Théorie du complot et conspirationnisme
L’envers de la démocratie
Envers ou enfer de la démocratie ?
Par Saucratès
Saint-Denis de La Réunion, lundi 29 juillet 2024
Qu’appelle-t-on ‘démocratie’ en France et en Occident ? C’est une question qui m’obsède depuis l’origine (de ce blog au minimum). Comment peut-on appeler ‘démocratie’ un régime politique dans lequel nous n’avons absolument aucune chance d’accéder au gouvernement ou d’être élu député de la République (je ne parle même pas de président) si vous n’appartenez pas à une famille de privilégiés, si vous n’avez pas fait l’ENA ou si vous n’avez pas étudié à Sciences Po et dans un grand lycée parisien ou de province ?
Evidemment, vous me direz que certains députés encartés à LFI n’ont pas ce profil. Il existe donc quelques exceptions à cette règle générale. Mais il faut aussi avoir la chance et l’opportunité, ou la malchance, de croiser la route de Mélenchon ou quelques autres grands hommes et d’appartenir à une minorité suffisamment visible pour l’intéresser.
Il se pourrait également que LFI et le Rassemblement National offrent justement ce changement à notre système politique, sans que l’on puisse savoir si cela constitue un progrès ou non. Le parti Nazi à l’origine a également permis à des profils de voyous de rejoindre le cœur du pouvoir allemand au sein du Reischstag avec les conséquences et les horreurs que l’on connaîtra par la suite.
Qu’appelle-t-on donc démocratie ? Un régime dans lequel des électeurs et citoyens votent librement pour leurs représentants au sein d’une liste dans laquelle ils n’ont aucune chance de pouvoir appartenir, pour des institutions qui leur imposeront des lois et de nouvelles contraintes sans que jamais personne ne leur demande leur avis ?
En quoi ce régime politique serait-il pire qu’une junte militaire dans laquelle ce serait des soldats et des officiers qui exerceraient le pouvoir ? Ces soldats et ces officiers auraient bien plus de chance de représenter réellement le peuple que les dirigeants que nous avons le droit pour certains d’élire ? Chez nous, en France, les juges appartiennent pourtant à une forme d’armée, des personnes étant passées par un concours élitiste, nécessitant également de sortir de Sciences Po et des principaux lycées élitistes parisiens ou de province. Aux Etats-Unis au moins, l’ensemble de ces postes sont soumis à élection, multipliant les postes accessibles aux citoyens. Mais ce n’est pas le cas en France.
Selon certains, le problème des juntes militaires, des coups d’état militaires, c’est qu’un gouvernement de type junte militaire peut être renversé immédiatement et successivement par un autre coup d’état militaire, potentiellement equipé et entraîné par une puissance étrangère ou privée. Mais il en irait de même dans l’exemple parlementaire français en l’absence de majorité de gouvernement, sans que l’on puisse s’en offusquer.
Nous sommes sensés vivre en démocratie et dans un régime de liberté d’expression mais seules les opinions acceptables, acceptées et tolérées y sont acceptées. CNews et C8 devaient perdre leur autorisation d’émettre sur la TNT parce qu’une commission parlementaire manipulée par un député LFI cherchait à leur faire retirer leur licence d’émission par l’ARCOM. Leurs crimes ? Représenter les idées et l’opinion de la droite dure catholique et conservatrice et de l’extrême-droite. Je suis un fervent partisan de leur droit d’informer, même si je n’ai jamais eu envie de regarder C8 (mais les séries de NRJ12 oui). Des médias comme Le Monde, comme TF1, comme France 2, comme Quotidien, peuvent se refuser à donner la parole à la droite dure cléricale et à l’extrême-droite, ils peuvent véhiculer et donner une visibilité à l’idéologie LGBTQIA+, sans que personne n’y trouve à redire, mais il est choquant pour l’ARCOM, pour LFI, pour les bien pensants de gauche, de permettre de donner sur une chaîne un écho et une caisse de résonance aux idées de l’extrême droite et de la droite dure sur des sujets qui leur déplaisent : lutte contre l’immigration, les racines chrétiennes de la France ?
