Sur la société
Combien de temps avant que la France s’embrase
Combien de temps avant que la France s’embrase ? Il y a quelques jours, le 21 janvier, le secrétaire général de la Coordination rurale, M. Christian Convers, avait parlé de brûler les véhicules de l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité si elles s’aventuraient sur une exploitation agricole. Cette déclaration faisait suite à l’intervention d’un syndicaliste de l’OFB comparant les agriculteurs refusant d’être contrôlés à des dealers.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/30/le-gouvernement-condamne-les-propos-de-coordination-rurale-une-voiture-de-l-ofb-qui-entre-dans-une-exploitation-sera-brulee-sur-place_6524004_3234.html
Mayotte se trouve confronter depuis des années à une invasion de migrants comoriens ou provenant des Comores, plaque tournante pour rentrer en France et en Europe depuis les cotes africaines. En quarante ans, entre 1982 et aujourd’hui, la population de ce département est passé de 50.000 habitants en 1982 à 300.000 habitants aujourd’hui, sans compter un nombre indéterminé de clandestins, que certains chiffres à probablement 200.000.
À la Réunion où des dizaines de milliers de mahorais s’installent pour fuir l’enfer mahorais, pour bénéficier des allocations sociales françaises, où le gouvernement transfère les mineurs isolés qui gangrènent Mayotte, les détenus dangereux dont les prisons mahoraises débordent, un sentiment anti-mahoraise et anti-comoriens progresse rapidement, avec des appels à constituer des milices d’autodéfense.
Avec cette natalité importée, le solde démographique de la Réunion recommence à s’enflammer et on parle désormais de dépasser les 1,1 million d’habitants sur une île où vivaient difficilement 50.000 habitants dans les années 1940.
En France également, la pression migratoire fait craquer les cadres de la société française. Des villes comme les banlieues parisiennes ou marseillaises sont des zones de non-droit où les drogues circulent. Et les opérations policières type place nette ne peuvent endiguer les trafics. Les pompiers déjà ne peuvent plus s’y aventurer tout comme les forces de police. Et on ne peut que plaindre les français qui auraient essayé de résister et de s’accrocher dans des quartiers où ils sont nés et où ils ont vécu. Des quartiers où des cartels et des dealers font la loi.
Mais cette évidence n’est pas acceptable pour les députés de la France Insoumise, parti politique qui prolifère pour l’instant sur ce vote des minorités. Oser parler de pression et d’enfer migratoire, c’est véhiculer les idées de l’extrême-droite et cela leur est insupportable. Bizarrement, ces députés-là préfèrent ne pas voir de problèmes dans les flux migratoires à Mayotte ou à la Réunion ; le problème est dans le fait de mettre des mots sur le problème des habitants de cette île, d’oser appeler un chat un chat.
Les gilets jaunes étaient un mouvement bon enfant où de braves français de toute origine se réunissaient sur des ronds-points pour refaire le monde et la politique, et combattre la suffisance de Macron et de nos gouvernants. Quoi qu’ait pu représenté Jacques Chirac, il ne donnait pas cette impression d’arrogance qui colle à la peau de Macron. Il paraissait proche des français, pétri par des années d’engagement politique au plus proche de ces administrés. La France, pour Macron, est une start up nation, ou tout un chacun doit contribuer ou disparaître. Jamais élu, il a fallu qu’il réussisse à se faire élire président de la République française en étant porté par les médias. Il y a quelques décennies, les médias avaient tenté de proposer un élu totalement fictif à l’élection présidentielle. Les médias et leurs propriétaires ont fait élire Macron en lui fabriquant un personnage, une histoire.
La France résistera-t-elle aux deux quinquennats de Macron ? C’est aujourd’hui une balkanisation de la France qui se profile selon moi, d’une France éclatée entre des sultanats islamiques indépendants où LFI continuera peut-être un certain temps à se faire élire, jusqu’à ce que LFI devienne elle-même un parti islamique où seront élus des islamistes, et des régions où l’extrême-droite fera régner sa paix et son ordre social.
