L'hystérie médiatique autour du cas d'Eric Zemmour
Saint-Denis de La Réunion, mercredi 2 octobre 2019
Le cas Eric Zemmour devient un sujet d’hystérie médiatique collective. Un journaliste et polémiste connu a donc prononcé un discours à une convention politique organisée par un membre de la famille Le Pen dans lequel il aurait tenu des propos controversés sur l’islam, dans un pays dans lequel tenir de tels propos est un crime, et vaudra à cette personne, et certainement à la méchante organisatrice de cette convention des poursuites pour injures publiques et provocation à la haine et de lourdes condamnations pénales. Cerise sur le gâteau, les contempteurs d’Eric Zemmour et de Marion Maréchal-Le Pen ne se satisferont pas avant qu’Eric Zemmour soit licencié par le journal qui l’emploie et interdit de présenter une émission télévisée ou de travailler pour un média. Je fais confiance pour cela à tous les indignés et protestataires offensés par Eric Zemmour et ses idées qui les hérissent !
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/01/zemmour-et-la-haine-televisee_6013769_3232.html
Premièrement, je n’ai pas vu l’émission controversée de LCI dont il est ici question et notamment le discours qui a été retransmis. Certes, j’eusse peut-être été gêné ou choqué par les termes de son discours ; je n’en sais absolument rien. Mais même si j’eusse été gêné par ce discours ; j’aurais zappé cette émission et je serais passé sur une autre chaîne télévisuelle. Rien ne m’oblige en effet à écouter des absurdités si j’estime que ce sont des absurdités et des horreurs !
Quant à moi, ce qui me gêne dans cette histoire, c’est justement que tous ces indignés, ces pisses-froid, ces sectaires adeptes de la pensée unique, donnent absolument raison à Eric Zemmour et à ceux qui pensent comme lui. Il y a une caste de bons-penseurs-droits-de-l-hommistes qui exècrent tous ceux qui ne pensent pas comme eux, qui les assimilent aux auteurs nazis et racistes du début et du milieu du vingtième siècle et qui souhaitent les faire interdire, les faire emprisonner, les faire embastiller, les faire disparaître de la sphère publique, voire les brûler, eux et leurs écrits ou discours !
Il n’y a plus de démocratie, de dialogue possible. Et les deux camps utilisent d’ailleurs la même phraséologie. Eric Zemmour rapproche les musulmans et les nazis, et les idéologues droits-de-l-hommistes avec les traitres-clercs, les munichois de la première moitié du vingtième siècle. Et l’immense majorité des intellectuels qui le condamnent le rapproche des écrivains d’extrême-droite de la même première moitié du vingtième siècle, Maurras, de Maistre, Drieu La Rochelle. Et comme il y a un tel déséquilibre entre d’un côté Eric Zemmour, presque seul, et de l’autre côté, l’ensemble de la classe politique et médiatique, le combat est évidemment perdu d’avance. Une immense meute de loups hurle à la mort du pauvre polémiste réfugié dans un arbre, alors que sur des kilomètres carrés aux alentours, tous les loups rassemblés ne rêvent aujourd’hui que de le bouffer. Certes, ils pourraient changer de proie, puisque par exemple le Président élu des Etats Unis d’Amérique, Donal Trump, tient un discours au fond pas si différent. Mais non, il est tellement plus simple de s’attaquer et de bouffer Eric Zemmour plutôt que de s’attaquer en meute à Donald Trump et au peuple américain !
Que le discours d’Eric Zemmour soit exagéré, même si je ne l’ai pas entendu, je n’en disconviens vraisemblablement pas. Il doit y avoir des exagérations. Mais cela n’interdit en aucun cas l’existence de son discours, et cela n’autorise en aucun cas les appels au lynchage médiatique dont la presse médiatique est désormais remplie. Qu’il considère que l’islam et les musulmans sont le vrai danger, et non pas les seuls islamistes et les seuls terroristes comme il est de bon ton de le dire, comme il est uniquement toléré qu’on le dise et qu’on l’écrive, c’est pour moi son strict droit. C’est une opinion autorisée et le fait de l’énoncer dans un discours dans un programme politique ne me semble pas inacceptable. Après tout, tous les terroristes islamistes qui ont tué des innocents, qui ont massacré des civils ou des militaires, étaient à un moment ou un autre des simples musulmans, et ils ont basculé, ils se sont radicalisés, parfois très rapidement, dans l’islamisme avant de perpétrer des attaques, des attentats ou de se partir faire le djihad en Syrie !
