Sur les médias
Agriculture, biodiversité et CPI
J’aborderai deux sujets qui me semblent interessants ce soir. Le premier sujet concerne l’éditorial du Monde qui cherche à défendre le lobby des agences environnementales. Ces dernières, et tout particulièrement l’OFB, sont particulièrement sur la sellette du fait des critiques des associations paysannes reprises par le gouvernement. Et comme ces différentes agences et institutions ont pour rôle La Défense de l’environnement, Le Monde vole à leurs secours.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/03/contre-les-agences-environnementales-une-derive-dangereuse_6529187_3232.html
Lorsque c’était les gilets jaunes qui étaient attaqués, matraqués, Le Monde n’est jamais intervenu pour les défendre. Mais les gilets jaunes détestaient autant les journalistes que les hommes et les femmes politiques, et leur mouvement avait démontré de manière criante la complicité et la porosité existante entre ces deux milieux, le même milieu social issu des mêmes grandes écoles … Mais, pour faire croire à l’existence d’une démocratie, ces deux milieux si proches se présentent comme deux faces antagonistes de deux pouvoirs au sein de l’appareil démocratique. D’un côté, les pouvoirs exécutifs et parlementaires ; de l’autre, le quatrième pouvoir de la presse. Mais les gilets jaunes puis la pandémie du coronavirus nous ont dessillés nos yeux ; nul antagonisme mais une aspiration à rejoindre et à exercer le pouvoir, ce qui implique d’attaquer les victimes qu’on vous désigne et à flatter l’égo des puissants de ce monde si vous voulez que l’on fasse appel à vous.
Au fond, on a eu droit à ce spectacle en France sous Macron mais il en va exactement de même aux Etats-Unis sous Trump. Simplement, en France, c’est vu comme le triomphe des gens brillants et intelligents, et aux Etats-Unis, comme le triomphe des extrémistes et des incompétents de tout crin.
Revenons-en donc aux agences environnementales qui sont présentées comme en révolte contre le rôle de bouc émissaire qui leur est aujourd’hui réservé. A-t-on quelque chose à faire de la défense de l’environnement et de la biodiversité ? L’Europe est-elle allée trop loin en matière de normes, de contraintes, de règles draconiennes, de sanctions potentielles ou réelles ?
La réponse à la première question va de soi. Il est évident que nous sommes tous concernés par la défense de l’environnement et de la biodiversité. On regrette tous de ne plus voir autant d’insectes, de papillons dans la nature, de ne plus vivre ou de ne plus accéder à la nature. On regrette presque de ne plus retrouver sur nos pare-brises automobiles des traces de toutes ces bébêtes qui venaient autrefois s’écraser dessus. Mais les contraintes qui s’appliquent sur chacun d’entre nous par des organismes qui sont devenues des machines à détruire les gens, ces normes draconiennes qui touchent encore plus les agriculteurs comme si le fait de sauver la nature impliquer de faire disparaître l’agriculture et tout ce qui de près ou de loin impacte le milieu naturel, tout ceci va beaucoup trop loin.
La méthode éculée utilisée par Le Monde vise à délégitimiser les actions de ceux qui contestent ces agences, en parlant de minorités isolées. On parle donc ici «d’actions plus ou moins isolées au sein des mouvements agricoles». On parle de «minorité agissante». Et évidemment, on présente aussi comme anecdotique la réalité de ce qui est contesté, des contrôles et des sanctions exagérées. «Cette conflictualité représente une part infinitésimale du quotidien de ces opérateurs.» Et on ne parle que «d’excès de zèle d’agents publics». Lorsque Le Monde traite des violences policières, il ne parle pas d’excès de zèle, mais d’agressions et de violences des forces de l’ordre, de contrôles au faciès systématiques et d’acharnement policier.
