Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

La situation antillaise (2)

 

Réflexion vingt-et-une (20 janvier 2011)
Il y a deux ans débutait l'agitation du LKP ...


Le conflit social guadeloupéen puis martiniquais avait démarré début janvier 2009 (ou bien était-ce en décembre 2008 ?). Deux années plus tard, quelques rassemblements sporadiques agitent encore la Guadeloupe, comme en février 2010 ou en décembre 2010 ... Quelques milliers de manifestants qui rêvent de rejouer leur révolution, de faire tomber des têtes, de renverser leurs gouvernants, de tuer et d'assassiner békés et métropolitains ... La raison de leur mécontentement ? Des accords non respectés, des salaires pas assez élevés, des prix trop chers, un chômage trop important.

 

Domota et ces brutes n'ont absolument rien compris. Ils croient voir dans les milliers de fermetures d'entreprises enregistrées depuis 2009 une manipulation des békés et de l'Etat français pour renier les accords Bino signés ... Accords signés dans les entreprises le plus souvent sous la contrainte par des bandes de manifestants et de syndicalistes, en négation absolue du code français qui annule pour fraude (dol) tout contrat dont la signature a été obtenue sous la menace ... Ces mêmes brutes épaisses croient voir également dans l'envolée du chômage en Guadeloupe le résultat d'une politique des employeurs békés et de l'état français. Jusqu'aux mauvais résultats enregistrés par le tourisme qu'ils doivent voir comme une conspiration du monde entier (et très vraisemblablement de ces salauds de métropolitains).

Ne peuvent-ils pas comprendre qu'ils sont les seuls responsables de la dégradation de l'économie guadeloupéenne depuis 2009 ? Ne peuvent-ils pas comprendre, ces brutes du LKP, que les mois de grêve de début 2009 ont tué leurs entreprises, leurs emplois, et l'image que les touristes pouvaient avoir de la Guadeloupe au dehors de leur île ? Le seul dont l'emploi ne craint rien évidemment, c'est Domota qui travaillait avant la grêve à Pôle Emploi. Il a même accru les clients de son employeur.

 

Ne peuvent-ils pas comprendre, au LKP, que le blocage de leur économie, combiné à la hausse des salaires qu'ils ont imposé à leurs entreprises, sont les principales raisons expliquant les fermetures en chaîne d'entreprises et l'explosion du chômage ? Moins de salariés un peu moins bien payés ! Ne peuvent-ils pas comprendre que les touristes n'ont aucune envie de partir dans une île où les habitants les haïssent, les insultent et les agressent, sous prétexte qu'ils sont blancs et qu'eux sont des descendants d'esclaves, en remontant à plusieurs générations ? 

 

Voilà l'exemple admiré dans les départements et territoires d'outre-mer ... Domota et le LKP (Lyannaj kont pwofitasyon) ... Un groupe d'excités, de brutes épaisses et de racistes (anti-blancs), qui ont réussi à détruire leur économie et son tissu d'entreprises, mais qui n'ont rien compris, et qui croient encore en l'existence d'une conspiration des employeurs békés et des métropolitains ...

 


Réflexion vingt (10 mars 2010)
Les élucubrations des syndicats et mouvements sociaux domiens ...


Il y a un an, quelques antillais allumés et incendiaires avaient pratiquement mis à feu et à sang la Guadeloupe puis la Martinique pour on ne sait quels obscurs motifs, vraisemblablement parce qu'ils en avaient la possibilité et qu'ils avaient quelques comptes à régler. Comme l'a dit quelque poète ou cinéaste, «un grand pouvoir s'accompagne de grandes responsabilités».

Un an plus tard, ces mêmes allumés rêvent de brûler de nouveau les planches, d'être une nouvelle fois sous les feux des projecteurs de l'actualité, de faire et de défaire les foules, de faire et de défaire les rois. En Guadeloupe, Domota avait appelé au début du mois de février à un nouveau mouvement de grève, relayé par les informations nationales. A la Réunion, les syndicats membres du Cospar (obscur regroupement de syndicalistes patentés et d'associatifs véreux ou en difficultés financières) appellent pour leur part à une journée de grève le 23 mars 2010.

La Réunion avait été peu marquée par les mouvements de grève de l'année précédente, ayant notamment échappé aux affrontements raciaux (entre noirs et blancs métropolitains et békés) qui avaient ensanglanté la Guadeloupe et exacerbé les conflits sociaux. Mais les raisons qui conduisent les syndicats réunionnais à appeler à la grève le 23 mars 2010 valent le pesant de cacahouètes. Les raisons invoquées : une vie toujours aussi chère, des salaires pas assez élevés, un chômage trop important. Se superpose à ceci un racisme anti-blanc d'une partie de la population créole réunionnaise qui ne demande qu'à s'exprimer librement pour se donner plus de légitimité.

