Sur les médias
Le Monde et la manipulation - 1
Ce titre est évidemment trompeur. Le Monde n’est pas plus coupable de manipuler l’opinion de ses lecteurs que les autres médias quelque soit leur nationalité, qu’ils soient français ou occidentaux. Ou non occidentaux. Mais au moins, les médias des états non occidentaux ne cherchent pas à s’afficher comme des parangons de vertu ; ils s’assument d’être la voix de leurs maîtres, de servir des intérêts, de manipuler leurs lecteurs. À la différence du Monde.
Mon premier point concernera évidemment le réchauffement climatique. Peut-on dire comme l’évoque cet article que la désinformation climatique prospère dans une partie des médias audiovisuels français ?
« Ces associations ont recensé et analysé 128 cas de désinformation climatique au cours du premier trimestre 2025, soit une dizaine par semaine, en passant au crible les programmes d’information des dix-huit principales chaînes de télévision et de radio, à l’aide d’une intelligence artificielle. Il s’agit d’affirmations non étayées, scientifiquement contredites, manipulatrices par omission ou fondées sur des théories invalidées, précise le rapport. »
Une telle affirmation me pose problème, même si je n’ai évidemment aucune idée des faits évoqués. Inversement, à mon sens, des affirmations gratuites de causalité entre catastrophes naturelles et réchauffement climatique sont systématiquement effectuées par les médias que j’écoute alors que le lien réel ou la réalité de ces affirmations est totalement péremptoire, non certaine, tout juste probable. Des étés plus chauds, des hivers plus froids, des hivers plus doux, rien de tout cela n’est forcément en lien avec le réchauffement climatique. Évidemment, le réchauffement climatique prévoit ces événements. Mais comme la théorie scientifique sur ce point prévoit toute chose et son contraire, ils auront forcément toujours raison. Plus de pluie dans certains endroits, plus d’inondations, plus de d’épisodes de sécheresse dans d’autres, des hivers plus chauds, des hivers plus froids, comment veut-on contredire de telles théories lorsque, quoiqu’il se passe, la théorie l’aura prévue ?
Prenons un exemple qui nous touche directement : les cyclones. Est-il normal de faire un lien de causalité avec le réchauffement climatique pour le cyclone Chido à Mayotte ou bien le cyclone Garance à la Réunion, le pire cyclone que certains disent n’avoir jamais connu ? La théorie du réchauffement climatique prévoit des cyclones plus puissants et plus dévastateurs.
Mais une telle explication élimine totalement l’idée de variabilité des systèmes météorologiques. La variabilité des mesures et des classements n’aide pas. J’ai souvenir que le pire cyclone que j’ai connu était le cyclone Dyna en 2002, avec un niveau de pression atmosphérique de 910 hectopascals lors de son passage au plus près de nos côtés et des vents en rafale de plus de 300 kilomètres heure. Mais depuis 2002, les classements des cyclones ont changé. Et Dyna a été rétrogradé. Les pires cyclones historiques remontent bien avant l’existence du phénomène de réchauffement climatique. Je ne parle évidemment pas de Dyna en 2002 mais des cyclones dévastateurs de 1948 et de 1932. Et il y en eut aussi dans un passé plus ancien de l’île de la Reunion, avec certains qui s’accompagnèrent de raz de marée qui détruisirent une partie du tracé de chemin de fer du côté de Sainte Suzanne. Puisque le réchauffement climatique ne peut être invoqué pour les cyclones historiques de 1932 et de 1948, comment les expliquer ? Le réchauffement climatique était déjà à l’œuvre, nous expliqueront vraisemblablement doctement les spécialistes et les écologistes.
Au fond, la doctrine du réchauffement climatique n’est qu’une religion obligatoire pour les médias. Comme dans une religion comme le christianisme, quoiqu’il se passe, c’est la preuve de l’existence de Dieu. Quoiqu’il arrive !
Et si on se range sagement derrière l’idée que ces phénomènes météorologiques sont soumis à une variabilité qui expliquerait certains phénomènes extrêmes du passé, il faudrait alors nous expliquer pourquoi la variabilité des phénomènes climatiques explique le passé mais n’explique plus le présent. À une autre échelle, on a plus de connaissance historique de la météo concernant l’Europe occidentale et le Maghreb. Ces régions ont connu vers l’époque romaine un optimum climatique, tout comme plus tard vers l’an mille. Inversement, les périodes du petit âge glaciaire sont documentées pour l’Europe vers 1789. Mais c’est également le cas pour la période de la première guerre mondiale. Comment expliquer autant de variabilité climatique pour le passé et être en même temps aussi affirmatif pour les explications du temps présent en récusant toute explication qui ne reposerait pas mordicus sur le dogme religieux du réchauffement climatique ?
