Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Le cas réunionnais (2)

  

Réflexion treize (22 mars 2012)

Débats populo-économiques réunionnais - Du danger des positions populistes de certains leaders autoproclamés de la populace

 

Il y a tout juste un mois, quelques quartiers urbains à quatre coins de l'île de la Réunion explosaient socialement. Des jeunes réunionnais s'attaquaient à quelques symboles de la consommation de masse, au mobilier urbain et aux feux de circulation de leurs propres quartiers, puis affrontaient les forces de l'ordre. L'origine de cette explosion avait été un mouvement de colère des transporteurs routiers contestant la chèreté des carburants, mouvement qui a fait tâche d'huile dans la population qui contestait plus largement la chèreté de la vie et les différences de prix avec les produits métropolitains.

 

A noter une invraisemblable incompréhension entre la masse de la population, qui conteste la chèreté des prix et l'impute à l'absence de réelle concurrence dans le département, à une économie de prédation dans laquelle les patrons réunionnais sont supposés pratiquer des marges excessives pour financer leur train de vie dispendieux, et les milieux patronaux réunionnais qui ne visent qu'à obtenir toujours plus de spécificités et d'exonérations fiscales. Dans une ambiance médiatique où il est demandé par la population réunionnaise toujours plus de contrôles des prix pratiqués par le commerce, où il est demandé au gouvernement d'aller vers des prix administrés, les milieux patronaux réunionnais de leur côté tentent de faire pression sur le gouvernement pour ne plus payer d'impôt sur les sociétés, et de conserver les avantages du régime de la défiscalisation, seules solutions seon eux pour appuyer les entreprises et redresser la situation sociale du département.

 

Une très nette dichotomie entre les aspirations de la population d'un département et celles de ses élites économiques ... Une population qui attaque la richesse des élites patronales, administratives et politiques ... et un patronat qui cherche à s'enrichir toujours plus, à être toujours moins imposés fiscalement ...

 

Des aspirations en très nette dichotomie qui ne sont même pas vraisemblablement considérées par les uns et par les autres comme antagonistes ni opposées ... Il est vraisemblable que les gens du peuple et du patronat considèrent les deux aspirations comme toutes deux légitimes, et qu'ils attendent que l'Etat y réponde favorablement, sans s'intéresser au prix à payer.

 

Il y a, je pense, une véritable shizophrénie dans le débat actuellement en cours à la Réunion et plus largement dans les DOM. Toutes les parties veulent payer toujours moins d'impôts et percevoir toujours plus d'aides (subventions ou allocations) ...

 

Mais plus largement, le débat autour de la cherté des prix conduit à des positions et à des revendications aberrantes. Les leaders populistes représentant la populace réclament ainsi la disparition de tous les mécanismes de protection de la production locale (TVA et octroi de mer) pour que les prix des biens importés diminuent et coûtent moins chers à acquérir, pour accroître leur pouvoir d'achat (ou les politiques publiques comme les taxes sur les produits polluants : alcools, cigarettes, essence) sans qu'ils comprennent que ces mécanismes permettent à la fois de financer des emplois publics dans les communes (dont la population bénéficie largement), permettent de financer des infrastructures routières (grâce aux taxes sur les carburants) dont la réalisation offre des marchés aux entreprises de BTP et du travail à leurs salariés, et permettent enfin également de protéger la production locale de ces biens et créent donc de l'emploi pour les réunionnais.

 

Le souci donc de faire diminuer les prix par tous les moyens qu'agitent les leaders populistes réunionnais mais aussi quelques partis politiques extrêmistes pourraient avoir pour conséquence de faire disparaître de très nombreux emplois pour de très nombreux réunionnais, et donc pourraient créer une très grande misère et un chômage encore plus massif.

 

  

Réflexion douze (27 février 2012)

Pour quelles raisons les départements d'outre-mer explosent ?

 

Il y a trois ans, les Antilles, et surtout la Guadeloupe, avaient été mises à feu et à sang par quelques dizaines de milliers de manifestants du LKP (Lianaj Kont Profitazion) sur des slogans contre la vie chère mais surtout contre la main mise économique des békés (riches familles créoles blanches contrôlant l'économie antillaise). Un mort, des barrages dans toute la Guadeloupe et la Martinique, un racisme exacerbé contre les blancs, plusieurs mois de grève continue, des centaines d'entreprises en difficulté par la suite et des dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires.

 

L'année dernière, juste avant Noël, c'était Mayotte, qui venait juste de devenir département d'outre-mer, qui était également mise à feu et à sang par les manifestants mahorais, qui eux aussi contestaient les hausses des prix des produits de première nécessité, au premier rang desquels les ailes de poulet congelées. Emeutes, barrages, racisme exacerbé, un mois de manifestations et de blocage économique : et vraisemblablement une situation économique qui a dû empirer au sortir de cette crise.

