Évolution des sociétés humaines - Retour sur mes écrits
Évolution des sociétés humaines
Retour sur mes écrits de ces deux dernières années
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, samedi 9 novembre 2024
J’ai écrit quelques articles autour de l’évolution des sociétés, de l’apparition du pouvoir et de la violence, autour des mythes et de l’origine des mythes. Qu’est-ce que je cherche à démontrer ou expliquer au travers de ces quelques écrits ? À donner essentiellement une image cohérente de l’évolution de l’homme et des sociétés humaines au fil des millénaires qui se sont écoulés. À ma manière imparfaite, il faut voir dans ces différents écrits des parcelles d’un TOUT plus grand : une histoire de l’homme, de la société et du pouvoir.
Sur la violence, la guerre et le pouvoir
Dans mes deux plus récents articles, datés du 17 et 25 août 2024, je m’intéressais à la généralisation de la violence et de la guerre dans un grand nombre de sociétés humaines archaïques.
La guerre est-elle apparue récemment comme aiment à le penser les archéologues pacifistes, avec la naissance de l’agriculture et le néolithique ? Ou bien était-elle beaucoup plus ancienne, remontant aux origines de l’humanité ? La vieille question opposant la théorie de Rousseau sur l’homme naturellement bon à l’état sauvage, contre la théorie de Hobbes, sur l’homme étant un loup pour l’homme à l’état sauvage.
https://saucrates.blog4ever.com/violence-et-guerre-en-australie
https://saucrates.blog4ever.com/lhomme-est-il-naturellement-bon-ou-mauvais
Le 29 novembre 2023, je m’intéressais également déjà au pouvoir et au monopole de la violence légitime dans les sociétés primitives et dans les sociétés étatiques, toujours autour des positions antagonistes de Hobbes et de Rousseau.
La recherche en anthropologie et en ethnologie à permis de trancher entre les positions contradictoires de Hobbes et de Rousseau. Les sociétés sans État chères à La Boétie, à Montaigne et à Clastres ne sont pas ces sociétés idylliques que l’on nous a peint. Le monde idéal de Rousseau n’existe pas. Ce sont des sociétés d’une sauvagerie sans nom. La préservation d’une absence de pouvoir coercitif étatique, la préservation d’une société sans dominant, sans maître, sans roi, sans chef, n’est possible qu’en laissant s’exercer sans contrainte dans la société une violence de presque tous contre presque tous.
Et l’histoire nous apprend que cette violence généralisée ne disparaît que lorsque apparaît un maître. Le passage d’une société sans État, à une société étatique, avec un monopole de la violence dite légitime, permet de voir refluer la violence privée s’exerçant par le groupe, par les autres groupes, sur les personnes privées individuelles.
https://saucrates.blog4ever.com/les-societes-primitives-et-le-pouvoir
En août 2023, j’avais aussi déjà écrit sur l’exercice du pouvoir dans les sociétés amazoniennes et sur la pensée de l’anthropologue Pierre Clastres.
Celui-ci ne présente pas les sociétés qu’il étudie comme des sociétés sans pouvoir coercitif, contre l’Etat, comme des sociétés auxquelles il manque quelque chose, le pouvoir coercitif, mais bien au contraire, comme des sociétés où il y a quelque chose de différent, quelque chose de différent, en plus, où toute la société est construite pour s’opposer à l’apparition du pouvoir.
J’y concluais que «la différence entre les sociétés contre l’Etat amazonienne et nos sociétés modernes occidentales, ou celles qui les ont précédées, ne repose peut-être pas tant sur des différences fondamentales, mais plutôt sur l’idée que les dirigeants de ces sociétés différentes ont réussi à institutionnaliser leur fonctionnement pour permettre à certains chefs de se maintenir et de consolider leur pouvoir, par des artifices institutionnels.»
https://saucrates.blog4ever.com/nouvelles-reflexions-sur-le-pouvoir
Dans un autre article de novembre 2023, je m’intéressais au sujet de la protohistoire, ou histoire des sociétés antérieures à l’invention de l’écriture.