Ce sera peut-être bientôt la fin de cette France millénaire aux racines chrétiennes plongeant dans l’histoire et dans le sang de ses soldats. Qui d’ailleurs récoltera le pouvoir de l’armement nucléaire français ? Une France réduite à Paris où règnera un gouvernement ne légiférant plus au-delà de ses murs ? Le retour à l’époque du moyen-âge où le pouvoir du Roi de France ne dépassait pas les murs de Paris, et où les féodalités avaient découpé la France en une multitude de fiefs indépendants et qui nécessitèrent des siècles de guerres, de mariages et d’administration.
Vision bien sombre vous me direz ! Mais même moi, j’ai plus peur à Paris qu’à La Réunion. Comme le disait un collègue, il est plus inquiétant de se promener à Paris que dans les quartiers les moins sécuritaires de notre île.
Saucratès
Débat sur l’usage des algorithmes en matière de fraude sociale
Il y a quelques mois ou années, en décembre 2023, j’avais écris sur le sujet de l’usage des algorithmes dans les services publics pour y détecter et pour combattre la fraude aux prestations sociales.
Il y a évidemment un point que je ne contesterais pas ; le fait que la fraude fiscale et sociale ne concerne pas uniquement la fraude aux cotisations sociales mais également (et selon certains beaucoup plus largement) l’échappement à l’impôt de la part des contribuables les plus aisés. Les moins riches cherchent également à échapper à l’impôt et à bénéficier de manière indue de prestations sociales auxquelles ils ne devraient pas avoir droit, mais les plus riches qui peuvent échapper à l’impôt ne s’en privent pas non plus. Je m’intéressais alors, en décembre 2023, aux raisons conduisant Le Monde à remettre en cause l’usage d’algorithmes pour traquer la fraude aux prestations sociales.
Evidemment, aujourd’hui, un mouvement inverse a été relaté par ce même journal Le Monde aux Pays-Bas, où des bénéficiaires controlés et privés d’allocations familiales à tord se voient reconnaître une indemnisation, qu’ils contestent systématiquement et qui viennent encombrer les tribunaux du royaume.
Le scandale avait déjà fait l’objet d’articles de presse en 2020 et en 2021, après la chute du gouvernement de Mark Rotte. On parlait alors de 26.000 ménages concernés par ce scandale mais Le Monde cite désormais, en 2025, un nombre de 68.000 ménages concernés. Évidemment. Soit le nombre de ménages concernés a été sous-estimé en 2020, soit de nombreux profiteurs ont cherché à s’infiltrer parmi les victimes (ou supposés victimes).
Les mêmes poursuites pourraient-elles se produire en France dans le cadre de l’usage d’algorithmes pour détecter la fraude au bénéfice des prestations sociales ou familiales ? Et plus largement, existe-t-il un besoin de détection des fraudes ? Dans un monde où les tricheurs sont les plus véhéments pour contester les contrôles, pour refuser de se reconnaître en faute, comme tricheurs, préférant se positionner en victimes. Exactement comme partout, sur la route où les contrevenants préfèrent mettre en cause les forces de l’ordre et un État qui cherche à les rançonner. Principe de tous les fraudeurs et toutes les fraudeuses : ne jamais reconnaître la triche, toujours la contester …
«Les traitements automatisés des données se multiplient dans les services publics, et les garde-fous restent rares. Qu’il soit rudimentaire ou sophistiqué, le but tout à fait transparent d’un algorithme est de fournir un résultat à partir d’une commande bien définie. Son utilisation, en revanche, se fait la plupart du temps en toute opacité, y compris dans la sphère publique.»
Voilà ce qu’écrivait le média Le Monde en introduction à sa traque des algorithmes. Au fond, nous sommes de plus en plus entourés d’algorithmes dans notre vie de tous les jours. Les algorithmes sont partout, depuis ParcoursSup jusque sur la route ou aux impôts. Faut-il s’en émouvoir ?
