Critiques de notre temps

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Pensées éreintées d’un samedi soir, sous le coup d‘une nouvelle trahison du conseil constitutionnel

Pensées éreintées d’un samedi soir, sous le coup d‘une nouvelle trahison du conseil constitutionnel 


Par Saucratès 


Saint-Denis de la Réunion, samedi 22 janvier 2022

 
Nous sommes un nouveau samedi soir du mois de janvier 2022. Les années passent, les mois passent et rien ne change. Les vagues de contamination passent les unes après les autres sur nos têtes, et le gouvernement pond, vague après vague, des textes législatifs de plus en plus liberticides. Et les remparts de la démocratie sautent les uns après les autres. Sous les vivats de tous les bons démocrates, tous les bonnes âmes de la république qui applaudissent toutes les privations de liberté qui frappent leurs concitoyens. 
 

Cela me rappelle ce film de la Guerre des Étoiles (Star Wars pour les angliscistes), le sixième qui a été produit par Georges Lucas, le troisième si on se réfère à l’ordre chronologique, le plus sombre puisqu’il explique comment le héros, Anakin Skywalker, est devenu Dark Vador. Dans ce film, l‘héroïne (Padme Amidala) décrit ainsi : 

 

«Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements.»

Star Wars, épisode III : La revanche des Siths, Georges Lucas

 

Ce sont surtout les images du film, avec les ovations des députés rassemblés, acclamant le futur empereur Dark Sidious, qui me donne cette impression d’une abominable ressemblance avec l’époque presente et la situation actuelle en France. Ce samedi soir, comme depuis le début de cette pandémie, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement entre le gouvernement du président Macron et la mort de la République et la naissance de l’Empire. Et cette citation tourne en boucle dans ma tête. 
 

Dans quelques décennies, j’imagine que le point Godwin ne représentera plus l’irruption des mots «nazisme» ou «Hitler» dans une conversation, mais les mots «macronie» ou «Macron». Lorsqu’on parlera de «tyrannie», ce sera le synonyme de «macronie» qui viendra immédiatement à la pensée.

 

En parlant de remparts de notre démocratie qui sautent les uns après les autres, je pense évidemment aux avis rendus par le Conseil Constitutionnel. Un conseil qui ne fait pas seulement que se coucher devant ce président de la république et son gouvernement. Mais qui collabore honteusement avec une entreprise d’harcèlement des français non vaccinés que le président Macron a assimilé à des non-citoyens. À quand une loi égale à celles de Vichy privant ces français-là de leur citoyenneté ? Mais les priver de tout droit n’est-il pas déjà une forme de privation de leur cotoyenneté. Les citoyens français réunionnais non vaccinés n’ont ainsi déjà plus le droit de quitter leur territoire de 2.500 km2, en dehors de motifs impérieux (décès d’un proche, convocation judiciaire…). Tout comme les citoyens français guadeloupéens. Et vous vous demandez pourquoi ils se révoltent ?
 

Initialement, le pass sanitaire avait été validé par le Conseil constitutionnel parce qu’il ne privait pas les citoyens de droits essentiels, de l’accès à très peu d’événements festifs, et aussi parce qu’il n’imposait pas à la vaccination (possibilité de tests PCR valables trois jours). Puis ce pass sanitaire a été étendu à pratiquement tous les événements de la vie sociale. Puis la validité des tests a été ramené à 24 heures au lieu de 72 heures. Et maintenant, le pass sanitaire devient le pass vaccinal. Et à chaque fois, le garant ultime de nos droits, de la Constitution, le Conseil constitutionnel, a validé chacun une de ces entorses, de ces entraves supplémentaires à nos libertés publiques, sous les vivats d’une partie de nos concitoyens, de nos politiques (LaREM et PS pour la plupart). 
 

Le général de Gaulle avait pensé des institutions républicaines où le Conseil constitutionnel devait être le rempart ultime, le protecteur ultime de nos libertés publiques pour empêcher la survenue d’un nouveau régime totalitaire comme le nazisme ou l’Etat francais. Mais ce gardien ultime a failli, et le pire est que son président est un socialiste, du même parti que Francois Mitterrand, ce François Mitterrand qui parlait de coup d’état permanent en parlant de la cinquieme république et du général de Gaulle. Et c’est un socialiste qui vend nos libertés publiques à Macron !

 

Tout ceci est terrible. J’aimerais que ces deux dernières années ne soient qu’un cauchemar et que je me réveille dans quelques instants dans le monde que j’aurais quitté fin 2019. Ni extraordinaire, ni égalitariste, mais au moins la France était encore une démocratie, menée certes par un petit tyran qui faisait tirer sur la foule des gilets jaunes par les forces de gendarmerie et de police. Mais au moins, nous n’étions point encore totalement sous la botte d’une dictature et d’un dictateur fantoche.

 

 

Saucratès



22/01/2022
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