Critiques de notre temps

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#metoo


#metoo et la présomption d’innocence

Les affaires Edouard Baer et Henri Grouès alias l’abbé Pierre

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, vendredi 26 juillet 2024
 

Deux affaires récentes de plaintes pour harcèlement et agressions sexuelles me semblent poser une nouvelle et énième fois la problématique de la remise en cause de la présomption d’innocence par le phénomène #balancetonporc.org ou #metoo. La première de ces affaires concerne les plaintes déposées contre Édouard Baer.

 

«Edouard Baer, figure emblématique du cinéma et du théâtre, est accusé par six femmes de comportements inappropriés allant du harcèlement à l'agression sexuelle, dans des contextes professionnels, entre 2013 et 2021, selon une enquête approfondie de Mediapart et Cheek, publiée le 23 mai dernier et relayé par d'autres médias dont le HuffPost.»

 
https://actu.gala.fr/l_actu/news_de_stars/edouard-baer-accuse-de-harcelement-et-d-agressions-sexuelles-sandrine-kiberlain-reagit_544682

 

#metoo a déjà condamné sans appel Édouard Baer alors qu’il est indiqué qu’aucune plainte pénale n’a encore été déposée. Pourtant, il y a vraisemblablement une raison à cette bizarrerie. Comme si les faits évoqués n’étaient pas suffisamment caractérisés avec la législation actuelle et que les pauvres victimes attendaient que la législation change. 
 

Car voilà, qu’est-il reproché à Édouard Baer ? 
 

«Pour rappel, les accusations à son encontre vont des commentaires inappropriés sur le physique ou sur ses préférences sexuelles, à des agressions plus graves, comme des baisers forcés ou encore des attouchements.»

 

Pas vraiment des faits susceptibles de l’envoyer aujourd’hui en prison, malgré tout le battage orchestré autour des droits des femmes. Sauf si on change les lois, sauf si de toutes petites agressions sexuelles comme des attouchements ou des baisers forcés et de simples commentaires, deviennent un jour un crime capital entraînant la condamnation à mort de l’abject criminel !

 

S’il y a bien une chose qui m’interpelle, c’est bien cette idée de commentaires ou de propositions ‘inappropriés’. Qu’est-ce que cela veut donc dire que ce terme d’inapproprié ? Comment un commentaire pourrait-il être approprié ou inapproprié ? À moins de considérer qu’un homme ne peut pas faire la moindre avance sexuelle ou le moindre commentaire sur le physique d’une femme ou d’une jeune-femme sans être considérer comme un vieux pervers dégueulasse !

 

L’autre affaire concerne l’affaire de l’abbé Pierre alias Henri Grouès. 
 

«L’abbé Pierre, le prêtre le plus célèbre de France, connu pour ses engagements sociaux, est rattrapé, dix-sept ans après sa mort, en 2007, par des accusations de violences sexuelles. Un rapport, commandé au cabinet Egaé (dont la rédactrice et la dirigeante est Caroline De Haas) par Emmaüs France, Emmaüs International et la Fondation Abbé Pierre, évoque des violences commises sur au moins sept femmes, de la fin des années 1970 à 2005.»

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/17/l-abbe-pierre-accuse-d-agressions-sexuelles-ce-que-disent-les-temoignages-de-sept-femmes_6251820_3224.html

 

Pourquoi cette affaire sort-elle aujourd’hui ? Pourquoi dix-sept ans après la mort de l’abbé Pierre ? Pourquoi ce besoin de soulever la boue sur cet homme jouissant d’une aura exceptionnelle ? Le simple besoin de justice de la part de victimes en souffrance ? Ou bien autre chose ?

 

Et surtout pourquoi recourir justement à Mme Caroline de Haas, l’ultra-féministe signataire de manifestes féministes, aux positions ultra délétères, pour réaliser un audit sur les agissements de l’abbé Pierre. Coïncidence quand même surprenante de la part des dirigeants d’Emaüs. Utiliser justement celle qui pousse des jeunes femmes à porter plainte et instrumentalise ces plaintes contre des ministres comme Darmanin entre autres. Coïncidence vraiment ? 

