Critiques de notre temps

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Le féminisme est-il un sexisme comme les autres

Le féminisme est-il un sexisme comme les autres ?

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, dimanche 30 juillet 2023

 

Il y a un peu plus d’un mois, j’étais revenu sur le concept du féminisme et des combats des féministes. Je m’interrogeais afin de savoir si le féministe était miscible, était compatible, dans et avec le combat mené pendant des décennies par les syndicats et par les hommes ?

 
https://saucrates.blog4ever.com/combats-feministes-sororite-et-hommes

 

J’écrivais ceci : «Alors que ces derniers (les hommes syndicalistes) combattaient toute forme de discrimination, toute forme d’exclusion des femmes, se battaient pour un accès égalitaire à tous les postes d’encadrement, comment peuvent-ils aujourd’hui comprendre que les féministes, les plus extrémistes des féministes, mettent en œuvre tout ce qu’ils combattaient par le passé, mais en les réservant aux seules femmes ?»


Mais en écrivant cela, je ne pensais pas aux dirigeants des différentes organisations syndicales, qui sont eux-mêmes partisans de ce renversement. Je pensais plutôt aux centaines de milliers d’humbles militants syndicaux ayant défendu ces idées leur vie durant. 

 

Il existe un grand nombre d’exemples anodins. Lorsque le magazine de la CFDT publie une photographie des femmes au congrès de la FSESP (Fédération syndicale européenne des services publics), dans un numéro consacré aux femmes, on se demande ce que ces mêmes femmes auraient dit si, au lieu d’exclure les hommes de cette photographie, de cette prise de vue, les hommes en avaient exclu les femmes et leur avait demandé de rester hors du champ de la caméra, hors du champ de l’appareil photo ? Ou de rentrer chez elles ? Auraient-elles trouvé cela normal ?

 

Même concept et même interrogation lors d’une réunion du réseau d’une Caisse d’Epargne des régions de Provence et des Alpes. La nouvelle présidente du directoire de cette caisse d’épargne, assez récemment désignée, a organisé lors d’une rencontre des cadres de cette caisse, au hasard disons à Marseille, une réunion et un cocktail uniquement réservés aux seules femmes cadres de la société, en excluant tous les hommes. A-t-on déjà vu pareil exercice réalisé par un président ou par un directeur général homme, que ce soit dans cette banque ou ailleurs ? Imagine-t-on qu’une telle réunion pourrait s’y dérouler sans que des hommes s’en offusquent et contestent l’exclusion des femmes ?

 

Rien de cela lorsque ce sont les hommes qui en sont exclus. Pas une femme pour dénoncer ce sexisme, cette discrimination. Comme si toutes, elles croyaient prendre une revanche sur la vie, sur les hommes, sur les souffrances qu’elles ont vécu ! Mais quelle souffrance imaginaire ou réelle a pu vivre celle qui est aujourd’hui devenue la présidente du directoire de cette banque ?

 

Pour en revenir aux syndicats, je me rappelle d’une des dernières participations à une émission télévisée du secrétaire général de la CGT, M. Martinez, où il exprimait sa joie d’être remplacé par une femme à la tête de la CGT. Idem quelques semaines plus tard pour le secrétaire général de la CFDT, M. Berger, qui exprimait également sa fierté et sa volonté de voir une femme lui succéder à son poste ! Merde, mais depuis quand le sexe, ou le genre d’une personne, compte dans une élection ou une désignation ? À moins d’inscrire la parité dans les règles de succession, seule la compétence, les réseaux, les appuis et le vote devraient compter dans une désignation. En aucun cas une idée préétablie sur le sexe féminin auquel cette personne doit appartenir ! 

Peut-on imaginer que ces deux secrétaires générales, lorsque le temps sera venue de rendre leur mandat, se féliciteront elles également de voir un homme leur succéder à leur poste ? Et ne risque-t-on pas alors de voir les féministes hurler au patriarcat et à la trahison pour ces femmes osant appeler à être remplacées par des hommes ? Mais cela n’arrivera évidemment pas. 

Peut-on imaginer dans un parti politique un groupe d’hommes se faire appeler 'les loups alpha’ et ayant pour seul objectif de protéger les hommes des agissements des femmes, des autres militantes ou de leurs épouses ? Et pourtant l’inverse existe au parti des écologistes, dans lequel des femmes s’appellent entre elles et se font appeler les ‘louves alpha’ et se sont attaquées à des cadres écologistes, hommes, jusqu’à les poursuivre médiatiquement et judiciairement. 

Ce que font ces femmes, ces rares exemples que l’on connaît parmi des milliers d’autres, comment se fait-il que cela soit toléré et accepté dans notre société, par la justice, par notre droit qui interdit pourtant toute forme de discrimination et toute forme de sexisme, toute forme d’exclusion fondée sur le sexe, le genre, l’handicap et autre ? Et comment se fait-il que personne ne réagisse ? Et que les hommes continuent par obligation, par idéal, à défendre une égalité des sexes qui ne conduit qu’à un nouveau totalitarisme feminin.

Le féminisme est un sexisme. De manière amusante, les militants et militantes féministes dans les rédactions et dans les médias ont inventé un nouveau concept. Toute personne qui conteste le féminisme est un masculiniste, une sorte d’homme de Néandertal qui se sent à tord agressé par les mouvement #meetoo et #balancetonporc.org, alors que ce sont évidemment de magnifiques mouvements remplis de poésie et de tolérance. 


A aucun moment au cours de ces dernières années, les hommes ne se sont autorisés le dixième des actes de discrimination et d’exclusion que les femmes se permettent aujourd’hui… en toute impunité et sans qu’aucune voix ne vienne contester la légitimité de ces discriminations et de ces exclusions.

 

 

Saucratès



30/07/2023
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