Sur les médias
Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir
Éthique et médias
Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, samedi 27 mai 2023
Il n’y a presque aucune voix dans les grands médias qui s’élèvent pour contester les positions hégémoniques du Pouvoir. Il y règne une idéologie malsaine où les idées des puissants du moment sont repris, amplifiés et en aucun cas contestés ou remis en cause. George Orwell avait inventé «Big Brother is watching you», Guy Debord avait inventé «La société du spectacle» et Roger Waters avait inventé un monde fou dans The Wall qui finalement se retourne contre lui. Mais jamais aucun n’avait imaginé un système où la voix des puissants deviendrait l’unique vérité, l’ultime vérité, et dans lequel parfois certaines idées deviennent tellement importantes qu’elles emportent toute possibilité de critiques.
Premier principe : Le respect de la voix des puissants. Que l’on regarde la couverture médiatique sur les gilets jaunes, détestés dès l’origine par tous les médias de France pour leur populisme crade, ou bien parce que les gilets jaunes dénonçaient la proximité ideologique de tous ces journalistes d’avec le simple locataire du Palais de l’Elysée et d’avec ses séides qui peuplaient les différents palais de la République. Que l’on regarde la couverture médiatique du confinement généralisé puis de l’obligation vaccinale faite à tous, paraît-il dans l’objectif de nous sauver, ou que l’on regarde la couverture médiatique de la réforme des retraites, on note une seule et même constante ; un respect idéologique vis-à-vis du pouvoir et une absence de toute contestation des arguments de ces puissants. Ainsi Elisabeth Borne peut parler de manque de respect envers les français au sujet de la proposition de loi du groupe parlementaire LIOT, et en aucun cas les journalistes ne remettent en cause une telle absurdité ? Les français dans leur très grande majorité souhaite que cette loi soit votée et souhaitent garder le choix de pouvoir partir à la retraite avant 64 ans, parfois quelque soit le niveau de la rente à laquelle ils auront droit. Mais pas un seul journaliste ne le remet en cause la stupidité de cette affirmation mensongère et insultante de cette ministre indigne de son mandat !
Au procès de Damien Tarel, ce jeune contestataire qui avait giflé le président de la Republique en juin 2021, les journalistes parlent de ses motivations incertaines. Le journaliste note que le prévenu est ressorti condamné «sans que l’on ait encore totalement compris le magma idéologique qui a poussé ce jeune homme totalement inconnu de la justice à un tel geste». Mais de quel magma idéologique parle-t-il ? On a donc besoin d’une raison particulière pour haïr Macron et son entourage, les milliers de pantins qui le représentent et qui véhiculent ses principes dans les ministères, au parlement ou dans les administrations ? Aurait-on remis en cause le magma idéologique qui avait poussé des milliers de citoyens parisiens en 1789 à marcher sur la Bastille ou sur Versailles ? Aurait-on remis en cause le magma idéologique des allemands s’ils avaient réussi à abattre Adolph Hitler ? Mais que l’on parle de Louis XVI, de Hitler ou de Macron, voire de Poutine, aucun de ceux qui les défendent ou les protègent ne considèrent qu’ils sont de dangereux dictateurs ou de dangereux tyrans !
Vous me direz peut-être que l’éthique journalistique veut que le journaliste ne se prononce pas, transcrive uniquement ce qui se dit et ce qui est dit, sans jugement de sa part. Que pour les avis personnels des journalistes, ceux-ci n’ont droit qu’aux tribunes de la rédaction et aux éditoriaux des responsables de la rédaction. Pourtant, très bizarrement, cette éthique n’est appliquée par les journalistes qu’au seul bénéfice des puissants.
Lorsque cela concerne un homme à terre, un homme que le pouvoir en place a livré à la vindicte populaire, tous les coups sont possibles. Et là, le journaliste se permet le jugement et la condamnation facile. «François Fillon n’a pas tellement changé. En pleine campagne présidentielle, en 2017, alors que ses déboires judiciaires soulevaient des contradictions entre son discours et son éthique personnelle, il était resté sûr de son bon droit, sourd aux conseils de ses fidèles lui suggérant de passer la main». Plus loin, on a droit à «l’ancien premier ministre a montré cette même incrédulité» et à «il a assuré qu’il ne voyait pas en quoi cela pouvait être perçu comme un lien de sujétion vis-à-vis du président russe, Vladimir Poutine».