Il s’agit tout particulièrement de cette période antérieure de 9.000 ans avant le présent, où, en plusieurs endroits du globe, partout pratiquement à la même époque, en Chine, en Égypte, en Mésopotamie, en Turquie, dans la vallée de l’Indus, dans les Andes en Amérique, des peuples inventent l’agriculture, la domestication végétale et animale, ce que l’on a appelé le phénomène de ‘néolithisation’.
J’y revenais une nouvelle fois sur l’énigme de Göbekli-Tepe, contemporain de ce que l’on appelle la fin du Dryas récent, cette période de 1.200 ans s’étendant de -12.850 ans à -11.650 ans avant le présent (soit de -10.900 ans à -9.700 ans avant notre ère), qui représente la dernière oscillation froide de la dernière période glaciaire avant l’Holocène. Pourquoi les hommes ont-ils eu besoin de construire Göbekli-Tepe dès la sortie de ce dernier épisode glaciaire ?
https://saucrates.blog4ever.com/questions-sur-la-protohistoire
Le 7 août 2023, je traitais également une nouvelle fois du pouvoir dans les sociétés amérindiennes, en l’analysant comme une organisation d’une société entre égaux.
La différence entre les sociétés contre l’Etat amazonienne et nos sociétés modernes occidentales, ou celles qui les ont précédées, ne repose peut-être pas tant sur des différences fondamentales, que sur l’idée que les dirigeants de ces sociétés différentes ont réussi à institutionnaliser leur fonctionnement pour permettre à certains chefs de se maintenir et de consolider leur pouvoir, et de se protéger des leaders trop charismatiques.
Les sociétés amazoniennes sont juste restées des accidents de la nature, conservant leur caractère de sociétés entre égaux, forcées de se designer des chefs mais qu’ils n’autorisent en aucun cas à consolider et à maintenir leur pouvoir. Ce serait un extraordinaire miracle que des peuples amazoniens aient réussi à maintenir ce fonctionnement de leurs sociétés sans présence d’un pouvoir coercitif au nom de l’Etat.
https://saucrates.blog4ever.com/nouvelles-reflexions-sur-le-pouvoir
En juillet 2023, j’effectuais aussi une nouvelle description de la situation ethnologique australienne, l’histoire d’un peuple isolé (pratiquement) du reste de la marche de l’humanité pendant les 50.000 dernières années.
J’y abordais aussi la cérémonie d’Intichiuma, c’est-à-dire un rite de multiplication et de réparation de la nature qui peut nous intéresser, dans notre monde où la nature est tellement exsangue, où la réflexion écologique (mais non extrémiste) prend une telle importance, où un tel rite aurait une très forte signification et une très forte urgence … Et enfin, j’y abordais les pratiques matrimoniales.
https://saucrates.blog4ever.com/quelques-donnees-ethnologiques-sur-laustralie
Enfin, un peu précédemment, en mars 2023, je m’intéressais à la violence comme principe explicatif de l’évolution des sociétés.
Ma première hypothèse portait sur la forme privilégiée des contacts noués entre peuples lors d’un premier contact. Contacts pacifiques, échanges de techniques ou génocide ? J’y exprimais que toutes les expériences de contacts entre bandes inconnues d’humains se sont toujours produites de la même manière, par la violence, par le rapt et par la mort. Cela concerne tous les peuples premiers ou aborigènes, qu’ils soient amazoniens, australiens, de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou des zones reculées d’Afrique.
