Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Pensées énièmes sur la démocratie

Nous sommes encore un samedi soir sur notre Terre. Et je vais encore vous parler de démocratie. Réfugié sur ma terrasse au milieu de mes arbres, dans quelques flaques de lumière venant de quelques lampadaires éloignés, avec pas très loin quelques flammes de mon barbecue, vous pouvez vous demander à raison comment je pourrais valablement vous parler de la démocratie. Ma seule fenêtre sur le monde provient de ma lecture de quelques articles de presse, essentiellement du Monde envers lequel je suis d’ailleurs méfiant et critique. 
 
Mais au fond, je ne me distingue pas vraiment de la plupart des commentateurs politiques ou sociaux qui nous entourent, dont la connaissance des Trump et des Poutine ne provient le plus souvent que de la lecture de quelques livres et quelques centaines d’articles de presse, et de l’opinion toute aussi relative de ceux qui les entourent. Au fond, rares sont ceux que nous entendons parler du monde qui nous entoure qui le connaissent autrement que par ouï-dire. 
 
Simplement, il semble qu’il y ait le bon ouï-dire, celui qui représente le bon côté de la démocratie, et le mauvais ouï-dire, celui qui émane du côté obscur, manipulé, du spectre politique. Et on peut à raison s’interroger sur l’identité et la légitimité de ceux qui vont s’arroger le droit de décider du bon et du mauvais ouï-dire.

 
Ma première réflexion portera sur le scandale du lycée Betharram et de la polémique visant François Bayrou. Je me sens concerné parce qu’il est aussi poursuivi parce que sa femme y enseignait supposément la catéchèse. Pour tout parent qui a fréquenté des écoles privées d’enseignement catholique et s’y est investi, on sait que des parents d’élèves peuvent participer au cours de catéchèse pour les enfants et les jeunes sans être des enseignants, et sans participer et avoir à connaître au fonctionnement de l’école, du collège ou du lycée. 

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/12/agressions-sexuelles-au-college-lycee-betharram-la-gauche-met-sous-pression-francois-bayrou-qui-denonce-des-polemiques-artificielles_6543696_823448.html

 

J’ai lu des articles du Monde relatant la souffrance des personnes ayant été agressé sexuellement, et qui exposent encore la souffrance alors qu’ils sont âgé de cinquante ou soixante ans. Et je n’ai que mépris pour ce genre d’articles. Si à cinquante ou soixante ans, une personne, un homme, n’a pas encore réussi à dépasser sa souffrance d’enfant pour des mains aux fesses, c’est qu’il a un problème autrement plus grave à régler avec lui-même. Certains penseront que je n’ai certainement pas été une victime pour penser cela, mais se morfondre dans sa souffrance est selon moi une aberration et nul n’en est responsable. 
 
Cette affaire démontre une nouvelle fois que notre democratie Est malade, avec des araignées au milieu de leur toile qui détiennent et dévoilent des informations sur pratiquement tous les hommes et toutes les femmes politiques dès lors que ceux-ci arrivent au pouvoir. Il y a eu l’affaire Fillon ; il y a désormais l’affaire Bayrou. Et au centre de cette toile d’araignée, toujours les mêmes médias qui distillent leurs mêmes informations venimeuses. 
 
Plus intéressante, l’affaire Bayou avec le classement sans suite par la justice de la plainte de son ex-campagne Anais Leleux. Sur les simples allégations d’une femme, il avait été condamné immédiatement irrévocablement par tous ceux qui pensent droit et bien. Les Écologistes ont beau assurer qu’ils respectent la présomption d’innocence, ce n’est clairement pas le cas. Évidemment, la députée écologiste Sandrine Rousseau persiste et signe en se tenant aux côtés des victimes. Évidemment encore, cette affaire ne sera pas finie pour Julien Bayou, sans vouloir lui faire de la peine. Le classement sans suite sera contesté par ceux et celles qui estiment que la parole d’une femme, ou d’une victime, doit être respectée, crue. 
 