C'est cela le quotidien dans les DOM, que ce soit la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion ou Mayotte. Un racisme larvé à l'encontre des blancs métropolitains, accusés par les habitants dits créoles de voler leur travail, leur pain (et leurs femmes). Les évènements de l'année passée ont rendu de nouveau légitime ce discours, qui trouve notamment un écho dans les élections régionales actuelles, où des listes ouvertement racistes sont présentées par certains politiques (ainsi la liste du Parti indépendantiste de la Réunion conduit par Aniel Boyer aux thèses ouvertement proches de celles du Front National mais inversées), et dans laquelle la place des blancs métropolitains est, inversement à la France métropolitaine, réduite à la portion plus que réduite (constat valable pour toutes les listes, que ce soit celles de l'UMP, du parti socialiste ou du parti communiste), malgré un poids important dans la population totale. Ostracisme anti-métropolitain généralisé, sans qu'aucun parti politique (mis à part les écologistes) ne fasse exception, en ce sens comparable à celui frappant les personnes issues de l'immigration en France (sans que personne ne s'en émeuve toutefois) ... Sauf que la métropole (comme ils disent) déverse des milliards d'euros sur ces territoires, qui sans cela, seraient dans la même situation économique et sociale que Haïti ou Madagascar ou les Comores.

Les syndicats réunionnais appellent donc à la grève le 23 mars pour combattre les prix élevés, les salaires faibles (alors que le SMIC est désormais supérieur de près de 200 euros avec le Rsta à son montant national) et le chômage. Ce qui inquiète, c'est l'aberration intellectuelle qui veut que des personnes normalement censées puissent avoir ce genre de raisonnement.

1) Les prix élevés réunionnais s'expliquent avant tout, pour tout économiste censé, par un éloignement géographique (9.000 kilomètres de Paris), par un petit marché (800.000 habitants) et par des petits volumes d'achats de marchandises. Se surajoute à ceci une taxe spéciale outre-mer (l'octroi de mer) , qui se rajoute à une TVA inférieure à son niveau national (taux normal de 9,5% contre 19,6% nationalement - taux réduit de 2,1%), mais dont les taux peuvent atteindre 35% sur certains produits de luxe (véhicules 4x4 de forte cylindrées) ou fortement taxés (alcool). Les taux de cet octroi de mer sont fixés localement et son produit est affecté aux collectivités territoriales, leur permettant d'employer un nombre plus important d'agents communaux.

2) Les salaires sont peut-être trop faibles, mais par rapport à quoi ? Des gens vivent avec un Smic en France comme à la Réunion, et vivre avec un Smic ne doit vraisemblablement pas être simple. Comment concilier ce genre de vie avec des rêves de voiture (puissante), de devenir propriétaire, d'avoir la télévision satellite ou Canal Plus, d'avoir le dernier téléphone portable à la mode et de passer ses vacances à Maurice dans des hôtels 4 étoiles ? Rapproché aux salaires moyens malgaches (quelques dizaines d'euros par mois), peut-on dire que le Smic français ou réunionnais est trop bas ? Dans uné économie mondialisée où les produits et les salaires occidentaux sont concurencés par les productions à bas coût étrangères, vouloir maintenir des salaires minimums extrêmement élevés, au-delà du niveau actuel, a-t-il un sens ? Et surtout, faire grève pour obtenir de nouvelles primes est-elle une bonne solution ? Et à quel coût ?

3) Car enfin peut-on vraiment imaginer que la revalorisation de 50 euros imposée aux employeurs sur les bas salaires n'est pas en partie responsable de la hausse du chômage que les mêmes syndicalistes dénoncent et veulent combattre ? Peut-on vouloir baisser les prix, augmenter les salaires et baisser le chômage ? Pas en économie d'entreprise en tout cas ! Et peut-on par le biais d'une grève combattre les effets supplémentaires causés par la crise économique et financière internationale et ses répercussions locales. Il faut être des syndicalistes populistes pour croire en un tel pouvoir, ou n'avoir aucune compétence en économie et en gestion ... ou les deux à la fois ...

 

 

Réflexion dix-neuf (11 janvier 2010)
NON massif des martiniquais et des guyanais au référendum local sur leur évolution statutaire ...