J’y concluais enfin que la violence expliquait tout. «La violence et la guerre explique à la fois les expansions des grands peuples civilisateurs, ou éradicateurs, mais aussi la permanence de certaines sociétés premières qui échappèrent à la civilisation, à l’apparition du pouvoir, à l’apparition de la domination des uns sur les autres. Car c’est aussi la violence des rites d’initiation marquant les corps, et rappelant que tous sont égaux car ils ont tous été marqués de la même manière par les mêmes rites, la violence intrinsèque de ces sociétés premières à l’encontre de tous ceux qui voudraient chercher le pouvoir pour le pouvoir, la richesse pour la richesse, ou simplement ceux qui violent les coutumes ou les règles.»
https://saucrates.blog4ever.com/evolution-des-societes-la-violence-comme-principe-explicatif
Dans un article encore plus ancien d’octobre 2022, je m’intéressais déjà à la place de la violence dans la société.
Je me réfèrais à la fois à Jacqueline de Romilly, mais aussi et surtout à Pierre Clastres et son livre fondamental, «La société contre l’Etat». La question que je m’y posais était de savoir si «La société humaine a-t-elle donc été créée pour faire refluer la violence à l’intérieur des groupes ou bien pour les protéger de la violence des groupes étrangers ou des membres extérieurs ? (…) Mais en disant cela, je m’interroge. Comment peut-on dire une chose pareille pour les temps actuels ? Croit-on vraiment que la violence reflue dans nos sociétés organisées modernes ?»
https://saucrates.blog4ever.com/la-societe-contre-la-violence
Le 18 mai 2024, je citais quelques études en paléontologie sur Homo sapiens et Homo neanderthalensis. À quand remonte la séparation entre ces deux branches récentes de l’humanité ? Quel est l’âge de l’humanité sous forme de Homo sapiens ? Et quelques autres questions.
Les études réalisées de manière plus générale sur le génome mitochondrial de l’homme actuel suggèrent qu’il est âgé (sous sa forme actuelle) d’environ 163 000 ans. Tandis que la séparation initiale entre les lignées ayant donné H. sapiens et H. neanderthalensis est estimée à environ 500 000 ans B.P. (de 365 à 853 000 ans B.P. selon les estimations les plus larges) d’après des calculs d’horloge moléculaire.
https://saucrates.blog4ever.com/quelques-elements-recents-sur-lorigine-de-lhomme
Sur les mythes et leur origine
Dans deux autres articles de décembre 2023, je m’intéressais aux mythes aux travers des travaux de l’anthropologue Jean-Loïc Le Quellec.
Un certain nombre de mythes sont extrêmement anciens, bien antérieurs aux premières civilisations de l’écrit connues. La répartition géographique de ces mythes permet de faire remonter l’origine de ces mythes de la création du monde, de ces discours sur l’origine des sociétés et de l’homme, à plus de 100.000 ans dans le passé pour les plus anciens des mythes primordiaux. Les mythes sur le Temps du Rêve des aborigènes australiens remontent probablement aux premiers temps de leur arrivée en Australie, il y a entre 50.000 et 70.000 ans.
https://saucrates.blog4ever.com/retour-sur-les-mythes-1
https://saucrates.blog4ever.com/aux-origines-de-la-religion-et-de-la-philosophie
J’avais déjà écrit précédemment sur les mythes dans un article datant de janvier 2023 sur la base des travaux de ce même anthropologie Jean-Loic Le Quellec.
On y trouve un recensement des principaux mythes, récits encore narrés de nos jours, ainsi que des cartes géographiques de diffusion de ces mythes sur la surface du globe. Ce qui marque est bien sûr l’ancienneté de ces mythes, qui auraient apparemment accompagné l’Humanité tout au long de leur peuplement du globe.
- Le mythe de l’émergence primordiale
- Le mythe du corps souillé
- Le mythe de l’origine céleste de l’humanité
- Le mythe de création de l’humanité à partir de squales divins (ou coroplastie)
- Le mythe d’origine végétale de l’humanité, née d’une cucurbitacée
- Le mythe du plongeon créateur
https://saucrates.blog4ever.com/les-mythes-a-lorigine-de-lhumanite
Les cartes géographiques indiquées dans cet article, d’une version antérieure de la présentation de M. Le Quellec, pour observer les schémas originels de la répartition géographique de ces divers mythes sur l’ensemble des continents, sont centrées sur le pôle Nord pour mieux afficher les phénomènes de diffusion spatiale des mythes. Dans ces travaux récents, M. Le Quellec utilise des planisphères datant de la dernière période glaciaire, permettant d’observer les côtes telles qu’elles étaient à l’époque du paléolithique.
