La collapsologie - manipulation médiatique ?
Saint-Denis de La Réunion, mercredi 24 juillet 2019
Le thème de l’effondrement des sociétés humaines, ou de la collapsologie, est un thème particulièrement ancien. La collapsologie est tiré du mot «collapsus», qui désigne en médecine «tout effondrement des fonctions physiologiques, ou même de la structure d'un organe».
—> Un grand nombre d’articles de presse ou d’émissions qui traitent de ce sujet en quelques jours
Quelques articles récents du Monde reviennent sur ce sujet, en lien vraisemblablement avec le débat sur l’invitation de la jeune Greta Thunberg à l’Assemblée nationale française à l’initiative d’un groupe de députés et du discours qu’elle devait y prononcer, ou bien avec les mises en discussion au parlement de la ratification des accords signés entre l’Europe et le Canada mais aussi le MERCOSUR.
La presse a également la fâcheuse habitude de se faire l’écho, la caisse de résonance des sujets de débat à la demande du gouvernement ou de groupes de pression qui l’instrumentalise, pour (comme je le pense) manipuler l’opinion publique. Lors de l’élection présidentielle de 2012, pour favoriser l’élection de Nicolas Sarkozy, le grand sujet à la mode était ainsi le climat d’insécurité des français. Il fallait faire naître une peur chez les français pour qu’ils soient demandeurs de plus de police, d’un homme à poigne, un sujet de débat public qui avantageait la ligne dure, droitiste, de Nicolas Sarkozy.
Autre exemple, aujourd’hui, quiconque a entendu les médias français peut noter que les thèmes des fonctionnaires payés à ne rien faire, permanents syndicaux ou en dispense d’activité, sont le grand sujet à la mode des médias télévisuels. Cela correspond comme par hasard au grand chantier que veut mener Emmanuel Macron de réforme de la fonction publique territoriale, d’état ou hospitalière, et de remise en cause de l’emploi à vie dont les fonctionnaires disposent.
La collapsologie est également un thème médiatique à la mode, vraisemblablement parce que le gouvernement veut fragiliser, isoler, délégitimiser la contestation des gilets jaunes en faisant comprendre à ces ‘ploucs’, à ces gilets jaunes que le président méprise tant, qu’ils ont tout faux et que les politiques publiques françaises doivent changer, en leur faisant comprendre que la partie éclairée du peuple français, de la jeunesse française, de l’électorat moderne et urbain de la France et de LaREM veut plus d’écologie et de taxes sur l’essence et sur l’automobile.
Donc, on va se voir imposer de plus en plus d’articles, de documentaires, de reportage, traitant des dangers du réchauffement climatique, de la montée des températures, du dérèglement climatique, des catastrophes naturelles qui se produisent évidemment régulièrement dans le monde, et des migrations voulues ou imposées des peuples. Il va falloir que l’on s’y habitue ; ceci, et les reportages sur les salauds de petits fonctionnaires qui se la coulent douce à ne rien foutre, c’est le nouveau mantra des médias pour faire peur aux électeurs français afin qu’ils cessent de s’opposer aux réformes indispensables. Et face à nous, nous aurons l’ensemble des médias, des politiques et des corps constitués qui ont bien compris que le rejet dont ils font l’objet de la part des français, des gilets jaunes, du peuple, ne leur laisse aucun autre échappatoire. Bizarrement, on ne trouvera pas dans la presse et dans les médias d’articles sur les abuseurs de hauts fonctionnaires qui pantouflent dans les grands groupes privés après des passages dans les ministères parisiens où ils ont pu se constituer de beaux carnets d’adresse pour les monnayer ou les utiliser pour leur carrière personnelle, les salaires mirobolants auxquels ces derniers ont droit, les avantages dont ils bénéficient comme la mise à disposition d’appartements haut de gamme du parc social alors qu’ils n’y ont pas droit ... et ainsi de suite.
Non les médias ne visent qu’à nous manipuler, dans le sens qui intéresse le gouvernement et leurs riches actionnaires, afin d’obscurcir le jugement de ce peuple de partisans des gilets jaunes qui ont fait tant peur aux puissants, qu’il faut endormir, qu’il faut euthanasier, qu’il faut anesthésier, par tous les moyens. Inviter Greta Thunberg à l’Assemblée nationale est l’un des moyens imaginés par quelques bonnes âmes françaises, quelques députés qui prospèrent sur la vision catastrophisante du réchauffement climatique et de la collapsolgie.
—> Face à la remontée des températures et à la hausse des océans survenus il y a 10.000 ans, à la fin du dernier épisode glaciaire de notre histoire, le réchauffement climatique actuel est-il veritablement si alarmant et exceptionnel ?
