Critiques de notre temps

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Conflit israélo-arabe et islamisme

Réflexion quatre

Crimes de guerre à Gaza, absence de renforcement de la menace terroriste en France selon les renseignements généraux 

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, dimanche 29 octobre 2023

 

L’ONU considère enfin avec beaucoup de retard que l’offensive israélienne à Gaza constitue désormais des crimes de guerre, alors que l’enclave gazaouie et les millions de palestiniens y demeurant ont toujours été maintenus sous la botte israélienne depuis très très longtemps.

 

Ainsi, voici ce qu’écrit Le Monde dans son Live en citant l’Organisation des Nations Unies

 

«L’Organisation des Nations unies (ONU) s’inquiète de la tournure prise par le conflit entre Israël et le Hamas. « Nous sommes préoccupés par le fait que des crimes de guerre sont commis. Nous sommes préoccupés par la punition collective infligée aux Gazaouis en réponse aux attaques atroces du Hamas, qui constituent elles aussi des crimes de guerre », a déclaré Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève. « La punition collective est un crime de guerre. Le châtiment collectif infligé par Israël à l’ensemble de la population de Gaza doit cesser immédiatement », a renchéri la porte-parole, dénonçant aussi l’usage d’explosifs à large rayon d’action dans des zones densément peuplées. « Aucun endroit n’est sûr à Gaza. Obliger les gens à évacuer dans ces circonstances (…) et alors qu’ils sont soumis à un siège complet soulève de sérieuses inquiétudes quant aux transferts forcés, qui constituent un crime de guerre », a ajouté la porte-parole. « Les attaques aveugles menées par des groupes armés palestiniens, notamment le lancement de roquettes non guidées sur Israël, doivent cesser », a-t-elle aussi demandé.

 

Ces groupes armés palestiniens « doivent libérer immédiatement et sans condition tous les civils capturés et toujours détenus. La prise d’otages constitue également un crime de guerre », a rappelé Mme Shamdasani.

 

Interrogée sur le fait de savoir si l’on pouvait parler de génocide en cours contre la population palestinienne dans la bande de Gaza, Mme Shamdasani a répondu qu’il n’appartenait pas au Haut-Commissariat de trancher. « La qualification d’autres crimes doit vraiment être faite par un tribunal dans le cadre d’une procédure indépendante », a-t-elle précisé.

 

En réponse, la mission israélienne à Genève a déclaré que le droit international humanitaire restait la « référence » de l’armée israélienne, malgré « la brutalité du Hamas et le bouclier que lui offre l’ONU »« Israël est en guerre contre le Hamas, une organisation terroriste génocidaire. Il ne s’agit pas d’une guerre contre les Palestiniens. Il ne s’agit pas d’une punition collective », a déclaré la mission. « Israël fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les civils et atténuer les dommages qu’ils subissent, notamment en les informant à l’avance de l’existence de zones plus sûres, alors que le Hamas les met délibérément en danger », a également fait valoir la mission israélienne.

 

La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert une enquête officielle en 2021 sur les territoires palestiniens, notamment sur des crimes présumés commis par les forces israéliennes, le Hamas et les autres groupes armés palestiniens. Etablie en 2002, la CPI est la seule juridiction internationale indépendante qui mène des enquêtes sur les crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël, qui n’est pas membre de la CPI, a refusé de coopérer à l’enquête et de reconnaître sa juridiction.»

 

https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/29/en-direct-guerre-israel-hamas-dans-la-bande-de-gaza-ou-l-armee-israelienne-augmente-graduellement-les-operations-terrestres-une-agence-de-l-onu-craint-un-ecroulement-de-l-ordre-civil_6196539_3210.html

 
Reprenons donc ce que l’ONU appelle  ‘crimes de guerre’ :

- punition collective infligée aux Gazaouis en réponse aux attaques
- transferts forcés de population pour échapper aux bombardements, auxquels Israël a appelé

- la prise d’otages constitue également un crime de guerre. Mais les très nombreux palestiniens jetés en prison et qui servent d’otages à Israel ne constituent-ils pas également des crimes de guerre ?

 

Alors qu’Israël était en train de normaliser ces derniers mois et ces dernières années sa relation avec la Turquie, avec l’Arabie Saoudite, avec les états du Golfe, avec de nombreux états africains afin de rejoindre l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), la Turquie vient désormais de considérer qu’Israel était un État agresseur et que le Hamas luttait pour la libération de la Palestine, impliquant le rappel immédiat du personnel de l’ambassade israélienne en Turquie. Les États du Golfe menacent également Israël d’un embrasement du conflit en l’absence de cessez le feu immédiat. 