Nous sommes habitués à être traqués par des algorithmes sur internet, en regardant Netflix pendant nos temps libres, même en lisant Le Monde avec la publicité ciblée. Pourquoi cela serait-il plus problématique dans le cadre des services publics et des administrations françaises ?
Si on s’intéresse plus précisément au centre d’intérêt du Monde, aux algorithmes utilisés par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) pour ficher ses allocataires et cibler les contrôles sur les prestations versées à tord, on peut se poser la question : est-il normal ou anormal pour la CNAF de faire des contrôles sur les prestations versées à tord ?
«Le fonctionnement d’un tel système (les algorithmes utilisés par la CNAF), qui brasse les données d’environ 33 millions de citoyens, devrait être rendu public et faire l’objet d’un débat démocratique. Cette opacité a pour but de masquer les pratiques de la CNAF et son objectif réel : récupérer le plus d’argent possible, considère Alex, qui suit ce dossier au sein de l’association.»
La question est donc bien celle-ci. Est-il normal que la CNAF se soit donnée pour objectif de «récupérer le plus d’argent possible» de la part de fraudeurs aux allocations et aides versées par la CNAF ? Parce que l’on parle bien de cela. De récupération de fraudes aux allocations familiales ou sociales afin d’en limiter leur poids au sein des dépenses publiques françaises, et de rien d’autre.
Le Monde a évidemment choisi son côté, du côté des fraudeurs, des familles ou des ménages injustement contrôlés et surveillés par des algorithmes fous. Contre un système qui aide à mieux contrôler les dérives et les abus du versement des aides et allocations. Alors évidemment, ces ménages peuvent être dans de grandes difficultés lorsqu’il s’agit de rembourser les sommes fraudées à la CNAF, basculant encore plus dans la misère. On peut aussi estimer que ces ménages restent misérables malgré le bénéfice de ces aides indues.
Mais là, on parle d’une position politique ou philosophique d’obédience socialiste ou communiste. On rejoint les situationnistes des années 1960-1970 qui estimaient anormal de travailler pour gagner de l’argent et qui préféraient vivre des aides sociales. On part du principe que les aides sociales sont dues aux pauvres, et que l’existence même de contrôles est une hérésie.
Au fond, comme tout bon militant gauchiste, Le Monde remet en cause l’idée d’un contrôle des allocataires en fonction des risques de fraude. C’est exactement pour les mêmes raisons qu’ils remettent en cause les contrôles au faciès de la police nationale. Contrôler les personnes qui accumulent les risques de fraude, de vol ou de recel de drogue est une honte pour Le Monde ; un bon contrôle est un contrôle aléatoire qui viserait prioritairement les gens qui n’ont rien fait selon eux.
Pour les contrôles policiers, est-il utile de contrôler des petites vieilles avec un cabas ou des petits vieux grabataires en déambulateur ? Non bien évidemment. Sauf si demain, les agressions, les vols et les viols étaient le fait de réseaux de petites vieilles et de petits vieux, et ceux-ci deviendraient alors brutale ment les cibles privilégiés de contrôles au faciès … ou plutôt au déambulateur. Mais en attendant, les agressions et les vols sont plutôt commis par d’autres profils de criminels et ce sont ceux-ci qui sont privilégiés dans les contrôles.
Pour les risques de détournement d’allocations, faut-il donc plutôt contrôler des allocataires qui ne reçoivent pratiquement aucune aide ou bien des allocataires qui abusent des dispositifs d’aide et font partie des populations risquées ? Au fond, devant le faible nombre de temps et d’effectif disponibles pour les contrôles, il faut bien des outils pour aider à déterminer les ménages et allocataires les plus susceptibles de frauder.