Selon la couleur politique des mouvements pouvant récupérer ou défendant les sujets, la vision du Monde sur les contrôles varie. Si c’est l’extrême-droite, Le Monde parlera de violences injustifiées et appellera à la mise à pied et à la condamnation des fonctionnaires incriminés, mais si on parle de courants écologistes ou d’extrême-gauche, ce n’est plus que de l’excès de zèle infinitésimal.
«Légitimées par la parole politique, des actions, de moins en moins isolées au sein des mouvements agricoles, s’affranchissent des limites du tolérable, bien au-delà de ce que permet le droit de manifester ou de contester une réglementation qui complique de fait le travail des agriculteurs. Une minorité agissante met en exergue les excès de zèle des agents publics, accusés de contrôles excessifs et intimidants. Si des abus peuvent exister, et évidemment être sanctionnés, cette conflictualité représente une part infinitésimale du quotidien de ces opérateurs.
En revanche, une spirale dangereuse est en train de se créer. Elus et ministres s’autorisent à reprendre à leur compte les exagérations propagées par certains membres des syndicats agricoles, et n’hésitent pas à construire des généralités à partir de cas isolés. Le but étant de discréditer pour mieux désarmer l’arsenal réglementaire que ces agences sont censées faire respecter.»
Mais il ne faut pas oublier que derrière tout cela, il y a l’excès normatif de l’Union européenne. On a voulu une Europe qui soit unie et empêche la survenue d’une nouvelle seconde guerre mondiale revancharde entre la France et l’Allemagne. On a obtenu une Europe des normes et des sanctions, qui vend nos emplois et notre richesse au plus offrant et qui ouvre nos marchés à la concurrence mondiale. Et il semble impossible d’arrêter la machine destructrice emballée. Les sanctions édictées par l’Europe à l’encontre des principaux constructeurs européens en est un autre exemple frappant, imposant des sanctions de plusieurs milliards d’euros aux principaux constructeurs pour des niveaux d’émission moyen de carbone trop élevés, et qui va les contraindre à verser des milliards d’euros à leurs concurrents chinois ou américains pour mutualiste leurs émissions. L’Europe pousse et avantage les constructeurs de véhicules électriques chinois ou américains au détriment des constructeurs européen et cela est sensée aider l’Europe ?
Le deuxième sujet que je voulais aborder traite des sanctions internationales dont Washington menace la Cour pénale internationale. Celle-ci pourrait disparaitre du fait de la mise en œuvre de ces sanctions. Biden refusait déjà de reconnaître la réalité du génocide subi par les palestiniens de Gaza. Trump va encore plus loin en prenant des sanctions contre les juges, les procureurs de la CPI et toute partie leur apportant leur concours. Cela parait si simple !
J’étais personnellement favorable à l’égalité de traitement entre les différents protagonistes de cette histoire, que ce soit entre l’Ukraine et Gaza, entre les israéliens et les palestiniens dès lors qu’il y avait crimes des deux côtés. Mais cela posait évidemment le problème de la constance historique. Ce que l’on condamne ici chez Israel, dans cette volonté d’exterminer des terroristes et une population contre laquelle Israel est en guerre depuis 1948, ressemble tout à fait à toutes les guerres et à tous les massacres qui ont lieu par le passé, que l’on pense à la conquête de l’Ouest américaine, qui a conduit à l’extermination des tribus amerindiennes d’Amérique du Nord jusqu’à l’extrême nord arctique, à la conquête de l’Amérique du Sud, des colonies africaines, de l’occupation militaire de l’Inde ou de l’Australie, voire en Russie. L’ensemble de tous les conflits de l’histoire étaient des génocides réalisés par les mêmes États européens occidentaux qui veulent désormais interdire et légiférer la guerre.
Peut-on condamner Israël pour vouloir agir comme tous les autres États ont agi pour se construire et pour construire territorialement leurs nations ? Trump a pris une autre optique : faire disparaître la CPI afin que celle-ci ne se mêle pas de ses histoires, si par exemple il devait intervenir militairement au Panama, à Gaza, en Afghanistan où en Ukraine. Et surtout ne touche pas à son allié israélien.