 

Même Macron, qui considérait il y a encore peu que toute personne ne condamnant pas le Hamas devait être poursuivie pour le crime d’apologie du terrorisme, vient de présenter des propositions ahurissantes. D’un côté, la mise en place d’une coalition internationale contre le Hamas, mais aussi la fin de toute colonisation en Cisjordanie et la reprise des négociations pour la mise en œuvre d’une solution à deux États pour Israël et pour la Palestine, avec Jérusalem-Est comme capitale. 
 
Il a fallu une attaqué terroriste abominable du Hamas contre Israël, avec des centaines de morts parmi les israéliens, pour que la guerre que mène Israël depuis des décennies apparaisse enfin pour ce qu’elle est : une entreprise genocidaire visant à l’éradication de la population palestinienne à Gaza.

 

Certes, les assassinats aveugles et terroristes du Hamas en Israël à l’encontre de civils sont abominables, condamnables, mais les palestiniens avaient-ils une autre option pour continuer d’exister, pour continuer de se battre, pour relancer le processus de reconnaissance de l’Etat palestinien ? Non. Gaza et les palestiniens étaient condamnaient à s’éteindre peu à peu dans leur enclave enfermée et soumise à un blocus, sans que la communauté internationale ne s’en émeuve. Il a fallu ces crimes atroces pour que la communauté internationale, leurs soutiens inconditionnels, se rappellent de l’horreur également vécue par les palestiniens, aidés en cela par la disproportion de la réaction militaire israélienne autorisée par les américains.

 

À côté de cela, il y a la menace islamique en France et les nombreux attentats enregistrés, ou bien faudrait-il dire, l’absence de renforcement de la menace islamiste en France.

 
«Les services de renseignement français ne constatent pas de frémissement de la menace au sein de l’islam radical. S’ils parlent d’une menace endogène exacerbée, celle-ci existait déjà avant l’attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël.»

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/27/terrorisme-pas-de-fremissement-de-la-menace-au-sein-de-l-islam-radical-selon-les-services-de-renseignement-francais_6196777_3224.html

 

C’est l’enseignant Dominique Bernard et son épouse qui doivent être rassurés. Parce que je ne pense pas que l’assassinat de cet enseignant ne représente pas au minimum un frémissement de la menace islamiste. Sinon, qu’est-ce qui leur faut. Un jeune islamiste arrêté devant une synagogue avec un couteau, mais qui supposément voulait mettre en place un point de vente de drogue devant un lycée … Parfois, on croit rêver devant l’aveuglement des services de renseignement et des politiques obnubilés par leur étiquette libérale. 

 

 

Réflexion trois

Sur le Hamas, le conflit israélo-arabe et l’islamisme. Ce que cela raconte sur nos démocraties.

Saint-Denis de la Réunion, mardi 17 octobre 2023

 

Les attaques meurtrières du Hamas en Israël des 7 octobre 2023 et suivants nous rappellent la poudrière que représente cette zone de conflit entre Israël et la Palestine. Ainsi que la poudrière sémantique que celle-ci représente. Comment se prononcer simplement sur les atrocités qui ont eu lieu de part et d’autre depuis toutes ces décennies. 

 

En France, toute personne ne condamnant le Hamas comme groupe terroriste criminel, toute personne ne condamnant pas ces attaques à grand renfort de termes dithyrambiques, est immédiatement menacé des pires peines et condamnations. Demandes de suppression de l’immunité parlementaire, menaces de mort ou de lapidation, ceux qui osent refuser de condamner vigoureusement les attaques terroristes du Hamas sont ostracisés et livrés à la vindicte populaire. Qualifier le Hamas de ‘mouvement de résistance’ vaut même des poursuites pénales selon Darmanin !

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/18/daniele-obono-qualifie-le-hamas-de-mouvement-de-resistance-gerald-darmanin-saisit-la-justice-pour-apologie-du-terrorisme_6195084_823448.html

 

Et pourtant, nous nous trouvons dans une démocratie parlementaire où la liberté d’expression et d’opinion est normalement protégée par la Loi. Mais s’agissant du Hamas, s’agissant de la Russie, s’agissant d’Israël et s’agissant des accusations d’antisémitisme, il n’y a plus de démocratie qui compte ni même de libertés publiques. Pas plus qu’il n’y en avait eu pendant l’épidémie de coronavirus.

