Critiques de notre temps

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#metoo


Cinéma, agressions et #metoo

La question du viol, de l’agression sexuelle, des relations hommes-femmes, des relations humaines et de tout ce qu’elles charrient comme fantasmes, comme rêves, comme envies, comme désirs, comme risques et comme dangers, mériteraient un article intelligent. Ce ne sera pas mon essai.

 

Les procès intentés contre des monstres sacrés du monde du cinéma peuvent s’expliquer comme une volonté de nettoyer ce monde … ce qui pourrait ressembler à un des douze travaux d’Hercule : Nettoyer les écuries d’Augias. Mais je ne rejoins pas cet acharnement à l’encontre de monstres autrefois sacrés. Comment peut-on brûler aujourd’hui nos idoles d’hier ? Parce que le monde a changé ? Ou parce qu’une nouvelle horreur se répand sur notre monde ? L’horreur de la pensée féministe intransigeante, extrémiste, qui prône l’énucléation et l’émasculation de tous ceux qui ne sont pas des femmes, coupables simplement d’être des hommes. 

Alors effectivement, le milieu du cinéma est un milieu abominable, un milieu où l’on peut devenir une star, un phénomène, où l’on peut gagner des cachets invraisemblables en faisant un métier incroyable, en jouant la comédie, en se mettant en scène … Mais c’est un monde extrêmement dangereux, et tout le monde le sait. Aussi dangereux si ce n’est pire que le monde carcéral, le monde de la prison. 

 

Personne n’a envie d’aller en prison pour cette raison. Tout le monde est au courant. Seuls les voyous n’y craignent rien. Par contre le monde du cinéma fait rêver, des jeunes rêveurs et des jeunes rêveuses se laissent hypnotiser par ses lumières. Et ils ou elles se font dévorer et voient leurs rêves s’envoler, s’écrouler.

 

C’est un monde où il n’y a que très peu d’élus. Et où les échecs sont légions. Sommes-nous responsables de l’effondrement des rêves de gloire des ingénues ? Et pourtant certaines ont décidé de s’attaquer à l’horreur qui y règne. La ruine des rêves des rêveurs et des rêveuses ne doit pas rester impunie aux yeux de ces justiciers.

 

Derrière le procès contre Depardieu, on ne parle pas d’un prédateur, mais de milliers de prédateurs qui y règnent. Depardieu n’est ainsi qu’une victime expiatoire, un bouc émissaire commode pour ceux et celles qui cherchent à y faire un exemple. Évidemment, Depardieu est présenté comme le monstre ultime, l’horrible abominable qui transgresse toutes les règles. Je n’y crois pas. On reconnaît la puissance d’un homme au nombre et à la puissance de ses ennemis. À ce décompte-là, Depardieu était véritablement un géant … Et non pas un de ces quelconques minables qui l’attaquent et qui cherchent une notoriété facilement acquise. L’histoire oubliera leur nom ; nul n’oubliera Depardieu !

Cet article permet au moins de relativiser ses actes parce qu’ils sont des milliers à agir de la même manière. Un inventaire à la Prévert des milliers de comportements pour certains stupides, innocents, qui ne font réagir que les féministes extrémistes, d’autres évidemment problématiques, mais le cinéma n’est pas un monde de bisounours, ce n’est pas la forêt des rêves bleus, c’est un monde de requins où des forts dévorent les faibles, et cela le restera …

 

https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/04/08/je-les-connais-les-salopes-dans-ton-genre-qui-veulent-reussir_6592802_3246.html