Le gouvernement avait choisi de lancer ce dimanche 10 janvier 2010 un référendum sur l'évolution statutaire des départements d'outre-mer d'Amérique. Le NON l'a emporté assez largement dans ces deux départements, mais avec une abstention également très élevée. En Guyane, le NON à un changement de statut de département d'outre-mer a recueilli 69,8% des suffrages, mais l'abstention a atteint 51,84% (seulement 48,16% de taux de participation). En Martinique, les électeurs ont refusé à 78,9% une autonomie accrue, avec une abstention qui a atteint 44,65% (taux de participation 55,35%).
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/11/01002-20100111ARTFIG00318-rejet-d-une-autonomie-accrue-en-guyane-et-martinique-.php

La Guadeloupe n'était pas appelée à se prononcer par référendum sur cette évolution, à la demande des élus. Le LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon) avait par contre appelé à une nouvelle grève générale. Le leader indépendantiste Domota a néanmoins nié avoir appelé à la grève générale à compter du 20 janvier ...
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/01/09/guadeloupe-domota-dement-avoir-appele-a-une-greve-generale-pour-le-20-janvier_1289564_3224.html

Conclusion : les Antilles continueront d'appartenir à la République française, tout en continuant de tenir un discours ouvertement indépendantiste et victimiste. Fait-il bon vivre en Martinique ou en Guadeloupe lorsque l'on est blanc et métropolitain ? Je n'en sais rien. Si le référendum avait eu lieu en France au plan national, et s'il avait été demandé aux français s'ils voulaient que la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe (sans oublier la Réunion et Mayotte) continuent d'être françaises ou s'il fallait leur donner leur indépendance ; quel eut été les résultats d'un tel référendum ? Je ne suis pas sûr que le NON l'aurait également emporté.

Racisme ? Non, le racisme se trouve selon moi en Guadeloupe, comme les évènements de 2009 dont les guadeloupéens sont apparemment si fiers le rappelle. Il s'agissait d'évènements populistes et racistes, même si certains partis politiques français d'extrême gauche leur trouvent des accents révolutionnaires et marxistes. Mais après tout, Vichy nous avait appris que les extrêmes sont très proches, et que l'on passe très facilement de l'extrême gauche à l'extrême droite ...

Est-ce que le rejet franc et massif des thèses indépendantistes en Martinique permettra-t-il de délégitimiser Domota de son rôle de leader charismatique ? Vraisemblablement non puisqu'il avait déjà expliqué l'année précédente pour quelles raisons l'indépendance n'avait aucune possibilité ... obtenant un large soutien de la population antillaise, même en Martinique ...


Réflexion dix-huit (8 janvier 2010)
Référendum en Martinique et en Guyane et nouvelle grève générale en Guadeloupe ...


Les Antilles reviennent sous les feux de l'actualité. En Martinique et en Guyane, la population est appelée à se prononcer sur la question statutaire de leur département, à savoir l'appartenance à l'article 73 ou de l'article 74 de la Constitution française. Soit savoir si la Martinique et la Guyane demeurent des départements d'outre-mer, régit par des institutions sur le modèle des départements français, ou si elles deviennent des territoires d'outre-mer, sur un modèle institutionnel qui serait particulier.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/08/autonomie-accrue-martinique-et-guyane-consultees_1289109_823448.html

A deux jours de ce référendum, il semblerait que les partisans du NON devraient une nouvelle fois l'emporter, alors que les élus seraient majoritairement favorable à un projet d'évolution dans le cadre de la République française. Mais il y a une certaine forme d'aberration dans ces résultats, notamment en Martinique, dont une grande partie des habitants s'étaient lancés, il y a un peu moins d'un an, dans une longue grève générale, sur le modèle du mouvement guadeloupéen. Le fond de cette grève était quand même une remise en cause du rôle du gouvernement, des réponses apportées par Paris, considérées comme insuffisantes ... Cela se retrouve notamment dans le nouvel appel à la grève générale lancé par le leader syndical et indépendantiste Domota et le LKP (Lyannaj kont pwofitasyon). En cible, le non-respect de ses engagements par le gouvernement français, mais également l'annulation d'une augmentation du prix de l'essence à la pompe (qui sont administrés et fixés par la préfecture dans les départements d'outre-mer ... d'où un même prix dans toutes les stations services et les grandes surfaces).
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/11/23/la-guadeloupe-se-prepare-a-deux-jours-de-greve-generale_1271104_3224.html

Le département de la Guadeloupe notamment, où les politiques ont choisi de ne pas mettre en oeuvre immédiatement le référendum, qui rencontrerait une opposition encore plus importante de la part de la population. Et pourtant, en Martinique et en Guadeloupe, le conflit social du début de l'année 2009 a été extrêmement violent et a laissé des traces importantes entre les diverses communautés composant la population de ces îles (et notamment chez les békés et les métropolitains). Et les guadeloupéens remettent ça, attisant le souffle de la haine et du racisme entre communautés. Mais il est vrai que la Guadeloupe n'est plus un pays accueillant pour les étrangers (de race blanche) depuis longtemps. Mais comment les martiniquais et les guadeloupéens, ouvertement insatisfaits du statut de département d'outre-mer, peuvent-ils refuser de sauter ce pas et sortir de ce statut ?
http://www.domactu.com/actualite/17144674640256/guadeloupe-un-an-apres-nouvelle-mobilisation-du-lkp/