 

Inversement, dans de nombreux pays d’Afrique, dans de nombreux pays du monde musulman, c’est l’inverse. C’est la défense de la position d’Israël qui y est dangereuse, ainsi que la condamnation de l’attaque meurtrière du Hamas ou le fait de les considérer comme une organisation terroriste. Mais techniquement, ces deux positions sont toutes aussi incompréhensibles l’une que l’autre, et si des démocraties comme la France ou l’Occident ne permettent même pas l’expression libre des opinions politiques, si tout un chacun, si même le gouvernement, considère qu’il n’y a qu’une seule opinion acceptable et exprimable, et que toute autre opinion est abjecte, alors aucune de ces démocraties occidentales n’est réellement démocratique.

 

Depuis l’épidémie de coronavirus et la privation des libertés publiques qui en a découlé, depuis la crise des gilets jaunes et la peur qui s’est répandue dans les médias et le gouvernement, depuis l’élection de Macron à la Présidence de la République, la démocratie périclite en France et concomitamment dans le reste du monde.

 

Je suis à la fois partisan du combat des palestiniens pour une solution juste négociée, opposé à l’islamisation rampante de la France, défenseur des racines chrétiennes de la France, et opposé à toute forme d’antisémitisme. Des massacres et des morts de civils palestiniens et israéliens, il y en a eu de chaque côté. Comment oublier l’assassinat de Rachel Corrie, jeune activiste américaine pro-palestinienne écrasée par un bulldozer israélien le 16 mars 2003 ? Comment ignorer les milliers de morts palestiniens tombés sous les bombes ou sous les balles israéliennes ? Alors évidemment, même si leur cause est juste, même si combattre la colonisation israélienne et les blocus et privations de la bande de Gaza est juste, les méthodes sont condamnables, les assassinats perpétrés par le Hamas en Israël sont abominables, monstrueux.

 

Des gens biens qui défendent des causes justes font des choses abominables ; c’est le propre de la guerre. Et quant au conducteur du bulldozer israélien qui écrasa volontairement Rachel Corrie le 16 mars 2003, était-il un homme bien ? Il est bon de se rappeler les écrits d’Hannah Arendt sur la banalité du Mal en parlant du procès d’Eichmann, ainsi que les travaux sur la soumission à l’autorité de Stanley Milgram. Certains font des choses abominables en obéissant scrupuleusement à des ordres abjects et injustes, d’autres font des choses abominables par vengeance et par haine.

 

Il en va de même en France dans ces attentats meurtriers dont sont victimes des policiers et gendarmes, des dessinateurs comme ceux de Charlie Hebdo, de simples passants ou spectateurs comme ceux du Bataclan, ou des enseignants comme Samuel Paty ou Dominique Bernard. Il y a des actes abominables perpétrés. Le plus souvent pour des raisons abominables. L’histoire du Proche-Orient est sans espoir. 

 
 

Réflexion deux

C’est trop tard pour la paix

Saint-Denis de la Réunion, lundi 16 octobre 2023

 

D’un côté, les attaques du Hamas en Israël déclenchées le 7 octobre dernier ont causé la mort de plus de 1.400 personnes, dont des femmes et des enfants, parfois des bébés. De l’autre, les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ont tué 2.670 personnes, selon le ministère palestinien de la Santé du Hamas. D’un côté, un concert assourdissant de condamnations internationales a suivi les attaques du Hamas, comparant ces derniers à des monstres, à des animaux. De l’autre, un silence également assourdissant, comme si ces morts palestiniennes, avec des femmes, des vieux, des enfants, ne comptaient pas aux yeux des puissances occidentales !

 

Après s’être déchainé contre le Hamas et ses attaques meurtrières en Israël, les médias occidentaux commencent désormais, avec un retard abominable, à s’alarmer des risques d’embrasement liés à une intervention militaire israélienne, à se modérer, à parler du vertige de la vengeance pour le Monde, à parler d’une nécessaire humanité … Mais c’est beaucoup trop tard. Monstrueusement trop tard.