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/21/julien-bayou-dit-ne-plus-rien-attendre-des-ecologistes-apres-le-classement-sans-suite-de-la-plainte-de-son-ex-compagne-anais-leleux_6557617_823448.html

 

Au final, la seule conclusion que l’on peut tirer de cette affaire abominable, c’est que nul homme ne devrait épouser ou se mettre en couple avec une ecologiste, une féministe ou une insoumise. Et je pense qu’on peut y inclure également les communistes et les socialistes par excès de prudence. Il faut être totalement fou pour imaginer qu’une histoire avec ces femmes-là ne se transformera pas en histoire judiciaire à la première difficulté venue !

 
Autre histoire intéressante, cet article du Monde au sujet des listes d’exclusion de certaines entreprises dans lesquelles les fonds d’investissement refusent d’investir. 

https://www.lemonde.fr/argent/article/2025/02/22/ces-entreprises-francaises-dans-lesquelles-les-fonds-d-investissement-refusent-d-investir_6558431_1657007.html

 

Extrêmement amusant parce que Le Monde lui-même et les mêmes associations de défense de l’environnement militent justement inlassablement pour que la Finance mondiale sélectionne ces risques et ces octrois de financement afin d’éliminer toutes les entreprises qui mettent en danger les sociétés ou la planète. Et là, Le Monde nous sort un article dans lequel il semble s’étonner que des entreprises françaises en fassent partie. De deux ou trois choses l’une. Soit cet article est faussement candide et vise à médiatiser l’existence de listes d’exclusion d’institutions financières de manière à faire peur, à terroriser les entreprises qui refuseraient de changer leur modèle économique pour le rendre climatiquement responsable. Soit le média Le Monde est schizophrène et combat ici ce qu’il défend ailleurs inlassablement. Soit enfin le média n’a même pas compris les implications financières réelles des combats qu’il mène pour interdire les financements aux entreprises non vertueuses écologiquement. 

 
Comment enfin ne pas conclure cette réflexion par cette extraordinaire analyse du Monde du discours de l’extraordinaire vice-président J. D. Vance sur la démocratie européenne. 

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/21/derriere-les-mots-de-j-d-vance-a-munich-le-decryptage-d-un-discours-historique_6557887_3232.html

 

Il me semble qu’il faut lire ce décryptage du Monde de ce discours parce que pour l’une des premières fois dans Le Monde, on y trouve l’in extenso d’un discours qu’ils condamnent (néanmoins traduit en français), au lieu comme d’habitude, de la simple interprétation et condamnation de ce discours.

 
https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/21/les-etats-unis-de-trump-menace-pour-la-democratie-en-europe_6557361_3232.html
 
Derrière le décryptage que Le Monde propose de ce discours, probablement parce qu’ils pensent que tout le monde sera consterné par les idées exposées dans ce discours, on ne peut que constater l’ampleur du gouffre qui sépare les deux fractions du peuple qui constituent la démocratie occidentale ou européenne. J. D. Vince a-t-il été désinformé ou plutôt mésinformé ? Ou bien n’assiste-t-on pas plus simplement à deux regards différents sur ce qu’est la démocratie, des deux côtés du spectre démocratique ? 
 
L’annulation d’élections présidentielles en Roumanie parce qu’elles ont enregistré la victoire d’un candidat pro-Russie me choque tout autant que le vice-président J. D. Vince. De la même manière qu’il s’attaque à toutes les atteintes à la liberté d’expression en Europe dès lors qu’elles visent des chrétiens, des extrémistes de droite ou des opposants au féminisme. Ce discours de Vince rejoint totalement mon opinion sur la démocratie européenne, ou plutôt l’absence de démocratie en Europe, dès lors que les personnes ne rejoignent pas la doxa en vigueur pro-immigration, pro-islamisation, pro-effondrement-écologique et pro-ultra-féminisme de l’organisation européenne. 
 