Bizarrement, Le Monde s’offusque des contrôles algorithmiques de la CNAF, des contrôles d’identité au faciès visant les jeunes d’origine étrangère, mais par contre, ils ne s’offusqueraient pas de contrôles routiers visant les principaux délinquants routiers, pour autant que ces contrôles visent les riches et les possesseurs de grosses berlines.
Viendrait-il à quelqu’un de s’offusquer que les contrôles routiers pour excès de vitesse visent principalement les Porsches, Tesla, Ferrari, Lamborghini ou autres grosses berlines allemandes, plutôt que d’humbles Citroën deux chevaux, Diane ou Ami 6 ?
Saucratès
Qu’est-ce que la justice fiscale
Parlons de justice fiscale. Que doit-on entendre par cette notion de justice fiscale ? Et au fond, est-ce que ceux qui nous parlent de justice sociale sont réellement objectifs sur ces notions ?
Prenons en exemple cet article du Monde. À le lire, les milliardaires américains ne paieraient aucun impôt, ou très peu d’impôt sur leurs revenus, et pourtant, dans ce même article, Le Monde nous indique que le taux moyen d’imposition sur le revenu qui a été appliqué aux principaux milliardaires américains [«dont Jeff Bezos (Amazon), Michael Bloomberg (Bloomberg) et Elon Musk (Tesla)»], s’élève à 15,8%. Alors que, comme le complète cet article du Monde, «le taux marginal aux Etats-Unis est de 37%».
15,8% de taux moyen d’imposition, est-ce rien ? Est-ce très peu ? Le reste des américains ou bien les contribuables français payent-ils plus d’impôts que ces milliardaires américains. Non bien évidemment. Ce n’est pas le cas en France en prenant en compte notamment les diverses dispositions de crédit d’impôts, comme les cotisations syndicales, les frais réels, les aides aux associations ou les aides à l’emploi de salariés à domicile. Et cela ne doit pas plus être le cas aux Etats-Unis.
Cet article mélange également des taux moyens et des taux marginaux des tranches supérieures, ce qui n’a strictement rien à voir. Un taux marginal signifie simplement que tout euro ou dollar supplémentaire gagné est imposé à ce taux marginal. Sans rien signifier sur l’imposition des revenus en deçà. Toutes ces analyses du Monde comme celles de l’économiste Thomas Piketty sont ainsi affectées par un prisme politique gauchisant qui n’aborde pas le véritable enjeu de la justice sociale. Qu’est-ce que la justice fiscale ?
La justice fiscale vise-t-elle à ramener la richesse de tous les contribuables à un même niveau unique quelque soit le montant de leurs revenus ? Est-ce cela la justice fiscale ? Prendre aux uns pour donner aux autres et égaliser tous les revenus ? Au fond, c’est l’idéal communiste mais on sait bien qu’il n’existe même pas. Il y a des millionnaires et des milliardaires en Chine communiste. Comment même cela serait-il juste, puisque certains ne font rien et d’autres travaillent ? Pourquoi s’emmerder à travailler, à se lever le matin pour se rendre au travail, si au final, tout le monde, fainéants, chômeurs professionnels, érémistes ou dealers de drogues, toucheront le même revenu net d’impôts au final ?
Ce n’est donc pas ça la justice fiscale. Qu’est-ce donc ? Que ceux qui gagnent plus paient plus d’impôts ? Mais c’est pourtant le cas aux Etats-Unis en lisant cet article Le Monde. Et cela ne leur suffit pas. Il y a donc un taux minimum d’imposition en deçà duquel il n’y a pas de justice fiscale ? Quel est-il ? Et est-ce à un journaliste du Monde, certainement très bien documenté et instruit, formé ou déformé, de décider d’un tel taux ? Quelle sera donc sa légitimité pour en décider ? Le simple fait d’être député ne suffit pas non plus d’ailleurs comme légitimité ; encore faut-il appartenir à une majorité gouvernementale. On connaît d’ailleurs la proximité et la perméabilité entretenue par la presse et par le monde politique, sortant tous à peu près des mêmes écoles.