 

Et maintenant la Réunion ! Emeutes, manifestants, violences urbaines, incendies ... Aussi, je peux comprendre le sentiment désormais dominant en France métropolitaine conduisant à  s'interroger sur le devenir des départements d'outre-mer au sein de la République. Ces formes de contestations extrêmement violentes contre tout un ensemble de choses, de la cherté de la vie jusqu'à la main mise française, peuvent conduire l'opinion publique française à souhaiter voir accorder l'indépendance à ces confettis de l'empire.

 

Ainsi, l'image donnée de la Réunion par quelques centaines de transporteurs manifestants et quelques milliers de 'jeunes' casseurs présente-t-elle une image extrêmement négative et contre-productive de notre île, venant réveiller un racisme métropolitain dormant qui ne demande qu'à pouvoir s'exprimer librement.

 

Evidemment, nous qui vivons dans le département, nous savons que les émeutes des derniers jours n'ont rien à voir avec les évènements guadeloupéens ou mahorais. Quelques violences dans quelques quartiers chauds populaires de quelques-unes de nos villes, extrêmement localisées ... Grâce au travail des forces de police et de gendarmerie qui ont permis d'empêcher que cela dégénère ... Des magasins mis à sac ... Quelques voitures brûlées ... Le reste de la Réunion a vécu ces évènements de très loin, comme si cela se passait dans les cités parisiennes. Et surtout, peu de slogans racistes ... Pas de mort aux blancs ou aux békés, même si vraisemblblement il n'était pas conseillé de sortir se promener en plein Chaudron la nuit, sans risquer d'être pris à partie par l'un ou l'autre des groupes en présence ...

 

Nous savons aussi que cette image de confettis de l'empire sous perfusion des aides sociales françaises est un faux problème. Bien sûr, la Réunion consomme plus de prestations sociales qu'elle ne collecte d'impôts au budget de la France. Mais la situation de la Réunion n'est pas différente de nombreuses autres régions françaises qui n'accueillent pas d'importantes industries d'exportation, comme le Limousin ou le Massif Central. Ces régions n'ont simplement pas une démographie aussi galopante que la nôtre. Et il ne faut pas non plus oublier que ces prestations sociales sont majoritairement consommées en produits commercialisés par des firmes françaises, et contribuent à l'activité de l'industrie française.

 

Se pose enfin le problème de la sur-rémunération des fonctionnaires et de certains cadres du privé. Voilà néanmoins une revendication qui m'interpelle. Je comprendrais si celle-ci venait du gouvernement, qui pourrait être intéressé à moins payer ses fonctionnaires. Mais non, cette revendication émane des réunionnais eux-mêmes, qui estiment que les prix sont chers pour tous, et qu'il n'est pas normal que certains soient sur-rémunérés et pas eux ! Il faut savoir que la sur-rémunération concerne les trois fonctions publiques, où les postes à la Réunion sont très majoritairement occupés par des réunionnais de souche ; les métropolitains ne doivent pas en représenter plus de 25%. Voilà donc une revendication qui touchera donc majoritairement des réunionnais, portée par des réunionnais. En sachant que dans le privé et les plus hautes fonctions de l'administration, les expatriés continueront à se voir proposer des indemnités d'éloignement pour les inciter à venir. D'une certaine façon, cette revendication est une pure forme de jalousie de certains réunionnais pour obtenir la même chose que leur voisin ...

 

Pour conclure, il me faut regretter que ces évènements aient pu avoir lieu, et espérer qu'ils s'oublieront, qu'ils sortiront de la mémoire collective. La rage des jeunes de se sentir exclus du système économique peut se comprendre, mais ils ne s'en prennent pas aux bons motifs. Ce n'est pas la société qui ne veut pas les accueillir et les intégrer ; ce sont eux qui n'ont pas essayé de s'intégrer grâce à l'école. A eux maintenant de se prendre en charge, de s'imposer de s'intégrer, de se former par le biais de la formation professionnelle, afin d'obtenir des diplômes ou une qualification qui leur permettent d'entrer dans la vie, sans accuser la société, les riches de leurs échecs, de leur manque d'espoir.

 

 

  

Réflexion onze (24 février 2012)

Violences urbaines !

 

La situation se dégrade à l'île de la Réunion, où les principaux bastions communistes ou socialistes s'enflamment, d'abord le quartier du Chaudron et la ville du Port, puis les quartiers de Saint Benoît, Saint Louis et Saint André. Comment en est-on arrivé là ?

 

Certains avancent comme explication le taux de chômage extrêmement élevé des jeunes de moins de 25 ans dans le département de la Réunion, dépassant les 50%. C'est en effet beaucoup plus facile de se sentir désespéré lorsque l'on n'a pas de travail ni d'espoir d'en avoir. D'autres, très nombreux, dont beaucoup de politiques incendiaires, du modem aux écologistes, en passant par les communistes, pointent du doigt les différences de richesse énormes entre les nantis et les jeunes et les pauvres de ces quartiers. Mais selon moi, il s'agit d'excuses bidons et beaucoup trop simplistes.