La Cour pénale internationale était-elle allée trop loin dans l’histoire des mandats internationaux émis contre le premier ministre israélien ? Celui-ci peut en tout cas désormais se rendre sans crainte aux Etats-Unis, sans risque d’être traduit devant la justice internationale. Au fond, les réponses prudentes et hésitantes de l’Europe font ressortir leur caractère timoré. La France qui s’interrogeait si le dirigeant d’un État ne reconnaissant pas la CPI devait-il être traduit devant la CPI ? Trump ne se pose pas ce genre de questions timorées. Accessoirement, il devra aussi appliquer les mêmes règles à Poutine et au Hamas. Mais ce dernier est mort.
Saucratès
Guerre culturelle vs guerre des religions
L’article suivant du média Le Monde me pose intimement problème puisque ce média pratique le deux poids deux mesures et que je ne supporte plus la duplicité du Monde et de ses journalistes. Le Monde parle donc de guerre culturelle lorsque des organisations ultra catholiques espagnoles utilisent des articles du droit pénal espagnol pour porter plainte contre ceux que ces organisations accusent de blasphèmes ou d’offenses aux sentiments religieux. Lorsque ce sont des ultra catholiques, forcement proche de la droite espagnole ou de l’ultra-droite qui portent plainte, c’est forcément Mal.
Et pourtant, je n’ai jamais vu ce même média du Monde s’offusquer lorsque des organisations culturelles musulmanes, des ayatollahs et des intégristes islamistes, portent plainte contre des communes françaises, contre des mairies françaises ou des maires français parce qu’ils organisent des crèches ou des arbres de Noël. Bizarrement, l’intégrisme religieux ne pose problème au journal Le Monde que lorsque ces plaintes émanent de catholiques, mais jamais de musulmans ou d’islamistes. Comme se fait-il que pour Le Monde, le problème soit la religion catholique mais jamais la religion musulmane ?
Cela me paraît très simple. La lecture du Monde ne se base que sur un plan politique, sur ce qu’ils considèrent être comme le Mal, le christianisme et par association la Droite, et non pas ce qu’ils considèrent comme le Bien, l’islam et par association la Gauche et l’ultra-gauche. Comme quoi une lecture politique du combat culturel peut conduire un journal probablement intelligent du côté du soutien au terrorisme islamique.
L’islam est-il un problème ? Comment une magnifique religion porteuse de messages d’amour et d’émancipation a-t-elle pu se transformer en un message sclérosé de haine et de mort ? Là où la vision politique problématique du Monde pose souci, c’est bien quand cette vision déformée de la réalité leur interdit de s’élever contre les dérives nées de l’islam. Le Monde parlera ainsi de guerre culturelle et de dévoiement de la démocratie en parlant des institutions espagnoles, qui osent s’offusquer et s’élever contre les moqueries et les insultes à l’égard du christianisme. Mais cela leur interdit toute critique vis-à-vis de ce que Le Monde érige en tant que symbole du Bien : cet islam et les États qui appliquent les préceptes de l’islam. Comment critiquer les uns tout en adorant les autres ?
L’article ci-dessus doit ainsi combiner le respect dû à un État étranger musulman forcément admiré par Le Monde, des principes religieux également admirés, et des faits qui devraient conduire Le Monde à ne pas adhérer à ce résultat. Comment contester si ce n’est en rendant compte des décomptes réalisés par une association comme Human Rights. La difficile quadrature du cercle pour un média tiers-mondiste et gauchiste comme Le Monde !
Cet article et ces faits soulignent pourtant parfaitement l’incompatibilité de l’islam, des principes islamiques, avec tout l’imaginaire juridique européen et français. L’Iran a ainsi exécuté 31 femmes au cours de l’année 2024. Et 241 femmes ont été exécutées par ce même état entre 2010 et 2024. Le Monde parle ainsi d’une guerre menée contre les femmes par l’Iran, mais je ne vois aucune trace du nombre d’exécutions visant des hommes pour pouvoir parler d’une guerre menée contre les femmes.