Qu’est-ce donc que la justice fiscale ? Que les riches payent plus d’impôts ? Mais c’est donc sans fin. Ils ne paieront jamais assez d’impôts aux yeux des extrémistes gauchistes. Faut-il donc empêcher que la richesse s’accumule ? Que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres ? On compare peut-être des histoires sans aucun sens, on parle d’un monde où la misère n’existe pas vraiment en comparaison de pays d’Afrique où des enfants, des femmes et des bébés n’ont rien à manger, d’un passé relaté par Zola au dix-neuvième siècle où la maladie d’un des membres de la famille entraînait la ruine de la famille et sa misère, où la Sécurité sociale et les allocations maladie n’existaient pas. Effectivement, aujourd’hui, il est malgré tout difficile de vivre avec un ou deux Smic mais ce n’est pas le problème de la justice fiscale. Comment vivre avec pas grand chose devant l’immensité des tentations véhiculées par les réseaux sociaux, les médias, les publicités, les émissions de télévision qui cherchent à nous faire rêver et à nous tenter ?
Qu’est-ce que la justice sociale ? N’est-ce pas déjà le principe que tout le monde participe à l’entretien de la Nation en payant un impôt sur le revenu ? Comment peut-on n’avoir qu’une moitié de contribuables imposés, et jusqu’à 75% ou 80% de non imposables dans les départements d’outre-mer, avec une importance du travail dissimulé, des trafics en tout genre, du travail non déclaré, pour échapper à l’impôt ? N’est-ce pas là le premier problème de la justice fiscale ? L’évitement de l’impôt par tous les artifices ?
Au fond, la ‘flat tax’ si chère au cœur des libéraux résoudraient à la fois les attentes des uns et des autres. Un taux unique d’imposition (à 15% par exemple qui est le taux standard proposé) sur tous les revenus, pour les riches comme pour les pauvres, qui permettraient à tous de participer, sans plus parler de taux marginaux, sans parler de défiscalisation ou de charges déductibles. [Pour rendre ce système de flat tax un peu plus juste, on pourrait créer plusieurs taux. Mais cela crée un problème impossible à gérer pour ceux à la lisière des deux tranches.]
L’idée même de participer à l’entretien de la Nation est-elle une idée absurde ? Non si cette idée permet d’échapper à l’idéologie commune de tous ceux qui estiment n’avoir que des droits et aucun devoir, ceux qui estiment que l’Etat français leur doit des choses, sans jamais se demander s’ils ont des devoirs à l’égard de la France, des devoirs de respecter des lois, les gens, les institutions. Évidemment, je ne mets pas à l’écart de ces fautifs. Je ne respecte pas toujours parfaitement les lois ni les institutions. Comment se sentir responsable ou représenté par des personnes élues par d’autres ?
On ne met donc pas tous les mêmes choses sous l’idée de justice fiscale. Entre ceux qui voudraient que l’impôt égalise les revenus de tous, que les riches payent plus, ou bien que tous les contribuables payent de l’impôt et participent à l’entretien de l’Etat.
Evidemment, la justice fiscale repose sur quelques principes de base. Elle doit permettre de rendre plus égalitaires les écarts de revenus entre les riches et les pauvres. Elle doit être acceptable et acceptée par tous. Elle doit disposer de mécanismes permettant d’empêcher l’évitement de l’impôt, de ceux qui trichent pour échapper à l’impôt comme de ceux qui fuient pour la même raison. Enfin, la justice fiscale doit traiter tout le monde de manière égalitaire, ceux qui gouvernent, ceux qui font les lois, les riches et les puissants comme les classes moyennes ou les pauvres. Les dispositions particulières des parlementaires et des membres du gouvernement en matière d’imposition, de retraite et de couverture sociale, constituent ainsi des atteintes insupportables à la justice fiscale et à l’acceptabilité de la fiscalité et de la Loi.
Saucratès
Extrême-droite, l’Histoire bégaie-t-elle
En quoi les années actuelles peuvent-elles nous rappeler les années 1930-1940 ?