De l’évolution des sociétés
S’il est un sujet qui me passionne, au delà de la violence elle-même, c’est celle de la succession des sociétés humaines dans l’histoire. Mon premier écrit sur ce point date du 15 juillet 2022.
Est-il possible de retracer une évolution des sociétés humaines allant des premiers groupes de chasseurs-cueilleurs de la lointaine préhistoire, donc des premiers groupes d’humanoïdes, jusqu’aux sociétés humaines de notre modernité, de notre époque, sans oublier les divers peuples vivants en dehors ou à l’écart de ces divers Etats, vivant de chasse et de cueillette ? En un mot, j’y parle d’évolutionnisme des sociétés humaines sur la base des théories d’Alain Testart.
J’y aborde un certain nombre de notions ou points :
- Les principes de l’évolutionnisme …
- Comment la démocratie a-t-elle pu être inventée et réinventée ?
- Histoire et protohistoire …
- Notions de datation, avant notre ère, ou avant le présent (BF) …
- Dadendrochronologie (pour les datations inférieures à 9.000 ans BF), datation au carbone 14 (jusqu’à 50.000 ans BF), méthode Potassium-Argon (datatation des roches éruptives dans une fourchette de 100.000 ans à 10 millions d’années), méthode Uranium 238-Thorium 234 …
- Le site de Göbekli Tepe, en Anatolie, à la frontière syrienne, qui remonte à près de 12.000 ans BF (contemporain de la dernière période glaciaire appelée le Dryas récent, qui s’est étendue de 12.850 à 11.650 ans BF) …
- Introduction aux systèmes de parenté, de type «eskimo», de type «hawaïen», de type «iroquois» et de type «soudanais», «omaha» ou «crow» …
https://saucrates.blog4ever.com/de-levolution-des-societes-introduction
Dans la suite de cette réflexion, datant du 31 juillet 2022, je continuais à discourir sur l’évolution des sociétés.
Avant de réfléchir à une quelconque origine de l’Etat en tant qu’organisation sociale ou bureaucratique, il faut parler d’évolution et de classification des sociétés humaines. Tenter de répondre à la question sur l’origine de l’Etat en cherchant les différentes formes que les sociétés humaines ont pu prendre par le passé, jusqu’à nos jours, c’est aussi déterminer comment des formes d’organisations sociales apparemment non étatiques ont pu résister, survivre pratiquement jusqu’à nos jours.
Où je m’intéresse aussi aux notions de matrilocalité, patrilocalité, philopatrie et matriarcat …
https://saucrates.blog4ever.com/de-levolution-des-societes-suite
Mon écrit suivant date du 6 août 2022. A l’encontre des thèses (que j’estime) farfelues de l’anthropologue Emmanuel Guy qui estime entre autre que l’art paléolithique aurait été enseigné dans des universités qui auraient survécu pendant près de 20.000 ans à l’époque glaciaire, je préfère imaginer que l’ensemble des mythes et légendes de l’ensemble des peuples et des religions humaines contiennent une parcelle de vérité.
Pratiquement tous les peuples de notre planète, toutes les religions de notre planète, possèdent des mythes et légendes sur la création du monde et sur l’apparition des hommes. A les entendre, tous ces peuples, toutes ces religions, la Création de l’homme ne remonterait pas à des temps immémoriaux, à des millions d’années.