 

A tout ranger sous l’épithète de l’antisémitisme, des pires pogroms à l’encontre des juifs depuis 1945, on en oublie que face à l’absence de toute forme d’espoir, un peuple en est toujours forcément réduit au désespoir. Les attaques meurtrières des palestiniens et leur adhésion à la cause du Hamas ne peuvent se comprendre que dans le contexte de l’occupation militaire de la Palestine par Tsahal, par les israéliens.

 

https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/10/15/delphine-horvilleur-face-aux-meurtres-du-hamas-certains-silences-m-ont-terrassee_6194559_6038514.html

 

Ce que le Monde écrit est d’une stupidité sans nom, d’un remarquable aveuglement anti-palestinien, et par ailleurs, c’est beaucoup trop tard :

 

« La sidération et la révulsion ont dominé à juste titre en Occident face au massacre commis par le Hamas en Israël. Rien ne peut justifier ou relativiser une telle débauche de cruauté. Ni la poursuite de l’occupation en Cisjordanie depuis 1967, avec son cortège de violences, ni l’avènement d’un suprémacisme juif, autrefois relégué aux franges de la société israélienne, avant d’être blanchi par le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, ni l’abandon de la question palestinienne par les pays arabes, les Etats-Unis et les Européens. En revanche, ces trois facteurs ne peuvent être ignorés, à l’aube inquiétante d’une opération terrestre. Ils conditionnent la réponse de l’Etat hébreu. »

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/15/israel-face-au-vertige-de-la-vengeance_6194626_3210.html

 

Israéliens et palestiniens sont partis pour se haïr encore pendant de nombreuses décennies, à jamais probablement. L’histoire d’Israël et de la Palestine sera encore marquée par de très nombreux massacres, tant qu’il y aura encore un palestinien vivant sur Terre, tant qu’Israël vivra.

 

Les enseignements tirés de l’histoire de la France et de l’Allemagne/Prusse ne peuvent être ignorés. Entre 1870 et 1945, les relations entre la France et l’Allemagne auront été près d’un siècle de haines, de rêves de vengeance, de guerres et de morts. Trois guerres dont deux guerres mondiales auront rythmé la fin du dix-neuvième siècle et le vingtième siècle, et il aura fallu que les allemands aillent au bout de l’horreur, des atrocités des camps de concentration et du nazisme, pour que ces deux états puissent s’engager dans la construction européenne, grâce à des dirigeants visionnaires, et qu’ils puissent faire oublier la haine enracinée de l’autre.

 

Et cet apaisement demeure néanmoins fragile. La demi-finale de football entre la France et l’Allemagne de 1982 nous rappelle par exemple la fragilité de cette paix. La rivalité franco-allemande, la soif de revanche n’est toujours pas très loin entre nos deux peuples, entre deux nations. De la même manière, la paix entre Israël et la Palestine n’est pas prête d’aboutir selon moi. Chaque massacre israélien en Palestine, chaque pouce de terre colonisé par les colons israéliens, nourrit la haine des palestiniens contre l’injustice de cette occupation israélienne des terres palestiniennes, de même que le silence coupable assourdissant des grandes puissances occidentales.

 

Quel espoir restait-il aux palestiniens confinés dans la bande de Gaza ? Gaza saignée à blanc par la répression de la seconde Intifada (2000-2005). Gaza placé sous blocus depuis 2007, et bombardé à intervalles réguliers par Israël. « Le réduit palestinien s’est transformé en volcan. Et, à l’aube du 7 octobre, il est entré en éruption. Couverts par des salves de roquettes, plus d’un millier d’hommes en armes du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige le territoire depuis 2006, ont percé la clôture fortifiée qui le sépare d’Israël. Les infiltrés ont déferlé sur les localités juives voisines, en pick-up, à moto et même en ULM, semant la terreur sur leur passage. Bilan de cet assaut : au moins 1 300 morts, des civils pour l’immense majorité. »


https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/15/gaza-la-fabrique-d-une-poudriere_6194561_3210.html

 

Quel espoir restait-il pour les jeunes palestiniens de la bande de Gaza ? Quel avenir est aujourd’hui le leur ? Tueurs et assassins ou victimes des frappes israéliennes ? Certains commentateurs croient pouvoir dire que les palestiniens sont les otages du Hamas, qu’ils sont terrorisés par le Hamas ? Mais c’est à croire que l’histoire de la France et de l’Allemagne ne leur a rien appris. La haine engendre la haine. La mort engendre la mort. Il faut dire selon eux que le Hamas est un mouvement terroriste ? Pourquoi pas, mais un mouvement terroriste diffère-t-il tant que cela d’un mouvement de résistance, surtout lorsqu’il prend sa source dans l’humiliation, la guerre, l’occupation et la souffrance de tout un peuple martyrisé ?

