Critiques de notre temps

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Quelques pensées d’un nouveau samedi soir

Nous sommes toujours en 2024 mais nous approchons déjà de la fin de cette année. Les derniers jours, je réagissais à l’affaire Hugo Prévost et à la tempête médiatique qui fut lancée par quelques uns ou quelques unes de ses successeurs à la tête du syndicat Union étudiante.

 

Il est probable que je donne sûrement l’impression de ne jamais accorder jamais beaucoup de crédits aux accusations portées par les supposées victimes de ces agressions sexistes et sexuelles. Mais ces accusations portées ressemblent si souvent à des traquenards politiques ou médiatiques. Mon point de bascule a dû se trouver dans l’affaire Dominique Strauss-Kahn dans le Sofitel de New-York. L’élimination politique de Dominique Strauss-Kahn a servi les intérêts à la fois du président Nicolas Sarkozy et du candidat François Hollande qui a ainsi pu se présenter et l’emporter lors de la Présidentielle de 2012. À partir de ce moment-là, je n’ai plus pu avoir le même regard sur les potentielles affaires d’agressions sexuelles. D’autres histoires plus proches montées de toute pièce m’ont aussi démontré que ce genre d’histoires pouvaient n’être que de vastes manipulations pour servir les intérêts personnels de quelques personnes, tout particulièrement dans le domaine des organisations comme l’Union étudiante les nomme. 

Le problème est évidemment aussi que l’on range sous l’appellation de VSS (violences sexistes et sexuelles) des comportements qui n’ont rien à voir forcément avec les VSS. S’il existe un temps judiciaire et un temps de l’instruction pénale, c’est bien parce qu’on ne peut pas immédiatement décider si une personne est victime et si une autre personne est forcément coupable. Il existe une présomption d’innocence parce que toutes les victimes ne sont pas forcément des victimes et tous les coupables ne sont pas forcément des monstres coupables. Il en existe évidemment et l’affaire de Mazan autour de Dominique Pelicot nous le rappelle forcément. Et il existe une multitude d’autres victimes et une multitude d’autres monstres. Après, ces monstres peuvent apparaître dans toute leur misère, sans que rien ne vienne rendre moins horribles leurs actes.

 
Mais on peut aussi se demander si chacun d’entre nous n’avons pas commis des actes inqualifiables ou que nous regrettons dans notre vie. Que ce soit des moments où nous avons laissé libre cours à nos pulsions ou bien celles où nous avons fui devant des situations qui nous auraient peut-être changé. Ou pas… Il nous faut vivre avec ces moments ratés. Et dans le cas de Mazan, cette cinquantaine d’hommes doit rendre compte de leurs comportements abominables ou stupides pendant quelques heures, un soir, aux côtés d’un mari complètement perturbé et fou à lier. Certains de ces hommes sont des bêtes abominables, d’autres de pauvres hères malheureux et perdus. Comment les différencier des monstres qui ont violé Gisèle Pelicot ?

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/12/au-proces-des-viols-de-mazan-c-est-sa-maison-sa-chambre-son-lit-sa-femme-j-ai-fait-confiance-a-ce-monsieur_6349709_3224.html 

 

Difficulté supplémentaire, plusieurs de mes amies ont été victimes de comportements agressifs et visant à les dégrader de la part de supérieures hiérarchiques de sexe féminin. Parce qu’il y a tout autant de supérieures harceleuses (bizarrement, ce mot n’est pas reconnu par mon correcteur orthographique à la différence de harceleurs, comme si le harcèlement ne pouvait provenir que des hommes) que de supérieurs harceleurs. Elles auraient été victimes d’hommes agresseurs cherchant à les dégrader, elles auraient pu se plaindre de violences sexistes et sexuelles, comme dans le cas de l’Union étudiante. Mais lorsque les agresseuses sont des femmes agissant dans le cadre d’un management violent, comment se défendre ? Dans un cas, ce sont des violences sexistes et sexuelles. Mais dans l’autre c’est quoi ? Comment une même réalité de management défaillant peut criminaliser un cas lorsque l’agresseur est un homme et la victime une femme, et dans l’autre, n’avoir aucune possibilité simplement de nommer l’agression ? 

Si les agressions commises par des femmes sur d’autres femmes ne sont interprétées que comme des méthodes de management, sans même de possibilité de les présenter comme du management défaillant, on ne peut pas criminaliser à la manière actuelle la moindre violence perpétrée par un homme sur une femme ou sur des femmes, avec le vocable de violences sexistes et sexuelles. Il va nous falloir espérer retrouver raison gardée.
 
Même si je honnis le principe même du management ; cette science imbécile qui fait des hommes les juges des actions des autres hommes. Mes amis me pardonneront j’espere cette attaque gratuite : tout le monde n’a pas la chance d’échapper à l’obligation de manager les autres. Et le fait que certains nous protègent par leur présence des aspirations dictatoriales de certains et de certaines monstruosités qui se délecteront dans l’usage du pouvoir coercitif à l’encontre de ceux qu’ils ou elles haient !

  
Bon week-end à tous. Bon dimanche.
 
 
Saucratès 



12/10/2024
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