Au fond, interdire toute autre explication, tout autre argument médiatique sur les événements climatiques ne va pas terrifier et embrigader les foules terrifiées comme le pense les imams du réchauffement climatique. Si les médias ne se font plus l’écho d’une autre explication possible, si docilement ils ne donnent plus la parole à d’autres hypothèses, la masse des citoyens cherchera des explications ailleurs, se défiant de la parole médiatique ou gouvernementale pour laisser se répandre des rumeurs de musellement de la presse et des médias, comme autrefois, lorsque les médias n’existaient pas, quand la télévision n’existait pas. La rumeur servira à répandre les autres explications non officielles.
Aussi, faire état que les médias sont replis «d’affirmations non étayées, scientifiquement contredites, manipulatrices par omission ou fondées sur des théories invalidées» me pose problème. Alors que les médias sont à la merci des condamnations ou des mises en garde des autorités comme l’ARCOM comme le prouve la condamnation de Sud Radio de juin 2024 pour des propos climatosceptiques. J’ai plus l’impression que c’est l’inverse qui soit vrai ; l’absence d’interrogations ou de mise en perspective des oukazes des imams du réchauffement climatique.
Oui pour ma part, je crois évidemment en une responsabilité humaine dans un réchauffement climatique d’ensemble. Mais je ne crois pas que ce réchauffement climatique explique tous les événements climatiques désastreux, et certains d’entre eux ne sont d’ailleurs pas forcement problématique comme par exemple le retour d’un Sahara humide si ce n’est vert.
Ces désastres s’expliquent plutôt par la stupidité et l’imprévoyance humaine, ainsi que par la croissance de la population et l’avidité et la cupidité des promoteurs immobiliers et des habitants qui ne respectent pas la sagesse et la prévoyance de ceux qui nous ont précédés. C’est pour cette raison que des maisons ou des villages sont emportés ou submergés par les flots, les rivières ou les torrents parce qu’on ne peut impunément ignorer dame Nature ou croire que l’on peut la canaliser. La hausse des conséquences des catastrophes climatiques ne s’explique que par l’incurie des hommes.
Un deuxième exemple de manipulation médiatique peut être trouvé dans cet autre article du Monde sur le gouvernement Trump. Qu’est-ce qu’un récit mensonger de l’histoire sachant que toute histoire est une construction, une réécriture de la réalité ?
Cet article veut nous faire croire qu’il existe une bonne histoire, l’histoire dont Le Monde, dont les médias autorisés seraient les gardiens vigilants, et une mauvaise histoire qui serait mensongère, parce que réécrite par Trump et ses acolytes. Parce que premièrement, Trump n’est pas seul. Il ne s’est pas cloné pour appliquer sa politique partout. L’administration Trump, c’est une moitié du peuple américain, qui a un degré ou un autre, se reconnaît dans sa politique. Le Monde donne uniquement la parole à ceux qui le combattent, et regroupé sous l’appellation Trump tous ceux qui sont de son avis. Mais il s’agit bien d’une manipulation de l’opinion française, de son lectorat, probablement parce qu’une majoeité du lectorat du Monde se reconnaît dans cette détestation de Trump et de sa politique.
C’est effectivement une guerre culturelle entre les idéaux du Monde et ceux de l’administration Trump. Une guerre dans laquelle Le Monde veut nous faire croire qu’il existe des gens qui sont autorisés à interpréter et à interroger l’histoire, les journalistes du Monde entre autres, et qui veillent à sa sauvegarde, et d’un autre côté, ceux qui n’ont pas ce droit, le gouvernement Trump, les complotistes, les populistes, etc…
Il n’existe pas une version mensongère de l’histoire puisque toute histoire est une construction subjective. Il existe des groupes de pression identitaires, féministes, extrémistes, idéologiques qui cherchent perpétuellement à modifier l’histoire et son enseignement afin qu’elle respecte leurs idées. Trump a simplement les mêmes droits que les autres à vouloir imposer sa vision et celle de son camp, et plus de pouvoir que quiconque pour y parvenir. De mon côté, je salue son geste car rien ne m’énerve plus que ces abrutis qui veulent faire condamner un homme illustre et abattre des statues pour des positions ou des actes remontant à plusieurs siècles.