Jamais Donald Trump, Vince ou Musk qui l’entourent et le soutiennent n’auraient pu remporter une élection présidentielle en Europe. Ce qu’une démocratie comme l’Amérique permet, jamais l’Europe ne l’aurait permis. On peut penser en Europe que l’élection de Trump est une aberration. On peut penser que la pensée européenne aurait été validée par Biden et son administration démocrate. Sauf que Biden a perdu. Que le peuple américain a élu Trump. Et qu’il faut espérer que celui-ci n’aura de cesse de faire en sorte que la démocratie européenne soit restaurée et le libre choix et vote du peuple y sera autorisé et respecté dans le futur, quelque soit le candidat en lice, conforme à la doxa médiatique ou non. Pour quelles raisons l’élection présidentielle française de 2017 n’a-t-elle pas été invalidée pour cause d’ingérence médiatique de milliardaires ayant favorisé l’élection de Macron, alors que l’élection présidentielle roumaine a elle été invalidée en Roumanie en raison d’une ingérence russe ?
 
On se doute que la raison est politique. Que l’élection de Macron satisfaisait les censeurs démocratiques et que l’élection roumaine leur déplaisait. Comme l’écrit si justement Le Monde dans son décryptage en parlant d’un «pays pourtant foncièrement pro-européen». Mais qu’est-ce que cela signifie ? Que chaque fois que les citoyens d’un État de l’Union européenne voteront mal, des censeurs les priveront de leurs droits d’élire leurs représentants ou leur président ? Aujourd’hui la Roumanie. Demain qui ? L’Allemagne si les électeurs allemands portent au pouvoir l’AFD ? Et après qui ? Et quid des citoyens américains qui ont osé revoter pour Donald Trump alors qu’ils en connaissaient pourtant les conséquences prévisibles ? Je partage les idées développées par le vice-président américain Vince sur la remise en cause de tous les principes occidentaux démocratiques défendus lors de la guerre froide par les combattants de la liberté. Combien de processus démocratiques européens devront être remis en cause par des censeurs illégitimement élus ou désignés pour que l’on accepte de se rendre compte que la supposée démocratie européenne n’est plus une démocratie mais la dictature d’une minorité technocratique ?

 
Une démocratie qui n’a plus rien de démocratique peut-elle encore se croire une démocratie sans sombrer dans le grotesque ? C’est évidemment compliqué à appréhender car, pour nous européens, elle ressemble tant à une démocratie : liberté apparemment réelle seulement limitée par des normes et des lois kafkaïennes, absence de censure visible et de soldats restreignant nos libertés … 

 

Il va nous falloir inventer une nouvelle forme de dictature qui aurait beaucoup des apparences d’une démocratie tant que les citoyens ne s’écartent pas de ce qu’ils ont le droit de faire, une dictature où ces citoyens ne seraient plus libres de voter pour ceux qu’ils veulent mais dont les dirigeants doivent être validés par des censeurs mis en place par le système. En fait, ce système existe depuis l’origine de la démocratie européenne et française (il suffit de se rappeler le choc de l’élection de l’aventurier Louis-Napoléon Bonaparte en 1848 élu lors du premier suffrage universel de la seconde république face à tant d’hommes politiques respectables et cette découverte choquante que les citoyens français ne savaient pas voter puisqu’ils préféraient voter pour un illustre inconnu neveu de l’Empereur) ; il se trouve juste aujourd’hui que le système de contrôle mis en place par les censeurs s’est remis à craquer de partout, peu à peu dans toute l’Europe, et que les censeurs qui nous dirigent n’ont pas encore réussi à mettre en œuvre un nouveau système de contrôle apte à contrôler l’influence des réseaux sociaux. Lorsqu’ils servent à faire élire Macron ou Obama, ces réseaux sociaux sont magiques. S’ils servent à faire élire un candidat pro-russe ou Donald Trump, tout va mal ! C’est une guerre idéologique dans laquelle chacun des deux camps est persuadé avoir raison, mais où les censeurs européens cherchent juste à défendre leur privilège en estimant défendre la démocratie !

 
 
Saucratès

 
 
Nota : 
Évidemment, les médias européens comme Le Monde et les politiques européens appartenant à ce système de censure véhiculent l’opinion strictement contraire. Les Etats-Unis sont ainsi à leurs yeux désormais une menace pour la démocratie européenne et pour «l’Etat de droit, sur lequel la paix et la construction européenne ont reposé depuis la victoire sur le nazisme».

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/21/les-etats-unis-de-trump-menace-pour-la-democratie-en-europe_6557361_3232.html



22/02/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 44 autres membres