Et au fond, le problème n’est pas tant un problème visant l’Iran plutôt qu’un problème visant l’application des princeps islamiques, comme «la loi du talion, connue sous le nom de qisas, qui établit qu’un meurtre doit être payé par la perte d’une autre vie, sauf si la famille de la victime pardonne ou accepte un paiement compensatoire».
Le principe du qisas est évidemment en complète contradiction avec l’idéologie extrémiste opposée qui sévit en France, selon laquelle des peines de prison minuscules sont appliquées extrêmement tardivement et très rarement à l’encontre des pires meurtriers et des pires assassins dans notre société. En France, des juges laxistes appliquent des peines minuscules et des juges des libertés laxistes libèrent des détenus condamnés après quelques années de prison, sauf exception, et la famille ont l’interdiction de s’offusquer de ce laxisme, doivent simplement pleurer leurs morts et leur chagrin, sans pouvoir rien attendre de la justice.
Et en face de cela, il y a la position iranienne et islamique du qisas qui permet à la famille de la victime de faire appliquer la peine de mort quelque puisse être les circonstances du meurtre de leur proche. Le Monde trouve ainsi la possibilité au nom des principes féministes de critiquer l’application de principes musulmans que Le Monde applaudit en règle général, qu’il apprécie et se réjouit de voir se répandre en France.
Dans un système où la femme est rendue responsable de l’appétit sexuel de l’homme parce qu’elle ne se couvre pas suffisamment, parce qu’elle ne s’habille pas convenablement, parce qu’elle n’est pas accompagnée par un chaperon ou par un membre de sexe masculin dans ses démarches, parce qu’elle ose travailler hors du domicile marital, quels que puissent être les faits reprochés à l’homme qui l’agresserait ou la violerait, comment voulez-vous que la justice coranique puisse accepter à cette femme des circonstances atténuantes, comment voulez-vous que le système judiciaire iranien lui reconnaisse une autre peine que la mort si la famille de la victime la demande ?
On touche là à l’essence même du problème issu de la charia, de la religion musulmane, qui pense que l’enseignement récité et écrit avant l’an 1000 peut encore s’appliquer de nos jours !
Mais au fond, est-ce vraiment l’Iran qui a un problème judiciaire ou bien n’est-ce pas justement la France et l’idéologie libérale mortifère défendue par les socialistes et les gauchistes de tout crin ? Des sociétés où des assassins pourvu qu’ils soient des femmes (battues … mais toute femme n’est-elle pas supposée être potentiellement une femme battue ?), des pauvres, des sans-papiers ou des fous, seront immédiatement libérés. Des sociétés où les assassins mêmes condamnés écoperont au pire de 10 ou 12 ans de prison et seront libérés pour bonne conduite après la moitié de leur peine. Au moins, les Etats-Unis appliquent eux-aussi soit la peine de mort pour les crimes les plus graves, soit des peines de prison véritablement punitives et protectrices pour la société, dans des prisons de haute sécurité où les assassins et les monstres sont enfermés et éliminés à vie. En France, ils passeront quelques mois ou quelques années en prison, seront libérés par des avocats spécialistes de la recherche de la faute de procedure, ou par des juges laxistes, et recommenceront tout aussitôt à tuer, à violer, à voler, à assassiner et à se faire plaindre et à se faire excuser.
Comment voulez-vous qu’il en aille autrement dans un monde où certains, de par leur origine, leur sexe (féminin), leur orientation sexuelle, leur milieu social, sont considérés comme des victimes de l’ordre patriarcal et systématiquement excusés pour leurs pires actions, meurtres, assassinats, viols, et d’autres inversement, de sexe masculin, blancs, sont considérés comme les véritables méchants de ce monde, et sur lesquels la justice, le politique, rejette systématiquement la faute et la responsabilité ?
Et Le Monde se trouve ainsi obligé de faire le grand écart entre ses différentes loyautés, au gauchisme, à l’islamisme, au tiers-mondisme, au libéralisme abolitionniste ou au féminisme. Au prix de trop nombreuses contorsions.