Saucratès
Articles précédents sur le même thème :
https://saucrates.blog4ever.com/pensees-rapides-sur-la-manipulation-mediatique
Agriculture, biodiversité et CPI
J’aborderai deux sujets qui me semblent interessants ce soir. Le premier sujet concerne l’éditorial du Monde qui cherche à défendre le lobby des agences environnementales. Ces dernières, et tout particulièrement l’OFB, sont particulièrement sur la sellette du fait des critiques des associations paysannes reprises par le gouvernement. Et comme ces différentes agences et institutions ont pour rôle La Défense de l’environnement, Le Monde vole à leurs secours.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/03/contre-les-agences-environnementales-une-derive-dangereuse_6529187_3232.html
Lorsque c’était les gilets jaunes qui étaient attaqués, matraqués, Le Monde n’est jamais intervenu pour les défendre. Mais les gilets jaunes détestaient autant les journalistes que les hommes et les femmes politiques, et leur mouvement avait démontré de manière criante la complicité et la porosité existante entre ces deux milieux, le même milieu social issu des mêmes grandes écoles … Mais, pour faire croire à l’existence d’une démocratie, ces deux milieux si proches se présentent comme deux faces antagonistes de deux pouvoirs au sein de l’appareil démocratique. D’un côté, les pouvoirs exécutifs et parlementaires ; de l’autre, le quatrième pouvoir de la presse. Mais les gilets jaunes puis la pandémie du coronavirus nous ont dessillés nos yeux ; nul antagonisme mais une aspiration à rejoindre et à exercer le pouvoir, ce qui implique d’attaquer les victimes qu’on vous désigne et à flatter l’égo des puissants de ce monde si vous voulez que l’on fasse appel à vous.
Au fond, on a eu droit à ce spectacle en France sous Macron mais il en va exactement de même aux Etats-Unis sous Trump. Simplement, en France, c’est vu comme le triomphe des gens brillants et intelligents, et aux Etats-Unis, comme le triomphe des extrémistes et des incompétents de tout crin.
Revenons-en donc aux agences environnementales qui sont présentées comme en révolte contre le rôle de bouc émissaire qui leur est aujourd’hui réservé. A-t-on quelque chose à faire de la défense de l’environnement et de la biodiversité ? L’Europe est-elle allée trop loin en matière de normes, de contraintes, de règles draconiennes, de sanctions potentielles ou réelles ?
La réponse à la première question va de soi. Il est évident que nous sommes tous concernés par la défense de l’environnement et de la biodiversité. On regrette tous de ne plus voir autant d’insectes, de papillons dans la nature, de ne plus vivre ou de ne plus accéder à la nature. On regrette presque de ne plus retrouver sur nos pare-brises automobiles des traces de toutes ces bébêtes qui venaient autrefois s’écraser dessus. Mais les contraintes qui s’appliquent sur chacun d’entre nous par des organismes qui sont devenues des machines à détruire les gens, ces normes draconiennes qui touchent encore plus les agriculteurs comme si le fait de sauver la nature impliquer de faire disparaître l’agriculture et tout ce qui de près ou de loin impacte le milieu naturel, tout ceci va beaucoup trop loin.
La méthode éculée utilisée par Le Monde vise à délégitimiser les actions de ceux qui contestent ces agences, en parlant de minorités isolées. On parle donc ici «d’actions plus ou moins isolées au sein des mouvements agricoles». On parle de «minorité agissante». Et évidemment, on présente aussi comme anecdotique la réalité de ce qui est contesté, des contrôles et des sanctions exagérées. «Cette conflictualité représente une part infinitésimale du quotidien de ces opérateurs.» Et on ne parle que «d’excès de zèle d’agents publics». Lorsque Le Monde traite des violences policières, il ne parle pas d’excès de zèle, mais d’agressions et de violences des forces de l’ordre, de contrôles au faciès systématiques et d’acharnement policier.