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, dimanche 11 février 2024
L’Histoire dont nous avons conservé trace des années 1930-1945 est partielle et parcellaire. Je parle évidemment de l’Histoire que le petit peuple, les quidams des villes ou des bourgades, ont appris ou de celle dont ils ont le souvenir. Mais je pense aussi que nos gouvernants sont victimes de la même cécité, de la même méconnaissance de cette véritable Histoire. Cette Histoire a presque un siècle désormais et plonge ses racines dans des événements qui remontent à plus d’un siècle.
Tout le monde sait plus ou moins qu’une grande crise économique et financière a eu lieu en 1929, dont les effets se firent sentir jusqu’à la seconde guerre mondiale. Tout le monde sait que des partis politiques fascistes (Hannah Arendt parle de mouvements) prirent le pouvoir dans plusieurs pays européens (Italie, Allemagne, Espagne) et déclenchèrent la seconde guerre mondiale. Et tout le monde sait plus ou moins pour l’Holocauste, pour l’extermination de millions de juifs et de tsiganes par le pouvoir nazi et ses alliés.
Un roman national où le rôle de collaboration des grandes institutions a été effacé (pour le bien de la Nation ?)
Mais c’est tout le reste qui a été tu, oublié. Le roman national raconté pour masquer la vérité, pour masquer que toute l’Europe était devenue une zone de non-droit, cette romance écrite pour nettoyer la mémoire de l’abjection, qui fait qu’aujourd’hui il est impossible de se rendre compte des ressemblances croissantes de ces deux périodes historiques. Rendre uniquement responsable l’extrême-droite ce qui s’est passé, c’est nous aveugler sur ce qui peut arriver demain, de ce qui peut revenir.
Il y a les romances racontées pour faire oublier les comportements antisémites de nombre de grandes administrations françaises. Au sortir de la Seconde guerre mondiale, il a paru important de célébrer la concorde nationale, de limiter les procès pour collaboration à une seule frange des pires collaborateurs. Les coupables furent le régime de Vichy, le Maréchal Pétain et ceux qui œuvrèrent à ses côtés, quelques miliciens et industriels arrivistes ou collabo comme Renault. Le peuple exécuta quelques miliciens ou policiers, le peuple tondit quelques femmes qui avaient fricoté avec l’occupant allemand et qui menèrent parfois grand train. Et on cacha et oublia le reste, pendant des décennies… C’est seulement en 2024 que Le Monde soulève un coin du voile sur le comportement antisémite du prestigieux Conseil d’Etat dès les premières semaines de l’occupation allemande.
Et comme Le Monde l’écrit, «la légende dorée a toujours cours en 1974, dans l’imposante somme dirigée par le conseiller Louis Fougère pour le 175e anniversaire du Conseil d’Etat : il y consacre un gros chapitre à la guerre, mais reste évasif sur le rôle de l’institution envers ses juifs. Et en 1988, l’ancien résistant et vice-président du Conseil d’Etat Bernard Chenot, en tenait toujours pour cette aimable version dans un discours devant l’Académie des sciences morales et politiques».
Mais ce qui est vrai pour le Conseil d’Etat l’est tout autant pour la Banque de France ou la Caisse des Dépôts. Cette même Banque de France qui dans les années 2000 cherche à idéaliser son rôle de résistance en romancant la manière dont elle aurait sauvé l’or de la France en le soustrayant aux occupants nazis.
Jamais ces institutions n’ont eu à rendre compte devant la justice, devant leurs victimes juives, devant le peuple, de leur comportement pendant la Seconde guerre mondiale. Facile, leurs victimes furent livrées et assassinées par les occupants nazis, déportées et exterminées. Pas de victimes, pas de crimes ! Et aujourd’hui, il y a prescription !