Saucratès
De l’instrumentalisation de la liberté d’expression
La liberté d’opinion ne peut-elle être protégée et défendue que par les seules entreprises médiatiques et par des journalistes opérant sous couvert de médias ? La liberté d’opinion n’appartient-elle pas à tout le monde ? Tout le monde n’y a-t-il pas droit ? Le public, le peuple, n’aurait donc droit qu’à se taire et laisser faire les journalistes pour les protéger, et à payer les médias pour être informé ?
C’est apparemment ce que pense la Commission européenne, l’Europe et des médias comme Le Monde. L’idée que les journalistes et les médias doivent être les seuls à pouvoir fact-checker les informations circulant sur les réseaux sociaux. Et selon nos politiques, derrière les annonces d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg, il y aurait une volonté d’instrumentalisée la liberté d’expression.
Cette ministre sinistre a certainement raison. L’argent est d’abord la clef de tout. Les médias défendent avant tout un richissime filon rémunérateur que les journalistes et les entreprises médiatiques se gardent bien de reconnaître : les partenariats de fact-checking que les médias signent avec les réseaux sociaux leur rapportent énormément, alors que l’équilibre financier des entreprises médiatiques est déjà précaire.
L’idée de les remplacer par des notes communautaires élaborées bénévolement par les utilisateurs des réseaux sociaux, activité à laquelle les journalistes pourraient d’ailleurs continuer de participer bénévolement, doit probablement les rendre malade.
Mais au-delà de cet aspect financier, il y a l’idée que les médias seraient juges et propriétaires de la vérité et du bon jugement sur les faits. Alors que justement, les médias sont un espace où le conformisme règne en maître et dans lequel le gouvernement veille pour qu’une seule vérité émerge. Ce combat autour du fact-checking doit ainsi se comprendre dans cette optique ; il ne faut surtout pas permettre que les réseaux sociaux puissent laisser émerger une autre vérité, un autre discours que le discours unique, autorisé, des médias français et européens.
Ainsi les sanctions prises par l’ARCOM contre Sud Radio pour avoir interrogé la réalité du réchauffement climatique. Ou bien on peut aussi parler de la condamnation pour complotisme de toute réflexion alternative autour des masques, des vaccins, de l’épidémie, des traitements ou de notre enfermement. Depuis la pandémie de 2020, l’entreprise de musellement de la pensée ne s’est plus desserrée. La réalité du réchauffement climatique est forcément indiscutable. Ainsi les titres autour des incendies de Los Angeles et d’Holliwood. Il n’est pas nécessaire de s’interroger ; chaque article doit tourner en boucle autour des méfaits du réchauffement climatique ou de la série catastrophique de l’année 2024.
Inutile de se demander si les incendies dans cette région n’étaient pas antérieurs à l’arrivée massive de l’homme et à l’urbanisation de cette zone precedemment désertique. Le désastre ne s’explique-t-il pas par l’urbanisation désordonnée de cette région ? De la même manière que l’Australie a toujours connu l’existence de méga-feux et que les populations aborigènes australiennes avaient l’habitude d’entretenir leur nature et la zone qui leur appartenait en y organisant régulièrement des feux permettant de contenir ces mega-feux. Non, les médias comme Le Monde ne s’intéresse pas à cette version de l’histoire, à une réflexion qui ne soit pas simpliste et ne repose uniquement sur le besoin de nous effacer le cerveau au sujet du réchauffement climatique. C’est tellement plus simple que de rechercher les épisodes d’incendies géants dans cette région au dix-neuvième voire au dix-huitième siècles ou de s’interroger sur les comportements des indiens d’autrefois et sur la manière dont leur action pouvait impacter la possibilité de ces mége-feux ! Ou l’impact des immenses forêts que l’on plante pour verdir le désert californien et qui pourraient servir de combustible à ces mega-feux. Surtout ne pas compliquer le message : le message doit être simple : la faute revient au réchauffement climatique, jusqu’à ce que le peuple, abruti d’images d’incendies, d’inondations et de cyclones, accepte la perte des rares libertés qui lui reste.