  • «Qu’il s’agisse de ce professeur en classe préparatoire cinéma qui qualifie une scène de viol de “plus belle scène d’amour jamais vue” ;
  • du directeur de production qui lance à un réalisateur, à propos d’une scripte : “tu peux l’engager, elle, elle est pas chiante !” ;
  • du réalisateur qui indique à la scripte un matin : “je préférais comme t’étais habillée hier” ;
  • du second assistant caméra qui répond à la scripte qui lui demande une information technique : “je te donne le nombre de gigas si tu me suces” ;
  • du scénariste césarisé qui propose des conseils à une étudiante de la Fémis en échange d’une fellation ;
  • du directeur de collection qui demande à un jeune scénariste : “quand est-ce que tu me suces ?” ;
  • du chef opérateur qui demande à la scripte ses positions sexuelles préférées ;
  • de celui qui demande à une actrice racisée si elle [couche] aussi avec des Blancs” ;
  • de la cheffe décoratrice qui répond à une régisseuse harcelée moralement que “le harcèlement, ça n’existe pas, c’est comme MeToo, c’est un effet de mode” ;
  • du producteur qui refuse de recourir à un coiffeur formé pour un acteur racisé, qui devra donc s’occuper lui-même de ses cheveux pendant le tournage ;
  • de cette maquilleuse qui proposera à cette actrice racisée un fond de teint qui doit lui aller puisque c’est “le même que celui de Firmine Richard” ;
  • du critique de cinéma qui lance à sa jeune collègue : “tu ressembles à une actrice porno […] assise comme ça au milieu de la pièce, tu pourrais te faire gang bang par tout le monde” ;
  • du rôle principal qui plaque une stagiaire contre un mur et essaye de la toucher ;
  • du réalisateur qui demande à une actrice de passer un casting en utilisant son vibromasseur ;
  • du directeur de casting qui invite de jeunes comédiens au théâtre dans la perspective d’un possible rôle et leur touche par surprise le sexe pendant la pièce ;
  • de celui qui met au défi une jeune actrice de se mettre un œuf dans le vagin pour démontrer son talent ;
  • du réalisateur qui attrape les seins de “sa” scripte ;
  • du directeur d’un célèbre festival de musique qui demande à l’oreille d’une jeune artiste qui vient de se produire, sans lui avoir jamais parlé, en lui caressant la main, “tu as mouillé ta culotte, avant de monter sur scène ?” ;
  • du comédien qui embrasse par surprise une comédienne pendant une scène, puis regardera au “combo” la scène intime qu’elle tourne ensuite, alors qu’il n’a rien à faire à ce poste ;
  • de la professeure de théâtre qui demande à une élève de mimer une fellation ;
  • du réalisateur qui lance, à la cantonade, que “tout le monde veut toucher [le] beau cul” de telle actrice ;
  • de l’acteur principal d’un film qui n’interpelle une actrice qu’en faisant référence à ses seins ;
  • du milliardaire qui, avec la complicité d’un réalisateur connu dont il finance les films, harcèle une jeune mannequin rêvant de devenir actrice ;
  • de cet écrivain et réalisateur qui lance publiquement à l’actrice qui a refusé ses avances sexuelles plus qu’insistantes : “t’es une merde, une petite pute ; je les connais, les salopes dans ton genre qui veulent réussir, tu ne t’approches plus de moi et de mes amis”;
  • de ce réalisateur qui invite une actrice à venir dessiner dans sa chambre, puis la harcèle ensuite pendant toute la durée du tournage, en lui enjoignant notamment, en public, d’aller se “laver la chatte” ;
  • du professeur de flûte d’une école de musique qui incite une élève à jouer “un peu plus pute, comme si de la confiture dégoulinait de [son]décolleté” ;
  • du comédien qui convoque l’assistante à la réalisation sous de fausses raisons, et la reçoit dans sa loge le pantalon baissé ;
  • de cet autre comédien qui a pour habitude de se promener nu sur le plateau ;
  • de l’animateur star d’une matinale radio qui demande à sa coanimatrice si elle a “déjà mis ses gros doigts dans son gros cul” et si elle a la “chatte acide” ;
  • de ce producteur qui harcèle une jeune technicienne en étant sous l’emprise de toxiques à un pot de tournage ;
  • de ce réalisateur qui caste toutes les actrices de Paris sur une scène où il doit leur embrasser les seins, dont il insiste pour filmer l’aréole ;
  • du comédien qui plaque une jeune assistante contre un mur dans un couloir désert pour l’embrasser de force ;
  • du figurant qui profite d’une scène de danse maintes fois répétée pour toucher sa partenaire, qui ne demande pas à en changer de peur que la scène ne soit plus “raccord” ;
  • du réalisateur qui appose ses mains sur les seins de la scripte ;
  • du réalisateur qui filme la vulve d’une comédienne après son refus exprès, et utilise les images dans la bande-annonce du film ;
  • du comédien qui soulève le haut d’une maquilleuse ;
  • de ce professeur de danse qui lance des chaises sur ses élèves lorsque ses consignes ne sont pas appliquées ;
  • du directeur de production qui continue d’embaucher son ami technicien suspecté de viol ;
  • du comédien qui, sous le couvert d’improvisation, met son pouce dans la bouche de l’actrice en la traitant de “salope” ;
  • de cet acteur qui profite d’une scène d’intimité pour mettre le sein de l’actrice dans sa bouche ;
  • de l’animateur radio qui mord jusqu’au sang les fesses d’une collègue au travers de ses habits ;
  • de l’animateur télé qui mord jusqu’au sang la bouche de sa collègue ;
  • du producteur d’une émission de radio qui, sous le couvert d’incarner un satyre, se frotte lascivement, de force, contre une collaboratrice, sous le regard médusé de ses collègues ;
  • de ce musicien qui tente de violer une fan dans le bus de tournée, celle-ci étant sauvée in extremis par le chauffeur qui la dépose sur une aire d’autoroute ;
  • du réalisateur qui tente de violer une jeune stagiaire en lui faisant miroiter des essais avec un directeur de casting influent ;
  • du producteur qui tente de violer l’assistante mise en scène dans les locaux de la production ;
  • du machiniste qui s’introduit dans la chambre de l’assistante scripte et tente de la violer ;
  • de l’acteur de théâtre qui viole une stagiaire en l’attirant à son domicile, où sa femme et ses enfants sont supposés l’attendre ;
  • de l’assistant réalisateur qui prétexte un rendez-vous pour des essais et impose une fellation à un jeune acteur ;
  • du chef opérateur qui viole la jeune technicienne qu’il héberge lors d’un tournage ;
  • du journaliste qui viole le jeune pigiste qu’il héberge à son arrivée à Paris ;
  • de l’acteur qui, lors d’une scène d’intimité sous un drap, viole sa partenaire ;
  • de la jeune critique de cinéma violée par un critique d’âge mûr, lors d’une soirée en marge du Festival de Cannes,
  • etc, etc, etc»

