Critiques de notre temps

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Prison et radicalisation islamique

Saint-Denis de La Réunion, mercredi 6 mars 2019

 

L'agression qui s'est déroulée en prison hier mardi 5 mars 2019 du fait d'un détenu radicalisé et de sa femme musulmane pose problème. C'est évident, tous les journaux en parlent, et pratiquement toutes les émissions de débat des chaines de télévision ! Les mouvements de protestation ce mercredi 6 mars des surveillants de prison ont également permis de faire écho à un malaise grandissant de la population des surveillants de prison. Mais l'on sait déjà que ce sujet cessera de paraître important dans quelques jours, quelques semaines et que plus personne n'y portera attention jusqu'au prochain nouvel évènement qui ne manquera pas de se reproduire dans quelques semaines, mois ou années. Et de nouveau, les mêmes hommes politiques, les mêmes ministres se représenteront, se redéplaceront sur place pour marquer leur solidarité avec les personnels en souffrance. Un grand jeu de dupes. 

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/06/agression-terroriste-dans-l-une-des-prisons-les-plus-securisees-de-france_5431947_3224.html

 

Cette agression pose donc de multiples soucis. Le premier problème est celui de l'introduction d'armes dangereuses, des couteaux en céramique, dans une prison les plus sécurisée de France. L'épouse d'un dangereux criminel, condamné à une peine de sûreté de 20 ans, a pu faire pénétrer un (ou des) couteau en céramique ainsi qu'une fausse ceinture d'explosifs ! Il aurait été caché dans un faux ventre de grossesse de la visiteuse.

 

Première question en rapport. Les surveillants de prison font état qu'ils leur est interdit de fouiller au corps les visiteurs des prisonniers, selon une législation européenne ! Est-ce possible ? Est-ce vrai ? Alors que les fouilles au corps seraient tout à fait possibles dans les aéroports pour se protéger des attaques terroristes. Pourquoi seraient-elles donc interdites en prison ? Des intervenants politiques ou des journalistes présents faisaient état que ce sont les fouilles à nu qui seraient interdites. Qu'en est-il réellement ? 

 

Deuxième question que l'on peut aussi se poser ; les surveillants de prison seraient-ils suffisamment nombreux pour fouiller au corps tous les visiteurs des prisons françaises ou domiennes ? Ou bien les fouilles au corps ne seraient-elles utilisées que pour les visiteurs de certains criminels, les plus dangereux ? Avec le risque alors que ces criminels ne fassent encore plus pression sur les détenus les plus faibles, les moins dangereux, les moins surveillés, pour que ceux-ci fassent rentrer par leurs proches les marchandises que les proches de ces derniers ne pourraient pas amener en prison ? Les fouilles au corps ne devraient pas etre aléatoires ou réservées aux plus dangereux, mais elles devraient être généralisées. Et sans que l'état d'une supposée grossesse n'empêche une palpation suffisamment précise. 

 

Evidemment, pour les milliers de visiteurs de prisonniers qui se pressent les jours de parloir pour voir des proches, parfois des jeunes gens complètement perdus et déboussolés, de tels contrôles, de telles fouilles au corps entraîneront des retards incommensurables. Il y aura forcément beaucoup moins de visiteurs qui pourront passer pour chaque parloir. Sans oublier que les plus vindicatifs ou vindicatives de ses visiteurs ou visiteuses de parloirs (ou de lieux de vie) seront aussi probablement les plus dangereuses. Comment réagir face une visiteuse ou un visiteur qui refuse la fouille au corps parce qu'elle porte cachée sur elle des armes ou des explosifs ? Tout en prétextant qu'elle est enceinte et qu'on attente à sa dignité ? Ce serait trop simple que cette personne puisse juste refuser la fouille au corps et repartir ! Pour retenter sa chance une autre fois !

