Critiques de notre temps

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Des émeutiers

Nouvelle série de violentes émeutes urbaines en France suite à la mort d’un jeune délinquant d’une cité de la région parisienne, tué par un policier lors d’un contrôle routier. Des jeunes délinquants de toutes les régions françaises, jusqu’à La Réunion, à Saint-Denis, à Saint-André, en attendant Le Port, mettent à sac les magasins, les supermarchés, les boutiques de marque Nike ou vendant des cigarettes, et attaquent des mairies, des commissariats, des écoles, des entreprises ou des concessions automobiles.

 
https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/mort-de-nahel-m-en-direct-une-troisieme-nuit-de-destructions-et-de-pillages-en-france_6179556_3224.html

 

Y a-t-il un lien de cause à effet entre la mort du jeune délinquant Nahel M. et ces émeutes urbaines ? Entre ce drame survenu à Nanterre le 27 juin 2023 et les émeutes des nuits des 27, 28 et 29 juin 2023 un peu partout en France ? Que faisait un jeune homme de 17 ans dans une voiture (apparemment de location) seul au volant sur la route ? Depuis quand des jeunes de 17 ans sont-ils autorisés à conduire seul en l’absence d’un majeur pour les accompagner ? Il n’en était d’ailleurs pas à son premier délit de fuite d’un contrôle routier, normal puisqu’il était forcément toujours en défaut de permis de conduire. 

 
Pour ma part, je ne vois aucune raison à ces émeutes. Nous n’avons en face de nous que de jeunes et de moins jeunes émeutiers qui ne veulent pas de la France qu’on leur propose, qu’on leur vend, et qui veulent un monde sans limite, sans tabou, qui leur appartiendrait et dans lequel ils pourraient tout casser, tout prendre, se servir sans contraintes, sans règles. 
 

Écouter les dernières émissions de Pascal P. sur RTL est facilement inquiétant. On s’imagine ainsi assez facilement que ces émeutes pourraient s’étendre à peu près partout en France, dans tous les petits bleds, dans toutes les petites villes de province, partout où il y a quelques jeunes désœuvrés ou étrangers. On comprend aussi que si ces groupes de jeunes saccagent les centres villes et les cités dans lesquels eux-mêmes vivent ainsi que leurs familles, c’est parce que, selon les affirmations de certains gauchistes de la NUPES ou plutôt de LFI, ils n’ont pas l’impression que leurs quartiers leur appartiennent, ou que cela les concernent. Rien d’autre ne compte que leur soif de tout détruire, que leurs instincts nihilistes. 

 
Je crains que les politiques gauchistes et les sociologues qui les défendent ou les étudient brossent au sujet de ces groupes de jeunes et de moins jeunes émeutiers des portraits bien trop flatteurs et bien trop idéalistes qui ne leur ressemblent en aucun cas. Foin de réflexion de la part de ces émeutiers, foin d’abolition du discernement, foin de construction idéologique ou sociologique d’une souffrance vécue lors de contrôles difficiles avec la police, ou de bâtiments publics qu’ils n’estiment pas leur appartenir … Ces jeunes émeutiers ne cherchent qu’une seule chose : détruire et accaparer ce qu’ils voient et ce qu’ils aimeraient avoir. Alcool, cigarettes, tennis Nike, voitures … 

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/30/fabien-truong-dans-ces-quartiers-la-pauvrete-et-l-insecurite-sont-des-realites-concretes-c-est-pourquoi-cette-colere-est-politique_6179881_3232.html

 

Il reste à envoyer l’armée dans les rues et tirer à balles réelles sur ces émeutiers afin que la France retrouve une partie de son calme. Ou bien attendre au contraire que dans quelques jours, que dans quelques semaines, les émeutiers eux-mêmes se calment. Parce qu’aujourd’hui, ces jeunes sont peut-être persuadés de combattre et d’endosser le beau rôle, mais ils savent surtout que face aux policiers et aux gendarmes, ils ne courent aucun risque, que le gouvernement et les forces de l’ordre ne prendront pas en aucun cas le risque d’une nouvelle bavure, d’une nouvelle mort. Mais eux, les morts qu’ils peuvent causer en brûlant des immeubles ou en agressant les passants qui n’auraient pas une bonne tête, ils s’en foutent. Persuadés en plus d’être intouchables et anonymes au sein de la foule des émeutiers. 