Tous les peuples peuvent-ils avoir inventé pratiquement la même histoire ? Après tout, pratiquement tous les peuples et toutes les religions gardent le souvenir d’un déluge, d’un tsunami, qui a failli détruire/emporter l’humanité, et certains chercheurs estiment probables que la rupture d’un glacier, d’un lac gigantesque à l’époque de la fin de la dernière glaciation a pu causer un gigantesque raz de marée et aurait pu profondément marquer les peuples qui auraient assisté à ce cataclysme et serait à l’origine des mythes de la majeure partie des peuples et des religions actuels. Cet événement a-t-il eu lieu dans la Turquie actuelle, aux alentours de la mer noire. A-t-il eu lieu en Amérique du Nord, au niveau des grands lacs canadiens ?
https://saucrates.blog4ever.com/de-levolution-des-societes-lhomme-prehistorique
En date du 30 août 2022, je propose un premier intermède, un nouveau retour sur quelques notions importantes préalables que je n’avais pas encore évoquées.
Les premières limites de l’anthropologie tiennent d’abord à la qualité de l’observateur mais également à l’influence du sexe et du statut de l’observateur, qui auront une importance cruciale dans l’interprétation et la compréhension que l’observateur aura de la société étudiée.
Une autre limite porte sur la réécriture complète régulière de toute l’histoire et de toute l’interprétation que l’on donne des faits et de l’histoire. L’organisation gentilice à la base des sociétés antiques grecques, romaines ou juives ont ainsi complètement disparu de l’enseignement de l’histoire officielle, comme si les sociétés à l’origine de l’occident moderne ne pouvaient avoir été organisées comme les sociétés gentilices archaïques africaines. Tout un pan de l’histoire de la Grèce antique, de la Rome antique, et des peuples premiers comme les Iroquois a disparu de l’interprétation moderne de ces sociétés.
Dernière limite évoquée, le fait que les noms que nous donnons à la majeure partie des peuples primitifs ou premiers que nous croisons ne sont pas leur nom véritable, mais simplement ceux qu’on leur a donnés, ou ceux que d’autres peuples leur donnaient ...
https://saucrates.blog4ever.com/de-levolution-des-societes-intermede-un-1
Je reviens dans un article du 22 décembre 2022 sur la notion d’évolutionnisme en sciences sociales. Sur le fait que les sociétés évoluent et passent de stade de développement en stade de développement, même s’il peut arriver des phases de recul et d’effondrement comme l’histoire nous l’a démontré.
Qu’il y ait des stades d’évolution successifs des sociétés humaines, on ne peut pas le nier sur la base de notre histoire occidentale. Que ces stades d’évolution des sociétés soient marquées par des phases d’accroissement des connaissances, par des phases de sophistication croissante des organisations sociales, et par des phases de recul, d’effondrement de certaines civilisations, puis de sursauts, on ne peut pas non plus le nier. L’évolution des sociétés est donc une évidence. Les sociétés évoluent et passent par des phases différentes de leur histoire, de leur organisation.
https://saucrates.blog4ever.com/de-levolution-des-societes-intermede-deux
Mon article du 21 février 2023 constitue une première tentative de synthétiser mes écrits sur l’évolution de l’homme et des sociétés, sur ce que je cherche à démontrer, prouver, découvrir. Avec une première synthèse de mes écrits antérieurs.
https://saucrates.blog4ever.com/de-levolution-des-societes-retour-1
L’article publié le 23 février 2023 synthétise pour sa part un état des connaissances sur les périodes de glaciations et de déglaciations qui se sont succédées au cours des dernières centaines de milliers d’années.
En effet, l’histoire non pas des sociétés humaines, mais de l’humanité elle-même, est étroitement corrélée aux glaciations et déglaciations qui ont ponctué et accompagné son histoire et ses migrations au travers de l’ensemble du globe, jusqu’en Australie et en Terre de Feu à l’extrémité des Amériques.
https://saucrates.blog4ever.com/evolution-de-lhomme-et-climat-histoire-des-glaciations
Dans un autre article, daté du 6 septembre 2022, je m’intéresse à la démocratie antique athénienne, et au principe dit ‘graphè paranómōn’ (en grec ancien γραφὴ παρανόμων).