Selon la couleur politique des mouvements pouvant récupérer ou défendant les sujets, la vision du Monde sur les contrôles varie. Si c’est l’extrême-droite, Le Monde parlera de violences injustifiées et appellera à la mise à pied et à la condamnation des fonctionnaires incriminés, mais si on parle de courants écologistes ou d’extrême-gauche, ce n’est plus que de l’excès de zèle infinitésimal.
«Légitimées par la parole politique, des actions, de moins en moins isolées au sein des mouvements agricoles, s’affranchissent des limites du tolérable, bien au-delà de ce que permet le droit de manifester ou de contester une réglementation qui complique de fait le travail des agriculteurs. Une minorité agissante met en exergue les excès de zèle des agents publics, accusés de contrôles excessifs et intimidants. Si des abus peuvent exister, et évidemment être sanctionnés, cette conflictualité représente une part infinitésimale du quotidien de ces opérateurs.
En revanche, une spirale dangereuse est en train de se créer. Elus et ministres s’autorisent à reprendre à leur compte les exagérations propagées par certains membres des syndicats agricoles, et n’hésitent pas à construire des généralités à partir de cas isolés. Le but étant de discréditer pour mieux désarmer l’arsenal réglementaire que ces agences sont censées faire respecter.»
Mais il ne faut pas oublier que derrière tout cela, il y a l’excès normatif de l’Union européenne. On a voulu une Europe qui soit unie et empêche la survenue d’une nouvelle seconde guerre mondiale revancharde entre la France et l’Allemagne. On a obtenu une Europe des normes et des sanctions, qui vend nos emplois et notre richesse au plus offrant et qui ouvre nos marchés à la concurrence mondiale. Et il semble impossible d’arrêter la machine destructrice emballée. Les sanctions édictées par l’Europe à l’encontre des principaux constructeurs européens en est un autre exemple frappant, imposant des sanctions de plusieurs milliards d’euros aux principaux constructeurs pour des niveaux d’émission moyen de carbone trop élevés, et qui va les contraindre à verser des milliards d’euros à leurs concurrents chinois ou américains pour mutualiste leurs émissions. L’Europe pousse et avantage les constructeurs de véhicules électriques chinois ou américains au détriment des constructeurs européen et cela est sensée aider l’Europe ?
Le deuxième sujet que je voulais aborder traite des sanctions internationales dont Washington menace la Cour pénale internationale. Celle-ci pourrait disparaitre du fait de la mise en œuvre de ces sanctions. Biden refusait déjà de reconnaître la réalité du génocide subi par les palestiniens de Gaza. Trump va encore plus loin en prenant des sanctions contre les juges, les procureurs de la CPI et toute partie leur apportant leur concours. Cela parait si simple !
J’étais personnellement favorable à l’égalité de traitement entre les différents protagonistes de cette histoire, que ce soit entre l’Ukraine et Gaza, entre les israéliens et les palestiniens dès lors qu’il y avait crimes des deux côtés. Mais cela posait évidemment le problème de la constance historique. Ce que l’on condamne ici chez Israel, dans cette volonté d’exterminer des terroristes et une population contre laquelle Israel est en guerre depuis 1948, ressemble tout à fait à toutes les guerres et à tous les massacres qui ont lieu par le passé, que l’on pense à la conquête de l’Ouest américaine, qui a conduit à l’extermination des tribus amerindiennes d’Amérique du Nord jusqu’à l’extrême nord arctique, à la conquête de l’Amérique du Sud, des colonies africaines, de l’occupation militaire de l’Inde ou de l’Australie, voire en Russie. L’ensemble de tous les conflits de l’histoire étaient des génocides réalisés par les mêmes États européens occidentaux qui veulent désormais interdire et légiférer la guerre.
Peut-on condamner Israël pour vouloir agir comme tous les autres États ont agi pour se construire et pour construire territorialement leurs nations ? Trump a pris une autre optique : faire disparaître la CPI afin que celle-ci ne se mêle pas de ses histoires, si par exemple il devait intervenir militairement au Panama, à Gaza, en Afghanistan où en Ukraine. Et surtout ne touche pas à son allié israélien.