Coïncidence aussi le pourquoi aujourd’hui, dix-sept ans après le décès de l’abbé Pierre ?

 
Mais plus largement, ce que nous racontent les compulsions sexuelles qui agitaient l’abbé Pierre me parle personnellement, en tant qu’homme. Nul ne semble à l’abri des compulsions sexuelles, même pas les plus sages et les plus saints d’entre nous.

 
Et les compulsions sexuelles dont souffrait l’abbé Pierre devraient nous conduire à interroger le principe même des vœux d’abstinence et de chasteté que les religieux s’imposent. Manifestement, tout le monde n’est pas capable d’y faire face. Comment peut-on mener une vie d’homme sans sexualité ? L’abbé Pierre était juste humain. Et le plus terrible était qu’il devait combattre ses compulsions sexuelles en les fuyant ou bien vivre en étant tenté. Cette histoire autour de l’abbé Pierre soulève d’abord la misère d’une vie de religiosité sans possibilité de sexualité, face à une conscience intransigeante et dogmatique.

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-parait-indubitable_6253285_3232.html

 

https://actu.voici.fr/news-people/il-mest-arrive-de-ceder-quand-labbe-pierre-avouait-avoir-rompu-son-voeu-de-chastete-786473
 

C’est un peu cela une vie d’homme. Nous devons lutter contre une morale et une conscience personnelle intransigeante, ainsi que contre un ultra-féminisme intransigeant et dogmatique, qui fait de la lutte et de l’éradication de l’espèce masculine son mantra et son oméga. 

 
 
Saucratès


26/07/2024
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Cannes, le cinéma et #metoo

Cannes, le cinéma et #metoo
Par Saucratès 
Saint-Denis de la Réunion, samedi 25 mai 2024

 

Au moment de Cannes 2024, #metoo s’est réinvité violemment dans l’actualité. Il y a d’abord eu ces films et ces appels féministes à l’adoption d’une nouvelle loi #metoo. Un monde #metoo …

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/080224/le-cinema-francais-au-coeur-de-la-bataille-metoo

 

Mais qu’est-ce qu’une telle loi apporterait à notre société ? Créer un monde où on ne verrait plus d’agressions sexuelles à l’encontre des femmes, ou des hommes ? Ni de la part d’hommes de pouvoir, d’acteurs, ou de femmes de pouvoir ? Mais ce n’est pas une loi qui permettra de faire cela. C’est la société qu’il faudrait changer, les relations hommes-femmes, les comportements des hommes et ceux des femmes. 
 
Que ferait de plus une loi #metoo que toutes les lois existantes contre le harcèlement sexuel, contre les viols et agressions sexuelles ? Elle permettrait d’obliger à croire immédiatement toute victime d’une agression sexuelle, et d’emprisonner voire condamner, éliminer l’agresseur désigné ? Uniquement lorsque cela touche des agresseurs hommes … évidemment … cela va de soi. 
 
Quoi d’autre ? Obliger les gendarmes, policiers, à recevoir et à croire aux plaintes déposées par des victimes féminines d’agression sexuelle ? Obliger les juges à condamner les agresseurs masculins désignés par leurs victimes ? Incarcérer préventivement la moitié de l’humanité de sexe masculin ? Ou directement éliminer cette moitié de l’humanité puisqu’il n’y aura jamais suffisamment de places de prisons construites pour 4 milliards d’hommes à enfermer !

 
Bon vous avez compris, #metoo m’insupporte profondément. Le règne de la délation généralisée et de la condamnation et de la mise à mort médiatique immédiate. 

 

Au moment de Cannes 2024, une rumeur s’est répandue. Et le site Médiapart s’est fendu d’un magnifique article pourfendant cette rumeur imbécile selon Médiapart, au sujet de l’existence d’une supposée liste d’auteurs présumés de violences sexuelles, que Mediapart s’apprêterait à publier. C’était faux, évidemment selon Médiapart.