 

Au fond tout ceci est très naturel. Certaines de ces assertions sont sans intérêt, démontrant juste la susceptibilité excessive de certains ou certaines. Mettre sur un même plan des viols et le refus de fournir un coiffeur spécialisé pour des acteurs racisés !!! D’autres assertions démontrent juste que sous couvert de #metoo, certains ou certaines sont outrageusement naïfs ou naïves et n’ont simplement pas eu de chance … Tout ceci ne démontre qu’une chose : les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes fantasmes, les mêmes rêves … Cela démontre un changement d’époque. Autrefois, les artistes en devenir étaient prêts à tout pour percer, pour être remarqués, pour émerger. Avec des milliers de victimes jetées en pâture à tous les pervers et sadiques prospérant dans ce milieu là. Désormais, ils cherchent à changer les règles du jeu. Le grand mélange de tout, c’est leur truc. Mais réussiront-ils pour autant à percer ? Et s’ils ou elles échouent, qui rendront-ils responsables de leur échec ?

 
 
Saucratès 


10/05/2025
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#metoo et la présomption d’innocence

Les affaires Edouard Baer et Henri Grouès alias l’abbé Pierre

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, vendredi 26 juillet 2024
 

Deux affaires récentes de plaintes pour harcèlement et agressions sexuelles me semblent poser une nouvelle et énième fois la problématique de la remise en cause de la présomption d’innocence par le phénomène #balancetonporc.org ou #metoo. La première de ces affaires concerne les plaintes déposées contre Édouard Baer.

 

«Edouard Baer, figure emblématique du cinéma et du théâtre, est accusé par six femmes de comportements inappropriés allant du harcèlement à l'agression sexuelle, dans des contextes professionnels, entre 2013 et 2021, selon une enquête approfondie de Mediapart et Cheek, publiée le 23 mai dernier et relayé par d'autres médias dont le HuffPost.»

 
https://actu.gala.fr/l_actu/news_de_stars/edouard-baer-accuse-de-harcelement-et-d-agressions-sexuelles-sandrine-kiberlain-reagit_544682

 

#metoo a déjà condamné sans appel Édouard Baer alors qu’il est indiqué qu’aucune plainte pénale n’a encore été déposée. Pourtant, il y a vraisemblablement une raison à cette bizarrerie. Comme si les faits évoqués n’étaient pas suffisamment caractérisés avec la législation actuelle et que les pauvres victimes attendaient que la législation change. 
 