L’histoire ancienne de l’humanité me conduirait à m’approprier, à interpréter de manière différente ce qui est en train de se passer. Qu’auraient dit nos médias manipulateurs, alarmistes, et nos politiques écologistes, collapsologues ou collapsolophes, il y a une dizaine de milliers d’années, s’ils avaient existé et sévi lorsque le niveau des océans et des mers était remonté de 100 mètres après la fin des dernières glaciations ? Heureusement, à cette époque préhistorique, ni les médias, ni les hommes politiques ne devaient exister. J’imagine que des villages de cabanes, des grottes, voire des villes ont dû être englouties au fil des siècles et des millénaires au fur et à mesure de la remontée des eaux et de la fonte des calottes glaciaires. Si l’on avait pu mesurer le recul des glaciers, de la banquise, la remontée des températures, on aurait vraisemblablement aussi entendu parler des disparitions d’espèces (je pense aux mamouths, aux rhinocéros laineux, aux antilopes ...) ou de la mise en danger des coraux. La Terre et l’’humanité s’est adaptée à un réchauffement climatique d’une dizaine de degrés entre la dernière époque glacaire et le début de l’holocène. La Terre et l’humanité s’est adaptée à la remontée des océans et des mers de plus de 100 mètres. Pour quelles raisons ne pourrait-on pas aujourd'hui faire face à une remontée de quelques mètres des océans et des mers du globe et à une augmentation de quelques degrés des températures terrestres ?
—> Pourquoi n’agit-on pas sur l’emballement démographique de la population humaine ?
Le vrai souci pour notre planète et pour l’écosystème terrestre, c’est l’emballement, non pas des températures et des concentrations de carbone, mais de la démographie. Le vrai souci, c’est le fait que la population terrestre soit passé deux milliards et demi d’habitants dans les années 1950 à sept ou huit milliards aujourd’hui qui pose problème, et le fait que cette population pourrait atteindre quatorze milliards d’ici quelques décennies ! Le vrai problème, c'est que la population mondiale croît désormais de plus 400.000 habitants tous les cinq années.
Contrairement à ce que peuvent écrire les auteurs de la tribune publiée dans Le Monde, le problème n'est pas le fait qu'«en appliquant partout les standards de vie européens, la Terre ne pourrait nourrir que 2,2 milliards d'humains, contre 14 milliards avec une gestion sombre», pour reprendre les thèses de la tribune du Monde. Le problème, c'est que l'on puisse envisager de devoir nourrir 14 milliards d'humains sur Terre ; c'est cela le vrai problème. Et que l'on laisse l'humanité croître de près de 100.000 habitants par an, chaque année.
Mais comme il est beaucoup plus simple de s'attaquer aux habitants des pays riches, à ses salauds d'occidentaux qui se gavent, en les criminalisant et en les culpabilisant, plutôt que de s'attaquer au problème de la croissance hors de contrôle de la population des pays du tiers monde, des pays en développement, ou de la Chine et de l'Inde. On préfère alors s'attaquer aux habitudes alimentaires ou sociétales des citoyens des pays occidentaux, qui doivent cesser de consommer immodérément, plutôt que de s'attaquer à la croissance de la population mondiale. On se serait attaqué depuis les années 1980 ou 1990 à ce problème de surnatalité et de surpopulation, la population humaine en serait resté autour de 4,5 à 5 milliards d'habitants et on n'aurait pas tous ces débats et ce discours alarmiste sur une surconsommation des ressources de la Terre, sur le jour de dépassement de l'ONG américaine Global Footprint Network, date «à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an».
—> Pourquoi est-on prêt à prendre des mesures extrêmes pour l’écologie, mais pas en matière démographique ?
Evidemment, ce n'est pas le discours prononcé par Mlle Greta Thunberg à l'Assemblée nationale, ni les thèses défendus par les experts du GIEC. A croire que le discours religieux catholique est devenu le mantra de nos experts, dirigeants et gourous autoproclamés : «croissez et multipliez, et remplissez la Terre» tiré de l'Ancien Testament ... «crescite et multiplicamini» en latin ...
Pour ma part, je pense qu'il faut changer de discours, et s'attaquer enfin à la surnatalité, mettre fin à la croissance de la population mondiale. Pourquoi serait-il naturel d'imposer la fin de notre mode de vie occidental et aberrant de prôner la stérilisation pendant quelques décennies ou la politique généralisée de l'enfant unique ? Pourquoi l'un est un discours populaire et vendeur médiatiquement ... tandis que le second serait considéré comme criminel et intolérable ? Mon approche est-elle indéfendable et inaudible ? On est près à prendre des mesures extrêmes pour l’écologie, mais pas en matière démographique ?
Saucratès
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