Evidemment, les antillais ne sont pas fous ! La départementalisation présente notamment des avantages financiers et d'égalité sociale avec la métropole, que le statut de territoire ne leur conférerait pas. Et puis, ils arrivent à obtenir par le conflit une partie de la latitude qu'ils souhaitent, notamment en terme de créolisation des postes de responsabilité dans les administrations et les entreprises (sous d'autres latitudes, on parlait de sénégalisation). Ce qu'ils veulent, ce sont les avantages financiers de la départementalisation avec l'autonomie du territoire.
http://forums.rfo.fr/rfo/Crise-sociale-Outre-mer/mensonges-partisans-74-sujet_164_1.htm

Et au fond, ils ont tout à fait raison, car ce référedum est un piège grossier. Si par malheur ils approuvaient le texte du référendum et choisissaient l'article 74 de la constitution, ils ne pourraient jamais plus revenir au statut de département d'outre-mer, et ils prendraient le contre-pied d'un demi-siècle d'efforts politiques et sociaux pour l'intégration dans la république française, et pour l'égalité avec la métropole, de la loi de départementalisation en 1946 à l'égalité du SMIC dans les années 1990.

Il est juste à craindre que les guyanais, qui ne sont pour rien dans cette histoire, ne feront pas les frais de ce référendum et ne choisiront pas cette voie de l'expérimentation hasardeuse de l'article 74, en raison notamment de l'importante problématique de l'immigration clandestine et de la difficulté de déterminer qui est français ou non et qui a droit de voter ou non ...


Réflexion dix-sept (15 juillet 2009)
L'autonomie pour les départements d'outre-mer ... quelles conséquences (bis) ?


L'indépendance hors de la république française, que «l'homme qui murmurait à l'oreille des antillais» (nota : j'apprécie énormément cette expression que j'ai reprise à mon collègue Usbek dont j'apprécie également beaucoup le blog, sauf lorsqu'il s'attaque évidemment à moi sur la question israëlienne ...) propose désormais aux martiniquais ainsi qu'à tous les domiens qui pourraient être intéressés, risque-t-elle uniquement d'amener l'outre-mer français à la misère et au sous-développement ? Et dans ce cas, pourquoi l'homme qui murmurait à l'oreille des antillais propose-t-il cette solution à nos frères martiniquais ?

C'est à cette dernière question qu'il est le plus simple de proposer une réponse. L'une des réponses les plus simples qu'il est possible d'apporter est liée au fort sentiment anti-français (ou anti-blanc) qui peut être ressenti aux Antilles. Les martiniquais et les guadeloupéens auront donc le choix entre une autonomie qu'ils appellent apparemment de leurs voeux et la possibilité de rester dans la république française, dans le cadre d'un département d'outre-mer comme aujourd'hui, ce qui pourrait néanmoins paraître en contradiction avec les forts mouvements de contestation de ces derniers mois. Il y a un moment où il faut assumer ou affirmer ces choix. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire.

Dès le début de ce mouvement en janvier-février 2009, cette conséquence m'avait paru inévitable. La France ne pouvait pas conserver prisonnier du carcan de la république française des territoires aussi révolutionnaires et insatisfaits d'être français. Il m'apparaissait inévitable que la solution de l'autonomie-indépendance soit proposée, avec vraisemblablement des promesses d'aides financières importantes qui seront apportées aux anciens départements antillais, pour rassurer leur électorat. Il est vraisemblable que la France promettra le maintien de tous les flux financiers existants aux futurs territoires autonomes. Promesses qui ne seront vraisemblablement pas tenues par les gouvernements français futurs ... mais ce ne sera pas dit ...

La première question est plus difficile. L'indépendance amènera-t-elle uniquement l'outre-mer français à la misère et au sous-développement ? Les exemples haïtien, malgache, comorien, seychellois, et plus largement africains, pourraient le laisser penser. La petite taille des territoires domiens ne milite pas pour un développement autocentré de leurs économies, même à l'heure de l'économie dématérialisée. Pour aller dans le sens de Nolats, il existe cependant des exemples de développement réussi qu'il ne faut pas oublier. Parmi les exemples de développement réussi, je citerais l'île Maurice, Singapour et Taïwan (voire Hong Kong).

Concernant l'île Maurice, elle présente des caractéristiques géographiques comparables à celles des principaux départements d'outre-mer (notamment la Réunion, la plus grande des îles domiennes). 1,2 million d'habitants, à majorité hindous, pour une superfice de 1.866 kilomètres carrés pour l'île Maurice, contre 0,8 millions d'habitants pour 2.520 kilomètres carrés pour la Réunion. Pourtant, même la réussite de l'île Maurice n'est pas si flagrante. Cette réussite n'est que récente, datant des années 1990, et l'économie de l'île demeure fragile, à la merci de l'évolution du commerce international.

