Critiques de notre temps

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Très chère liberté académique à sens unique

Lorsque la liberté académique ne se conjugue que dans un seul sens

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, mardi 9 avril 2024

 

Je vais continuer à jouer le rôle de pignouf de service, de réactionnaire à la petite semaine, ou plutôt du week-end. Tout cela pour parler de la supposée liberté académique et du combat visant à l’éradication de l’école privée. Mais mon Dieu qu’ai-je dit, qu’ai-je écrit. Il ne s’agit en aucun cas de s’attaquer à l’école privée ou de vouloir éradiquer l’école privee, mais simplement de lui imposer des règles comme à l’école publique ! Afin qu’elle contribue elle-aussi à l’effort de la Nation en matière d’éducation. En clair, de lui faire récupérer la moitié voire un peu plus des cancres analphabètes et hyper-violents, étrangers ou sans-papiers, qui gangrènent notre société et l’éducation nationale, générés, fabriqués ou récupérés par le système éducatif public français. Pas de raison que le privé échappe à ce pourrissement qui affecte le public. Pas de raison que ces publics analphabètes et islamisés ne s’en prennent qu’à des enseignants des lycées publics. Si on arrive à en foutre la moitié dans les lycées privés, avec un peu de chance, les prochains terroristes islamistes décapiteront des enseignants du privé, doivent-ils se dire dans les groupes LFI, chez les socialistes et dans le parti présidentiel!

 
Il semble que je souhaite d’abord et avant tout parler du combat public-privé dans le monde de l’enseignement. Ce combat n’est absolument pas une invention de ma part. Il y a une haine de l’enseignement privé qui existe dans le monde de l’enseignement public, chez les enseignants du public. Comme s’ils étaient jaloux du privé. Je ne l’invente pas. Déjà, dans mon enfance, je me rappelle du collège privé qui s’étendait sur une colline opposée dans la rade d’Audierne, dans le Finistère, alors que le collège public s’étendait de l’autre côté du port de plaisance, sur une autre colline, sur la commune de Plouhinec. Deux mondes séparés par plusieurs kilomètres, sans aucun contact. Comment ne pas voir aussi un équivalent de ce conflit dans le monde de la Guerre des Boutons.

 

Beaucoup plus récemment, une connaissance vice-présidente dans un club de sport m’a juré que elle vivante, jamais les animateurs du club n’interviendraient en aucun cas dans une école privée et qu’ils n’interviendraient que dans les trois écoles publiques du village où nous habitions. Elle était évidemment enseignante en primaire dans une de ses trois écoles publiques du village. En aucun cas pauvre puisque son mari était praticien hospitalier au CHD de Saint-Denis de la Réunion. Simplement le résultat de cette animosité atavique, cette haine brûlante qu’entretient le monde du public envers le monde de l’enseignement privé. Vraisemblablement le reflet du dédain que ressent le monde du privé pour le monde de l’enseignement public. Et c’est cette même haine que l’on ressent dans les interventions publiques des députés LFI ou socialistes.

 
Certainement que l’un des critères principaux de sélection pour devenir député ou pour devenir adhérent chez LFI ou chez les socialistes, c’est de démontrer que l’on n’a pas fréquenté le monde de l’enseignement privé ni qu’on a mis ces enfants ! Il y a presque un siècle, les nazis devaient prouver qu’ils n’avaient pas d’ancêtres juifs dans leur arbre généalogique. Depuis la création des jésuites, ces derniers (comme notre pape notamment) devaient eux aussi démontrer qu’ils n’avaient aucun ancêtre juif sur les quatre dernières générations. Aujourd’hui, à LFI ou au parti socialiste, j’ignore ce qu’ils pensent des ancêtres juifs (sont-ils réellement antisémites ?) même s’il semble qu’y avoir des ancêtres palestiniens semble y être   considéré comme un grand honneur. En tout cas, il semble qu’ils cherchent à vérifier l’absence de tout ancêtre ou descendant ayant fréquenté une école privée sur de nombreuses générations. Autre temps, autres mœurs et autres préoccupations ! Mais toujours une même haine des personnes différentes. 