 

A côté de cela, et plus proche de nous, il y a les évènements d’Arras, le prix payé une nouvelle fois par un enseignant face à la terreur islamiste en France. Il s’appelait Dominique Bernard, il était agrégé de lettres classiques et il a été assassiné par un jeune homme originaire du Caucase, Mohammed Mogouchkov, né en 2003 à Malgobek, en Ingouchie, une petite république russe à majorité musulmane, voisine de la Tchétchénie. La famille Mogouchkov avait demandé l’asile politique en France mais elle a basculé depuis dans l’extrémisme islamiste.

 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/attentat-a-arras-de-lexil-au-jihadisme-litineraire-sulfureux-de-la-famille-mogouchkov-20231013_OE4TETXWZRCVTIDWNZ56AT7Q5U/

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/15/attentat-a-arras-le-djihad-d-origine-caucasienne-en-france-une-histoire-de-generations_6194562_3224.html

 
Trois ans auparavant, en octobre 2020, c’était le professeur Samuel Paty qui avait été assassiné et décapité devant son collège à Conflans-Sainte-Honorine, par un jeune islamiste tchétchène dont la famille avait autrefois demandé l’asile en France pour fuir des persécutions en Russie.

 

https://saucrates.blog4ever.com/le-lache-assassinat-de-samuel-paty-encheres-et-surencheres

 

La question n’est pas de savoir pourquoi ce jeune ingouche/tchéchène est passé à l’acte. La question n’est pas de savoir s’il s’agit de terrorisme ou de résistance. Résistance à quoi d’ailleurs ; il est en France, pays aux racines chrétiennes qui n’a pas attaqué ou conquis son pays. La question n’est pas de savoir si ce terroriste est un monstre ou un malade mental. Non, la question est de se demander pourquoi ce jeune et sa famille était aujourd’hui en France, pourquoi des associations d’aide aux migrants ont insisté pour que cette famille, pour que ce gamin, pour que ces frères et sœurs, pour que leur père, pour que leur mère ne soient pas renvoyés dans leur pays mais qu’ils puissent rester en France, pays qu’aujourd’hui ils abhorrent.

 

https://www.humanite.fr/politique/extreme-droite/comment-lextreme-droite-tente-dinstrumentaliser-lattentat-darras-contre-la-gauche

 

Qui sont ces associations, ces militants de la terreur, qui ont aujourd’hui du sang sur les mains ? Se rendent-ils compte, ces militants défenseurs du droit des migrants, qu’ils ont le sang de cet enseignant, de Dominique Bernard, sur les mains ? Son sang versé va-t-il les empêcher de dormir ? Combien d’autres assassinats faudra-t-il pour qu’enfin la France se débarrasse de tous ces fous furieux, islamistes et djihadistes, qui ont basculé ou qui vont basculer aujourd’hui ou demain dans le terrorisme aveugle et meurtrier, ou dont les enfants ou les petits-enfants basculeront. 

 

Et comment faire le lien entre mon discours tolérant sur le Hamas et la Palestine, et ce discours extrémiste sur ces populations de migrants.

 

Il reste enfin le sujet que j’abordais déjà il y a trois ans, en octobre 2020, lors de l’assassinat abominable de Samuel Paty. Déjà. Dans les mêmes conditions … Un enseignant victime de l’obscurantisme de l’islamisme radical, de la liberté d’enseignement en France, du droit d’y évoquer la liberté d’expression et la liberté religieuse. Il s’agissait de la place des positions extrémistes pro-immigration des militants LFI que l’on observe également aujourd’hui. Evidemment, les médias ne l’abordent que d’une manière détournée, pour en nier tout sens et toute logique. Cette enseignante militante de LFI pro-immigration, qui cherche à combattre l’entrisme de partisans des idées d’extrême-droite à l’école et dans le monde des parents d’élèves. L’entrisme de l’islamisme dans le monde scolaire ne l’ennuie pas ; LFI est un mouvement à l’islamophilie assumée. Port de tenue islamiste, interdiction de la liberté d’expression, combattre la mixité dans les piscines, ne pas proférer la moindre opinion qui puisse choquer un musulman, obliger les cantines à passer aux menus conformes à la charia ; tout ceci doit pouvoir s’exprimer dans le monde de l’enseignement. Mais que l’extrême-droite puisse chercher à défendre ses thèses à l’école ; ça ce serait une abomination ? Qu’elle puisse chercher à infiltrer des réunions de parents d’élèves, ce serait une abomination ? Drôle de démocratie qui sous prétexte de cordon sanitaire, diabolise certains de ses élus du peuple qui ne pensent pas exactement comme tout le monde.