La réussite de Singapour ou de Taïwan est moins discutable. D'une superficie de 699 kilomètres carrés (donc inférieure à la superficie de la Martinique avec 1.128 kilomètres carrés ou de la Guadeloupe avec 1.702 kilomètres carrés) pour 4,6 millions d'habitants majoritairement d'origine asiatique, la cité-état de Singapour est devenue un pays développé, même si elle avait été fortement touchée encore récemment par la crise asiatique de 1997. De son côté, Taïwan est un état plus étendu de 35.000 kilomètres carrés pour 23 millions d'habitants majoritairement d'origine chinoise (Han), également fortement développé. On pourrait également étudier le cas de Hong Kong, dont la superfice est de 1.104 kilomètres carrés pour 7 millions d'habitants.

Taïwan, Hong Kong et Singapour ont bénéficié du développement du commerce international, devenant des immenses ports industriels. Toutefois, leurs exemples ne sont peut-être pas transposables. Ils bénéficient d'un marché domestique très développé avec une population très supérieure aux départements d'outre-mer français. Leur population est majoritairement asiatique ou plutôt chinoise, peuple industriel et travailleur (si on en croit la rumeur). Ce sont d'anciennes colonies anglaises (à l'exception de Taïwan), colonies qui ont souvent mieux réussi que les anciennes colonies françaises. Et surtout, ces territoires bénéficient de la proximité de la Chine et du Japon et des mouvements commerciaux entre le Sud-Est asiatique, atelier du monde, et le reste du monde.

Toutes ces raisons font qu'il apparaît peu vraisemblable que les départements d'outre-mer français puissent suivre un jour leur exemple en matière de développement autocentré, n'étant pas proches géographiquement d'un quelconque atelier du monde, mais au contraire très isolés géographiquement. Il me semble ainsi peu vraisemblable que l'autonomie puis l'indépendance puisse permettre un développement quelconque aux départements d'outre-mer français.

Si cela arrivait néanmoins, il est clair que leur développement reposerait avant tout sur une capacité à définir de manière autoritaire un schéma de développement en prise sur le commerce mondial, et sur le contrôle des voies maritimes ou aériennes (compagnie maritime régionale) et sur le contrôle de leurs principales banques, qui ne devraient pas rester sous le contrôle de groupes étrangers mais être nationalisées, pour permettre de contrôler le financement de leur développement et de leurs industries.


Réflexion seize (12 juillet 2009)
L'autonomie pour les départements d'outre-mer ... quelles conséquences ?


L'homme qui murmurait à l'oreille des antillais l'a proposé aux martiniquais ainsi qu'à tous les domiens qui pourraient être intéressés ; cette autonomie que Nolats défend, à ses yeux seul futur cohérent pour les départements d'outre-mer exilés à des milliers de kilomètres de leur métropole (que leurs habitants ne reconnaissent pas d'ailleurs comme tel).

Les politiques martiniquais sont demandeurs de cette autonomie, qui leur permettra de faire des expérimentations en matière de la loi. La loi française peut-elle s'appliquer à 6.000 (les Antilles), à 9.000 (la Réunion ou Mayotte) ou à 15.000 kilomètres (Nouvelle-Calédonie, Papeete ou Wallis) ? Le fait est que rien ne l'empêche, surtout dans des territoires qui ont été formatés par des décennies d'application de la loi française, comme dans les départements d'outre-mer.

Les domiens sont vraisemblablement trop différents physiquement de la métropole pour cacher le fait que leur histoire et leur construction sont différentes de celles de l'Hexagone. La proportion de noirs, de chinois ou d'indiens (malbars ou coolies) y est beaucoup trop importante, leur population y est trop métissée pour que l'on puisse oublier leurs différences. Surtout, le racisme, le rejet des blancs dont font preuve bon nombre d'antillais est trop connu, que ce soit aux Antilles ou dans les cités parisiennes, pour que les français de souche ne soient pas empressés de tenter de se débarasser de ces îles éloignées et coûteuses, qui ne rapportent rien de tangible à la France.

Néanmoins, cette autonomie ou plutôt l'indépendance de ces territoires impliquera l'arrêt brutal d'économies sous perfusion publique, française et européenne, qui fonctionnent actuellement avec des taux de chômage importants, un nombre de bénéficiaires des minimas sociaux énorme (en liaison avec les populations étrangères immigrées, de l'arc antillais ou de Mayotte et des Comores), sous la forme d'une industrie tertiaire développée et moderne, qui s'écroulera toutefois en cas d'indépendance en liaison avec l'écroulement du pouvoir d'achat local et la disparition de la demande locale qui s'en ensuivra.