 

Mais si je n’éprouve aucune solidarité à l’égard de ces émeutiers, de leurs mouvements et de leur colère, je fais cependant un lien avec la violence sociale des riches dont parlent Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Au fond, ils ne se révoltent pas seulement contre un traitement discriminatoire des forces de l’ordre à leur égard qu’ils ont pu vivre à plusieurs reprises, mais contre la violence institutionnelle des riches telle qu’ils peuvent la vivre à chaque fois qu’ils se télescopent avec la France des riches et des puissants, dans les enceintes des tribunaux où ils se sentent diminuer face au monde féminin de la Justice, avocates, juges, procureurs et ministère public, dans les magasins où leurs deux mondes se télescopent parfois, ou dans leurs rares contacts avec le monde du travail où ils ne peuvent accepter les differences de statut ou de remuneration qu’ils voient ou qu’ils effleurent, eux en tant qu’interimaires, les riches en tant que cadres, en tant qu’agents de la DRH ou en tant que patrons.

 

Violences et infériorités sociales refoulées pendant des années, qui explosent dans ces moments-là, lorsqu’ils peuvent enfin se révolter, brûler et se servir librement, sans devoir avoir suffisamment d’argent. Il y a une responsabilité de leurs parents, de leurs mères ou de leurs pères (s’ils les connaissent), une responsabilité de la défaillance et de la démission parentale. Mais comment des populations majoritairement issues de l’immigration n’ayant pas eux-mêmes compris le fonctionnement de la société et leurs devoirs civiques, pourraient-ils inculquer les valeurs de la République à ces gosses, à ces émeutiers ? 

 

Au fond, peut-être que les puissants, le gouvernement, en rigolent bien. Il n’y a pas longtemps, les syndicats étaient dans la rue et contestaient le gouvernement. Et aujourd’hui, tous se taisent et sont bien emmerdés, parce qu’ils sont désormais objectivement du côté de l’ordre et du gouvernement. Les émeutes ne se déroulent pas dans les quartiers des très riches et des puissants ; les forces de l’ordre sauront les canaliser et les arrêter avant qu’ils ne brûlent les Quinzième et Seizième arrondissements parisiens et les sièges sociaux des grands groupes et des grandes banques internationales. Les émeutiers ne les connaissent même pas. Goldman Sachs ? Fimalac ? S&P ou Fitch ? Les émeutiers brûlent les quartiers pauvres ou des classes moyennes de la société française, et pas du tout les quartiers huppés des riches. Tant qu’ils se tapent et se brûlent entre eux, où est le problème ? Et les forces de l’ordre n’ont qu’à bien faire leur travail, sans aucun nouveau dérapage, s’ils veulent continuer à être défendus du bout des livres pour les politiques. 

Au milieu de tout cela, que penser des appels insurrectionnels de LFI, de la NUPES et de ses leaders ? Pas grand chose. Ils sont persuadés que les flics sont des tueurs, que l’idéalisation qu’ils rêvent et prônent vis-à-vis des jeunes émeutiers et du peuple immigré des banlieues, pourra les amener au pouvoir où ils pourront appliquer leur magma idéologique, ou au moins leur apporter des voix suffisantes pour continuer de jouer les troubles-fêtes lors des prochaines élections présidentielles ou législatives. Mais en même temps, peut-on réellement attendre d’eux qu’ils appellent à la désescalade politique, eux qui se rêvent anarchistes alors que certains d’entre eux sont pourtant millionnaires ? Et puis, qu’est-ce que cela changerait ? On imagine vraiment que ces émeutiers, jeunes ou moins jeunes, ont une conscience politique et obéissent à des leaders politiques comme Jean-Luc Mélenchon ? 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/29/a-gauche-la-mort-de-nahel-reactive-les-clivages-et-agite-la-convergence-des-soulevements_6179853_823448.html

 

Quelles solutions à ces émeutes urbaines régulières qui viennent brûler régulièrement la France une à deux fois par décennies ? 

 
1. Autoriser l’intervention de l’armée et tirer à armes réelles sur les émeutiers qui s’attaquent à La France, à ses infrastructures et à ses valeurs.

 

2. Rétablir le service militaire obligatoire pour tous les citoyens, jeunes filles ou jeunes hommes, pour une durée d’un an, afin de recréer un rite de passage douloureux, marquant, qui évitera que ces jeunes se créer leurs propres rites de passage en brûlant des voitures, des mairies et des entreprises lors des violences urbaines. Cela permettra en plus de leur inculquer à coup de trique et de jours de cachot le respect de valeurs françaises, la construction d’une nation française qui est en train aujourd’hui de se déliter, et l’obéissance aux ordres. Pour «faire peuple».

 

3. Casser le mythe de l’argent facile, des droits que trop de gens croient pouvoir obtenir sans rien donner en échange, sans avoir conscience des devoirs de chaque citoyen vis-à-vis de la France et de la République. Revenir à la frugalité, à se satisfaire de ce que l’on a, sans envier ce que les autres ont. Interdire en fait toutes les émissions de télé-réalité qui n’engendrent qu’une nouvelle classe de stars, de prédateurs et d’influenceurs qui véhiculent l’idée que l’argent facile existe, sans effort. 
 

Saucratès



30/06/2023
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