Comme quoi, on a droit à une éthique à deux poids, deux mesures. «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir», disait Jean de La Fontaine. Mais aujourd’hui, les jugements ne proviennent plus de la cour, mais d’un ensemble de courtisans où l’on trouve des journalistes, des patrons et des propriétaires de médias, des politiques proches du pouvoir en place. Et c’est ce monde que l’on nomme ‘démocratie’ ?
Mais dans le cas de François Fillon, on touche aussi à un de ces éléments sur lequel tout le monde est censé adhérer, se prosterner et qu’il est absolument interdit de remettre en cause. Qu’il s’agisse de l’idée que la Russie est une abominable dictature, en passant par la condamnation unanime des violences commises contre les hommes et les femmes politiques de ce pays (un écologiste peut vous crever vos pneus parce que votre voiture ne lui revient pas, c’est magnifique, mais si vous crevez les pneus d’une écologiste, alors c’est une tentative de meurtre et vous serez embastillé ou jeté en hôpital psychiatrique), le port d’un maillot arc-en-ciel en hommage à la lutte contre l’homophobie dans le monde du football ou du sport, il existe des idéaux que nul ne peut interroger, nul ne peut contester, sauf à passer pour un abominable fasciste, raciste ou homophobe.
A ces idéaux sacralisés, il faut bien sûr ajouter le principe que la France est une admirable démocratie, et bien sûr la lutte contre l’antisémitisme. Comparer Macron à Hitler, au-delà du fait de passer directement au point Godwin, c’est aussi un crime de banalisation de l’antisémitisme. Aborder une tenue rappelant la tenue d’un nazi, antisémitisme. Mais Rogers Waters a eu la mauvaise idée de ne pas condamner l’invasion russe de l’Ukraine devant l’Assemblee des Nations Unies, et cela suffit à faire désormais de lui une cible vivante pour toutes les attaques des journalistes et des états terroristes occidentaux. À quand la confiscation de tous ses biens et avoirs pour aider l’Ukraine ?
Au sujet de la guerre en Ukraine toujours, nous avons aussi cet article sur les oligarques ukrainiens qui cherchent, selon les médias, à échapper à la guerre en Ukraine. Selon que vous soyez russes ou ukrainiens et que vous cherchiez à échapper à cette guerre, vous serez soit des déserteurs, des traîtres ou soit des courageux contestataires, aux yeux des médias occidentaux. Les russes fuient courageusement la guerre mais les oligarques ukrainiens désertent ignominieusement. Absurdité.
On a aussi la condamnation unanime de la pédopornographie. Mais on en arrive maintenant à l’aberration complète de ce qui nous rappelle le wokisme. On est habitué au déboulonnage des statues parce qu’elles rappellent à certaines minorités, à certains, un pan de l’histoire, remontant bien souvent à plusieurs siècles, de défense de l’esclavagisme, ou de participation à une guerre du côté des esclavagistes. Mais là, on trouve deux septuagénaires qui poursuivent plus de cinquante ans plus tard une société de cinéma pour les avoir filmés à peu près nus, lorsqu’ils avaient 15 et 16 ans ! Et ils demandent plusieurs centaines de millions de dollars de compensations financières. Là, on n’arrête plus la connerie. Bientôt, on va apprendre que l’actrice des films Emmanuelle va poursuivre la société productrice pour l’avoir filmée presque nue dans les années 1970-1980. Ou bien les acteurs et actrices de films X. Je ne savais pas qu’il y aurait de scènes de sexe … diront-ils ou diront-elles. Si tous les acteurs et actrices des films des soixante dernières années où des scènes de sexe ont été filmées se lancent dans des procès, on peut enterrer toute l’industrie du cinéma et fermer les multiplexes.
Vous me direz là qu’il n’est plus question d’éthique journalistique. Juste de la connerie humaine et de l’abominable âpreté aux gains de certains et certaines. Certes. Ou bien, cela nous parle d’un monde où toute éthique a disparu, et dans lequel les puissants et certains idéaux stupides sont les seuls décideurs de ce que l’on peut faire et de ce qu’il nous est interdit de faire ou de dire. Ce monde est celui de la soumission, soumission aux intérêts des puissants, soumission aux idéaux de la bien-pensance. Michel Houellebecq avait absolument raison.