Parler de parité de pouvoir d'achat (ppa) ou de niveau de salaire régional est une aberration. L'indépendance renverra ces territoires près de 50 ans en arrière en matière de développement économique, même si nul ne s'en vante. L'indépendance ferait de territoires en fait relativement prospères, malgré l'importance du chômage ou des minimas sociaux, où les habitants vivent relativement heureux, où les aides publiques permettent même aux plus démunis de se loger, de pouvoir acquérir un logement social et de pouvoir s'offrir un véhicule pour se déplacer, d'accéder à la téléphonie et à la télévision sattellite, en des territoires miséreux qui s'enfonceraient dans la stagnation économique et sociale.

Il suffit de comparer la situation économique et sociale de ces territoires avec les états d'Afrique où la misère est omniprésente, à Haïti où des émeutes de la faim ont explosé l'année dernière, et où leurs habitants ont coupé leurs forêts pour alimenter leurs foyers, aux Comores où l'état n'avait même plus la capacité d'acheter des carburants, même pour faire fonctionner les centrales électriques, et où il est obligé d'attendre une catastrophe aérienne pour solliciter la venue de compagnies aériennes non inscrites sur les listes noires ou grises (comme Air Yemenia), telle la compagnie Air France, pourtant vraisemblablement chassée à la sortie de l'indépendance. Il y a aussi l'exemple malgache, où l'immense majorité de la population vit dans la misère, où les salaires moyens sont proches de 15 euros par mois, et où les hauts salaires dans les banques sont de l'ordre de 50 euros mensuels.

Même dans ces pays, comment vit-on avec 50 euros par mois, et voudrait-on nous faire croire que les réunionnais, les martiniquais ou les guadeloupéens vivraient mieux et seraient plus heureux avec de tels salaires par rapport à aujourd'hui ? Avec 15 ou 50 euros pour vivre par mois, on ne peut s'offrir que le strict minimum en matière de nourriture ... 

La voie de l'autonomie ou de l'indépendance pour les départements d'outre-mer serait un chemin amenant à la misère, pour le bénéfice uniquement de quelques politiques qui pourraient espèrer se voir reconnu le statut certes enviable de dirigeants à l'échelle planétaire. Mais comme quelqu'un me le racontait, le patron d'une grande banque réunionnaise (une caisse de crédit agricole) était plus puissant, à la tête d'une entreprise plus riche, que le ministre de l'économie malgache (soit le grand argentier d'un très grand état).

L'autonomie présentée par l'homme qui murmurait à l'oreille des antillais est un leurre, un piège ! Et le futur qui leur serait alors promis me semble bien noir.


Réflexion quinze (8 juillet 2009)
Autonomie pour les départements d'outre-mer ... A quoi pense l'homme qui murmurait à l'oreille des antillais ?


En hommage à l'ami Usbek, je reprends le nom dont il a affublé Nicolas Sarkozy ... L'homme qui murmurait à l'oreille des antillais ... Ainsi, le serpent de mer de l'autonomie des départements d'outre-mer est ressorti du chapeau de Nicolas Sarkozy. Les antillais, ou plutôt les martiniquais, pourront choisir la voie de l'autonomie de leur département, au sein paraît-il de la république française. Et gageons que ce choix sera très facilement proposé aux autres départements d'outre-mer, sans même parler de Mayotte qui vient pourtant de faire le choix inverse il y a à peine quelques semaines.

Le problème évidemment, c'est que de tels scrutins référendaires font le lit des pires extrêmismes et peuvent déboucher facilement sur tout et son contraire. Le propre des référendums, c'est de couper de manière factice des peuples en deux, entre partisans et opposants ; il suffit de voir les référendums sur le traité de Maastricht ou sur le Traité constitutionnel européen. Aucun résultat n'est gagné d'avance.

Par ailleurs, ces territoires éloignés ne sont pas porteurs d'une culture démocratique très ancrée ni très ancienne, à la différence de la France ou d'autres états étrangers. Au sortir de la seconde guerre mondiale, ces territoires étaient encore des colonies françaises, même si des élections s'y tenaient malgré tout. Les élections municipales y sont encore parfois peu démocratiques (toutefois, même la France ou les Etats-Unis ne sont pas à l'abri de triches électorales, comme le rappelle l'épisode de l'élection municipale manipulée de Perpignan ...) et des pratiques discutables (achats de voix par l'attribution de feuilles de tôles) y étaient observées jusqu'à encore récemment. Livrés à eux-mêmes, ces mini-territoires pourraient basculer très facilement dans des dérives totalitaires et/ou populistes, face à des populations peu éduquées, pauvres et facilement manipulables.