Comment un tel déséquilibre est-il possible ? Comment la liberté d’opinion peut-elle être à ce point être dévoyée sans que nul n’ait le droit légitime de s’en offusquer. La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 en est un autre exemple. Un modèle d’intégration, de mixité et de sororité ? Comment le disait certains présentateurs sur CNews, il est des religions qu’il est beaucoup plus facile d’offenser que d’autres. On peut ridiculiser la religion catholique sans aucune crainte de se faire décapiter au détour d’un collège ou dans une rédaction ou bien poursuivre pénalement. Allez faire cela avec une autre religion comme l’islam ; cela demande un autre courage. Et là, vous êtes immédiatement condamné par le troupeau des journalistes bien-pensants qui estimeront que ce n’est pas bien d’offenser le prophète ou la religion musulmane. Paris 2024 s’y serait risqué avec des trans et des travestis que des drapeaux français brûleraient en Turquie, en Indonésie, en Iran, en Syrie … Belle France.
La liberté d’opinion est également menacée en France sur le sujet du réchauffement climatique. Nier l’impact du réchauffement climatique devient désormais un crime majeur. Cela s’est vu dans certains articles du Monde où il mettait sur le même plan des crimes comme le racisme et l’antisémitisme avec la minimisation de la gravité du réchauffement climatique : «Propos haineux ou discriminatoires, accointances avec la mouvance identitaire, négation de la gravité du réchauffement climatique… Une vingtaine de personnalités aux positions radicales élues sous l’étiquette RN font leur entrée à l’Assemblée nationale».
Comment le questionnement de la gravité ou de l’importance du changement climatique peut-il être considérée comme une position radicale qui devrait conduire les électeurs ou les partis politiques à ne pas les élire ou à ne pas les présenter ? Comment est-ce possible qu’on puisse en arriver à un tel niveau de dogmatisme, dans une supposée démocratie où la liberté d’opinion serait considérée comme l’alpha et l’oméga de nos libertés publiques ? En fait, nous ne sommes libres de nos opinions que dès lors qu’elles sont autorisées par la bien-pensance de nos médias.
Ainsi, en juin 2024, l’ARCOM a pour la première fois mis en garde la chaine Sud Radio pour contradiction et minimisation du consensus scientifique sur le réchauffement climatique. L’autorité a fondé sa décision sur le principe d’honnêteté et d’indépendance de l’information, qui implique donc désormais un traitement rigoureux du réchauffement climatique.
Même une simple émission d’une simple radio ne peut donc plus questionner en France le consensus sur le réchauffement climatique ? Est-ce que ce sera demain le tour des blogs ? J’imagine qu’un quelconque gendarme de la presse écrite interdit déjà toute forme de questionnement de la même sorte dans les médias comme Le Monde, Libération ou Le Figaro ? Et on nous dit que l’on vit dans une démocratie ? Une démocratie où le musellement des médias et des pensées contradictoires ne prend pas la forme comme en Russie d’un recours aux services de police secrète et d’un enfermement, mais d’un enfermement sournois, silencieux, à coup de mises en garde et d’amendes financières dont le but de ruiner les contrevenants. Bâillonner les médias en pensant faire disparaître toute visibilité de la contestation et des désaccords, afin que les contestataires s’imaginent seuls et abandonnent ?
Le gouvernement parle ainsi de planification écologique. Autrefois, l’Etat planifiait la construction de centrales nucléaires, de grands barrages hydroélectriques, la création d’industries comme dans l’aérospatiale ou le train à grande vitesse. C’était la planification stratégique d’autrefois. Aujourd’hui, la planification vise à modifier et influer sur les comportements des agents économiques, des citoyens. En un mot, à manipuler l’opinion publique et à lui imposer un changement de ses choix et de ses habitudes.
1. Comme par exemple en obligeant les médias à faire toujours plus d’information sur les dangers du réchauffement climatique et à faire systématiquement le lien entre les catastrophes météorologiques et le réchauffement climatique. En sachant qu’à l’instar de Sud Radio, toute minimisation de ce lien ou de la réalité de ce lien sera sanctionné par l’ARCOM.
2. Comme en développant un argumentaire et une stratégie à sens unique autour de l’auto-partage. Ils ont même inventé un mot : l’autosoliste pour les automobilistes qui voyagent seuls et ne co-voiturent pas. En sachant que toute leur argumentation sur les bienfaits du co-voiturage ignore soigneusement les risques d’agression sexuelle ou physique, ou de vol liés au covoiturage. Surtout ne pas faire peur !
