Urgence climatique ou ennemis de l’Etat
Urgence climatique ou ennemis de l’Etat
Par Saucratès
Paris, vendredi 23 juin 2023
Les associations, militants et militantes écologistes à l’origine des plaintes contre l’Etat pour inaction climatique qui demandent de condamner la France à payer 1,1 milliard d’euros d’astreinte à titre de pénalité financière sont-ils des ennemis de l’Etat et de la France ? Les juges administratifs qui, depuis 2019, prononcent des jugements condamnant le gouvernement français pour inaction climatique sont-ils des traîtres au sein de l’administration française, et devraient-ils être jugés et condamnés à ce titre ?
Il doit y avoir une limite entre le fait d’avoir et de défendre une position écologique, de chercher à imposer par des jugements administratifs des actions à la charge de l’Etat, et le fait de chercher à ruiner financièrement la France en lui imposant des amendes astronomiques, qui seront a la charge de l’ensemble du peuple français.
Ces militants et ces associations écologistes, et les juges administratifs qui acceptent leurs arguments aberrants, vont beaucoup trop loin ! Les 2,3 millions de citoyens français qui soutiennent leurs actions vont beaucoup trop loin ! Ce n’est pas seulement irresponsable, mais c’est un acte de trahison envers la France, envers le gouvernement, envers la Nation française dans son ensemble.
A moins que ces actions ne soient encore plus pathétiques et plus honteuses qu’une simple trahison, que ce soit le gouvernement lui-même qui soit complice de ces actions, de ces condamnations, en faisant semblant de les combattre, d’argumenter contre, tout en les soutenant secrètement et en autorisant, en encourageant la justice administrative à le condamner, à s’autocondamner ? Car au fond, qui seront les bénéficiaires du paiement financier de cette astreinte ? Les associations et militants écologistes qui cherchent à s’enrichir honteusement sans rien faire ? Sur le dos de l’Etat français ? Probablement pas. Bien qu’ils en toucheront vraisemblablement quelques subsides. Ou bien l’Etat lui-même, à la fois condamné et bénéficiaire du paiement d’une telle astreinte ?
Ces multiples condamnations ne visent-elles pas seulement un simple but de politique intérieure ? Convaincre et faire peur à l’immense majorité de la population française, qui reste opposée à des mesures coercitives pour le climat. Les bonnets rouges bretons, les gilets jaunes des rond-points, les pauvres gens et les déclassés des campagnes, les retraités et personnes âgées qui ne comprennent pas qu’on cherche à les enfermer, les isoler et à les priver de leurs maigres avantages, de leurs maigres biens, de leurs pauvres habitudes.
On se trouve ainsi face à deux hypothèses. Ces associations extrémistes et les juges administratifs qui les soutiennent sont-ils seulement des traitres à la Patrie, traîtres à la Nation ? Ou bien ne sont-ils que les instruments d’une manipulation plus large orchestrée par ce même gouvernement qui semble argumenter et se défendre maladroitement dans le but d’imposer à l’opinion publique des politiques publiques restrictives dont une majorité de cette opinion publique ne veut pas ?
Rien de mieux qu’une action concertée des médias contrôlés par le Grand Capital, et de la justice administrative inféodée et manipulée par le gouvernement, pour persuader le peuple de l’obligation de prendre des mesures coercitives liberticides pour interdire les transports automobiles, imposer des travaux dispendieux dans l’habitat, interdire tels ou tels types de chaudières au bois ou au gaz, légiférer toujours plus sans tenir compte des aspirations du peuple. Rien de mieux que de menacer ce peuple des campagnes et des rond-points d’amendes astronomiques pour leur faire croire que le gouvernement n’a pas le choix.
Et au final, la responsabilité n’est plus sur le gouvernement, même sur ces extrémistes écologistes, ces juges administratifs rouges ou verts, qui porteront la faute de ces politiques coercitives. Comment en vouloir à des associations écologistes ou à des juges ? Comment manifester ou se révolter contre eux ? On peut couper quelques câbles de frein, mais il s’agit alors d’actes terroristes pour lesquels on peut les condamner, et en aucun cas des actes de résistance civique qui peuvent engranger une reconnaissance internationale ? Quelques maires écologistes pourront démissionner pour se plaindre médiatiquement d’actions insupportables, mais plus personne ne voit la main cachée du gouvernement qui manipule la colère et les combats des uns pour imposer des mesures impopulaires aux autres.
Le plus invraisemblable dans tout ça, c’est que, malgré tout, le peuple voit tout cela, comprend tout cela, ne se laisse pas manipuler, comme le mouvement des gilets jaunes l’avait magnifiquement démontré. La colère du peuple est là, toute proche. Il ne faudrait pas que ces gouvernants qui se croient si fins stratèges, si intelligents, l’oublient et se croient plus malins que le peuple.
Saucratès
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