Peut-on avoir confiance en les habitants de ces départements d'outre-mer pour voter convenablement lors des référendums qui seront vraisemblablement organisés au cours des prochains mois ou des prochaines années ? Peut-on simplement avoir confiance dans le gouvernement français pour organiser de manière impartiale de tels référendums, et ne pas faire en sorte d'inciter à la séparation de ces territoires et de la France ? Peut-on avoir confiance alors que ces territoires domiens ne contiennent aucune richesse dont la France puisse avoir besoin, et que les français seraient majoritairement favorablement disposés en s'en débarrasser ... mais de la même manière que les parisiens ne seraient pas opposés à se débarasser de tous les territoires extérieurs à la moyenne couronne parisienne (et notamment des habitants de cités) qu'ils pourraient aussi considérer comme étant des poids morts et des coûts financiers ...

L'autonomie des départements d'outre-mer ; une hydre dangereuse que nous nourrissons en notre sein ... Un coup de Jarnac ... Un piège tendu par un homme qui, même s'il murmure à l'oreille des antillais, ne les apprécie peut-être pas tant que cela, même si l'une d'entre eux a été nommée au secrétariat d'état à l'outre-mer ...

Parce que le chemin est court entre l'autonomie et l'indépendance, dès lors qu'un territoire est sorti du cadre protecteur de la république une et indivisible, pour s'engager dans la voie de l'autonomie. De là à penser que l'homme qui murmurait à l'oreille des antillais n'a toujours pas accepté le vote majoritairement socialiste de certains de ces départements d'outre-mer, associé à son absence d'intérêt pour ces géographies dont il ne voit que le coût financier, il y a à peine un pas à franchir. L'épisode Domota, la crise guadeloupéenne puis martiniquaise ; tout ceci ne serait-il qu'une vaste manipulation électorale outre-mer pour se débarrasser de territoires pesants et coûteux ?

Réflexion quatorze (2 juillet 2009)
Nicolas Sarkozy aux Antilles et son discours sur l'autonomie


Nicolas Sarkozy craignait paraît-il son voyage aux Antilles, et tout particulièrement en Guadeloupe. Ce fut un accueil enthousiasmé qu'il reçut, ou du moins que reçut sa secrétaire d'état à l'outre-mer, Marie Luce Penchard, guadeloupéenne, fille de la femme politique guadeloupéenne  Lucette Michaux-Chevry, première domienne à occuper cette fonction. En voyant ces images, je ne pus écarter l'idée que cette nomination, que le remplacement d'Yves Jégo, n'était pas fortuit de la part de Nicolas Sarkozy. Evidemment, Marie-Luce Penchard a occupé de nombreuses autres responsabilités politiques et administratives, et elle conseillait jusqu'à présent la Présidence de la République, comme conseillère à l'outre-mer. Mais je ne peux écarter l'idée qu'elle doit malgré tout pour partie sa nomination au secrétariat d'état au mouvement guadeloupéen et à ses collègues antillais.

Le problème de l'autonomie ... C'est un sujet que j'ai déjà abordé (cf. mon article ci-dessous datant du 21 février 2009). Mon impression est que le lâchage des départements d'outre-mer français a démarré, et que le discours de Nicolas Sarkozy en Martinique sur son autonomie (sur sa possibilité) est un premier démarrage. Par rapport à tous les autres présidents de la république qui se sont succédés à ce poste sous la cinquième république (que j'ai connu), Nicolas Sarkozy est celui dans lequel j'ai le moins confiance. Pour quelles raisons pourrait-il vouloir se débarrasser des départements d'outre-mer ? Des départements qui n'ont pas voté pour lui à la dernière présidentielle. Des régions qui sont plutôt des coûts financiers pour la république, et ne présentent aucun intérêt géopolitique ou industriel, à l'exception notable de Mayotte comme base militaire ... (et encore !) ... et surtout de la Guyane, comme base de lancement de la fusée Ariane ... (mais une location ferait aussi bien l'affaire).

Le principe de l'autonomie et de l'autodétermination des populations domiennes (on laissera vraisemblablement les domiens de métropole voter sur cette question ... avec tous les problèmes que cela implique ... comment déterminer qui est originaire des DOM en métropole ???... et en fonction de quel principe ???...) est donc décidé par l'Elysée. Les martiniquais, les guadeloupéens, les guyanais, les réunionnais seront appelés à se prononcer par référendum sur la question de l'autonomie, autonomie qui sera vraisemblablement dépeinte sous ses perspectives les plus séduisantes (une plus grande capacité à influer sur son destin, indispensable lorsque l'on réside à 6.000 ou 9.000 kilomètres ... ce sont les termes utilisés par un élu martiniquais entendus à la télévision lors du voyage de Nicolas Sarkozy ...) et sans qu'aucune conséquence dommageable, financière ou sociale, ne soit évoquée par le gouvernement ...

Se rajoutera à cette vélléité gouvernementale à se débarasser de l'outre-mer, le principe même des Etats généraux, et de sa rapporteuse spéciale Françoise Vergès, de la famille (fille ?) de Paul Vergès, indépendantiste (ou autonomiste) réunionnais, également président du Conseil Régional de la Réunion ...

