Discours de combat en cette nuit de Noël
Discours de combat en cette nuit de Noël
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, dimanche 25 décembre 2022
Nous sommes le jour de Noël, ou plutôt nous sommes la nuit de Noël, et je vais parler combat. Il y a environ 2.020 années naissait à Bethléem un enfant divin qui deviendrait quelques décennies plus tard le Christ.
Et 2.023 années plus tard, nous sommes ici. Hier, un vieil homme d’un peu plus de soixante ans assassinait des musulmans kurdes dans un quartier parisien, donnant naissance à des affrontements entre kurdes et policiers français. On parle depuis de crime raciste, de crime lié au milieu de l’extrême-droite. Le gouvernement a très vite fait le lien entre les discours d’intolérance de l’extrême-droite française et ces assassinats ou crimes racistes.
Il est tellement plus facile pour Macron, pour le gouvernement, pour les députés de la NUPES de condamner un tel acte, de tels assassinats, plutôt que lorsque les victimes sont des enseignants français, des catholiques, et lorsque les assassins sont des intégristes musulmans. Pensez-vous, condamner des victimes de l’Occident, c’est tellement difficile à assumer. Tandis que là, c’est du pain béni !
Qui va s’interroger sur la raison qui a poussé ce vieux monsieur, ce retraité, à s’attaquer d’abord à un camp de migrants à l’arme blanche, puis à des musulmans ? Que lui est-il arrivé, à lui ou à ses proches, pour en arriver à cette terrible extrémité, tuer. J’aimerais le savoir pour comprendre comment on peut basculer. Racisme simplement. On ne naît pas raciste du jour au lendemain, à soixante ans passé. Endoctrinement raciste ? Peut-être bien ? Ou bien ses proches ont-ils été victimes du terrorisme islamiste, de la violence de sans-papiers ou de migrants ? On le saura peut-être un jour, quand les journalistes auront décidé de faire leur travail au lieu de surfer sur l’hystérie d’extrême-gauche ou bien-pensante.
Des experts prouveront-ils que son discernement était altéré au moment des faits, comme lors d’autres assassinats racistes d’islamistes touchant des vieilles dames juives ou françaises ? Et les familles des victimes kurdes accepteront-elles aussi facilement que leur assassin échappe à toute condamnation parce que son jugement était altéré ? Quelle sera leur réaction ? Cette réaction sera aussi intéressante à observer que le verdict qui sera prononcé à l’encontre de ce vieil assassin.
Je fais néanmoins confiance à ce gouvernement. Une chasse à l’homme ou à la femme va être enclenchée par toutes les autorités de l’Etat macroniste envers tous ceux qui professent des discours ne prônant pas l’amour de son prochain, vis-à-vis des islamistes, vis-à-vis des terroristes, vis-à-vis des migrants. Soyez en assuré. Les bonnes gens, les adeptes du pensez-droit, du pensez-juste, du pensez-comme-il-faut seront bientôt les seuls autorisés à s’exprimer.
En cette nuit de Noël, je voudrais aussi revenir sur ce mouvement de grève à la SNCF et au discours du syndicat SUD-Rail pour expliquer les formes nouvelles de ce conflit et ces racines profondes, nonobstant les discours homériques et colériques de M. le président de la République, et des ministres de la République, s’offusquant, s’indignant que des méchants cheminots osent menacer de bloquer des trains et que des braves français ne puissent pas rentrer dans leurs familles pour Noël. Le syndicat SUD-Rail a fait le lien entre cette grêve, entre le mécontentement de leur base, et la disparition des centaines de CHSCT et de comités d’entreprise, et de leurs militants, remplacés par un unique CSE.
Je ne pense pas que beaucoup de français, et encore moins le gouvernement, y aient compris quelque chose. M. Macron, à peine élu en 2017, a pourtant fait passer des ordonnances réformant le dialogue social, imposant la disparition des CHSCT, des comités d’entreprise et des délégués du personnel, pour les remplacer par des CSE, dont les nombres d’élus étaient drastiquement restreints. Et M.Macron a osé intituler sa ‘putain’ d’ordonnance réduisant les droits des élus et des salariés de «rénovation du dialogue social». Alors que les ‘putains’ de CSE de Macron (également voulus par la CFDT de Berger et par la CFE-CGC) ont entrainé un appauvrissement du dialogue social dans les entreprises et une diminution drastique des élus et de leur place dans les entreprises.
En tout cas, le syndicat SUD Rail lie bien cette réforme et le mouvement de colère des cheminots, et soyons clair, c’est une colère partagée par énormément de syndicalistes et de militants dans les entreprises françaises, et bientôt également dans les administrations françaises puisque la fusion des instances représentatives du personnel a désormais touché aussi les administrations.
C’est d’une colère froide, sous-jacente, d’une haine de la Macronie, dont je vous parle. Une haine peut-être incompréhensible pour des technocrates sans cœur, sans affect, dont seule la carrière compte, seuls comptent les postes à pouvoir à obtenir, pour lesquels nous ne sommes que des marches-pieds ou des obstacles à enjamber. Une haine peut-être incompréhensible en cette nuit de Noël, en cette nuit du 25 décembre 2022. Donc joyeux Noël à tous.
La guerre est à nos portes, aux portes de nos cœurs, aux portes de nos églises, aux portes de nos entreprises, aux portes de cette année 2023 qui s’approche. Joyeux Noël.
Saucratès
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