Bizarrement, je finirais sur une réflexion personnelle. Les personnes intelligentes qui savent ce qui est vrai, ce qui est bon, les fact-checkeurs et autres intellectuels intelligents et progressistes ne remettent pas en cause leurs propres idées reçues sans fondement que tout intellectuel progressiste et intelligent doit penser. La croyance en le fait que les banques et les assurances sont des voleurs constitue un exemple parfait de ces idées reçues que tout intellectuel digne de ce nom doit penser. Aucun n’a cependant probablement jamais été volé par une banque. Aucun n’a été confronté probablement à un refus d’assurance dans le cas d’un véritable sinistre. Et pourtant, ils véhiculeront tous ce genre d’idées reçues qu’il est de bon ton de véhiculer. Ils ne connaissent probablement personne qui a été volé par une banque ou une assurance et pourtant ils y croient néanmoins. Par contre, remettez en cause devant eux la réalité du réchauffement climatique et ils monteront immédiatement sur leurs grands chevaux !
Ma conclusion sera sans appel. Nos médias et les journalistes ne défendent plus la liberté d’expression mais juste la leur, leur liberté de nous manipuler pour que nous avalions les mensonges de ceux qui nous dirigent. Tout ceci sous le vernis d’une apparente diversité d’opinions qui sert à masquer l’ampleur de la manipulation de nos esprits. Vive le combat du libertarien Elon Musk !
Saucratès
La réouverture de Notre-Dame et la société du spectacle
Je suis certainement mauvais. Je ne me suis réjouis en aucun cas des diverses cérémonies des Jeux olympiques de Paris, considérés par de nombreuses personnes comme une magnifique réussite internationale, un supposé moment de liesse populaire. Et je ne me réjouis en aucun cas non plus de la réouverture de la Cathédrale de Paris et de la grande liesse ou messe qui a eu lieu hier.
Ce sont des cérémonies d’ouverture, de réouverture ou de fermeture qui excluent l’immense majorité du peuple français. On exclut les français mais évidemment, on reçoit en grande pompe les chefs d’état étrangers les plus importants, que ce soit Zelensky ou Trump. Pour les Jeux olympiques, on savait pertinemment que les mandats de la Cour pénale internationale ne devaient surtout pas être émis pour ne pas gêner la venue de Benyamin Netanyahou à Paris pour les cérémonies. Pour la Cathédrale de Paris, qui avait brûlé le jour d’un discours problématique d‘Emmanuel Macron au moment des manifestations des gilets jaunes, je me suis toujours demandé qui était à l’origine de cet incendie terrible ou providentiel pour Macron. Était-ce véritablement accidentel ? Était-ce terroriste ? Était-ce encore autre chose ? A-t-il le droit de se réjouir s’il nous a caché certaines choses ?
Du coup, voir Emmanuel Macron s’afficher de cette manière pour cette cérémonie a quelque chose d’indécent. Cela ne me réjouit pas. Une fête populaire dont les véritables acteurs sont absents, exclus, en raison du cadenassage sécuritaire et policier du quartier de la cathédrale imposé par l’impopularité du président, fête populaire à laquelle seuls sont autorisés de participer les élites triés sur le volet, et quelques alibis populaires pour faire genre. Rien de réjouissant là-dedans. Et les médias qui nous embaument tout cela, concert de untel ou untel, comme si nous, on aurait eu droit d’y participer, on aurait pu y être invités … mais personne n’est dupe de ce spectacle et de ces comptes-rendus d’un spectacle réservé à quelques privilégiés, Macron, ses proches et ses amis, un spectacle voulu pour éblouir l’étranger et les chefs d’état étrangers … mais dont nous étions exclus, dont les véritables français étaient exclus.