Voilà ce qu’est donc la démocratie à la française ou à l’occidentale ? Une dictature de la pensée où tout se passe bien pour vous tant que vous pensez convenablement, doctement, conformément à la doxa autorisée par tous les bien-pensants des médias, du gouvernement et ceux qui font l’opinion publique ? Au fond, nous ne sommes plus très loin du Big Brother de George Orwell ou du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley.
Saucratès
Post scriptum : Malheureusement, tout ceci ne se limite pas à la démocratie française. L’influence de la bien-pensance s’étend sur tout ce que l’on a l’habitude d’appeler les démocraties occidentales. Ainsi aux Etats-Unis, l’influence des positions conservatrices sur la Cour Suprême américaine est combattue par tous les bien-pensants des médias et les démocrates. Ainsi, avec l’assentiment de tous les bien-pensants, le président américain Biden veut réformer cette Cour suprême fédérale, le bastion défendant les libertés américaines et la Constitution américaine.
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/29/joe-biden-devoile-son-projet-de-reforme-de-la-cour-supreme_6260989_3210.html
Que le projet de Biden est supposément peu de chance de passer le Sénat américain selon Le Monde n’est pas très pertinent. Ce qui pose problème, c’est selon moi l’absence de neutralité des médias. Imaginons que la situation serait inversée. Que ce soit Trump qui veuille réformer une Cour Suprême majoritairement démocrate, qui bloquerait ses réformes et qui, selon lui, serait contre l’opinion majoritaire du peuple américain. Verrait-on le même acquiescement des médias bien-pensants américains et occidentaux, et du Monde ? Valideraient-ils et béniraient-ils de la même manière ce projet de réforme ? Je n’ai bien sûr nul besoin de répondre à ma question. L’art de la manipulation est de vous faire croire que vous n’êtes pas manipulés, que vous êtes libres de vos choix, de vos décisions.
Démocratie - Complotisme
Deux articles ci-dessous qui interpellent. La première question traite autour de la réponse de la société allemande à la montée en force de son parti d’extrême-droite, l’Afd.
La question n’est pas de savoir si l’extrême-droite est dangereuse en soi, qu’il s’agisse de l’Afd en Allemagne ou du Rassemblement national en France. C’est avant tout une interprétation ou un jugement individuel de chacun, selon sa proximité ou non avec des positions de droite dure. La montée de l’extrême-droite suscite néanmoins à raison des inquiétudes en référence avec les événements ayant conduit à la seconde guerre mondiale, et la mise en œuvre du projet de l’extermination de la population juive européenne. Était-ce dû au climat raciste et antisémite qui a contaminé toute l’Europe à partir de la fin du dix-neuvième siècle et au vingtième siècle, conjugué à la crispation des nationalismes qui ont conduit aux deux conflits mondiaux ? Ou bien la cause n’était-elle uniquement due qu’à l’arrivée au pouvoir de partis d’extrême-droite en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Portugal, puis en France ?
En tout état de cause, il est sain que des citoyens manifestent contre l’extrême-droite, comme contre tout parti politique dont le programme électoral semblerait présenté un danger grave pour la démocratie ou pour les intérêts des manifestants. C’est le cas de l’Afd en Allemagne comme c’est le cas en France contre la politique de Macron ou par le passé contre la présence au second tour de l’élection présidentielle du Front National (même si c’était inutile, les citoyens et manifestants auraient mieux fait de voter utiles au premier tour et de voter pour Lionel Jospin au lieu de dispatcher leurs voix entre de multiples candidats de gauche ou d’extrême-gauche). Au fond, ces manifestations sont peut-être le signe d’une saine inquiétude mais elles sont surtout inconstitutionnelles et antidémocratiques. La présence de Le Pen en 2002 comme de l’Afd en 2024 est une conséquence constitutionnelle du respect de l’état de droit. Il vaudrait mieux s’interroger sur les raisons expliquant ce vote extrême, ou bien sur la stupidité des partis politiques qui privilégient la dispersion des candidatures.
La question intéressante est néanmoins l’assertion de nombreux «leaders politiques, dont le chancelier social-démocrate Olaf Scholz, qui (…) ont rappelé que tout plan visant à expulser des personnes d’origine étrangère était une attaque contre la démocratie. M. Scholz a appelé chacun à prendre position – pour la cohésion, pour la tolérance, pour notre Allemagne démocratique.»