Car voilà, qu’est-il reproché à Édouard Baer ? 
 

«Pour rappel, les accusations à son encontre vont des commentaires inappropriés sur le physique ou sur ses préférences sexuelles, à des agressions plus graves, comme des baisers forcés ou encore des attouchements.»

 

Pas vraiment des faits susceptibles de l’envoyer aujourd’hui en prison, malgré tout le battage orchestré autour des droits des femmes. Sauf si on change les lois, sauf si de toutes petites agressions sexuelles comme des attouchements ou des baisers forcés et de simples commentaires, deviennent un jour un crime capital entraînant la condamnation à mort de l’abject criminel !

 

S’il y a bien une chose qui m’interpelle, c’est bien cette idée de commentaires ou de propositions ‘inappropriés’. Qu’est-ce que cela veut donc dire que ce terme d’inapproprié ? Comment un commentaire pourrait-il être approprié ou inapproprié ? À moins de considérer qu’un homme ne peut pas faire la moindre avance sexuelle ou le moindre commentaire sur le physique d’une femme ou d’une jeune-femme sans être considérer comme un vieux pervers dégueulasse !

 

L’autre affaire concerne l’affaire de l’abbé Pierre alias Henri Grouès. 
 

«L’abbé Pierre, le prêtre le plus célèbre de France, connu pour ses engagements sociaux, est rattrapé, dix-sept ans après sa mort, en 2007, par des accusations de violences sexuelles. Un rapport, commandé au cabinet Egaé (dont la rédactrice et la dirigeante est Caroline De Haas) par Emmaüs France, Emmaüs International et la Fondation Abbé Pierre, évoque des violences commises sur au moins sept femmes, de la fin des années 1970 à 2005.»

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/17/l-abbe-pierre-accuse-d-agressions-sexuelles-ce-que-disent-les-temoignages-de-sept-femmes_6251820_3224.html

 

Pourquoi cette affaire sort-elle aujourd’hui ? Pourquoi dix-sept ans après la mort de l’abbé Pierre ? Pourquoi ce besoin de soulever la boue sur cet homme jouissant d’une aura exceptionnelle ? Le simple besoin de justice de la part de victimes en souffrance ? Ou bien autre chose ?

 

Et surtout pourquoi recourir justement à Mme Caroline de Haas, l’ultra-féministe signataire de manifestes féministes, aux positions ultra délétères, pour réaliser un audit sur les agissements de l’abbé Pierre. Coïncidence quand même surprenante de la part des dirigeants d’Emaüs. Utiliser justement celle qui pousse des jeunes femmes à porter plainte et instrumentalise ces plaintes contre des ministres comme Darmanin entre autres. Coïncidence vraiment ? 

Coïncidence aussi le pourquoi aujourd’hui, dix-sept ans après le décès de l’abbé Pierre ?

 
Mais plus largement, ce que nous racontent les compulsions sexuelles qui agitaient l’abbé Pierre me parle personnellement, en tant qu’homme. Nul ne semble à l’abri des compulsions sexuelles, même pas les plus sages et les plus saints d’entre nous.

 
Et les compulsions sexuelles dont souffrait l’abbé Pierre devraient nous conduire à interroger le principe même des vœux d’abstinence et de chasteté que les religieux s’imposent. Manifestement, tout le monde n’est pas capable d’y faire face. Comment peut-on mener une vie d’homme sans sexualité ? L’abbé Pierre était juste humain. Et le plus terrible était qu’il devait combattre ses compulsions sexuelles en les fuyant ou bien vivre en étant tenté. Cette histoire autour de l’abbé Pierre soulève d’abord la misère d’une vie de religiosité sans possibilité de sexualité, face à une conscience intransigeante et dogmatique.

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-parait-indubitable_6253285_3232.html

 

https://actu.voici.fr/news-people/il-mest-arrive-de-ceder-quand-labbe-pierre-avouait-avoir-rompu-son-voeu-de-chastete-786473
 

C’est un peu cela une vie d’homme. Nous devons lutter contre une morale et une conscience personnelle intransigeante, ainsi que contre un ultra-féminisme intransigeant et dogmatique, qui fait de la lutte et de l’éradication de l’espèce masculine son mantra et son oméga. 