Ce qui est terrible, c'est que les populations domiennes seront les propres fossoyeurs de leurs sociétés, et que dans la misère sociale qui suivra l'autonomie puis l'indépendance de ces terres minuscules sans aucune richesse minière, ces sociétés se déchireront au bénéfice d'une petite minorité de politicards qui seront les seuls à pouvoir gagner un peu de prestige et de richesse, comme Duvalier à Haïti ou quelques autres à Madagascar ...

 

 

Réflexion treize (23 avril 2009)
Que faut-il penser des états généraux de l'outre-mer ?


Cette grand messe s'est ouverte dans une majeure partie de l'outre-mer républicain français, aux Antilles, à la Réunion, dans l'Hexagone pour les domiens habitant la métropole ... Aucun des collectifs syndicaux à la 'pointe' des conflits et des revendications en Guadeloupe (LKP), en Martinique (le Collectif du 5 février) et à la Réunion (Cospar) n'y participent ; la décision initiale de boycott ayant été prise en Guadeloupe et ayant ensuite été copiée par leurs homologues diomiens ...

D'aucuns croient que cette montagne n'accouche d'une souris ... Je crains à l'inverse que les jeux ne soient déjà fait, conduisant à l'abandon de l'outre-mer par la France, qui serait dirigé bon gré mal gré vers l'autonomie. Une alliance contre-nature semble avoir été passée entre Nicolas Sarkozy et l'autonomiste réunionnais Paul Vergès, patron du Parti Communiste Réunionnais. La nomination de sa fille, Françoise Vergès, comme rapporteur transversal pour les états généraux (il y aura trois en tout, autorisés à intervenir de manière transversale sur l'ensemble des sujets traités), fait craindre à une manipulation de cette farce, dont l'Elysée et le gouvernement ont déjà prévu qu'elle accouchera d'une évolution institutionnelle des DOM, notamment vers une Assemblée Unique regroupant Conseil Général et Conseil Régional, prélude d'un état à la polynésienne ...

Je sais que de nombreux français, dont je fais partie, estiment que les combats contre le racisme, un colonialisme supposé et la vie chère des antillais et autres domiens sont risibles et inacceptables. Que c'est la crise pour tout le monde dans l'Hexagone également, et qu'il n'est pas normal qu'une nouvelle fois, la solidarité nationale joue encore et toujours pour les DOM, parce qu'ils font tout exploser ... Et qu'une majorité de français seraient favorables à l'indépendance des DOM ... Qu'ils voient s'ils seront plus riches et plus heureux lorsqu'ils seront indépendants, comme tous leurs voisins caribéens (à Haïti ou en république dominicaine) et de l'Océan Indien (à Madagascar, dans les Comorres ou à Maurice) ... Je le sais bien.

Mais une telle décision est contraire aux règles d'un état de droit. Une population ne peut pas payer pour l'inconscience et la folie d'une minorité d'activistes qui la prenne en otage. Par ailleurs, dans un autre registre, une telle décision serait une forme de discrimination ; pourquoi une telle décision prise à l'encontre de territoires éloignés et excentrés, alors que les violences toutes aussi dures dans les cités françaises n'avaient pas conduit à leur indépendance ? Evidemment, ce n'était peut-être pas possible de leur donner leur indépendance, de créer des bantoustans au sein de la république française ! Mais pourquoi un tel choix pour l'outre-mer français ?

Enfin, cautionner la prise d'une telle décision pour des motifs essentiellement financiers (ils nous coûtent trop chers) pourrait risquer de créer un précédent dommageable. Ne peut-on imaginer que demain la région parisienne, qui regroupe la majeure partie de la richesse française, estime que le reste de l'Hexagone lui coûte trop cher, ne rapporte pas assez, et fasse sécession, ou donne son autonomie au reste des campagnes hexagonales ? Cela paraîtait peut-être tout aussi normal aux franciliens (qui pourraient alors se renommer français) mais cela serait-il compréhensible ou juste ?

Cela ne le serait ni plus ni moins que ce qui est en train d'être fait pour les DOM, avec l'assentiment d'une large majorité de français de métropole !

Il serait ainsi intéressant de comprendre les raisons de la nomination de la réunionnaise Françoise Vergès, favorable comme le gouvernement français et comme son père à l'autonomie des DOM, comme rapporteur transversal pour les états généraux de l'outre-mer (à côté des deux autres écrivains antillais spécialiste de l'esclavage) ? Et comprendre également les tractations existant entre Nicolas Sarkozy et les indépendantistes ou autonomistes domiens comme Paul Vergès à la Réunion ...


Saucratès


Autre écrit sur le même sujet :
https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2086934-la_situation_antillaise__1_.html



18/01/2011
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