La Cour pénale internationale était-elle allée trop loin dans l’histoire des mandats internationaux émis contre le premier ministre israélien ? Celui-ci peut en tout cas désormais se rendre sans crainte aux Etats-Unis, sans risque d’être traduit devant la justice internationale. Au fond, les réponses prudentes et hésitantes de l’Europe font ressortir leur caractère timoré. La France qui s’interrogeait si le dirigeant d’un État ne reconnaissant pas la CPI devait-il être traduit devant la CPI ? Trump ne se pose pas ce genre de questions timorées. Accessoirement, il devra aussi appliquer les mêmes règles à Poutine et au Hamas. Mais ce dernier est mort.
Saucratès
Guerre culturelle vs guerre des religions
L’article suivant du média Le Monde me pose intimement problème puisque ce média pratique le deux poids deux mesures et que je ne supporte plus la duplicité du Monde et de ses journalistes. Le Monde parle donc de guerre culturelle lorsque des organisations ultra catholiques espagnoles utilisent des articles du droit pénal espagnol pour porter plainte contre ceux que ces organisations accusent de blasphèmes ou d’offenses aux sentiments religieux. Lorsque ce sont des ultra catholiques, forcement proche de la droite espagnole ou de l’ultra-droite qui portent plainte, c’est forcément Mal.
Et pourtant, je n’ai jamais vu ce même média du Monde s’offusquer lorsque des organisations culturelles musulmanes, des ayatollahs et des intégristes islamistes, portent plainte contre des communes françaises, contre des mairies françaises ou des maires français parce qu’ils organisent des crèches ou des arbres de Noël. Bizarrement, l’intégrisme religieux ne pose problème au journal Le Monde que lorsque ces plaintes émanent de catholiques, mais jamais de musulmans ou d’islamistes. Comme se fait-il que pour Le Monde, le problème soit la religion catholique mais jamais la religion musulmane ?
Cela me paraît très simple. La lecture du Monde ne se base que sur un plan politique, sur ce qu’ils considèrent être comme le Mal, le christianisme et par association la Droite, et non pas ce qu’ils considèrent comme le Bien, l’islam et par association la Gauche et l’ultra-gauche. Comme quoi une lecture politique du combat culturel peut conduire un journal probablement intelligent du côté du soutien au terrorisme islamique.
L’islam est-il un problème ? Comment une magnifique religion porteuse de messages d’amour et d’émancipation a-t-elle pu se transformer en un message sclérosé de haine et de mort ? Là où la vision politique problématique du Monde pose souci, c’est bien quand cette vision déformée de la réalité leur interdit de s’élever contre les dérives nées de l’islam. Le Monde parlera ainsi de guerre culturelle et de dévoiement de la démocratie en parlant des institutions espagnoles, qui osent s’offusquer et s’élever contre les moqueries et les insultes à l’égard du christianisme. Mais cela leur interdit toute critique vis-à-vis de ce que Le Monde érige en tant que symbole du Bien : cet islam et les États qui appliquent les préceptes de l’islam. Comment critiquer les uns tout en adorant les autres ?
L’article ci-dessus doit ainsi combiner le respect dû à un État étranger musulman forcément admiré par Le Monde, des principes religieux également admirés, et des faits qui devraient conduire Le Monde à ne pas adhérer à ce résultat. Comment contester si ce n’est en rendant compte des décomptes réalisés par une association comme Human Rights. La difficile quadrature du cercle pour un média tiers-mondiste et gauchiste comme Le Monde !
Cet article et ces faits soulignent pourtant parfaitement l’incompatibilité de l’islam, des principes islamiques, avec tout l’imaginaire juridique européen et français. L’Iran a ainsi exécuté 31 femmes au cours de l’année 2024. Et 241 femmes ont été exécutées par ce même état entre 2010 et 2024. Le Monde parle ainsi d’une guerre menée contre les femmes par l’Iran, mais je ne vois aucune trace du nombre d’exécutions visant des hommes pour pouvoir parler d’une guerre menée contre les femmes.
Et au fond, le problème n’est pas tant un problème visant l’Iran plutôt qu’un problème visant l’application des princeps islamiques, comme «la loi du talion, connue sous le nom de qisas, qui établit qu’un meurtre doit être payé par la perte d’une autre vie, sauf si la famille de la victime pardonne ou accepte un paiement compensatoire».
Le principe du qisas est évidemment en complète contradiction avec l’idéologie extrémiste opposée qui sévit en France, selon laquelle des peines de prison minuscules sont appliquées extrêmement tardivement et très rarement à l’encontre des pires meurtriers et des pires assassins dans notre société. En France, des juges laxistes appliquent des peines minuscules et des juges des libertés laxistes libèrent des détenus condamnés après quelques années de prison, sauf exception, et la famille ont l’interdiction de s’offusquer de ce laxisme, doivent simplement pleurer leurs morts et leur chagrin, sans pouvoir rien attendre de la justice.