 
 
Saucratès


26/07/2024
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Cannes, le cinéma et #metoo

Cannes, le cinéma et #metoo
Par Saucratès 
Saint-Denis de la Réunion, samedi 25 mai 2024

 

Au moment de Cannes 2024, #metoo s’est réinvité violemment dans l’actualité. Il y a d’abord eu ces films et ces appels féministes à l’adoption d’une nouvelle loi #metoo. Un monde #metoo …

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/080224/le-cinema-francais-au-coeur-de-la-bataille-metoo

 

Mais qu’est-ce qu’une telle loi apporterait à notre société ? Créer un monde où on ne verrait plus d’agressions sexuelles à l’encontre des femmes, ou des hommes ? Ni de la part d’hommes de pouvoir, d’acteurs, ou de femmes de pouvoir ? Mais ce n’est pas une loi qui permettra de faire cela. C’est la société qu’il faudrait changer, les relations hommes-femmes, les comportements des hommes et ceux des femmes. 
 
Que ferait de plus une loi #metoo que toutes les lois existantes contre le harcèlement sexuel, contre les viols et agressions sexuelles ? Elle permettrait d’obliger à croire immédiatement toute victime d’une agression sexuelle, et d’emprisonner voire condamner, éliminer l’agresseur désigné ? Uniquement lorsque cela touche des agresseurs hommes … évidemment … cela va de soi. 
 
Quoi d’autre ? Obliger les gendarmes, policiers, à recevoir et à croire aux plaintes déposées par des victimes féminines d’agression sexuelle ? Obliger les juges à condamner les agresseurs masculins désignés par leurs victimes ? Incarcérer préventivement la moitié de l’humanité de sexe masculin ? Ou directement éliminer cette moitié de l’humanité puisqu’il n’y aura jamais suffisamment de places de prisons construites pour 4 milliards d’hommes à enfermer !

 
Bon vous avez compris, #metoo m’insupporte profondément. Le règne de la délation généralisée et de la condamnation et de la mise à mort médiatique immédiate. 

 

Au moment de Cannes 2024, une rumeur s’est répandue. Et le site Médiapart s’est fendu d’un magnifique article pourfendant cette rumeur imbécile selon Médiapart, au sujet de l’existence d’une supposée liste d’auteurs présumés de violences sexuelles, que Mediapart s’apprêterait à publier. C’était faux, évidemment selon Médiapart.

 

«C’est faux, évidemment. Disons-le d’emblée : Mediapart ne publie pas de « liste ». Quand nous révélons des faits à propos de violences sexistes et sexuelles, comme sur l’ensemble des sujets d’intérêt général que nous couvrons, nous publions des « enquêtes » portant sur des informations recoupées.

 

Celles-ci prennent souvent plusieurs mois, au minimum plusieurs semaines. Car le temps du recoupement des informations est incompressible, et long, tout comme celui du contradictoire (qui consiste à questionner les personnes ou les institutions mises en cause).

 

(…) La rumeur, elle, offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d’autres. Qui refusent de bousculer leurs certitudes, de questionner le cinéma, le rôle de l’image et de l’art dans nos représentations et la reproduction des rapports de domination et de pouvoir.

 

Le journalisme est précisément le contraire : enquêter, mettre au jour des faits qui nous dérangent et nous questionnent, penser contre soi-même, informer les lecteurs et les lectrices hors de tout agenda dicté par les réseaux sociaux. C’est ce que nous tentons de faire, quotidiennement, dans Mediapart.»

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/130524/metoo-la-force-tranquille-de-l-information

 
Dans une vision antérieure de cet article, Mediapart, si je ne me trompe pas, contestait la possibilité de l’existence de cette liste parce qu’aucune accusation ne pouvait reposer sur l’absence de toute preuve. Comment une simple rumeur de la sorte pouvait-elle être reprise par des sites d’information comme C8, Le Figaro ou L’Opinion sur la base de seules rumeurs et en l’absence de toute preuve.

 

Cette partie de l’article de Mediapart a été corrigée, à raison probablement, puisque c’est la forme et la fonction justement des accusations de #metoo de ne se baser que sur la rumeur, sur des accusations sans preuve, sur des faits parfois prescrits. Et que c’est bien pour cette raison que les fous et les féministes qui agitent la promulgation d’une loi #metoo veulent justement d’une telle loi : pour que leurs rumeurs tueuses et assassines puissent aboutir à la mort de leurs cibles. Parce que certains survivent parfois aux rumeurs, aux attaques des chiens.