Après tous les blablas médiatiques autour de la place voulue par Trump auprès de Macron, alors que Trump n’était pas encore officiellement en poste, on découvre donc que Trump était effectivement assis juste à côté de Macron pour la cérémonie, à sa gauche. Ciel. On peut se demander à quoi rimaient tous ces élucubrations journalistiques.
Saucratès
Post-scriptum : Comment ne pas parler également du reste de l’actualité internationale. De la chute du régime de Bashar Al-Assad et de tous ceux qui se réjouissent de l’arrivée au pouvoir en Syrie de bandes de rebelles islamistes. Des réjouissances de la diplomatie européenne et des foules arabes dans les capitales européennes. Comment peut-on se réjouir de cette déstabilisation qui ouvrira potentiellement l’instauration d’un nouveau régime de fanatiques et d’assassinats. De ces foules qui écrivent : «aujourd’hui la Syrie, demain la Palestine !»
Comment ne pas parler de la remise en cause de l’élection présidentielle roumaine qui devait voir s’affronter deux candidats anti-système ? Lorsque les résultats des élections démocratiques ne donnent pas les résultats attendus ou escomptés, on annule tout ? En raison de l’influence de médias sociaux comme tik-tok ? Lorsque Macron abuse des réseaux sociaux, s’affiche au cote de Youtubeurs ou fait massacrer des manifestants, c’est magnifique. Mais quand ce sont des ennemis de la liberté, c’est mal ! Et l’Europe qui applaudit ! Lorsqu’en Géorgie, les résultats ne satisfont pas les contestataires pro-européens, il faut refaire les élections jusqu’à ce que les résultats avantagent le parti favorable à l’Occident. Idem donc en Roumanie. Ce serait la Russie qui ferait la même chose, elle serait condamnée par l’Occident ! Quelle blague que ces manipulations éhontées !
Réaction sur la cérémonie d’ouverture des JO 2024
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 de Paris a fait couler pas mal d’encre. J’ajouterai donc moi aussi un peu d’encre digitale, de pixels, à cette avalanche de mots et de réactions.
Cette cérémonie d’ouverture était-elle belle ? Au fond, cette cérémonie n’a pas vraiment d’importance à mes yeux. Selon moi, cela aurait dû être avant tout une fête du sport, un défilé des sportifs de tout pays, un feu d’artifice, mais Macron et son gouvernement ont voulu en faire une démonstration politique sous l’emblème du symbole LGBTQIA+. C’est peut-être bien là le problème. Peut-on, a-t-on le droit d’instrumentaliser les Jeux Olympiques dans un but de politique intérieure ? Notre gouvernement et quelques communicants ont voulu en faire un symbole de fierté nationale, d’inclusion LGBTQIA+ au risque d’en exclure d’autres.
Combien cette cérémonie a-t-elle coûté déjà ? Des centaines de millions d’euros ? Plusieurs milliards d’euros ? Elle en dit plus sur ceux qui nous dirigent, ceux qui contrôlent la France, que sur la France elle-même je le crains. Cela en dit plus de Paris que des campagnes françaises, du Quartier du Marais que de la banlieue parisienne. Je ne m’exprimerais pas sur les prestations musicales de Céline Dion et Aya Nakamura. Quelques dizaines de millions d’euros pour du play-back ?
On a donc eu droit à la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, mais celle-ci n’était déjà plus la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde sur les réseaux sociaux le jour de la cérémonie, dépassée par Yseult. Un gag en somme.