Et en face de cela, il y a la position iranienne et islamique du qisas qui permet à la famille de la victime de faire appliquer la peine de mort quelque puisse être les circonstances du meurtre de leur proche. Le Monde trouve ainsi la possibilité au nom des principes féministes de critiquer l’application de principes musulmans que Le Monde applaudit en règle général, qu’il apprécie et se réjouit de voir se répandre en France.
Dans un système où la femme est rendue responsable de l’appétit sexuel de l’homme parce qu’elle ne se couvre pas suffisamment, parce qu’elle ne s’habille pas convenablement, parce qu’elle n’est pas accompagnée par un chaperon ou par un membre de sexe masculin dans ses démarches, parce qu’elle ose travailler hors du domicile marital, quels que puissent être les faits reprochés à l’homme qui l’agresserait ou la violerait, comment voulez-vous que la justice coranique puisse accepter à cette femme des circonstances atténuantes, comment voulez-vous que le système judiciaire iranien lui reconnaisse une autre peine que la mort si la famille de la victime la demande ?
On touche là à l’essence même du problème issu de la charia, de la religion musulmane, qui pense que l’enseignement récité et écrit avant l’an 1000 peut encore s’appliquer de nos jours !
Mais au fond, est-ce vraiment l’Iran qui a un problème judiciaire ou bien n’est-ce pas justement la France et l’idéologie libérale mortifère défendue par les socialistes et les gauchistes de tout crin ? Des sociétés où des assassins pourvu qu’ils soient des femmes (battues … mais toute femme n’est-elle pas supposée être potentiellement une femme battue ?), des pauvres, des sans-papiers ou des fous, seront immédiatement libérés. Des sociétés où les assassins mêmes condamnés écoperont au pire de 10 ou 12 ans de prison et seront libérés pour bonne conduite après la moitié de leur peine. Au moins, les Etats-Unis appliquent eux-aussi soit la peine de mort pour les crimes les plus graves, soit des peines de prison véritablement punitives et protectrices pour la société, dans des prisons de haute sécurité où les assassins et les monstres sont enfermés et éliminés à vie. En France, ils passeront quelques mois ou quelques années en prison, seront libérés par des avocats spécialistes de la recherche de la faute de procedure, ou par des juges laxistes, et recommenceront tout aussitôt à tuer, à violer, à voler, à assassiner et à se faire plaindre et à se faire excuser.
Comment voulez-vous qu’il en aille autrement dans un monde où certains, de par leur origine, leur sexe (féminin), leur orientation sexuelle, leur milieu social, sont considérés comme des victimes de l’ordre patriarcal et systématiquement excusés pour leurs pires actions, meurtres, assassinats, viols, et d’autres inversement, de sexe masculin, blancs, sont considérés comme les véritables méchants de ce monde, et sur lesquels la justice, le politique, rejette systématiquement la faute et la responsabilité ?
Et Le Monde se trouve ainsi obligé de faire le grand écart entre ses différentes loyautés, au gauchisme, à l’islamisme, au tiers-mondisme, au libéralisme abolitionniste ou au féminisme. Au prix de trop nombreuses contorsions.
Saucratès
De l’instrumentalisation de la liberté d’expression
La liberté d’opinion ne peut-elle être protégée et défendue que par les seules entreprises médiatiques et par des journalistes opérant sous couvert de médias ? La liberté d’opinion n’appartient-elle pas à tout le monde ? Tout le monde n’y a-t-il pas droit ? Le public, le peuple, n’aurait donc droit qu’à se taire et laisser faire les journalistes pour les protéger, et à payer les médias pour être informé ?
C’est apparemment ce que pense la Commission européenne, l’Europe et des médias comme Le Monde. L’idée que les journalistes et les médias doivent être les seuls à pouvoir fact-checker les informations circulant sur les réseaux sociaux. Et selon nos politiques, derrière les annonces d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg, il y aurait une volonté d’instrumentalisée la liberté d’expression.