 

«C’est faux, évidemment. Disons-le d’emblée : Mediapart ne publie pas de « liste ». Quand nous révélons des faits à propos de violences sexistes et sexuelles, comme sur l’ensemble des sujets d’intérêt général que nous couvrons, nous publions des « enquêtes » portant sur des informations recoupées.

 

Celles-ci prennent souvent plusieurs mois, au minimum plusieurs semaines. Car le temps du recoupement des informations est incompressible, et long, tout comme celui du contradictoire (qui consiste à questionner les personnes ou les institutions mises en cause).

 

(…) La rumeur, elle, offre une esquive à celles et ceux qui ne veulent entendre ni Judith Godrèche, ni Adèle Haenel, ni Isild Le Besco et tant d’autres. Qui refusent de bousculer leurs certitudes, de questionner le cinéma, le rôle de l’image et de l’art dans nos représentations et la reproduction des rapports de domination et de pouvoir.

 

Le journalisme est précisément le contraire : enquêter, mettre au jour des faits qui nous dérangent et nous questionnent, penser contre soi-même, informer les lecteurs et les lectrices hors de tout agenda dicté par les réseaux sociaux. C’est ce que nous tentons de faire, quotidiennement, dans Mediapart.»

 

https://www.mediapart.fr/journal/france/130524/metoo-la-force-tranquille-de-l-information

 
Dans une vision antérieure de cet article, Mediapart, si je ne me trompe pas, contestait la possibilité de l’existence de cette liste parce qu’aucune accusation ne pouvait reposer sur l’absence de toute preuve. Comment une simple rumeur de la sorte pouvait-elle être reprise par des sites d’information comme C8, Le Figaro ou L’Opinion sur la base de seules rumeurs et en l’absence de toute preuve.

 

Cette partie de l’article de Mediapart a été corrigée, à raison probablement, puisque c’est la forme et la fonction justement des accusations de #metoo de ne se baser que sur la rumeur, sur des accusations sans preuve, sur des faits parfois prescrits. Et que c’est bien pour cette raison que les fous et les féministes qui agitent la promulgation d’une loi #metoo veulent justement d’une telle loi : pour que leurs rumeurs tueuses et assassines puissent aboutir à la mort de leurs cibles. Parce que certains survivent parfois aux rumeurs, aux attaques des chiens.

 

Et puis voilà, malgré le démenti de Mediapart en date du 13 mai 2024, le 23 mai 2024, soit 10 jours plus tard, Mediapart avec un autre média féministe (Cheek) publient une enquête sur le comédien Édouard Baer  qui l’accuse d’harcèlement et d’agressions sexuelles sur la base de de dénonciation de six femmes entre 2013 et 2021. Les autres enquêtes démenties par Mediapart devraient suivre ; la liste existe bien.

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/edouard-baer-accuse-par-six-femmes-de-harcelement-et-d-agressions-sexuelles-dans-une-enquete-de-mediapart-et-de-cheek_6561992.html

 

Je ne me prononcerais pas sur les faits mêmes des affaires #metoo. Le temps de la justice n’est pas celui des médias. Et la présomption d’innocence existe bien en droit, jusqu’à la condamnation définitive. #metoo ne reconnaît pas ces droits aux supposés agresseurs que les féministes et les supposées victimes dénoncent. L’existence même de ces droits, et l’usage des termes supposés ou présumés qu’ils imposent, exaspèrent les féministes de #metoo.

