Les sujets sur lesquels je veux écrire-1
Samedi 11 janvier 2025, il y a quelques sujets d’actualité sur lesquels j’ai envie d’écrire. Le premier de ces sujets concernera la mort de Jean-Marie Le Pen. Il doit faire partie des milliers de personnes avec lesquels je n’aurais probablement pas aimé être ami ni apprécié la compagnie. Mais ils sont plusieurs milliers de la sorte. Je n’aimerais pas plus être ami avec Depardieu, ni avec Macron, ni avec Trump, ni avec Poutine, ni même avec Al Assad ou Kadhafi.
Néanmoins, cet homme est mort et comme n’importe lequel d’entre nous, n’importe quelle personne décédée, il a le droit au respect. Et ses proches ont le droit à l’intimité et au respect. J’ai trouvé outrageant le commentaire de l’Elysée, c’est-à-dire du président Macron, sur le fait que l’histoire le *jugera. Mais juger de quoi et sur quoi ? Sur l’usage de la torture pendant la guerre d’Algerie ? Mais les armées en ce temps-là, comme probablement aujourd’hui à Guantanamo ou ailleurs, torturaient leurs prisonniers. Les nazis torturaient. Les russes torturaient et torturent encore. Les américains ont probablement torturé en 1940-1945 pour obtenir des renseignements. Dans les séries TV, les héros torturent encore les terroristes pour empêcher les attentats. Dans les séries TV, ils ne se trompent jamais. Ils ne torturent jamais des innocents, évidemment … Ce sont les gentils.
Jean-Marie Le Pen assumait l’usage de la torture ? Mais des millions de français autoriseraient eux-aussi l’usage de la torture de terroristes si cela permettait de sauver les vies de personnes innocentes, de femmes et d’enfants s’il fallait choisir. Il est très simple par temps de paix de condamner l’usage de la torture et de parler de respect des lois de la guerre. Si l’attentat de Charlie Hebdo, de l’hypermarché Casher ou du Bataclan avaient pu être empêché par la torture d’un de leur comparse avant ces attentats, et si ces aveux obtenus sous la torture, même au prix de la vie de cette personne, avaient permis d’empêcher ces attentats et l’arrestation de ces terroristes avant qu’ils ne commettent leurs crimes, cela ne serait-il pas préférable ?
La vie de victimes innocentes du terrorisme n’est-elle pas préférable à la vie ces terroristes ? Ceux qui défendent l’universalité de la vie, même la vie des terroristes, ne sont-ils pas en fait réellement eux-mêmes des terroristes partageant leurs idées et leur goût du sang ?
Je ne sais pas si Macron aimerait un jour, qu’au moment de sa mort, son successeur à l’Elysée lui refuse le plus élémentaire respect humain et indique que l’histoire jugera ses actes et ses trahisons. Je le lui souhaite.
De même, ceux qui comme Ruffin ou Mélenchon refusent de s’arrêter de le combattre alors que sa famille est en deuil, que Jean-Marie Le Pen est mort, et parlent de combattre son racisme et son antisémitisme, me font bien rire. C’est des cadres ou le patron de LFI, parti antisémite par excellence, qui l’accuse d’être et d’avoir été antisémite ? Ce même LFI qui aujourd’hui multiplie les attaques contre les juifs et contre Israël et en faveur de la Palestine ?
Il y a évidemment une dernière abjection de la part de ceux qui disaient combattre les idées de Le Pen, de ceux qui disent combattre le racisme et l’antisémitisme. Ce sont tous ceux qui ont osé feter le décès de Jean-Marie Le Pen à Marseille, à Rennes ou à Paris, où s’est déroulé un apéritif géant place de la République pour festoyer sur son cadavre. Abject, nauséabond, abominable, monstrueux ; les qualificatifs me manquent pour dénoncer ces agissements infâmes et révoltants. Tout homme a droit au respect une fois qu’il est mort. Ceux qui sont incapables de la moindre parcelle d’humanité en fêtant le décès d’un simple politique n’ont pas le droit à être appelé humain, à être reconnu membre de l’espèce humaine. Ils sont certes très forts pour défendre des terroristes et des tueurs, des sans-papiers et des violeurs, tous ceux qu’ils estiment devoir faire partie du peuple français pour faire disparaître l’existence même et la réalité même du peuple français. Mais ces gens-là, ces fêtards-là ne sont pas des êtres humains. Des monstres au mieux. Des gens sans cœur ni respect. En aucun des humains.
Je ne leur souhaite pas qu’à leur décès, des foules enthousiastes se réjouissent elles-aussi de leur décès, que cette foule refuse à leur proche le respect de leur chagrin. Mais encore faudrait-il que des gens aussi moches, aussi abominables, aient une famille et aient des proches qui les aiment. Je leur souhaite de recevoir un peu plus de respect du reste de l’humanité lorsqu’ils mourront qu’ils n’en ont reconnu à Jean-Marie Le Pen en allant jusqu’à se réjouir et festoyer sur son cadavre. Même s’ils mourront probablement incognito, sans que l’histoire n’ait à juger de leur insignifiance. Restera seulement le jugement de Dieu.
Saucratès
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