 

Ceci n'est cependant que le premier problème. Le deuxième problème c'est de savoir comment un dangereux criminel, condamné en 2014 pour un crime atroce, le meurtre d'un rescapé d'un camp nazi, condamné à une peine de sûreté de vingt ans, supposement non libérable avant 2037, puisse avoir droit à rencontrer sa famille (sa femme) dans une «unité de vie familiale», un appartement meublé de deux pièces où ils peuvent rester entre 6 heures et 72 ensemble ? On marche carrément sur la tête !

 

Le troisième problème concerne le problème de la radicalisation. Que faire des criminels islamistes radicalisés, que ce soit en prison ou dans la vie courante ? Que va-t-on faire des djihadistes de retour de Syrie ? De quelle manière notre société peut-elle s'en protéger, comment peut-elle éliminer le danger que ces derniers représentent ? La sénatrice Nicole Beluget indiquait qu'elle ne croyait pas en la déradicalisation, ce que je suis particulièrement enclin à croire. Si une personne est capable de vouloir tuer d'autres personnes, de commettre des attentats par idéologie musulmane (ou islamique), il n'y a rien qui pourra les faire démordre. Cetains commentateurs autour d'elle indiquaient qu'il fallait au moins y croire. Mais ces personnes radicalisées sont perdues, irrécupérables. Notre seule chance ; les parquer en prison jusqu'a la fin de leur vie.

 

Le parallèle avec l'exemple carcéral des Etats-Unis est particulièrement intéressant. Des prisons hautement sécurisées où tout contact entre les prisonniers et leurs gardiens est impossible afin de protéger les surveillants de prison. Des condamnations à des peines se comptant en dizaines ou en centaines d'années, permettant d'éliminer à jamais la menace que ces criminels representent pour la société. Evidemment, on ne parle plus dans ce cas-là de possibles rédemptions ou de réinsertion de ces criminels. Ils ne seront pas appelés à sortir de prison mais ils y resteront toute leur vie, jusqu’à leur mort ! Mais l'exemple américain a aussi ses limites : la souffrance des prisonniers qui sont déshumanisés. La composition ethnique de la population carcérale où les noirs constituent la plus grande part des condamnés. Les conséquences terribles des eventuelles erreurs judiciaires, qui mettent des innocents en prison dans des conditions d'enfermement terribles.

 

Mais dans notre cas, on a presque l'impression que les prisons se doivent être des cinq étoiles où les prisonniers les plus dangereux, les plus radicalisés, serait des sortes de divas, des invités de marque, dont tout les désirs doivent être satisfaits. Attention, je ne dis pas que toutes les prisons sont des lieux idylliques ; bien au contraire, elles sont des endroits extrêmement dangereux pour le quidam moyen comme moi ou vous, qui pouvons nous trouver envoyer en prison pour presque rien, notamment pour un accident de la route où nous serions responsables de la mort ou des blessures de quelqu'un ! Pour nous, la prison est un endroit horrible de promiscuité. Mais pas pour les grands criminels, pour les assassins, ou pour les radicalisés qui en seront les stars, les rois de la pègre ! 

 

Il faut une réponse politique, transformer la justice pour qu'elle punisse à sa juste mesure les crimes graves. Pour que les criminels ne sortent pas au bout de quelques années, à la moitié de leur peine de prison avec les aménagements de peine. Et transformer la prison pour que ces criminels y restent enfermés à vie, jusqu'à leur mort. Sans amenagement, sans visite, sans unité de vie familiale, sans communication avec l'extérieur. Seuls pour expier leur faute, dans l'attente de l'enfer qui les attendra après leur mort.

 

(Pardon pour mes lecteurs athées ... LOL, c'est vrai que ces derniers islamistes sont persuadés qu'ils seront attendus dans leur Paradis musulman avec des dizaines de vierges !!!... alors Paradis musulman ou Enfer chrétien ? Peut-on tuer des innocents et croire rejoindre le Paradi, même musulman ?)

 

 

Saucratès



06/03/2019
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