Tout plan visant à expulser des personnes d’origine étrangère est-il forcément et systématiquement une attaque contre la démocratie ? En quoi un plan d’expulsion de personnes en situation irrégulière serait-il antidémocratique ? En quoi un plan visant à expulser des personnes qui combattraient la démocratie française serait justement antidémocratique ou bien une attaque contre la démocratie ? En quoi l’expulsion des dizaines de milliers de jeunes émeutiers et de leurs familles lorsqu’ils sont originaires d’autres pays, immigrés de la première, deuxième ou troisième génération, serait-elle une attaque contre la démocratie ?
Bon évidemment, dans les mouvements de décolonisation, en Afrique hier ou dans les départements d’outre-mer potentiellement demain, il y a eu ou il y aura également des plans d’expulsion des blancs, des français installés depuis des décennies ou de nombreuses générations. Il est peut-être aussi rassurant de se dire que ces agissements sont ou seront antidémocratiques.
Même si cela ne fera aucune différence. Ces mouvements indépendantistes s’accompagnent plutôt de lynchages, de mise à sac et de violences à l’égard des étrangers plutôt que de simples expulsions. Faire fuir les anciens colonisateurs, leurs descendants et leurs soutiens par la peur et la terreur est plutôt leur crédo, et les mêmes adversaires des extrêmes-droites trouvent par contre cela tout à fait légitime et démocratique. Comme quoi, les attaques et les défenses de la démocratie dépend uniquement de la couleur politique de ces personnes.
Le deuxième article traite de paranoïa, de complotisme et d’une hypothétique maladie X évoquée à Davos et par l’Organisation mondiale de la santé. Le forum de Davos, les patrons et les dirigeants des grandes organisations et des grandes entreprises mondiales, les principaux gouvernements des plus grands pays, sont-ils en train de se préparer à la mise en place de la prochaine grande pandémie mondiale ?
Les conspirationnistes exagèrent. Certains comme Monica Crowley ou Florian Philippot osent imaginer par exemple que l’OMS, les grandes entreprises du Big Pharma, les gouvernements, préparent «une nouvelle infection qui leur permette de mettre en place un nouveau traité OMS, de confiner à nouveau, de restreindre la liberté de parole et de détruire plus de libertés», ou bien osent citer «les outils numériques comme le passe ou la politique vaccinale». Pour d’autres, «cette maladie X est la caution de nouveaux vaccins contre un virus qui n’existe pas encore».
Saucratès
Les nouvelles obsessions
Les nouvelles obsessions
Par Saucratès
Saint-Denis de La Réunion, lundi 2 octobre 2023
> De quelles obsessions parle-t-on ? Celles de nos dirigeants ? Ou bien celles de leurs commentateurs journalistes et thuriféraires ?
Une petite lecture rapide du journal Le Monde permet de se faire une certaine idée des obsessions du gouvernement français. A moins qu’il ne s’agisse des obsessions des journalistes du Monde qui suivent les décisions du gouvernement français et de Macron.
La première de leurs obsessions, c’est donc la préservation des haies. Très important les haies. Cela permet de donner une petite image glamour du gouvernement qui s’intéresse aux préoccupations des humbles français des campagnes, des classes moyennes, de la paysannerie.
Leur deuxième obsession est donc la vaccination des canards. Là aussi, c’est important les canards. Après le Covid, ou bien parallèlement au Covid, le gouvernement se préoccupe donc des personnes fragiles mais également des canards. Manipulation médiatique pour dépeindre le gouvernement comme près des préoccupations des français, des campagnes, et accessoirement des canards !
Autre obsession, l’intelligence artificielle. C’est important pour le camp Macron. Rassurer les français pour qu’ils ne s’inquiètent pas du développement de l’intelligence artificielle, qui va les priver de conduite automobile, de travail, de revenus, de salaires, d’amitié et d’amour. Et qui va en plus décider de ce qu’ils auront droit de lire, de penser, de voter. Belle obsession gouvernemental.
Autre obsession pour montrer que le gouvernement est proche des gens, et qu’il continue de défendre les soignants chers au coeur des français. Merci les journalistes. Merci Patron. Donc un plan contre les violences contre les soignants est aussi à l’étude par notre très cher gouvernement.