 
Par ailleurs, ne connaissant pas la gloire et la renommée, je n’ai pas été soumis aux mêmes tentations que tous ceux accusés par #metoo. Je ne leur jetterai pas la première pierre. J’ignore ce que j’aurais fait dans la même situation qu’eux ; aurais-je été un résistant ou un collabo ? Les femmes célèbres sont-elles d’ailleurs différentes des hommes célèbres ou bien nul ne se plaint-il jamais de leurs avances parce qu’elles savent faire croire aux hommes que ce sont eux qui ont pris l’initiative ? Et au fond, peut-être est-ce parce qu’il est plus simple d’être une femme dans les choses de l’amour, que dans n’importe quel bar, une femme qui cherche du sexe en trouvera. Et un homme non. Ou très difficilement. Ou parce que seuls les hommes cherchent du sexe … parce que cela ne les engage pas de la même manière que les femmes.

 

Il reste une chose en laquelle je suis d’accord avec les féministes. Que l’homme est fondamentalement un violeur. Que seul un vernis de culture et de civilisation occidentale nous protège de la bête qui sommeille en nous. Que le viol est inscrit dans l’ADN de l’homme, et qu’il suffit souvent du rien, la guerre, le pillage, la peur, pour qu’un certain nombre d’hommes basculent dans l’animalité. C’est pour cette raison que les terroristes du Hamas ont pu violer à la suite puis assassiner les femmes et les jeunes filles israéliennes qu’ils ont croisé. De même que les soldats russes ou ukrainiens dans la guerre en Ukraine. L’homme est un monstre. Et les féministes aussi. Le sexe, la mort et la peur les attirent comme l’odeur du sang attire les prédateurs ! Je n’ai nul espoir dans l’humanité alors qu’un simple vernis nous protège des pires instincts de l’humanité.

 
Evidemment, on a parfois de bonnes surprises, chez les hommes et chez les femmes. Le monde est rempli de justes, de bonnes personnes, de gens qui protègent et cachent les faibles, qui refusent le viol. Ils en existent partout. Mais la minorité de monstres suffit à rendre le monde dangereux. Et surtout la majorité de ceux qui laissent faire, qui applaudissent, qui se réjouissent sans participer…

 
 
Saucratès


25/05/2024
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Les premiers morts de #meetoo

Les premiers morts de #meetoo

Par Saucratès

Saint-Denis de la Réunion, mercredi 3 avril 2024

 

Le dessinateur américain Ed Piskor s’est probablement suicidé (à moins qu’il n’ait été suicidé de force) suite à des accusations vraisemblablement mensongères et fausses d’agressions sexuelles par des victimes qu’il aurait supposément agressé (ou tenté d’agresser). Merci #meetoo. Merci #balancetonporc.org.

 

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/04/02/le-dessinateur-ed-piskor-accuse-de-violences-sexuelles-est-mort_6225626_3382.html

 

Quand je titre sur les premiers morts de #meetoo, je me trompe évidemment. Derrière toutes ces accusations de viols et d’agressions sexuelles portées sur #meetoo, combien de fausses accusations ont-elles été portées contre des hommes innocents et combien de ces victimes se sont-ils suicidés devant leur réputation brisée en mille morceaux ? Combien de morts parmi les méchants violeurs ou supposés violeurs ? On ne les compte pas parce que ce sont des hommes hétérosexuels ? Le féminisme post #meetoo, est-ce cela ? Est-ce que seules les vies des femmes comptent ? Est-ce que les vies des hommes n’ont pas de valeur ? Est-ce que les féministes pensent que si on pouvait exterminer tous les hommes, le monde se porterait mieux ?

 

Ou bien tout simplement pensent-elles que les morts masculines ne comptent pas ?

#meetoo ne représente en aucun cas la moindre forme de justice. En matière de justice, même les pires criminels ont droit à pouvoir être défendus. Même Eichmann eut droit à des avocats lors de son procès à Jérusalem, même les nazis jugés à Nuremberg, même les criminels poursuivis pour crime de guerre devant le tribunal de la Haye, même Israël malgré les crimes de guerre perpétrés à Gaza, ont eu droit à être défendus. C’est un droit constitutionnel sacré dans nos États de droit.