 

1) Un certain nombre d'incendiaires portent une lourde responsabilité dans cette violence, la clique des transporteurs, comme les Caroupaye et compagnie, qui ont en toute connaissance de cause appelé la population à mettre le feu pour appuyer leur revendication abracadabrantesque de baisse du prix des carburants. Les discours d'incitation à la haine de ces fauteurs de troubles devraient être lourdement sanctionnés au plan pénal pour que cela serve de leçons aux futurs irresponsables populistes.

 

2) Sont également responsables tous ces réunionnais qui prennent en exemple leurs frères guadeloupéens et mahorais, en critiquant l'incapacité des réunionnais à suivre leur exemple. Il y a quelques jours, mardi matin à 7 heures, j'entendais au point presse du Rallye un pompier en uniforme qui préparait ses grilles de PMU, critiquer les transporteurs qui se retiraient de devant la SRPP en prenant l'exemple des guadeloupéens qui eux ne s'étaient pas dégonflés ! Un pompier incendiaire ! Des centaines de réunionnais tiennent ce langage, comme si la Guadeloupe était un exemple ! Comme si détruire toutes les infrastructures et les entreprises d'un département allait permettre de faire baisser le chômage.

 

3) Pour quelles raisons les incendies s'allument-ils dans les principaux bastions communistes et socialistes du département ? Ces villes sont-elles moins bien gérées, moins propres, moins agréables à vivre, ou bien la jeunesse y est-elle plus facilement influençable et endoctrinable ? Les jeunes y ont-il moins d'espoir ? Ou bien n'est-ce que l'effet de manipulations politiques ?

 

4) L'absence d'éducation et d'exemple familial chez nombre de ces jeunes explique enfin ces évènements. C'est facile d'accuser la société et les différences de richesse lorsque ces mêmes jeunes se refusent à apprendre et à accepter l'éducation à l'école, au collège ou au lycée, parce que leur seul modèle parental se résume à l'obtention du RMI, à l'alcool, à l'achat d'une voiture, au vol, aux dépradations et au travail au noir ... et parce que leur entourage leur a seriné que l'école ne sert à rien ! Evidemment, il y a des jeunes délinquants dans des familles insérées socialement, qui ont un travail, payent leurs impôts, et tentent d'éduquer convenablement leurs enfants et se battent pour eux. Evidemment aussi, il y a des jeunes qui ont tenté de travailler à l'école, ont fait des études après le bac, parfois dans des secteurs sans aucun débouchés, et qui se retrouvent au chômage et dans la misère, sans espoir de s'en sortir. Mais ils sont minoritaires dans les trajectoires de ces jeunes casseurs réunionnais. L'immense majorité de ces jeunes casseurs font peser sur la société leurs propres échecs alors qu'ils devraient plutôt s'auto-interpeller et interpeller leurs parents sur les modèles qui leur ont été donnés ! Mais pour cela, encore faut-il un minimum d'éducation et d'intelligence morale. C'est tellement plus simple d'accuser les autres et la société !

 

Le problème de la Réunion n'est pas seulement lié aux différences de richesse ! Elle est liée au pourrissement des coeurs d'une partie de ces habitants, corrompus par l'argent facile des allocations, de l'argent braguette, de l'économie souterraine, ainsi que par l'envie et la jalousie !

 

 

Réflexion dix (20 février 2012)

Sujet d'une discussion d'un soir avec un fonctionnaire réunionnais : la responsabilité des français métropolitains (les blancs de métropole) dans les difficultés sociales et économiques de leur île !

 

Conversation qui eut pour effet de m'énerver. Les blancs de métropole sont-ils responsables des 120.000 chômeurs de la Réunion ? Ces 120.000 chômeurs sont-ils le résultat d'erreurs de développement économique imprimés au département au cours des cinquante dernières années, dont seraient responsables les blancs de métropole ? Et enfin les réunionnais ne se voient-ils pas reconnaître les mêmes droits et les mêmes devoirs que leurs compatriotes blancs de métropole ? Telles étaient les thèses développées par ce fonctionnaire réunionnais, pour lesquels les blancs de métropole étaient à peu près responsables de tous les problèmes de la Réunion !