Saucratès
L’impossible neutralité des médias sur le climat
L’impossible neutralité des médias sur le climat
Par Saucratès
Saint-Denis de la Reunion, dimanche 26 mars 2023
La lutte contre le réchauffement climatique est une religion d’extrémistes, dont les principaux dirigeants, ou le Dieu tout puissant, est le merveilleux GIEC et ses saints, les divers membres de cette sorte de secte religieuse.
Pour les membres de cette religion, pour les adeptes de cette secte, il n’est nullement nécessaire de prouver ou de réfléchir à leurs propositions, à leurs modalités d’action. Comme pour une religion, il faut obéir aux oukases de cette divinité, aux paroles de cette divinité ou de ses saints et représentants sur Terre. Seule l’obéissance aux Lois divines du GIEC nous sauvera, pour les extrémistes/écologistes/collapsologistes et leurs zélateurs et zélatrices.
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/03/24/l-echec-du-bilan-carbone-obligatoire-symbole-du-mepris-des-enjeux-climatiques_6166785_4355770.html
Seul point positif, cet article est particulièrement complet sur ce sujet. Mais le problème est que cette presse partisane n’est pas là pour informer, n’est pas là pour rendre compte. Ce journalisme est là pour influencer le lectorat du Monde, pour influer sur l’opinion publique, pour manipuler les esprits.
Médias et l’impossible neutralité - Le cas de l’industrie automobile
Médias et l’impossible neutralité - Le cas de l’industrie automobile
Par Saucratès
Saint-Denis de la Reunion, samedi 25 mars 2023
À mon sens, les médias devraient avant tout informer sur l’actualité, sans manipuler l’opinion publique, sans manipuler leurs lecteurs ou auditeurs, sans juger de chaque situation et sans mettre en avant leur seul jugement. Rester neutre et factuel ; vaste utopie lorsque l’on parle de journalisme.
C’est ainsi le cas pour le sujet du véhicule automobile à moteur à explosion. Mais au fond, n’est-ce pas également ce que l’on attendrait du monde politique dans son ensemble. Et lorsqu’un journal de premier plan comme Le Monde cite un parlementaire européen twittant qu’un accord entre le Parlement européen et les États européens est historique parce qu’il acte la fin des véhicules automobiles autres qu’électriques en 2035, ne prend-il pas position lui-même sur ce texte en le qualifiant aussi d’historique? Sinon, n’eut-il pas dû aussi afficher la position de ceux qui estiment que c’est un jour noir pour l’Union européenne? Prendre position n’est-il pas le contraire de l’éthique du journalisme? Sinon, comment faire la part des choses entre ‘informations’ et ‘opinions’ et ‘manipulations’?
Personnellement, je reste un adorateur convaincu des véhicules thermiques automobiles allemands, mais aussi électriques. Mais je ne comprends pas cette volonté de bannir les véhicules à moteur thermique des ventes, même avec hybridation, à partir de 2035, ou de les bannir des centres-villes dès aujourd’hui, pour tous ceux qui sont de générations un peu anciennes. J’ai donc pour ma part trouvé extrêmement courageux et intéressant la volonté allemande de bloquer le processus de validation de cette décision europeenne actant la fin du moteur thermique.
Mais là aussi, on découvre des prises de position incompréhensible du journal Le Monde à ce sujet. Quel besoin de parler de «décision incompréhensible et démesurée» en parlant d’une décision de l’Etat allemand dans ces discussions avec Bruxelles. Quel besoin de citer les dires de certains observateurs, ou d’un député social-démocrate allemand, ultra-partisan dans cette affaire :
«L’affaire a aussi endommagé l’image de l’Allemagne à Bruxelles et porté atteinte à la crédibilité des institutions, estiment de nombreux observateurs. Un Etat membre menace de provoquer une crise constitutionnelle de l’UE (non-respect du résultat d’une procédure législative) et n’obtient rien de substantiel en retour, un vrai désastre, a dénoncé l’eurodéputé social-démocrate allemand René Repasi»
Pour ma part, je ne pense pas que la voiture électrique soit la bonne réponse à la massification de la production de véhicules automobiles nécessaires pour les prochaines années. Il s’agit d’une position écolo-dogmatique des députés écologistes européens et de leurs affidés ultra-gauchistes et c’est un non-sens absolu. Une aberration démocratique dont on ne pourra s’extraire que par la sortie de l’Union européenne.