 

Mais pas les hommes poursuivis pour avoir supposément agressé des femmes, leur avoir tenu des paroles considérées comme inappropriées, ou avoir eu un comportement considéré comme inapproprié ? Eux n’ont pas droit à la justice ? Ils n’ont pas droit à être défendus et jugés équitablement. Non, ces hommes-là sont immédiatement jugés comme des criminels et placardés comme des monstres, des pervers, des criminels. Sans justice, sans possibilité de se défendre, sans enquête, voire parfois ou le plus souvent pour des faits prescrits. Par des juges qui jouent les victimes ou des victimes qui font office de juges et de bourreaux. Vive #meetoo ! Vive #balancetonporc.org !

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/02/julien-bayou-vise-par-une-plainte-de-son-ex-compagne-demissionne-d-eelv-et-de-son-groupe-a-l-assemblee_6225583_823448.html

 

Mais tout cela, défense équitable, procès équitable, enquête non uniquement à charge, c’est la justice. Et la justice ne suffit pas aux féministes et aux tueuses sans pitié. Ce qu’elles veulent, c’est du sang. C’est une vengeance probablement pour tous les siècles où la femme fut inférieure à l’homme, sous son contrôle. Il ne s’agit pas de justice mais simplement de vengeance, de djihâd, de guerre sainte menée contre les hommes. Il leur faut du sang. Et chaque mort supplémentaire doit les remplir d’allégresse. Heureusement, je crois en une justice divine, immanente.

 
 

 

Saucratès 


03/04/2024
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Le féminisme est-il un sexisme comme les autres

Le féminisme est-il un sexisme comme les autres ?

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, dimanche 30 juillet 2023

 

Il y a un peu plus d’un mois, j’étais revenu sur le concept du féminisme et des combats des féministes. Je m’interrogeais afin de savoir si le féministe était miscible, était compatible, dans et avec le combat mené pendant des décennies par les syndicats et par les hommes ?

 
https://saucrates.blog4ever.com/combats-feministes-sororite-et-hommes

 

J’écrivais ceci : «Alors que ces derniers (les hommes syndicalistes) combattaient toute forme de discrimination, toute forme d’exclusion des femmes, se battaient pour un accès égalitaire à tous les postes d’encadrement, comment peuvent-ils aujourd’hui comprendre que les féministes, les plus extrémistes des féministes, mettent en œuvre tout ce qu’ils combattaient par le passé, mais en les réservant aux seules femmes ?»


Mais en écrivant cela, je ne pensais pas aux dirigeants des différentes organisations syndicales, qui sont eux-mêmes partisans de ce renversement. Je pensais plutôt aux centaines de milliers d’humbles militants syndicaux ayant défendu ces idées leur vie durant. 

 

Il existe un grand nombre d’exemples anodins. Lorsque le magazine de la CFDT publie une photographie des femmes au congrès de la FSESP (Fédération syndicale européenne des services publics), dans un numéro consacré aux femmes, on se demande ce que ces mêmes femmes auraient dit si, au lieu d’exclure les hommes de cette photographie, de cette prise de vue, les hommes en avaient exclu les femmes et leur avait demandé de rester hors du champ de la caméra, hors du champ de l’appareil photo ? Ou de rentrer chez elles ? Auraient-elles trouvé cela normal ?

 

Même concept et même interrogation lors d’une réunion du réseau d’une Caisse d’Epargne des régions de Provence et des Alpes. La nouvelle présidente du directoire de cette caisse d’épargne, assez récemment désignée, a organisé lors d’une rencontre des cadres de cette caisse, au hasard disons à Marseille, une réunion et un cocktail uniquement réservés aux seules femmes cadres de la société, en excluant tous les hommes. A-t-on déjà vu pareil exercice réalisé par un président ou par un directeur général homme, que ce soit dans cette banque ou ailleurs ? Imagine-t-on qu’une telle réunion pourrait s’y dérouler sans que des hommes s’en offusquent et contestent l’exclusion des femmes ?