Et bien sûr, parce que ce très cher gouvernement ne fait jamais rien gratuitement, par hasard, on remet aussi en branle la machine à terroriser, la campagne de vaccination contre le Covid. En attendant d’avoir à nouveau des arguments pour rendre à nouveau la vaccination obligatoire, chez les soignants par exemple, ou bien en interdisant à nouveau de toute vie sociale les non-vaccinés, avec la bénédiction du Conseil constitutionnel de Fabius et Macron.
Évidemment, le langage et les arguments que j’utilise me classe automatiquement dans la sphère conspirationniste et complotiste, en attendant que Macron et ses séides prennent des sanctions également contre moi (ou me lisent), ou inventent une nouvelle loi pour criminaliser ma supposée dérive conspirationniste. Et tout aussi évidemment, la justice aux ordres du gouvernement ne peut autoriser le discours complotiste des antivax et se doit de condamner lourdement ces messieurs et mesdames tout le monde pour terroriser leurs multiples contestataires.
Nul gouvernement et nul président n’ont été aussi largement impopulaires depuis le début de la Cinquième République.
Urgence climatique ou ennemis de l’Etat
Urgence climatique ou ennemis de l’Etat
Par Saucratès
Paris, vendredi 23 juin 2023
Les associations, militants et militantes écologistes à l’origine des plaintes contre l’Etat pour inaction climatique qui demandent de condamner la France à payer 1,1 milliard d’euros d’astreinte à titre de pénalité financière sont-ils des ennemis de l’Etat et de la France ? Les juges administratifs qui, depuis 2019, prononcent des jugements condamnant le gouvernement français pour inaction climatique sont-ils des traîtres au sein de l’administration française, et devraient-ils être jugés et condamnés à ce titre ?
Il doit y avoir une limite entre le fait d’avoir et de défendre une position écologique, de chercher à imposer par des jugements administratifs des actions à la charge de l’Etat, et le fait de chercher à ruiner financièrement la France en lui imposant des amendes astronomiques, qui seront a la charge de l’ensemble du peuple français.
Ces militants et ces associations écologistes, et les juges administratifs qui acceptent leurs arguments aberrants, vont beaucoup trop loin ! Les 2,3 millions de citoyens français qui soutiennent leurs actions vont beaucoup trop loin ! Ce n’est pas seulement irresponsable, mais c’est un acte de trahison envers la France, envers le gouvernement, envers la Nation française dans son ensemble.
A moins que ces actions ne soient encore plus pathétiques et plus honteuses qu’une simple trahison, que ce soit le gouvernement lui-même qui soit complice de ces actions, de ces condamnations, en faisant semblant de les combattre, d’argumenter contre, tout en les soutenant secrètement et en autorisant, en encourageant la justice administrative à le condamner, à s’autocondamner ? Car au fond, qui seront les bénéficiaires du paiement financier de cette astreinte ? Les associations et militants écologistes qui cherchent à s’enrichir honteusement sans rien faire ? Sur le dos de l’Etat français ? Probablement pas. Bien qu’ils en toucheront vraisemblablement quelques subsides. Ou bien l’Etat lui-même, à la fois condamné et bénéficiaire du paiement d’une telle astreinte ?
Ces multiples condamnations ne visent-elles pas seulement un simple but de politique intérieure ? Convaincre et faire peur à l’immense majorité de la population française, qui reste opposée à des mesures coercitives pour le climat. Les bonnets rouges bretons, les gilets jaunes des rond-points, les pauvres gens et les déclassés des campagnes, les retraités et personnes âgées qui ne comprennent pas qu’on cherche à les enfermer, les isoler et à les priver de leurs maigres avantages, de leurs maigres biens, de leurs pauvres habitudes.
On se trouve ainsi face à deux hypothèses. Ces associations extrémistes et les juges administratifs qui les soutiennent sont-ils seulement des traitres à la Patrie, traîtres à la Nation ? Ou bien ne sont-ils que les instruments d’une manipulation plus large orchestrée par ce même gouvernement qui semble argumenter et se défendre maladroitement dans le but d’imposer à l’opinion publique des politiques publiques restrictives dont une majorité de cette opinion publique ne veut pas ?