 

Et puis voilà, malgré le démenti de Mediapart en date du 13 mai 2024, le 23 mai 2024, soit 10 jours plus tard, Mediapart avec un autre média féministe (Cheek) publient une enquête sur le comédien Édouard Baer  qui l’accuse d’harcèlement et d’agressions sexuelles sur la base de de dénonciation de six femmes entre 2013 et 2021. Les autres enquêtes démenties par Mediapart devraient suivre ; la liste existe bien.

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/edouard-baer-accuse-par-six-femmes-de-harcelement-et-d-agressions-sexuelles-dans-une-enquete-de-mediapart-et-de-cheek_6561992.html

 

Je ne me prononcerais pas sur les faits mêmes des affaires #metoo. Le temps de la justice n’est pas celui des médias. Et la présomption d’innocence existe bien en droit, jusqu’à la condamnation définitive. #metoo ne reconnaît pas ces droits aux supposés agresseurs que les féministes et les supposées victimes dénoncent. L’existence même de ces droits, et l’usage des termes supposés ou présumés qu’ils imposent, exaspèrent les féministes de #metoo.

 
Par ailleurs, ne connaissant pas la gloire et la renommée, je n’ai pas été soumis aux mêmes tentations que tous ceux accusés par #metoo. Je ne leur jetterai pas la première pierre. J’ignore ce que j’aurais fait dans la même situation qu’eux ; aurais-je été un résistant ou un collabo ? Les femmes célèbres sont-elles d’ailleurs différentes des hommes célèbres ou bien nul ne se plaint-il jamais de leurs avances parce qu’elles savent faire croire aux hommes que ce sont eux qui ont pris l’initiative ? Et au fond, peut-être est-ce parce qu’il est plus simple d’être une femme dans les choses de l’amour, que dans n’importe quel bar, une femme qui cherche du sexe en trouvera. Et un homme non. Ou très difficilement. Ou parce que seuls les hommes cherchent du sexe … parce que cela ne les engage pas de la même manière que les femmes.

 

Il reste une chose en laquelle je suis d’accord avec les féministes. Que l’homme est fondamentalement un violeur. Que seul un vernis de culture et de civilisation occidentale nous protège de la bête qui sommeille en nous. Que le viol est inscrit dans l’ADN de l’homme, et qu’il suffit souvent du rien, la guerre, le pillage, la peur, pour qu’un certain nombre d’hommes basculent dans l’animalité. C’est pour cette raison que les terroristes du Hamas ont pu violer à la suite puis assassiner les femmes et les jeunes filles israéliennes qu’ils ont croisé. De même que les soldats russes ou ukrainiens dans la guerre en Ukraine. L’homme est un monstre. Et les féministes aussi. Le sexe, la mort et la peur les attirent comme l’odeur du sang attire les prédateurs ! Je n’ai nul espoir dans l’humanité alors qu’un simple vernis nous protège des pires instincts de l’humanité.

 
Evidemment, on a parfois de bonnes surprises, chez les hommes et chez les femmes. Le monde est rempli de justes, de bonnes personnes, de gens qui protègent et cachent les faibles, qui refusent le viol. Ils en existent partout. Mais la minorité de monstres suffit à rendre le monde dangereux. Et surtout la majorité de ceux qui laissent faire, qui applaudissent, qui se réjouissent sans participer…

 
 
Saucratès


25/05/2024
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Les premiers morts de #meetoo

Les premiers morts de #meetoo

Par Saucratès

Saint-Denis de la Réunion, mercredi 3 avril 2024

 

Le dessinateur américain Ed Piskor s’est probablement suicidé (à moins qu’il n’ait été suicidé de force) suite à des accusations vraisemblablement mensongères et fausses d’agressions sexuelles par des victimes qu’il aurait supposément agressé (ou tenté d’agresser). Merci #meetoo. Merci #balancetonporc.org.