 

https://huffingtonpost.fr/politique/article/arras-comment-sophie-djigo-enseignante-a-valenciennes-s-est-retrouvee-ciblee-par-l-extreme-droite_224422.html

 

Contrairement à ce que je pouvais écrire en 2020, aucun discours autre que celui des démocrates assimilationnistes n’est aujourd’hui toléré dans les médias mainstream, quelque puisse être le nombre d’attentats islamistes qui s’y produiront, et quelque puissent être le nombre d’enseignants assassinés par les assassins islamistes.

 

  

Réflexion une

Les attaques du Hamas contre Israël : actes de terrorisme ou actes de résistance ?

Saint-Denis de la Reunion, lundi 9 octobre 2023

 

En ce lundi 8 octobre 2023, au sur-lendemain des attaques meurtrières du Hamas palestinien contre des cibles israeliennes, je vais parler des frontières poreuses entre terrorisme et résistance. Je risque évidemment d’être soupçonné ou poursuivi pénalement pour apologie du terrorisme. Après tout, même un parti politique comme LFI ou des hommes politiques comme Mélenchon sont menacés de poursuites pour apologie du terrorisme parce qu’ils ne condamnent pas les attaques du Hezbollah à l’unisson des autres partis politiques. Ce monde est devenu complètement fou ! Le gouvernement est complètement fou. 

Donc, ce week-end, le Hamas a lancé des attaques meurtrières contre des civils et contre des militaires israéliens, sur le territoire israélien confisqué. Il ne s’agit pas de savoir si je condamne ou pas ces attaques meurtrières. Je le refuse. J’ai été marqué par tant de violences et de meurtres commis par l’armée israélienne contre la Palestine et ceux qui contestent la politique israélienne de colonisation et d’occupation des terres palestiniennes. Cela ne fait que rajouter des morts et de la haine dans une histoire séculaire de haine et de violence. 

Non, ce qui est aussi gênant dans cette histoire, c’est évidemment les discours des rescapés israéliens qui décrivent les attaquants palestiniens du Hamas comme des animaux et comme des monstres. Ces israéliens, certes choqués par ces attaques, nient néanmoins toute forme d’humanité à leurs agresseurs. Ils ne voient plus des hommes en face d’eux, mais des animaux et des monstres, auxquels ils dénient toute forme d’humanité. J’imagine ces personnes une arme à la main au sein de Tsahal, et j‘ai peur de leur absence d’humanité. 

Je comprends leur peur. Je comprends leur incompréhension. Mais nier toute forme d’humanité à son ennemi est extrêmement dangereux comme le prouve le conflit israélo-palestinien qui dure depuis près de soixante-dix ans. Ce conflit risque de dépasser l’horreur du conflit de la seconde guerre mondiale, quelque soit son vainqueur, que ce soit les israéliens qui l’emportent ou les palestiniens. Même si cela paraît impossible. 

 
Alors oui, tuer des civils est MAL. Voir des jeunes être assassinés à l’aube de leur vie est terrible, mais ils avaient aussi la chance de pouvoir faire des rave-party, eux. Pas comme les jeunes palestiniens habitant à quelques kilomètres de là. Israel aurait accepté la coexistence tranquille de deux nations sur un même territoire qu’on n’en serait pas là. Il y aurait eu une moitié de jeunes palestiniens et de jeunes israéliens à cette rave-party qu’on n’en serait vraisemblablement pas là. Il n’y a pas de guerre si une solution de paix avait été recherchée et acceptée, si Israël avait cherché la paix et non pas la voie des armes, de la colonisation des terres palestiniennes et des clôtures grillagées. 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/09/pres-de-gaza-la-rave-party-a-vire-au-cauchemar_6193286_3210.html

 

Pourquoi les attaques du Hamas en Israël ne sont-elles pas présentées comme des actes de résistance ? Pourquoi sont-elles considérées comme des actes terroristes ? Est-ce parce que les Etats-Unis n’ont jamais eu à résister à une invasion de leur territoire ? Est-ce parce que Israël a conquis les territoires palestiniens dès le début du conflit israélo-arabe et que tout le monde a oublié le droit des palestiniens à résister à cette invasion des territoires palestiniens ?