Les quelques articles suivants, toujours du Monde, et un peu moins partisans et connotés, sont intéressants :
Saucratès
Les médias, par-delà le BIEN et le MAL
Les médias, par-delà le BIEN et le MAL
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, dimanche 12 février 2022
Mes pensées de ce dimanche soir, et mon premier écrit de ce mois de février 2023, me ramènent au domaine de la politique, que l’on peut penser être une perte de temps.
Pourquoi parler de politique ? A quoi cela sert-il de parler encore une fois de politique, de cette politique française qui n’est ni intéressante, ni importante, ni en danger ?
C’est bien cela qui pose problème au fond. Cette pensée sur ce qui est important, ce qui est vital, ce qui est fondamentalement vital, et ce qui ne l’est pas. Si on écoute les uns et les autres, si on lit les journaux, consulte les médias …
- La guerre en Ukraine ? Vital. Horrible. La guerre aux portes de l’Europe.
- La répression en Algérie contre le Hirak ? Horrible. Un régime en passe de totalitarisme. Un régime qui traque ses derniers contestataires …
- Les tremblements de terre en Syrie et en Turquie ? Horrible. Heureusement, l’aide internationale afflue ! Pas un mot pourtant sur ces biens courageux sauveteurs français ou occidentaux qui se rendent dans ces coupes-gorges où il ne faisait mettre les pieds lorsque l’on est occidental il y a à peine encore quelques semaines.
- L’implantation et la notabilisation de l’extrême-droite française au parlement ? Horrible. Dangereux pour notre démocratie. Le spectre de l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite en France doit rappeler les heures les plus sombres des années 1930 en Europe et doit nécessiter le réveil de tous les démocrates français, à l’image de tous ceux qui se battirent pour la démocratie dans les années 1939-1945 !
- Le mouvement de contestation syndicale de la réforme des retraites françaises ? Une lubie d’enfants trop gâtés, de fainéants invétérés alors que tous les peuples européens ont courageusement et intelligemment relevé l’âge de départ à la retraite à 65 ans voire 67 ans !
C’est bien tout ceci qui pose problème. La couverture médiatique des événements qui secouent ou qui touchent le monde est analysée à travers le prisme d’une caste de journalistes et de commentateurs politiques qui ne voient le monde qu’en fonction d’une certaine grille de lecture. Certes ils sont indépendants, certes ils sont libres, mais ils pensent tous pareils, ils sont tous formés au travers du même moule, formatés au travers des mêmes impératifs : metoo, balancetonporc.org, touche pas à mon pote, Sos Racisme … Et ceux qui ne rentrent pas dans le moule (C8, Hanouna, Zemmour…) sont les grands méchants contrôlés par le grand capital, par un méchant milliardaire qui veut contrôler tous les médias et contre lequel les gentils chevaliers blancs se battent héroïquement (accessoirement eux-mêmes milliardaires, actionnaires de médias qui ont fait élire l’un des leurs en tant que président de la république française).
Mais tous ces mouvements, tous ces politiques, tous ces médias ont une vision bien particulière de la démocratie. La démocratie n’est pas de penser librement, mais de penser comme tout le monde, de penser BIEN, de penser DROIT (ou plutôt GAUCHE vaudrait-il mieux dire). Sauf bien sûr qu’à GAUCHE, il est de mauvais ton de battre ou de frapper sa femme, d’être soupçonné d’être violent avec sa femme, ou de défendre l’un des vôtres qui est tombé (Strauss-Kahn, Quatennens…). Il y a une chose qui ne peut être pardonné : le fait de défendre un tel homme, un homme condamné pour violence envers sa femme. La présomption d’innocence ? Elle ne peut pas exister dans un tel cas, dixit Mme Rousseau et les louves alpha écologistes. Seules les femmes comptent !