 

Et j’en reviens donc à mon sujet initial, sur la très chère liberté académique de nos chers enseignants, et ceci à travers un article du Monde, media si représentatif de l’ensemble du spectre politique et de pensée, mais qui lui n’est aucunement mis en cause par le Conseil d’Etat ou l’Arcep pour la non-représentativité des positions de ses journalistes. Pas plus que l’émission Quotidien d’ailleurs, même si celle-ci peut déclarer sans risque d’être poursuivi, qu’en aucun cas, ils n’accueilleront dans leur émission un représentant de l’extrême-droite. 
 

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/04/01/aux-etats-unis-la-liberte-academique-assiegee_6225458_1650684.html

 

Où l’on découvre donc que la liberté académique bafouée ou assiégée qui émeut les journalistes du Monde sont les idées des gauchistes, de l’affirmative action, et de l’intersectionalité, ou convergence des luttes pour les personnes issues des minorités discriminées. Mais on nous parle donc de la liberté académique bafouée des tenants de ces thèses nauséabondes, face aux poussées reactionnaires des républicains. Mais pas un mot sur les enseignants obligés de s‘humilier et de reconnaître leurs fautes parce que ce sont des hommes ou des blancs et qu’ils ont bénéficié d’un système les favorisant. La violence des courants réactionnaires républicains américains ne peut se comprendre que si l’on prend en compte la violence des agissements dans le milieu éducatif et enseignant américain de ceux-là même qui se réclament aujourd’hui de la liberté academique. Eux-mêmes la refusent et l’ont refusé à ceux qu’ils combattaient, leurs ennemis ou leurs cibles d’hier ou du passé, et aujourd’hui, ils s’en réclament à haut cri et Le Monde leur fait écho. 
 

La violence n’engendre que la violence, sauf à réussir à exterminer toute trace et toute descendance de son adversaire. Sinon, la vengeance de ces derniers sera encore plus virulente. Et si cela s’applique parfaitement au conflit ukrainien ou palestinien, comme il s’était appliqué aux différents conflits franco-prussiens puis franco-allemands, il s’applique aussi au conflit mené par les minorités intersectionnelles contre la majorité blanche occidentale aux Etats-Unis ou en France. 
 

On peut tous choisir de vivre en paix, de vivre en étant égaux, de vivre en se satisfaisant de sa propre vie, de ses propres choix. Pourquoi chercher à tout prix à se venger de prétendues offenses ou de prétendues malchances liées à sa couleur de peau, à son origine, à son sexe, à son milieu social, à ses propres choix ou à ses propres décisions ?
 
Effectivement, la vie n’est pas égale pas tous. On ne part pas tous égaux dans la vie. On n’a pas forcément tous les mêmes chances ou les mêmes facilités intellectuelles ou physiques. On n’a pas tous la même chance. Car au fond, la vie n’est qu’une question de chance et de choix. Avant tout. Certains ont de la chance. D’autres en ont moins, ou pas les mêmes. On ne fait pas tous les mêmes efforts. Ramener tout cela à de l’intersectionalité, se poser en victime, se victimiser parce qu’on est ceci ou cela, c’est selon moi stupide. Que diraient ceux qui sont lourdement handicapés, aveugles, et qui reussissent malgré tout, envers et contre tous ? 
 

Et j’en reviens enfin à mon objet principal, la place de l’enseignement privé et la guerre qui couve comme au temps de la victoire de Francois Mitterrand dans les années 1981-1984 et les réformes Savary de l’Ecole privée. Évidemment, je ne suis pas totalement objectif puisque j’ai fait le choix de mettre mes enfants dans l’enseignement privé catholique. Leur seule fréquentation de l’école publique fut en classes préparatoires. Évidemment, l’enseignement qu’ils reçurent dans ces classes préparatoires était mille fois supérieur à celui de leur lycée privé catholique. Mais l’enseignement privé catholique les avait parfaitement préparés à y accéder, bien mieux que les lycées publics de ces mêmes écoles. Ces classes préparatoires publiques, nos anciennes maths sup et mats spé de ma jeunesse, bénéficient des meilleurs enseignants du département. Mon fils m’expliquait qu’une grande majorité de ses enseignants étaient des normaliens. La qualité de leurs cours, de leur enseignement, leurs compétences, l’émerveillaient. Tous les normaliens passés par les ENS ne sont donc pas uniquement des présomptueux infatués.