 

On peut ainsi se demander ce qui se serait passé si l’invasion de la France par l’Allemagne nazie n’avait pas duré seulement trois ou quatre ans, entre 1941 et 1945, mais qu’elle avait perduré pendant près de soixante-dix ans ? L’Allemagne nazie victorieuse aurait-elle été considérée comme une grande nation démocratique et les armées de libération françaises, les FFI et les FFL, seraient-elles elle-aussi considérées comme des organisations criminelles terroristes par les pays occidentaux ? 

Un peuple vaincu doit-il disparaître et cesser de se battre et de vivre sous prétexte que son vainqueur a fait reconnaître à la communauté internationale le bien-fondé de son triomphe, de son occupation ? À partir de quel moment un peuple cesse-t-il d’avoir le droit de résister légitimement à son envahisseur et à partir de quel moment les combattants de ce peuple deviennent-ils des terroristes aux yeux de la communauté internationale, et se voient-ils interdire le droit d’être supportés sous peine d’accusations d’apologie du terrorisme ? 

Ce qui se passe en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, dans les colonies juives en Cisjordanie, est abominable. Mais il ne s’agit pas d’une guerre ou de terrorisme. Le terrorisme, c’est quand des attentats causés au nom d’une idéologie mortifère et religieuse visent des cibles dans des États étrangers, européens. Ou africains. Dans le cas du Hamas palestinien, il ne s’agit ni de terrorisme ni de guerre. Parce que la disproportion des forces entre Israël et le Hamas interdit de parler de guerre. «La botte n’est pas en conflit avec la fourmi !» pour plagier Loki dans les Avengers. Dans le cas du Hamas et de la Palestine, il s’agit de résistance à l’encontre d’une armée belligérante, d’un ennemi héréditaire.
 

L’histoire est écrite par les vainqueurs. La frontière entre le terrorisme et la résistance est poreuse et friable. Ce que certains appellent actes de résistance, d’autres les appellent des actes de terrorisme. Et inversement.

 

Je n’ignore cependant pas que les résistants français se sont essentiellement attaqués à des soldats allemands, et que leurs actes terroristes, selon l’occupant allemand, ou de résistance pour le gouvernement français d’après la guerre, ne visaient pas de civils et qu’ils ont fait essentiellement des victimes militaires. A la différence des attaques perpétrées par le Hamas qui ont tué indistinctement femmes, vieillards, hommes, soldats et même des bébés qu’ils ont décapités. Certes, il est plus difficile dans ce cas-là de parler d’actes de résistance. Mais en France, les allemands ne nous avaient pas encore colonisé. Il n’y avait que peu de civils allemands en France pendant la guerre. Mais au bout de quelques décennies, les résistants français auraient-ils continué à ne viser que des cibles militaires ?

 

 
Saucratès

 
 

Post scriptum : 

 

De manière amusante, juste avant ces attaques, plusieurs journaux donnaient une image beaucoup moins sympathique des «vieilles traditions juives» consistant à cracher sur les chrétiens. Israël n’est pas seulement un havre de tolérance et d’acceptation des autres. Bien au contraire. Comme le disait un journaliste israélien, que diraient ces juifs orthodoxes s’ils se faisaient cracher dessus de la même manière en Europe par des chrétiens ?

 

https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20231006-cracher-sur-des-chrétiens-une-vieille-tradition-juive-qui-passe-mal-en-israël

 

https://www.humanite.fr/monde/benjamin-netanyahou/a-jerusalem-des-chretiens-pris-pour-cibles-par-des-juifs-orthodoxes

 

J’ai aussi apprécié que le président américain Biden ait fait le lien entre les attaques du Hamas et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, même si cela a été pour immédiatement nier leur droit. Selon Biden, le Hamas met en danger les vies palestiniennes. Mais de quelle vie parle-t-on là. Une vie enfermée dans une enclave, derrière des grillages, enfermé avec la haine, avec la rage, alors que juste dehors, des israéliens font la fête, vivent libres ?



29/10/2023
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