Rien de mieux qu’une action concertée des médias contrôlés par le Grand Capital, et de la justice administrative inféodée et manipulée par le gouvernement, pour persuader le peuple de l’obligation de prendre des mesures coercitives liberticides pour interdire les transports automobiles, imposer des travaux dispendieux dans l’habitat, interdire tels ou tels types de chaudières au bois ou au gaz, légiférer toujours plus sans tenir compte des aspirations du peuple. Rien de mieux que de menacer ce peuple des campagnes et des rond-points d’amendes astronomiques pour leur faire croire que le gouvernement n’a pas le choix.
Et au final, la responsabilité n’est plus sur le gouvernement, même sur ces extrémistes écologistes, ces juges administratifs rouges ou verts, qui porteront la faute de ces politiques coercitives. Comment en vouloir à des associations écologistes ou à des juges ? Comment manifester ou se révolter contre eux ? On peut couper quelques câbles de frein, mais il s’agit alors d’actes terroristes pour lesquels on peut les condamner, et en aucun cas des actes de résistance civique qui peuvent engranger une reconnaissance internationale ? Quelques maires écologistes pourront démissionner pour se plaindre médiatiquement d’actions insupportables, mais plus personne ne voit la main cachée du gouvernement qui manipule la colère et les combats des uns pour imposer des mesures impopulaires aux autres.
Le plus invraisemblable dans tout ça, c’est que, malgré tout, le peuple voit tout cela, comprend tout cela, ne se laisse pas manipuler, comme le mouvement des gilets jaunes l’avait magnifiquement démontré. La colère du peuple est là, toute proche. Il ne faudrait pas que ces gouvernants qui se croient si fins stratèges, si intelligents, l’oublient et se croient plus malins que le peuple.
Saucratès
Complotisme : réalité et origines
Saint-Denis de la Réunion, samedi 24 avril 2021
Nouveau samedi soir, d’une nouvelle semaine de cette nouvelle année 2021. De plus en plus de revues et de plus en plus de journaux traitent du phénomène conspirationniste et complotiste. Une revue de sciences entraperçue chez un buraliste indiquait ainsi que l’année 2020 (ou 2021) n’était pas seulement l’année du Covid mais aussi celle des théories complotistes. Et une multitude de journaux, comme Le Monde ou d’autres, développent aussi régulièrement les mêmes théories visant à décrédibiliser toute personne adepte du complotisme dans leurs colonnes ou mettant en cause le dogme établi.
Qu’est-ce donc que le conspirationnisme (ou le complotisme qui n’est qu’une autre expression représentant le même phénomène) ? Selon une définition que l’on peut trouver sur le Web, un conspirationniste est une «personne qui défend la théorie d'une conspiration organisée pour manipuler l'opinion».
Le Larousse en donne la définition suivante : «se dit de quelqu'un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences».
Enfin, une autre définition de conspiration indique qu’il s’agit d’une «entente secrète entre plusieurs personnes en vue de renverser pouvoir établi, soit une organisation en vue d'attenter à la vie ou la sûreté d'une d'autorité».
Dans les faits aujourd’hui, toute personne qui remet en cause la véracité et l’objectivité du traitement de l’information retransmise par les médias est considérée et traitée comme un complotiste. Mais il est évidemment normal, me direz-vous, que les tenants de l’ordre médiatique établi défendent leur outil de travail et leur gagne-pain, et combattent violemment et de manière concertée les théories véhiculées par ceux qui les combattent. Il est donc normal que le complotisme soit considéré comme l’ennemi à abattre par tous les médias et par tant de gouvernements occidentaux.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/26/covid-19-la-democratie-en-berne_6074551_3232.html
L’année 2020 et la pandémie de coronavirus sont-ils les déclencheurs d’une supposée épidémie de complotisme chez certains d’entre nous ? J’ai un avis différent. Les racines du complotisme doivent etre différentes selon les pays. Les explications ne sont pas les mêmes par exemple en France et aux Etats-Unis, sans parler de l’Allemagne.