 

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/04/02/le-dessinateur-ed-piskor-accuse-de-violences-sexuelles-est-mort_6225626_3382.html

 

Quand je titre sur les premiers morts de #meetoo, je me trompe évidemment. Derrière toutes ces accusations de viols et d’agressions sexuelles portées sur #meetoo, combien de fausses accusations ont-elles été portées contre des hommes innocents et combien de ces victimes se sont-ils suicidés devant leur réputation brisée en mille morceaux ? Combien de morts parmi les méchants violeurs ou supposés violeurs ? On ne les compte pas parce que ce sont des hommes hétérosexuels ? Le féminisme post #meetoo, est-ce cela ? Est-ce que seules les vies des femmes comptent ? Est-ce que les vies des hommes n’ont pas de valeur ? Est-ce que les féministes pensent que si on pouvait exterminer tous les hommes, le monde se porterait mieux ?

 

Ou bien tout simplement pensent-elles que les morts masculines ne comptent pas ?

#meetoo ne représente en aucun cas la moindre forme de justice. En matière de justice, même les pires criminels ont droit à pouvoir être défendus. Même Eichmann eut droit à des avocats lors de son procès à Jérusalem, même les nazis jugés à Nuremberg, même les criminels poursuivis pour crime de guerre devant le tribunal de la Haye, même Israël malgré les crimes de guerre perpétrés à Gaza, ont eu droit à être défendus. C’est un droit constitutionnel sacré dans nos États de droit.

 

Mais pas les hommes poursuivis pour avoir supposément agressé des femmes, leur avoir tenu des paroles considérées comme inappropriées, ou avoir eu un comportement considéré comme inapproprié ? Eux n’ont pas droit à la justice ? Ils n’ont pas droit à être défendus et jugés équitablement. Non, ces hommes-là sont immédiatement jugés comme des criminels et placardés comme des monstres, des pervers, des criminels. Sans justice, sans possibilité de se défendre, sans enquête, voire parfois ou le plus souvent pour des faits prescrits. Par des juges qui jouent les victimes ou des victimes qui font office de juges et de bourreaux. Vive #meetoo ! Vive #balancetonporc.org !

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/02/julien-bayou-vise-par-une-plainte-de-son-ex-compagne-demissionne-d-eelv-et-de-son-groupe-a-l-assemblee_6225583_823448.html

 

Mais tout cela, défense équitable, procès équitable, enquête non uniquement à charge, c’est la justice. Et la justice ne suffit pas aux féministes et aux tueuses sans pitié. Ce qu’elles veulent, c’est du sang. C’est une vengeance probablement pour tous les siècles où la femme fut inférieure à l’homme, sous son contrôle. Il ne s’agit pas de justice mais simplement de vengeance, de djihâd, de guerre sainte menée contre les hommes. Il leur faut du sang. Et chaque mort supplémentaire doit les remplir d’allégresse. Heureusement, je crois en une justice divine, immanente.

 
 

 

Saucratès 


03/04/2024
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Le féminisme est-il un sexisme comme les autres

Le féminisme est-il un sexisme comme les autres ?

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, dimanche 30 juillet 2023

 

Il y a un peu plus d’un mois, j’étais revenu sur le concept du féminisme et des combats des féministes. Je m’interrogeais afin de savoir si le féministe était miscible, était compatible, dans et avec le combat mené pendant des décennies par les syndicats et par les hommes ?

 
https://saucrates.blog4ever.com/combats-feministes-sororite-et-hommes

 

J’écrivais ceci : «Alors que ces derniers (les hommes syndicalistes) combattaient toute forme de discrimination, toute forme d’exclusion des femmes, se battaient pour un accès égalitaire à tous les postes d’encadrement, comment peuvent-ils aujourd’hui comprendre que les féministes, les plus extrémistes des féministes, mettent en œuvre tout ce qu’ils combattaient par le passé, mais en les réservant aux seules femmes ?»


Mais en écrivant cela, je ne pensais pas aux dirigeants des différentes organisations syndicales, qui sont eux-mêmes partisans de ce renversement. Je pensais plutôt aux centaines de milliers d’humbles militants syndicaux ayant défendu ces idées leur vie durant. 