Interdire ce discours, ces idées, ne les fera pas disparaître du cerveau des citoyens de notre pays, des citoyens des autres pays européens, qui voient dans l’afflux de musulmans un danger, un risque pour la démocratie française ou européennes. Ce n’est pas en interdisant à ses voix de s’exprimer qu’on fera disparaître ces idées. Des citoyens français continueront de le penser, même si nul parmi les intellectuels médiatiques n’évoquent ce sujet. Simplement, ces citoyens auront juste l’impression de ne pas pouvoir être représenté dans le champ médiatique.
Interdire ce discours, c’est considérer que le roman «Soumission» de Michel Houellebecq, paru en janvier 2015, développe des idées et une narration interdite, criminelle. Car, même si l’histoire est romanesque, le roman raconte comment l’ensemble de la classe politique et l’ensemble des penseurs peuvent basculer dans l’islamisme par intérêt et par soumission. Comment les musulmans pourraient prendre à brève échéance le pouvoir en France (2022), avec l’aide de tous les démocrates français pour empêcher l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen ... Comment le président musulman élu mettrait immédiatement en œuvre l’application de la charia en France, et comment l’ensemble des intellectuels bien-pensants se convertiraient très rapidement à l’islam pour intégrer les cercles du pouvoir et bénéficier des avantages de la polygamie, avec de jeunes et belles promises !
Interdire ce discours, c’est aussi interdire tous les livres de science-fiction qui traitent des risques des réfugiés climatiques. Cette scène particulièrement horrible où un enfant disparait dans un camp de réfugiés dans le nord de l’Europe, dans un pays scandinave, et où l’enfant y est rôti tel un cochon pour nourrir les réfugiés ! Et le père à la recherche de son fils qui voit de loin le barbecue et n’imagine pas que c’est son fils que les réfugiés climatiques rôtissent pour s’en empiffrer. Horrible. Abject. C’est aussi comme l’histoire de ce jeune africain qui avait poignardé la personne qui l’hébergeait pour le compte d’une association caritative d’aide aux réfugiés et qui avait caché son corps sous un meuble et qui continuait à vivre chez son hébergeur, et à y inviter des personnes !
Je suis opposé viscéralement à la chasse à l’homme et à la chasse aux sorcières déclenchée par tous les intellectuels biens-penseurs et droits-de-l-hommistes qui s’acharnent sur Eric Zemmour et sur ceux qui ne pensent pas comme eux, qui n’obéissent pas aux injonctions médiatiques de modération et de bien-pensance. A moins que le processus de soumission décrit par Michel Houellebecq soit déjà terminé en France et que l’ensemble de ces médias, l’ensemble des intellectuels français, aient déjà abdiqué toute forme de résistance à l’islamisme.
Mais il y a une chose que le roman de Houellebecq ne traite pas. C’est la confrontation entre cet islamisme politique et le féminisme. Comment deux idéologies aussi diamétralement opposées, aussi frontalement opposées, pourraient-elles coexister ? Car il n’y avait nulle place pour le féminisme, pour l’égalité entre les hommes et les femmes, dans le livre écrit par Michel Houellebecq. La société française soumise à la loi islamique, à la charia, n’accordait plus grande place à la féminisation de la société ! Seuls les couples étaient féminisés en permettant aux mâles d’avoir plusieurs jeunes, belles, soumises et voilées épouses !
Risque-je d'être moi aussi poursuivi pour incitation à la haine raciale et pour injure publique ? Mettons fin aux chasses aux sorcières et appliquons réellement la démocratie et la liberté d'opinion et de parole que les biens-pensants théorisent seulement lorsque cela les avantage, lorsque cela les intéresse.
En paraphrasant la citation apocryphe de Voltaire : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrais jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». Ou comme l'écrivait la journaliste russe Svetlana Prokopieva : « Ils ont décidé qu’exprimer une opinion était un crime. Mon affaire criminelle, c’est le meurtre de la liberté d’expression. »
Saucratès
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