 

Rien de cela lorsque ce sont les hommes qui en sont exclus. Pas une femme pour dénoncer ce sexisme, cette discrimination. Comme si toutes, elles croyaient prendre une revanche sur la vie, sur les hommes, sur les souffrances qu’elles ont vécu ! Mais quelle souffrance imaginaire ou réelle a pu vivre celle qui est aujourd’hui devenue la présidente du directoire de cette banque ?

 

Pour en revenir aux syndicats, je me rappelle d’une des dernières participations à une émission télévisée du secrétaire général de la CGT, M. Martinez, où il exprimait sa joie d’être remplacé par une femme à la tête de la CGT. Idem quelques semaines plus tard pour le secrétaire général de la CFDT, M. Berger, qui exprimait également sa fierté et sa volonté de voir une femme lui succéder à son poste ! Merde, mais depuis quand le sexe, ou le genre d’une personne, compte dans une élection ou une désignation ? À moins d’inscrire la parité dans les règles de succession, seule la compétence, les réseaux, les appuis et le vote devraient compter dans une désignation. En aucun cas une idée préétablie sur le sexe féminin auquel cette personne doit appartenir ! 

Peut-on imaginer que ces deux secrétaires générales, lorsque le temps sera venue de rendre leur mandat, se féliciteront elles également de voir un homme leur succéder à leur poste ? Et ne risque-t-on pas alors de voir les féministes hurler au patriarcat et à la trahison pour ces femmes osant appeler à être remplacées par des hommes ? Mais cela n’arrivera évidemment pas. 

Peut-on imaginer dans un parti politique un groupe d’hommes se faire appeler 'les loups alpha’ et ayant pour seul objectif de protéger les hommes des agissements des femmes, des autres militantes ou de leurs épouses ? Et pourtant l’inverse existe au parti des écologistes, dans lequel des femmes s’appellent entre elles et se font appeler les ‘louves alpha’ et se sont attaquées à des cadres écologistes, hommes, jusqu’à les poursuivre médiatiquement et judiciairement. 

Ce que font ces femmes, ces rares exemples que l’on connaît parmi des milliers d’autres, comment se fait-il que cela soit toléré et accepté dans notre société, par la justice, par notre droit qui interdit pourtant toute forme de discrimination et toute forme de sexisme, toute forme d’exclusion fondée sur le sexe, le genre, l’handicap et autre ? Et comment se fait-il que personne ne réagisse ? Et que les hommes continuent par obligation, par idéal, à défendre une égalité des sexes qui ne conduit qu’à un nouveau totalitarisme feminin.

Le féminisme est un sexisme. De manière amusante, les militants et militantes féministes dans les rédactions et dans les médias ont inventé un nouveau concept. Toute personne qui conteste le féminisme est un masculiniste, une sorte d’homme de Néandertal qui se sent à tord agressé par les mouvement #meetoo et #balancetonporc.org, alors que ce sont évidemment de magnifiques mouvements remplis de poésie et de tolérance. 


A aucun moment au cours de ces dernières années, les hommes ne se sont autorisés le dixième des actes de discrimination et d’exclusion que les femmes se permettent aujourd’hui… en toute impunité et sans qu’aucune voix ne vienne contester la légitimité de ces discriminations et de ces exclusions.

 

 

Saucratès


30/07/2023
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Combats féministes, sororité et hommes

Combats féministes, sororité et hommes

Par Saucratès 

Paris, dimanche 18 juin 2023

 

En ce jour historique pour la France libre, je me pose une question. Le combat des féministes est-il miscible, est-il compatible, dans/avec le combat mené pendant des décennies par les syndicats et par les hommes ? Alors que ces derniers combattaient toute forme de discrimination, toute forme d’exclusion des femmes, se battaient pour un accès égalitaire à tous les postes d’encadrement, comment peuvent-ils aujourd’hui comprendre que les féministes, les plus extrémistes des féministes, mettent en œuvre tout ce qu’ils combattaient par le passé, mais en les réservant aux seules femmes.

 
https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2023/06/15/gastronomie-quand-la-sororite-s-impose-derriere-les-fourneaux_6177697_4497319.html

 

Ils ont mené une lutte contre les discriminations faites aux femmes en se fondant sur leurs propres idées de la discrimination, sur leur propre idée de l’égalité et de l’absence de prise en compte du genre dans les décisions ou dans les nominations. Ils se sont basés sur leurs propres critères de ce qui était selon eux une discrimination, de ce qui était le Bien et le Mal en matière de sexisme..

