Critiques de notre temps

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Libertés publiques vs vaccination obligatoire

Saint-Denis de La Réunion, samedi 6 mars 2021


La violation et le recul des libertés publiques individuelles va devenir le marqueur de la présidence Macron et des années Coronavirus. Cet empiètement régulier, soudain, sournois, de l’espace de nos vies, de nos libertés, de nos intimités, par la police des mœurs, par la force brute des forces policières, par l’intrusion de la censure. Et ce pouvoir schizophrène veut en plus nous faire croire qu’il n’y est pour rien, qu’il n’en est pas responsable, que c’est pour notre bien, pour la préservation de notre santé, de la santé de tous, qu’il n’a aucune responsabilité, que ce recul des libertés publiques est mondial, et que les vilains, les méchants, les dangereux populistes, les ennemis, sont justement ceux qui respectent les libertés publiques de leurs concitoyens.

 

La présidence Macron et ses deux gouvernements, sous Philippe à la barbe blanche, et sous Castex le chauve, auront donc d’abord été marqués par les pires manifestations populaires depuis des décennies et le boulangisme. Face à un mouvement des gilets jaunes qui a réussi à prendre l’Arc de Triomphe et la place de l’Etoile à Paris, à quelques centaines de mètres du palais de l’Elysée, face à la peur d’un président et d’un gouvernement dont la légitimité était fortement contestée, si ce n’est sujette à caution, tout à fait à raison selon moi, la réponse macroniste a été ultra-répressive. Le peuple des gilets jaunes aurait dû marcher ce jour-là sur le palais de l’Elysée et emprisonner et juger Macron. Mais il n’en a rien été. Le peuple de France avait loupé sa chance, et la répression policière et militaire s’étend désormais sur l’ensemble de notre pays, sur l’ensemble de notre vie, entame l’ensemble de nos libertés !

 

https://www.nouvelobs.com/justice/20181204.OBS6578/gilets-jaunes-au-tribunal-l-arc-de-triomphe-etait-une-prise-une-prise-de-guerre-civile.html

 

C’est un peu comme si le 14 juillet 1789, le peuple de France avait bien pris et libéré la Bastille mais que la monarchie n’était pas tombée et que le parlement et le gouvernement du roi Louis XVI s’était contenté d’éliminer le peuple et les contestataires. Et je pense que c’est cela la différence entre le 14 juillet 1789 et le 1er décembre 2018, une réaction parlementaire différente. En 1789, le parlement se place aux côtés du peuple, tandis qu’en 2018, le parlement a peur de ce peuple des gilets jaunes.

 

On croit qu’aujourd’hui, en 2018 (ou en 2021), nous sommes dans une démocratie, et qu’en 1789, les français de l’époque vivait dans une tyrannie. Mais c’est aujourd’hui que nous vivons dans une tyrannie, ou plutôt dans une absence totale de démocratie. Nous avons évidemment la croyance de vivre en démocratie, cette croyance qu’il y a bien pire plus loin, en Russie, en Chine, en Birmanie. Nous avons tous les attributs d’une démocratie, un parlement à deux chambres, des élections apparemment ouvertes à tous, mais tout ceci est factice. La répression policière menée depuis 2018 jusqu’à ce jour par un gouvernement aux abois, par un président qui veut nous faire croire qu’il n’est ni derrière cette épidémie, ni derrière les mesures liberticides qu’il a pris et qu’il continuera à prendre pour la combattre, qu’il n’est ni derrière les attaques pénales et médiatiques contre l’ancien premier minustre François Fillon et sa femme Pénélope, ni contre l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy, ni contre Marine Le Pen, comme si la justice ne poursuivait pas et ne s’acharnait pas contre ses principaux concurrents sans son aval ou sans l’aval du groupe qui le soutient et qu’il représente.

