Mandat d’arrêt de la CPI à l’encontre de Benyamin Nétanayhou, le silence embarrassé de l’Occident
Le silence embarrassé du gouvernement français, du président Macron et des médias français face à l’émission du mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour crimes contre lnhumanité surprend. Le Monde en a même parlé plusieurs fois. Mais ces articles reprennent aussi les thèses de Benyamin Nétanyahou pour lequel ce mandat d’arrêt est un acte antisémite ! Comme si des poursuites pénales internationales pouvaient être antisémites !
Par contre, pas de fanfaronnade de l’Elysée sur un acte courageux de la Cour Pénale Internationale, comme dans l’affaire de Vladimir Poutine. Pas de promesse de l’Elysée de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour faire arrêter Benyamin Nétanyahou et le traduire devant la CPI pour qu’il rende compte de ces crimes, comme dans l’affaire du mandat émis à l’encontre de Vladimir Poutine. Rien d’autre qu’un silence embarrassé, un silence coupable, devant une situation qui met en lumière le deux poids deux mesures de la justice internationale telle qu’elle est vue et conçue par l’Occident. Il y a les leaders du Monde Libre, les Bons et les Gentils, et il y a le reste du monde, il y a les forces du Mal, il y a les autres, ceux qui ne sont rien. La Cour Pénale Internationale appartient au camp du Bien lorsqu’elle poursuit les Méchants, les Mauvais, mais elle bascule dans l’impensé lorsqu’elle ose s’attaquer à l’un des membres du camp du Bien.
Comment l’Occident va-t-il faire lorsque Benyamin Nétanyahou devra participer à un événement international ? Lorsqu’il devra faire un déplacement officiel dans un quelconque État occidental, à quelques occasions que ce soit ? Comment feront les Etats-Unis si Benyamin Nétanyahou envisage de participer à l’investiture de son grand ami Donald Trump en janvier 2025 ? Comment les États occidentaux pourraient-ils traiter différemment deux personnes, Benyamin Netanyahou et Vladimir Poutine, contre lesquelles sont émis de manière équivalente des mandats d’arrêt internationaux de la CPI.
La question est évidemment de pure forme. Nous en connaissons tous la réponse. Les États occidentaux ont tout fait pour repousser au plus loin et tenter d’empecher l’émission de ces mandats, et ils n’arreteront jamais Benayamin Netanyahou, quoiqu’il ait pu faire et quelque soit les mandats qui puissent être émis contre lui. Ils ont surtout réussi à empêcher que ces mandats d’arrêt ne viennent perturber la bonne tenue des Jeux Olympiques parisiens.
Et les États occidentaux ont surtout tout tenté pour éliminer le procureur britannique Karim Khan qui a osé demander l’émission de ces mandats d’arrêt contre un dirigeant occidental. Et notamment l’attaque parfaite et incontestable d’une plainte pour agression sexuelle, dans laquelle ils ressortent blanc comme neige alors que la concomitance de cette plainte avec la demande d’émission des mandats d’arrêt est plus que suspecte. Heureusement, il y a de braves personnes de sexe féminin qui n’hésitent pas à faire preuve de patriotisme même si il n’y a absolument aucun lien entre les deux affaires.
Le probleme n’est pas que personne n’y croit. Le problème est que personne ne peut le mettre en doute. Les chiennes de garde des féministes guettent. Toute femme qui se plaint d’agression sexuelle doit forcément être crue, entendue, et sa victime, son supposé agresseur, doit être immédiatement sanctionné et cloué au pilori. Il doit de préférence demissionner puisque sa simple présence met forcément au supplice la pauvre et malheureuse victime qui a l’impression que sa parole n’est pas entendue et qu’on ne la protège pas. Heureusement, il s’agit dans ce cas présent d’un procureur de la Cour Pénale Internationale et l’affaire semble cousue de fil blanc. N’empêche, quelle abomination ! Une pauvre victime qui doit continuer de croiser son abominable agresseur. Qu’importe que tout soit faux, monter par des services secrets étrangers qui ne peuvent tolérer ce mandat d’arrêt international. Mais c’est surtout trop tard. Les mandats d’arrêt sont émis. Les plaintes pour agression sexuelle vont-elles fleurir comme au printemps à la Cour Pénale internationale à l’encontre des juges qui ont également osé émettre ces mandats d’arrêt ?
Pluie de plaintes d’agressions sexuelles attendues à la Cour Pénale internationale. Gageons qu’une partie seront le fait d’hommes pour rendre encore plus outrageantes les poursuites engagées contre ces abominables défenseurs du Mal qui osent attaquer injustement un brave gouvernant qui protège son pauvre peuple qui cherche juste à exterminer ses adversaires, les méchants palestiniens qui osent occuper les terres israéliennes !
Les évemements futurs nous apprendront de quelle manière les États occidentaux résoudront cette situation extrêmement embarrassante ; le risque demain que l’un quelconque des autres grands États occidentaux se trouvent eux-aussi soumis aux risques d’une condamnation de la justice internationale dans l’un des conflits auquel ils pourraient participer. C’est là le grand enjeu de cette histoire. Comment l’Occident pourrait-il accepter de risquer de se faire condamner par cette justice prévue pour servir leurs seuls intérêts. Il va leur falloir détruire cette CPI qu’ils avaient glorifié, qu’ils avaient construit pour défendre leurs intérêts, et qui osent mordre la main du maître qui les nourrit.
Le plus amusant c’est aussi qu’un même mandat a été émis contre des dirigeants présumés décédés du Hamas qui a agressé Israel. Mais comment accepter et se réjouir d’une partie du mandat de la CPI sans reconnaître la validité du reste du mandat d’arrêt international visant des personnalités politiques israéliennes.
Saucratès
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