Cette expression grecque signifie «poursuite contre des projets de lois illégaux». Il s’agissait d’une action publique, portant sur un acte présumé contraire à l’intérêt général. Cornelius Costariadis en parlait de la manière suivante : «tout citoyen athénien peut proposer une loi à l’Assemblée du peuple, et celle-ci peut éventuellement l’approuver ; mais n’importe quel autre citoyen peut ensuite traîner le citoyen auteur de la proposition devant un tribunal et le faire condamner pour avoir poussé le corps souverain, l’ekklèsia, l’assemblée du peuple, à voter une loi injuste : voilà la graphè paranómōn.»
https://saucrates.blog4ever.com/de-la-democratie-ou-du-principe-de-graphe-paranomon
Enfin, dans un dernier article aux objectifs un peu différents, je m’intéresse au livre de Lewis Henry Morgan, «Ancient Society».
Celui-ci aborde aussi cette même interrogation sur l’évolution des institutions humaines, en se basant uniquement sur l’évolution des noms des gentes (ou organisation gentilice) des différents et multiples tribus indiennes qui se sont répandus dans l’ensemble de l’Amérique du nord. La question que je n’y pose pas, c’est de savoir s’il existe une autre explication à la généralisation des mêmes noms de gentes, même si les langues parlées ont tellement évolué que les noms de ces gentes n’ont plus rien de commun. La généralisation de la gente ‘Loup’ pourrait-elle s’expliquer par le fait que le loup (ou l’ours, ou la tortue de mer) sont des animaux extrêmement communs dans les grandes plaines nord-américaines et qu’il est normal qu’un peuple que se donne des noms de clans ou de gentes basés sur un animal choisisse le loup, l’ours, ou la tortue de mer pour se nommer ?
https://saucrates.blog4ever.com/ancient-society-de-lewis-henry-morgan
Enfin, il y a plusieurs années, entre janvier 2009 et février 2011, je m’étais déjà interessé à l’organisation des societes humaines dans succession d’articles. J’y traitais notamment :
- De justice et de contrat social.
- De quelques exemples d’organisation sociale de groupes de primates (chimpanzés, bonobos, gorilles, gibbons, cercopytheques, hamadryas, babouins cynocéphales, singes écureuils, capucins).
- De ce que les organisations sociales des groupes primates peuvent nous apprendre sur les premières formes d'organisations des premières sociétés humaines de la préhistoire.
- De ce que l'on peut encore dire sur l'organisation des groupes primates et sur certaines ressemblances avec les sociétés humaines ... (prohibition de l'inceste, organisation familiale monogame ou en harem, relations mâles-femelles, guerre, chasse, coopération et rapt des femmes).
- De quelques formes d'organisations des sociétés humaines tirées de la littérature ethnographique et de l'anthropologie.
- Synthèse
- De l’organisation sociale d'une tribu amérindienne : les indiens Guayakis.
- De quelques caractéristiques communes aux tribus amérindiennes.
- De l’organisation sociale d'un peuple africain : les Bochiman (ou Kua/San).
- De quelques éléments de réflexion sur l'organisation des sociétés humaines.
- De quelques éléments de réflexion sur la division des rôles sociaux entre les sexes dans les sociétés archaïques.
- De l’organisation sociale des Pygmées (ou Bayaka).
- De l’organisation sociale des Tetela-Hamba du Congo.
- De l’organisation sociale des peuples Papous de Nouvelle-Guinée.
- De l’existence encore aujourd'hui de tribus totalement coupées du reste du monde.
https://saucrates.blog4ever.com/considerations-sur-l-organisation-des-societes-humaines-2
https://saucrates.blog4ever.com/considerations-sur-l-organisation-des-societes-humaines-1
F I N
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