 

Tout ce cinéma est à mourir de rire. À mourir de rire à force de le voir lui, ou son premier ministre, passer à longueur de jours, à longueur de semaines à la télévision, à voir cette meute de journalistes des journaux télévisés ânonner stupidement les mesures que le gouvernement pourrait prendre, qu’il serait bien que le gouvernement prenne, à nous expliquer et à défendre les mesures prises par ce gouvernement et par ce bon president, si brillant, si intelligent, si visionnaire, comme pour mieux nous démontrer que tout ce petit monde fait partie d’un seul et même monde, d’un seul et même groupe, ce même groupe qui fut totalement épouvanté par le mouvement des gilets jaunes et par la prise symbolique de l’Arc de triomphe le 1er décembre 2018, et qui sont tout autant épouvanté en comprenant, en découvrant que ce peuple de France était majoritairement du côté des manifestants du 1er décembre 2018, et que nous sommes des millions citoyens qui eussions été en extase si ce peuple des gilets jaunes en avait profité pour prendre d’assaut le palais de l’Elysée et l’avait occupé.

 

Le 1er décembre 2018 aurait pu devenir aussi célèbre que le 14 juillet 1789 ! Cela aurait pu devenir une deuxième révolution francaise. On aurait pu tenter de corriger une nouvelle fois toutes ces choses qui ne tournent plus rond, toute cette démocratie qui ne fonctionne plus, tous ces élus qui ne songent qu’à leurs intérêts, qu’aux intérêts de ceux qui les ont fait élire, de ces partis politiques qui les nomment. Le 1er décembre 2018 et les jours suivants, les députés de La République en Marche et les députés de tous les autres partis ont échoué dans la mission qui est la leur, dans leur véritable mission. Ils ne sont pas là pour défendre un homme, fut-il président de la république, ils sont là pour défendre la démocratie, et ils ont lamentablement échoué ; ils ont trahi le peuple français !

 

Tout ce qui suit depuis le 2 décembre 2018 n’est que la démonstration de cette faute, de l’échec de nos députés. La répression policière et judiciaire visant le peuple des gilets jaunes, les interdictions de manifester et de venir à Paris, les peines de prison prnoncées, les amendes grevant encore plus leurs budgets si serrés, les mesures de confinement sanitaire et de couvre-feu que nul d’entre nous n’avait plus connu depuis l’occupation nazie de la France pendant la seconde guerre mondiale, cette toute-puissance des forces de l’ordre, cette vengeance/revanche et ce retour du temps des délateurs et des concierges d’immeubles, autorisés à dénoncer tous ceux qui ne respectent pas les règles, tous ceux qui leur ont manqué un jour de respect, tous ceux qui ne portent pas le masque ou qui ne respectent pas les gestes barrières ... Tout cela est de leur responsabilité, de n’avoir pas osé, de n’avoir pas choisi de défendre le peuple de France plutôt que les intérêts de Macron et de ses séides.

 

On nous parle donc désormais aujourd’hui de vaccination obligatoire, de nécessité de protéger les autres, d’évolution des mentalités qui pourront désormais accepter de nouvelles mesures liberticides, d’obligation de vacciner les soignants pour éviter les maladies nosocomiales lors des hospitalisations, à cause des soignants, d’opinions publiques ouvertes à la mise en œuvre de mesures plus contraignantes, à la nécessité de mettre en place un passeport sanitaire permettant de rouvrir musées, restaurants, cinemas, même si, actuellement, seuls les plus de 50 ans, voire les plus de 65 ans, avec comorbidités, peuvent seulement être vaccinés. Les voyages aériens aussi seront très rapidement conditionnés à la présentation de ce sesame sanitaire. Et pourtant, ce vaccin ne fait que protéger des formes les plus graves de coronavirus. Il ne signifie absolument pas que ces personnes vaccinées ne peuvent pas être malades ou contagieuses. Le passeport sanitaire est ainsi non seulement une mesure liberticide, mais aussi et surtout un contre-sens absolu, un mensonge d’Etat. Ce n’est qu’un artifice bureaucratique pour inciter l’immense majorité des peuples à se faire vacciner, à faire tourner les laboratoires pharmaceutiques derrière ces vaccins.

 

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/03/03/le-debat-sur-le-passeport-vaccinal-en-six-questions_6071847_4355770.html

 

La présidence Macron a commencé par un mensonge, par une manipulation médiatique de l’opinion publique, et cette présidence se poursuit aujourd’hui par un enchaînement de mesures liberticides, mesures dont il est évidemment totalement innocent, absolument pas responsable. Le peuple de France peut-il aujourd’hui se révolter, peut-il rejouer et refaire le 1er décembre 2018, rejouer les événements du 14 juillet 1789 ou des 20 et 21 juin 1791 ?

 

Saucratès



06/03/2021
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