La démocratie selon ces gens, c’est détruire, c’est combattre tout ceux qui s’opposent à eux, tous ceux qui véhiculent des opinions contraires à leurs valeurs, mais défendre sur la base de la liberté d’opinion toute attaque, toute critique contre eux, leurs journaux, leurs idées, leurs médias.
En fait, leur vision de la démocratie, c’est une capacité à s’offenser, à s’offusquer à sens variable.
C’est Macron et les syndicats, c’est la phrase de Macron et «la capture de l’intérêt général par des gens au profit de leurs intérêts particuliers». Quand c’est lui-même ou ses affidés qui en profitent, cela semble tout à fait normal, conforme à la morale et à la démocratie, mais lorsque ce sont des responsables syndicaux, il s’agit alors d’intérêts particuliers corporatistes.
C’est l’injonction faites aux syndicats par Macron de laisser jouer le libre exercice de la démocratie, du débat au parlement, même si j’y mettrais fin dès que je le voudrais par le biais d’un recours à l’article 49.3 de la Constitution si le débat s’éternise. Les syndicats empêchent le libre fonctionnement de la démocratie quand ils manifestent, mais pas le gouvernement quand ils actionnent le 49.3 ?
De même lorsque le musicien Roger Waters défend ou prend parti pour la Russie devant le conseil de sécurité de l’ONU, c’est MAL, mais lorsque c’est Zelensky qui déambule un peu partout, parle devant toutes les assemblées internationales, c’est BIEN, c’est BEAU, c’est GRANDISSIME.
Au fond, nous sommes tous responsables de ces travers. Nous individuellement. Les français collectivement. Pour avoir voté pour Macron en 2017 et en 2022, malgré sa politique économique et sociale démarrée dès les ordonnances Macron de 2017, malgré sa politique de confinement et d’enfermement des français pendant la crise du coronavirus, en 2020, malgré la réforme des retraites que l’on savait, que les syndicats de salariés et patronaux savaient être, dans son programme électoral lors de la présidentielle de 2022.
Nous en sommes aussi responsables parce que nous lisons ces médias, nous achetons ces journaux, nous regardons et nous consultons ces médias ! Pourquoi se remettraient-ils en cause ?
Saucratès
Le monde est toujours fou
Le monde est toujours fou
Elon Musk, Twitter, les journalistes et la Commission européenne
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, lundi 19 décembre 2022
Un réseau social comme Twitter peut suspendre puis bannir le président en exercice des États-Unis d’Amérique, puisque c’est un populiste, mais Twitter ne peut pas suspendre les comptes de journalistes américains sans que la Commission Européenne ou l’ONU ne menace son dirigeant, M. Elon Musk, de sanctions. On peut menacer et suspendre des dirigeants démocratiquement élus. On ne peut suspendre des connards des journalistes qui manipulent l’opinion publique à longueur de temps ! Incroyable ! Invraisemblable ! Comme si le fait d’être des journalistes faisait de ces personnes des êtres à part.
Sauf si évidemment il s’agit de vilains journalistes qui défendent de mauvaises idées. Je pense notamment aux médias interdits en Europe par cette même Commission Européenne parce qu’ils défendent la Russie et sa guerre en Ukraine ! Aux yeux de la Commission Européenne, on peut donc penser qu’il y a les méchants que l’on peut exclure de Twitter ou auxquels on peut interdire d’exercer le métier de journalistes, parce qu’ils sont méchants, qu’ils disent ou défendent de méchantes idées, et puis il y a les autres, les gentils à leurs yeux, aux yeux des bons, qu’il ne faut surtout pas suspendre, défendre envers et contre tout.
C’est quoi un méchant ? Grande question tellement simple à répondre. Un méchant est un méchant que l’on peut suspendre ou bannir, ou interdire d’exercer son métier. CQFD. Et attention Elon, tu te rapproches de plus en plus des méchants pas beaux.
Ce même Elon qui découvre donc les dangers des référendums, puisque c’est à peu près ce qu’il a fait avec son sondage auprès des utilisateurs de Twitter. Elon peut-il laisser partir en fumée plus de 40 milliards de dollars en laissant disparaître Twitter ? En même temps, les réseaux sociaux changent si rapidement d’opinions et les informations effacent si rapidement les précédentes que dans quelques jours, presque tout le monde aura oublié cette nouvelle, ou bien celle-ci sera reléguée très loin dans les mémoires et les médias.
