Critiques de notre temps

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Pensées d’un samedi soir sur la vaccination obligatoire et le pass-sanitaire

Saint-Denis de La Réunion, samedi 31 juillet 2021


En ce dernier samedi soir du mois de juillet 2021, en ce dernier jour de ce mois terrible, je ne peux toujours que parler de la vaccination et de l’instauration de cet abject pass-sanitaire. Ce qui me hérisse dans le débat politique et philosophique actuel ... car il s’agit au fond avant tout d’un sujet de philosophie politique, de liberté publique et de la priorité et de la priorisation à donner entre libertés, droits et contraintes sanitaires collectives ... ce n’est pas tant le fait ou non de se faire vacciner, que l’impossibilité décrétée d’y échapper et l’obligation presque imposée de se faire vacciner. 

Je ne suis pas fondamentalement anti-vaccin même si je n’apprécie aucune obligation vaccinale nouvelle. La réussite de certaines formes d’obligation vaccinale, contre les oreillons, contre la coqueluche, contre la poliomyélite, contre le tétanos, tous ces vaccins obligatoires depuis des décennies et des décennies dans notre pays, ne peut pas servir de preuve absolue pour tous les autres vaccins. Heureusement, mes enfants sont nés bien après les nouvelles obligations vaccinales instaurées par Emmanuel Macron pour le bénéfice de Big Pharma. Je ne suis donc pas contre ce vaccin, mais j’aimerais le faire de ma propre volonté, sans risquer de mourir (la probabilité d’en mourir et de subir des effets indésirables est néanmoins faible), pour mes propres raisons, et non pas uniquement parce que le gouvernement, Macron, Castex, Véran, ou Brigitte, l’a décidé. 

Mais je sais aujourd’hui que je n’ai plus le choix. Je n’ai rien à attendre du Conseil d’Etat, comme il l’a prouvé en validant cette loi scélérate, ni du Conseil constitutionnel, qui la validera pour l’essentiel, ou sans aucune remarque ... quand on apprend en plus que le fils de Laurent Fabius conseille le gouvernement, on comprend que la partie est définitivement perdue. Et je n’ai malheureusement rien à attendre des journaux, des médias, des politiques, quand on voit l’unanimité qui prévaut sur cette question de la vaccination obligatoire.

 

Alors non, je ne suis pas contre le vaccin, juste contre une mesure liberticide, qui cherche à couper une France en deux, une Réunion en deux, contre le pass-sanitaire, sans avoir néanmoins le courage de participer à des manifestations contre lui ... même si de tout coeur, je les soutiens et je pense qu’ils me représentent, qu’ils se battent pour moi, pour ma liberté, pour mon droit à disposer de mon corps, même si j’ai pu choisir de me vacciner, pour de multiples raisons, parce qu’au fond, j’ai compris que nous n’aurons pas le choix ! Parce que je n’aimerais pas que mes enfants puissent imaginer qu’ils m’auront condamné en me contaminant. Mais ceci ne signifie pas que je suis pour la vaccination obligatoire, pour le pass-sanitaire, pour le gouvernement, pour les reves totalitaires des vaccinés qui rêvent d’une époque où eux auraient tous les droits et nous, les autres, aucun.

J’aime sûrement trop mon confort personnel pour m’emmerder à manifester contre cette saleté de pass-sanitaire. Il faut une telle dose d’humanisme, une telle envie de se battre pour les autres, pour faire masse pour faire reculer le gouvernement, une telle envie et un tel désintéressement que je n’ai pas - je ne suis pas prêt à perdre un samedi après-midi, un temps de sieste, ou une soirée confortablement installé devant un barbecue, une bouteille de vin, des entrecôtes ... J’admire ceux qui en sont capables, qui ont cette volonté, ce désintéressement, ce besoin de faire entendre leur voix, de se battre pour les autres.

 

Le gouvernement nous a projeté dans une situation où nous sommes incités à nous battre les uns contre les autres. Les médias se jettent comme des chiens enragés sur le moindre député ou la moindre députée qui se différencie de la ligne officielle du soutien au gouvernement, du vote des lois d’exception qui cherche à séparer les bons français des mauvais français. C‘est ce combat, c’est cette guerre civile à laquelle nous convie ce président et ce gouvernement indigne qui me fait réagir. La démocratie française a atteint en ce mois de juillet 2021 un point de non-retour. Le futur ne ressemblera plus au passé. Le gouvernement et Macron sont responsables de cette haine qui pousse deux France, deux Réunion, à se déchirer et à s’affronter.

 

 

Saucratès



31/07/2021
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