En France, l’élection présidentielle de 2017 me semble avoir été l’élément déclencheur, le signal que les médias étaient capables de manipuler l’opinion publique à un niveau que l’on n’avait jamais imaginé. Un parfait inconnu sorti de nulle part, Emmanuel Macron, a pu être élu à la magistrature suprême alors qu’une année auparavant personne ne le connaissait, et que presque personne n’en avait jamais entendu parler deux ou trois ans auparavant. Sans parti politique à son service. Certaines théories ont alors émergé véhiculant l’idée qu’un certain nombre de milliardaires français avaient mis au service de sa candidature les titres de presse dont ils disposaient, lui permettant d’acquérir une stature de présidentiable. L’élimination par cette même presse de son principal adversaire, François Fillon, favori potentiel de cette élection avant l’acharnement mediatique dont il fit l’objet, puis son opposition au second tour de la présidentielle face à une candidate de l’extrême-droite, lui qui affichait un positionnement à la gauche du centre, en tant qu’ancien membre d’un gouvernement socialiste, ont suffi à lui permettre d’être élu.
Cette élection, la compréhension tardive de ce qui s’était joué, la duplicité et la connivence des médias vis-à-vis du nouveau président de la République française, ont suffi, je pense, à faire prendre conscience à nombre d’entre nous qu’ils avaient été dupé par les médias, puis par ce même gouvernement.
Evidemment, nous savions tous que les médias pouvaient influencer les électeurs et influer sur leurs votes, comme pour l’élection de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2007 et la mise en exergue de l’insécurité dans l’opinion publique. De la même manière, l’élimination politique de François Fillon n’était pas nouvelle, pas plus que celle de Francois de Rugis pour une histoire de homards. ZINFOS974 s’est aussi essayé au même type de manipulation médiatique, ou bien a été manipulé de la même manière, dans le cadre de l’affaire très récente de la nomination contestée du directeur du Cnfpt Réunion. Tout ceci malgré tout demeurait très habituel. Nous ne sommes pas stupides ; nous savions que les médias étaient parfois capables de nous manipuler, mais jamais à une telle échelle ! Jamais pour fabriquer un candidat à partir de rien, jamais pour supprimer toutes nos libertés individuelles, nous enfermer, sur la base de rien.
La pandémie de coronavirus n’est qu’une nouvelle démonstration de cet état de fait. Les médias de presse français ne nous fournissent pas une information objective et non partisane. Ils véhiculent les opinions de certains groupes de pression et du gouvernement, dans l’unique but de nous manipuler. Nulle voix discordante, ou pratiquement aucune (exception faite des interventions du professeur Raoult), et des commentateurs et des journalistes qui se font servilement l’écho jusqu’à l’écœurement des positions du gouvernement, des mesures qui risquent d’être prise si les chiffres ne s’améliorent pas, si les français ne respectent pas les règles préconisées ... et ainsi de suite.
Nous ne sommes pas face à des médias qui sont victimes d’avoir raison, ou d’apporter les mauvaises nouvelles. Non, le complotisme se nourrit de cette impression, de cette certitude que le traitement de l’information par les médias n’est pas normal, n’est pas conforme à l’éthique journalistique, que la multiplicité des opinions n’est pas respectée dans ces médias.
Le complotisme se nourrit d’un dernier élément. La violation des libertés individuelles à l’échelle de notre nation, à l’échelle du globe. Si nos dirigeants, si un groupe quelconque, avait voulu tester la possibilité d’enfermer tout le monde, tous les habitants de pays entiers, les soumettre à des mesures de couvre-feu et de confinement généralisé drastique, dans l’idée de préparer une dictature mondiale, ou une occupation militaire, ces gens-là ne se s’y seraient pas pris différemment. J’imagine très bien ces personnes, ou les membres de notre gouvernement, s'émerveiller de voir un peuple supposément rebelle et querelleur comme les français obéir aveuglément aux ordres et aux mesures de confinement et d’enfermement ! On aurait voulu tester une telle situation que l’on ne s’y serait pas pris différemment. Evidemment, tout ceci ne peut pas être vrai ! Tout ceci est mal, tout ceci est du complotisme !
La violence de ces mesures et l’incompréhension de tant d'entre nous explique cette montée de l’adhésion aux théories complotistes et conspirationnistes. Et plus les médias titreront sur notre folie, plus le gouvernement tentera de les combattre, plus la manipulation médiatique hier sur un candidat potentiel, hier sur une pandémie, aujourd’hui sur l’importance de se faire vacciner, et demain sur un si extraordinaire président candidat à un deuxième mandat présidentiel, de répandra dans les médias, et plus la certitude d’être victime d’un complot et d’une conspiration d’un groupe ayant décidé de confisquer le pouvoir se renforcera !
Saucratès