La preuve : nul n’a relevé que cette même Commission Européenne qui défend mordicus la liberté d’expression des journalistes était la même qui avait interdit quelques temps auparavant les médias russes. Ah oui, rien à voir c’est vrai. C’était des grands méchants qui défendaient des grands méchants ! Ils avaient été retirés de la race des journalistes et de l’humanité.
Il y a un gouvernement qui agissait comme les représentants des grandes démocraties, comme la Commission Européenne, comme Macron, comme Biden, pour lesquels certaines fractions de la population se voyaient exclus de l’humanité (journalistes russes, gilets jaunes, republicains AGA, …), sous prétexte qu’ils étaient l’ennemi … Il s’agissait des nazis. Étaient-ils vraiment si différents des nazis ?
Vive la liberté d’expression à la mode des gentils, des démocrates si proches des nazis qui nous gouvernent ! Et vive la manipulation de l’opinion publique défendue et mise en œuvre par tous les journalistes de tous les bons médias qu’il ne faut surtout pas suspendre ou bannir de Twitter !
Parce qu’il y a les bons et les méchants, mais il y a aussi tout ce peuple qui pense mal et qu’il faut manipuler afin d’orienter son opinion, afin que ce peuple pense bien, qu’il pense ce qu’il faut qu’il pense, c’est-à-dire comme les bons journalistes autorisés à s’exprimer et à exprimer les bonnes opinions ! Afin que le peuple pense bien. Le meilleur des mondes. Ce qu’il fallait démontrer !
Saucratès
Codicille 1 - «Actus dicatur bonus qui est conformis legi et rationi»
«Un acte est dit bon lorsqu'il est conforme à la loi et à la raison». Le recours d’Eric Zemmour auprès de la CEDH a été rejeté. Il faisait appel de sa condamnation pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une religion, en raison d’un passage d’une émission de «C à vous» du 6 septembre 2016 sur France 5, où il avait affirmé «qu’il fallait donner aux musulmans le choix entre l’islam et la France. Selon lui, la France vivrait depuis trente ans une invasion».
Les paroles prononcées par Éric Zemmour étaient-elles réellement condamnables, incitaient-elles à la discrimination, à la haine et à la violence ? En tout cas, c’est à peu près ce que pense une grande partie des français, que nous avons un problème de civilisation avec l’islam et l’islamisme. De même que de nombreux intellectuels, que je pense à Renaud Camus, à Michel Houellebecq ou à Michel Onfray, sans oublier Huntington. Dire ce que pense une large part des français peut-il être condamnable ?
Bon en tout cas, la CEDH adore condamner à tout bout de champ la France pour des conneries, défendre des immigrés ou des sans-papiers, mais s’agissant de défendre la liberté d’expression, des candidats à l’élection présidentielle opposés au pouvoir en place, ou des français tout simplement, il ne faut donc en aucun cas compter sur elle et sur son aide. Après tout, Eric Zemmour avait osé la critiquer. Pourquoi l’auraient-ils aidé ou défendu !
Codicille 2 - «In nomine patris et filii spiritus sancti»
Pour rester sur le sujet de la liberté d’expression bafouée dans notre si belle démocratie, je relisais il y a peu la condamnation de l’ancienne députée Martine Wonner par le Conseil de l’ordre des médecins pour ces propos sur le Covid 19, sur le port du masque et sur les dangers de la vaccination. Là aussi, on découvre que la liberté d’expression n’est qu’un pieux mensonge pour tous ceux qui professent des opinions contraires à l’opinion dominante ou scientifiquement autorisée par ceux-qui-pensent-droit. Au rythme où on avance vers la négation de toute liberté d’opinion, les députés et sénateurs, le gouvernement LAREM (ou quelque soit son nom aujourd’hui, que ce soit RENAISSANCE ou autre) devraient faire inscrire dans la constitution française LAREM que «nulle opinion contraire à celle des puissants, de ceux-qui-pensent-droit, ne sera autorisée» !