Cette ministre sinistre a certainement raison. L’argent est d’abord la clef de tout. Les médias défendent avant tout un richissime filon rémunérateur que les journalistes et les entreprises médiatiques se gardent bien de reconnaître : les partenariats de fact-checking que les médias signent avec les réseaux sociaux leur rapportent énormément, alors que l’équilibre financier des entreprises médiatiques est déjà précaire.
L’idée de les remplacer par des notes communautaires élaborées bénévolement par les utilisateurs des réseaux sociaux, activité à laquelle les journalistes pourraient d’ailleurs continuer de participer bénévolement, doit probablement les rendre malade.
Mais au-delà de cet aspect financier, il y a l’idée que les médias seraient juges et propriétaires de la vérité et du bon jugement sur les faits. Alors que justement, les médias sont un espace où le conformisme règne en maître et dans lequel le gouvernement veille pour qu’une seule vérité émerge. Ce combat autour du fact-checking doit ainsi se comprendre dans cette optique ; il ne faut surtout pas permettre que les réseaux sociaux puissent laisser émerger une autre vérité, un autre discours que le discours unique, autorisé, des médias français et européens.
Ainsi les sanctions prises par l’ARCOM contre Sud Radio pour avoir interrogé la réalité du réchauffement climatique. Ou bien on peut aussi parler de la condamnation pour complotisme de toute réflexion alternative autour des masques, des vaccins, de l’épidémie, des traitements ou de notre enfermement. Depuis la pandémie de 2020, l’entreprise de musellement de la pensée ne s’est plus desserrée. La réalité du réchauffement climatique est forcément indiscutable. Ainsi les titres autour des incendies de Los Angeles et d’Holliwood. Il n’est pas nécessaire de s’interroger ; chaque article doit tourner en boucle autour des méfaits du réchauffement climatique ou de la série catastrophique de l’année 2024.
Inutile de se demander si les incendies dans cette région n’étaient pas antérieurs à l’arrivée massive de l’homme et à l’urbanisation de cette zone precedemment désertique. Le désastre ne s’explique-t-il pas par l’urbanisation désordonnée de cette région ? De la même manière que l’Australie a toujours connu l’existence de méga-feux et que les populations aborigènes australiennes avaient l’habitude d’entretenir leur nature et la zone qui leur appartenait en y organisant régulièrement des feux permettant de contenir ces mega-feux. Non, les médias comme Le Monde ne s’intéresse pas à cette version de l’histoire, à une réflexion qui ne soit pas simpliste et ne repose uniquement sur le besoin de nous effacer le cerveau au sujet du réchauffement climatique. C’est tellement plus simple que de rechercher les épisodes d’incendies géants dans cette région au dix-neuvième voire au dix-huitième siècles ou de s’interroger sur les comportements des indiens d’autrefois et sur la manière dont leur action pouvait impacter la possibilité de ces mége-feux ! Ou l’impact des immenses forêts que l’on plante pour verdir le désert californien et qui pourraient servir de combustible à ces mega-feux. Surtout ne pas compliquer le message : le message doit être simple : la faute revient au réchauffement climatique, jusqu’à ce que le peuple, abruti d’images d’incendies, d’inondations et de cyclones, accepte la perte des rares libertés qui lui reste.
Bizarrement, je finirais sur une réflexion personnelle. Les personnes intelligentes qui savent ce qui est vrai, ce qui est bon, les fact-checkeurs et autres intellectuels intelligents et progressistes ne remettent pas en cause leurs propres idées reçues sans fondement que tout intellectuel progressiste et intelligent doit penser. La croyance en le fait que les banques et les assurances sont des voleurs constitue un exemple parfait de ces idées reçues que tout intellectuel digne de ce nom doit penser. Aucun n’a cependant probablement jamais été volé par une banque. Aucun n’a été confronté probablement à un refus d’assurance dans le cas d’un véritable sinistre. Et pourtant, ils véhiculeront tous ce genre d’idées reçues qu’il est de bon ton de véhiculer. Ils ne connaissent probablement personne qui a été volé par une banque ou une assurance et pourtant ils y croient néanmoins. Par contre, remettez en cause devant eux la réalité du réchauffement climatique et ils monteront immédiatement sur leurs grands chevaux !
Ma conclusion sera sans appel. Nos médias et les journalistes ne défendent plus la liberté d’expression mais juste la leur, leur liberté de nous manipuler pour que nous avalions les mensonges de ceux qui nous dirigent. Tout ceci sous le vernis d’une apparente diversité d’opinions qui sert à masquer l’ampleur de la manipulation de nos esprits. Vive le combat du libertarien Elon Musk !