 

Ma thèse était différente. Il est ahurissant de considérer que les blancs portent cette responsabilité ... que sans les blancs de métropole, la Réunion serait devenue le phare de l'Océan Indien, le Singapour réunionnais !Les blancs portent une responsabilité dans les réussites et les échecs de l'île, évidemment. La Réunion a été construite pour partie par de jeunes métropolitains (et pour partie par de très nombreux réunionnais), arrivés comme volontaires de l'aide technique (VAT), notamment dans le domaine de la coopération agricole, et qui ont mis en place avec les agriculteurs réunionnais des structures coopératives pour organiser des filières de production végétales ou animales. Le résultat de leur labeur, ce sont aujourd'hui des filières agricoles modernes et productives, une plus ou moins grande indépendance alimentaire dans ces filières, des industries modernes, dans un système coopératif qui demeure de taille humaine et de fonctionnement plus ou moins démocratique.

 

Y avait-il dans les années 1970 ou 1980 (c'est la facilité des thèses indépendantistes, ils parlent d'un passé hypothétique non daté, d'une histoire idéalisée, fantasmée, sans que celle-ci ne puisse être confrontée à la réalité !) d'autres pistes de développement que celles qui ont été mises en oeuvre, et qui aurait permis aujourd'hui d'avoir un emploi à proposer aux 120.000 chômeurs de la Réunion. Peut-être que ce fonctionnaire réunionnais pensait-il en fait tout simplement à la piste de l'indépendance, en imaginant que la Réunion pourrait aujourd'hui être dans la situation de leurs frères mauriciens ? Je n'y ai pas pensé sur le coup !

 

Selon moi, le chômage réunionnais est la conséquence de deux éléments : une natalité explosive, qui a fait passer la population réunionnais de 250.000 habitants en 1946 à plus de 800.000 habitants aujourd'hui, soixante-six ans plus tard ... et la mise en place du régime des minimums sociaux français, qui permettent aux salaires de se maintenir à des niveaux 'relativement' élevés ... Le SMIC français et le revenu minimum d'insertion (devenu aujourd'hui le RSA) ne permettent pas de créer les emplois mal payés suffisants pour occuper l'ensemble de la population réunionnaise. Sans minimums sociaux, les salaires à la Réunion seraient vraisemblablement beaucoup plus bas, le chômage beaucoup plus faible, et les prix beaucoup plus bas ... Mais je ne suis pas sûr que les réunionnais concernés seraient beaucoup plus heureux et plus riches ! Simplement, les riches y seraient relativement beaucoup plus riches et puissants !

 

Je ne pense pas que la mesure du chômage soit un bon indicateur de la réussite ou non des politiques de développement économique et social de ce département, comme de tous les départements d'outre-mer ! Le chômage y est la conséquence de déséquilibres sociaux, démographiques et économiques, qui ne me semblent pas prêts de devoir se résorber. Evidemment, si la Réunion pouvait devenir la Silicone Valley de l'océan indien, si nous pouvions exporter vers le monde entier des produits que le monde entier nous envierait, alors évidemment nous n'aurions plus de chômage et nous observerions un afflux de main d'oeuvre pour venir travailler chez nous. Afflux qui créerait un boom immobilier ... etc ... Le développement est un cercle vertueux ! Et le sous-développement une trappe à la pauvreté !

 

Evidemment, les blancs de métropole ont quand même quelques responsabilités dans des erreurs de développement, comme les politiques et industriels réunionnais ... La première des erreurs auxquelles je pense concerne l'abandon du réseau ferré réunionnais pour développer les réseaux routiers, qui apparaît avec le recul comme une mauvaise idée ... Et je crains que cette décision n'ait été essentiellement un choix pris par quelques fonctionnaires métropolitains, que nous payons aujourd'hui au prix fort ...

 

Pour conclure sur cette discussion abracadabrante, cela m'a conduit à revisiter les concepts libéraux de l'économie. Ce qui peut expliquer l'absence de développement économique de la Réunion, malgré les réussites des politiques d'import-substitution menées dans les années 1970-1980, c'est la captation des richesses réunionnaises par une classe de petits fonctionnaires, de petits possesseurs terriens, dont l'unique objectif et l'unique mesure de la ruichesse est dans la possession de terrains, de maisons, de véhicules de luxe, dans l'encaissement de loyers ... Sans aucune prise de risque capitaliste et donc sans aucune possibilité de développement de l'économie réelle.

 

Et il ne faut pas non plus oublier que la Réunion doit son développement à compter des années 1960-1970 à l'indépendance de Madagascar et au reflux des investissements français vers l'île. Dans les années 1960-1970, les réunionnais partaient se faire soigner à Madagascar qui disposait des installations hospitalières les plus modernes ! D'une certaine façon, les réunionnais peuvent remercier les malgaches d'avoir choisi la voie de l'indépendance à leur place !

 

 

Saucratès

 

 

Précédent écrit sur le même sujet :

1.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2072412-le_cas_du_departement_de_la_reunion___politique__p.html

a.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2086945-la_situation_antillaise__2_.html

b.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2109975-la_situation_malgache.html

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d.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-3060681-la_situation_mahoraise.html



20/02/2012
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