 

Il existe un grand nombre d’exemples anodins. Lorsque le magazine de la CFDT publie une photographie des femmes au congrès de la FSESP (Fédération syndicale européenne des services publics), dans un numéro consacré aux femmes, on se demande ce que ces mêmes femmes auraient dit si, au lieu d’exclure les hommes de cette photographie, de cette prise de vue, les hommes en avaient exclu les femmes et leur avait demandé de rester hors du champ de la caméra, hors du champ de l’appareil photo ? Ou de rentrer chez elles ? Auraient-elles trouvé cela normal ?

 

Même concept et même interrogation lors d’une réunion du réseau d’une Caisse d’Epargne des régions de Provence et des Alpes. La nouvelle présidente du directoire de cette caisse d’épargne, assez récemment désignée, a organisé lors d’une rencontre des cadres de cette caisse, au hasard disons à Marseille, une réunion et un cocktail uniquement réservés aux seules femmes cadres de la société, en excluant tous les hommes. A-t-on déjà vu pareil exercice réalisé par un président ou par un directeur général homme, que ce soit dans cette banque ou ailleurs ? Imagine-t-on qu’une telle réunion pourrait s’y dérouler sans que des hommes s’en offusquent et contestent l’exclusion des femmes ?

 

Rien de cela lorsque ce sont les hommes qui en sont exclus. Pas une femme pour dénoncer ce sexisme, cette discrimination. Comme si toutes, elles croyaient prendre une revanche sur la vie, sur les hommes, sur les souffrances qu’elles ont vécu ! Mais quelle souffrance imaginaire ou réelle a pu vivre celle qui est aujourd’hui devenue la présidente du directoire de cette banque ?

 

Pour en revenir aux syndicats, je me rappelle d’une des dernières participations à une émission télévisée du secrétaire général de la CGT, M. Martinez, où il exprimait sa joie d’être remplacé par une femme à la tête de la CGT. Idem quelques semaines plus tard pour le secrétaire général de la CFDT, M. Berger, qui exprimait également sa fierté et sa volonté de voir une femme lui succéder à son poste ! Merde, mais depuis quand le sexe, ou le genre d’une personne, compte dans une élection ou une désignation ? À moins d’inscrire la parité dans les règles de succession, seule la compétence, les réseaux, les appuis et le vote devraient compter dans une désignation. En aucun cas une idée préétablie sur le sexe féminin auquel cette personne doit appartenir ! 

Peut-on imaginer que ces deux secrétaires générales, lorsque le temps sera venue de rendre leur mandat, se féliciteront elles également de voir un homme leur succéder à leur poste ? Et ne risque-t-on pas alors de voir les féministes hurler au patriarcat et à la trahison pour ces femmes osant appeler à être remplacées par des hommes ? Mais cela n’arrivera évidemment pas. 

Peut-on imaginer dans un parti politique un groupe d’hommes se faire appeler 'les loups alpha’ et ayant pour seul objectif de protéger les hommes des agissements des femmes, des autres militantes ou de leurs épouses ? Et pourtant l’inverse existe au parti des écologistes, dans lequel des femmes s’appellent entre elles et se font appeler les ‘louves alpha’ et se sont attaquées à des cadres écologistes, hommes, jusqu’à les poursuivre médiatiquement et judiciairement. 

Ce que font ces femmes, ces rares exemples que l’on connaît parmi des milliers d’autres, comment se fait-il que cela soit toléré et accepté dans notre société, par la justice, par notre droit qui interdit pourtant toute forme de discrimination et toute forme de sexisme, toute forme d’exclusion fondée sur le sexe, le genre, l’handicap et autre ? Et comment se fait-il que personne ne réagisse ? Et que les hommes continuent par obligation, par idéal, à défendre une égalité des sexes qui ne conduit qu’à un nouveau totalitarisme feminin.

Le féminisme est un sexisme. De manière amusante, les militants et militantes féministes dans les rédactions et dans les médias ont inventé un nouveau concept. Toute personne qui conteste le féminisme est un masculiniste, une sorte d’homme de Néandertal qui se sent à tord agressé par les mouvement #meetoo et #balancetonporc.org, alors que ce sont évidemment de magnifiques mouvements remplis de poésie et de tolérance. 


A aucun moment au cours de ces dernières années, les hommes ne se sont autorisés le dixième des actes de discrimination et d’exclusion que les femmes se permettent aujourd’hui… en toute impunité et sans qu’aucune voix ne vienne contester la légitimité de ces discriminations et de ces exclusions.

 

 

Saucratès


30/07/2023
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