Saucratès
La réouverture de Notre-Dame et la société du spectacle
Je suis certainement mauvais. Je ne me suis réjouis en aucun cas des diverses cérémonies des Jeux olympiques de Paris, considérés par de nombreuses personnes comme une magnifique réussite internationale, un supposé moment de liesse populaire. Et je ne me réjouis en aucun cas non plus de la réouverture de la Cathédrale de Paris et de la grande liesse ou messe qui a eu lieu hier.
Ce sont des cérémonies d’ouverture, de réouverture ou de fermeture qui excluent l’immense majorité du peuple français. On exclut les français mais évidemment, on reçoit en grande pompe les chefs d’état étrangers les plus importants, que ce soit Zelensky ou Trump. Pour les Jeux olympiques, on savait pertinemment que les mandats de la Cour pénale internationale ne devaient surtout pas être émis pour ne pas gêner la venue de Benyamin Netanyahou à Paris pour les cérémonies. Pour la Cathédrale de Paris, qui avait brûlé le jour d’un discours problématique d‘Emmanuel Macron au moment des manifestations des gilets jaunes, je me suis toujours demandé qui était à l’origine de cet incendie terrible ou providentiel pour Macron. Était-ce véritablement accidentel ? Était-ce terroriste ? Était-ce encore autre chose ? A-t-il le droit de se réjouir s’il nous a caché certaines choses ?
Du coup, voir Emmanuel Macron s’afficher de cette manière pour cette cérémonie a quelque chose d’indécent. Cela ne me réjouit pas. Une fête populaire dont les véritables acteurs sont absents, exclus, en raison du cadenassage sécuritaire et policier du quartier de la cathédrale imposé par l’impopularité du président, fête populaire à laquelle seuls sont autorisés de participer les élites triés sur le volet, et quelques alibis populaires pour faire genre. Rien de réjouissant là-dedans. Et les médias qui nous embaument tout cela, concert de untel ou untel, comme si nous, on aurait eu droit d’y participer, on aurait pu y être invités … mais personne n’est dupe de ce spectacle et de ces comptes-rendus d’un spectacle réservé à quelques privilégiés, Macron, ses proches et ses amis, un spectacle voulu pour éblouir l’étranger et les chefs d’état étrangers … mais dont nous étions exclus, dont les véritables français étaient exclus.
Après tous les blablas médiatiques autour de la place voulue par Trump auprès de Macron, alors que Trump n’était pas encore officiellement en poste, on découvre donc que Trump était effectivement assis juste à côté de Macron pour la cérémonie, à sa gauche. Ciel. On peut se demander à quoi rimaient tous ces élucubrations journalistiques.
Saucratès
Post-scriptum : Comment ne pas parler également du reste de l’actualité internationale. De la chute du régime de Bashar Al-Assad et de tous ceux qui se réjouissent de l’arrivée au pouvoir en Syrie de bandes de rebelles islamistes. Des réjouissances de la diplomatie européenne et des foules arabes dans les capitales européennes. Comment peut-on se réjouir de cette déstabilisation qui ouvrira potentiellement l’instauration d’un nouveau régime de fanatiques et d’assassinats. De ces foules qui écrivent : «aujourd’hui la Syrie, demain la Palestine !»
Comment ne pas parler de la remise en cause de l’élection présidentielle roumaine qui devait voir s’affronter deux candidats anti-système ? Lorsque les résultats des élections démocratiques ne donnent pas les résultats attendus ou escomptés, on annule tout ? En raison de l’influence de médias sociaux comme tik-tok ? Lorsque Macron abuse des réseaux sociaux, s’affiche au cote de Youtubeurs ou fait massacrer des manifestants, c’est magnifique. Mais quand ce sont des ennemis de la liberté, c’est mal ! Et l’Europe qui applaudit ! Lorsqu’en Géorgie, les résultats ne satisfont pas les contestataires pro-européens, il faut refaire les élections jusqu’à ce que les résultats avantagent le parti favorable à l’Occident. Idem donc en Roumanie. Ce serait la Russie qui ferait la même chose, elle serait condamnée par l’Occident ! Quelle blague que ces manipulations éhontées !