Non, ce qui m’intéresse dans cette affaire, c’est l’affaire de la Cène LGBTQIA+ ou selon les versions du festin des dieux avec le dieu Pan déguisé en gros schtroumpf nu sans bonnet. Ce qui m’amuse c’est le rétropédalage des participants qui n’ont brusquement plus parodié la Cène, le dernier repas du Christ, moment fondateur de la religion catholique, mais le festin des Dieux. Bon c’est sûr, le gros schtroump obèse et nu couché sur la table, ça ne ressemble à rien du tableau de la Cène. Mais la drag queen auréolée dans le tableau, elle ressemble vraiment à une parodie du Christ. En tout cas, les télévisions du monde entier ne s’y sont pas laissées tromper, pour celles qui ont censuré ces passages au minimum litigieux et vulgaires, au pire insultants et outrageants.
https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/07/29/jo-de-paris-2024-quand-les-autorites-catholiques-confondent-le-banquet-de-bacchus-avec-le-dernier-repas-du-christ_6261002_3246.html
Quelques photographies nous aideront à nous y retrouver. D’abord une partie de la cérémonie d’ouverture :
Puis une version du tableau de la Cène de Léonard Da Vinci :
Et enfin une version du tableau du festin des Dieux ou du banquet de Bacchus du hollandais Jan Harmensz :
Tout ceci me parait bien compliqué et bien tiré par les cheveux. Ou comment réussir à se moquer du christianisme tout en prétextant s’être inspiré d’un tout autre tableau ! Assurément, aucun des communiquants, des artistes et metteurs en scène ne se sont rendus compte qu’ils se moquaient du dernier repas du Christ avec leur installation ! Évidemment je vous crois !
En même temps, il est des blasphèmes qui ne sont pas trop dangereux, qui ne prêtent pas à conséquences. Thomas Jolly ne risque pas d’être lynché dans quelques pays chrétiens, nos ambassades en Indonésie, au Pakistan ou en Turquie ne risquent pas d’être incendiées par des foules en colère. Et le Vatican ne va pas demander son extradition à la France pour qu’il soit jugé et condamné à la décapitation au Saint Siège. Et les drag queens de cette abominable moquerie vont être défendu.es avec virulence par la Justice française si des internautes osent des commentaires désobligeants à leur sujet. Vive la France ! Incapable de défendre des enfants, des journalistes ou des professeurs des islamistes mais qui sait par contre défendre ceux qui blasphèment contre notre religion.
Je conteste enfin toujours le positionnement partisan de ceux qui se disent philosophes dans le conflit de valeurs qui se jouent désormais en France entre conservateurs en mœurs et libéraux. Ce qui sépare désormais selon moi la droite et l’extrême-droite de la gauche et du centre. L’inclusion, ce n’est pas d’éliminer les valeurs éternelles de la France, de l’homme et de la femme, pour la remplacer par les élucubrations sur le genre et l’affichage des LGBTQIA+. Accepter les différences dans l’espace public et privé, ce n’est pas en faire l’alpha et l’oméga de tout ce qui est BIEN, BON, normal.
Je finirais sur la scène de très mauvais goût de Marie Antoinette décapitée. Une honte absolue. Est-ce cela la République française ? Peut-on s’enorgueillir d’avoir assassiné notre Roi, notre Reine et le Dauphin ? Si lors des événements des gilets jaunes, le jour où ils ont saccagé l’Arc de Triomphe, ces gilets jaunes avaient à la place marché sur l’Elysée et assassiné le président Macron, en aurait-on fait une scène de liesse de la même manière, en tant qu’acte fondateur d’un nouveau régime politique ou bien lors d’une prochaine cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ? Si la France devient un régime islamiste, peut-on imaginer dans quelques décennies que les égorgements dont furent victimes Samuel Paty ou Dominique Bernard soient alors utilisés dans une cérémonie d’ouverture de futurs jeux olympiques pour témoigner de l’ouverture du futur califat français ?
Tout ceci est d’un goût extrêmement douteux. Mais il semblerait que 85% des français interrogés ont trouvé que cette cérémonie d’ouverture des jeux olympiques était magnifique. Et que seulement 5% des sondés l’ont détestée. Sondage biaisé probablement s’il exclut très probablement tous ceux qui ne l’ont pas regardé ou ceux qui n’y ont pas assisté en direct, à Paris. Ou bien ils ont un gros problème d’échantillonnage. Tout ceci est bien triste et bien moche en tout cas.
Saucratès