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/02/enseignement-prive-un-rapport-parlementaire-appelle-a-reformer-le-systeme-et-ravive-le-debat-politique_6225554_3224.html

 
Le problème de l’enseignement public n’est donc pas la qualité de ses enseignants, ou plutôt de ses meilleurs enseignants. Il est probablement lié à la médiocrité de certains autres enseignants qui cumulent absences, grèves de toute sorte et dispenses d‘enseignement. Il est certainement lié à des élèves violents et à des parents d’élèves démissionnaires ou eux-aussi violents, dont la progéniture est soit source d’allocations, soit sacralisée. Il est lié à un système scolaire qui n’est pas conçu pour amener toute une classe d’âge au Baccalauréat ou au niveau Master. Parce que tous les enfants n’en sont pas capables, sauf à descendre le niveau du Baccalauréat pour que des analphabètes puissent l’obtenir sans jamais avoir appris à lire. Il faut avoir le courage de revenir en arrière sur les réformes successives de l’Education pour abandonner cette idée d’amener une classe d’âge au baccalauréat ou au master, et accepter de redonner ses lettres de noblesse à l’apprentissage et aux études professionnelles. 
 

Parce que le débat sur l’enseignement privé accusé de ne pas prendre sa part de la mixité sociale est une ânerie. Il existe également des lycées privés d’enseignement professionnel, comme il y existe des lycées publics. Ces lycées privés participent aussi à la mixité sociale. Simplement, pour des parents, faire le choix d’un établissement privé pour scolariser son enfant implique que l’on s’intéresse à sa scolarité, qu’on ne considère pas sa scolarité comme un droit, la présence d’enseignants comme un droit, mais qu’au contraire, on accepte de payer pour son enfant afin qu’il bénéficie d’une certaine qualité d’enseignement, qu’on lui enseigne des valeurs et des idéaux moraux. Puisqu’on pourrait très bien choisir de le scolariser gratuitement dans le lycée public de son domicile.

 

Le privé pose problème parce que tous les jaloux, les envieux, les aigris, ne voient que la faculté pour les parents d’éviter le lycée public de zone pourri en choisissant le lycée privé. Ces envieux, aigris, jaloux ne voient pas des parents qui font le choix de payer pour le privé par adhésion à des valeurs, des parents qui privilégient le financement de la scolarité de leur enfant plutôt que telle ou telle emplette inutile, tel nouveau téléphone ou telle nouvelle télévision. Ils sont tellement envieux, jaloux, aigris, haineux qu’ils ne voient pas des parents qui privilégient l’éducation de leur enfant, alors qu’ils peuvent parfois être issus de milieux sociaux désanvatagés. Non, ils ne voient que leurs propres démons, leurs propres obsessions : échapper à tout prix à la promiscuité, à la violence des établissements publics, et ils les voient à travers leur propre avarice : si ces parents-là payent pour leurs enfants, c’est pour des raisons égoïstes et inavouables, en aucun cas pour des valeurs et un enseignement de qualité. L’obsession des socialistes, de LFI et de certains transfuges socialistes de la majorité présidentielle, c’est détruire l’enseignement privé, refaire la guerre scolaire et la réforme Savary, pour enfin pouvoir contraindre chacun de ses enfants privilégiés à rejoindre un lycée public où ils pourront être tabassés, rackettés et au final assassinés.

 
Certains me diront peut-être que ma vision est extrêmement sombre sur le monde de l’enseignement public. Que la violence est partout et que la violence symbolique ou morale que l’on trouve dans les établissements privés fait tout autant de mal que la violence physique. Mais c’est cette violence qu’il faut chercher à éliminer du public, et non pas la masquer et penser que si on diffuse également cette violence dans les établissements privés, la solution d’ensemble s’améliorera. C’est évidemment faux, et sans espoir. Mais les mêmes pingres qui ne veulent pas dépenser un centime dans l’éducation de leurs propres enfants sont ceux là même qui comptabilisent les financements consentis a l’enseignement privé. La qualité de l’enseignement consenti ne compte pas à leurs yeux : seul compte le nombre de délinquants et d’élèves violents pris en charge dans le privé. 

 

 

Saucratès 



08/04/2024
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