 

Mais les féministes n’ont pas les mêmes critères et les mêmes idées de la manière d’œuvrer pour la promotion des femmes dans le monde du travail, dans le monde de la cuisine, dans le monde de la chanson ou du cinéma, ou dans le monde de la politique. Réserver des réunions aux seules femmes ne leur parait pas problématique, pas plus qu’à la justice d’ailleurs. Réserver une réunion pour les seuls hommes serait poursuivi et vraisemblablement condamné par la justice française, mais il ne semble pas en aller de même lorsqu‘il s’agit de réunions ou d’événements réservés aux seules femmes. Et les syndicats sont en plus gênés à l’idée de contester, de s’opposer à de telles réunions ou événements, en regard du long passé de discrimination dans les femmes ont été victimes. Qui sont-ils donc pour décider du combat des féministes ? C’est ce qui à la fois leur serait reproché, mais aussi ce qu’ils se reprocheraient eux-mêmes.

 

Aujourd’hui, je me demande combien de décennies ou de siècles les hommes devront payer le passé sexiste de leurs ancêtres et prédécesseurs, les atteintes passées au droit des femmes. Combien de temps devront-ils payer pour l’absence de droits de vote des femmes avant 1946 et le combat des suffragettes, pour la dépendance légale des femmes sous l’autorité de leur mari avant 1968 … etc …

 

La question des préjugés sexistes est une question annexe à ce questionnement. Je pense que comme moi, des millions d’hommes ne se reconnaissent absolument plus dans les combats des féministes, dans les actions des féministes et des ultra féministes. Comment pourraient-ils défendre des actions comme #metoo, comme #balancetonporc.org ? Les féministes et les journalistes plus largement voient ces mouvements comme une libération de la parole des femmes. Moi, je ne vois rien d’autres qu’une entreprise de délation gratuite mise en œuvre par des aigries, des haineuses et des terroristes.
 

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/12/les-prejuges-sexistes-sont-enracines-dans-les-societes-et-n-ont-pas-diminue-en-dix-ans-selon-un-rapport-de-l-onu_6177254_3210.html 

 

Loin d’être une opération de libération de la parole des femmes, je ne vois pas de différence avec les mouvements de délation des concierges parisiens qui dénonçaient à la milice et la Gestapo leurs propriétaires juifs ou abritant des juifs. Même fond de haine, de vengeance. Et s’est-on extasié dans les livres d’histoire du merveilleux mouvement de libération des consciences des concierges et du lumpen-prolétariat vis-à-vis de la classe sociale des grands bourgeois propriétaires ? Non bien évidemment ! Une partie de ces délateurs furent tonsurés ou exécutés au sortir de la Seconde guerre mondiale même si certains ne furent jamais inquiétés. Il faudra bien un tel retournement de l’Histoire pour que les délatrices et délateurs de #metoo et #balancetonporc.org paient un jour également pour leurs agissements.

 

Je crains à une guerre des sexes à venir, une guerre que nous, les hommes, avons déjà commencé à perdre. La machine de l’égalisation à outrance est en marche, essentiellement au niveau de l’Europe à coup de règlements, de directives, de normes imposées. Bientôt, on nous imposera de pisser assis. Mais ce mouvement n’est-il pas essentiellement limité aux seuls pays occidentaux ? Pas en Afrique. Ni en Inde ou en Chine. Ni en Russie. Les femmes russes se battent-elles d’ailleurs pour être incorporées d’office, de force dans l’armée pour combattre en Ukraine ?

 

 

Saucratès 


18/06/2023
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