Les seules institutions qui ne collaborèrent pas avec les nazis furent les hommes et les femmes qui avaient rejoint le Général de Gaulle à Londres et les institutions qu’ils y avaient créé, comme la Caisse centrale de la France libre. Mais à la Libération, il est apparu obligatoire de masquer toutes ces abominables histoires antisémites pour reconstruire la France. Le Général de Gaulle et la CCFL ne pouvaient pas tous les remplacer. La continuité du fonctionnement de l’Etat, des Institutions devaient primer sur leurs fautes. Il fallait cacher cette réalité et raconter une romance nationale où la majeure partie des français étaient tous devenus résistants, s’étaient tous comportés en courageux résistants. Malheur aux victimes ou à ceux qui demandèrent réparation des tords commis, lorsqu’ils ou elles avaient survécu.
Les Réfugiés, les migrants et les apatrides
La période de l’entre-deux guerres fut aussi une période de montée des réfugiés, des migrants et des apatrides. Les écrits de Hannah Arendt sur ‘Les origines du totalitarisme’ éclairent aussi cette période de notre histoire. Et le parallèle avec la situation actuelle, avec ces flux migratoires massifs qui ne se cantonnent plus d’ailleurs à la vieille Europe mais touchent à la fois l’Europe, l’Afrique, les régions périphériques de l’Ukraine, l’Asie et les deux Amériques, témoigne de cette nouvelle ressemblance. Évidemment, ce qui inquiète le plus est la réponse de l’extrême-droite à cette question, qui rappelle ses heures sombres, même si, à l’époque, la dénaturalisation de populations entières et le rejet de peuples entiers ne fut pas seulement le fait des régimes fascistes, d’extrême-droite, mais fut largement généralisé même dans les démocraties.
«Le probleme des apatrides est devenu primordial au lendemain de la Grande Guerre. Avant la guerre, il existait, notamment aux Etats-Unis, un certain nombre de dispositions en vertu desquelles la naturalisation pouvait être annulée dans les cas où la personne naturalisée cessait de nourrir un attachement authentique envers son pays d’adoption. Toute personne ainsi dénaturalisée devenait apatride. Au cours de la guerre, les principaux États européens ont estimés nécessaire d’apporter certains amendements à leurs lois sur la nationalité afin de se donner le pouvoir d’annuler la naturalisation (John Hope Simpson, The Refugee Problem, 1939). La classe des apatrides créée par la révocation de leur naturalisation était très peu étendue, elle établissait néanmoins un précédent commode si bien que, pendant l’entre-deux-guerres, les citoyens naturalisés ont été en règle générale la première fraction de la population à devenir apatride. L’annulation massive des naturalisations, du type de celle que l’Allemagne nazie a introduite à 1933 à l’encontre de tous les Allemands d’origine juive naturalisés, précéda généralement la dénationalisation des citoyens de naissance dans les catégories analogues, et l’introduction de lois permettant de procéder à la dénaturalisation par simple décret, comme le firent la Belgique et certaines démocraties occidentales dans les années 30, et précéda généralement une véritable dénationalisation de masse ; on en trouve un bon exemple dans l’action du gouvernement grec à l’égard des réfugiés arméniens : sur 45.000 réfugiés arméniens, 1.000 furent naturalisés entre 1923 et 1928. Après 1928, la loi qui aurait permis de naturaliser tous les réfugiés de moins de 22 ans fut suspendue, et en 1936 toutes les naturalisations furent annulées par le gouvernement.»
Hannah Arendt - ‘L’impérialisme’ - Quarto Gallimard - Pages 573-574
Ceci éclaire bien un certain nombre de choses. Premièrement, le fait que des États comme la Belgique ait pu utiliser ce genre de mesure de dénaturalisation témoigne de la généralisation de ces mesures dans les démocraties. La force des nazis fut de contraindre leurs adversaires démocratiques à conduire la même politique qu’eux.
Deuxièmement, cela témoigne également de la gravité des réflexions actuelles menées à Potsdam en Allemagne par des membres de l’AFD sur la possibilité ou la nécessité d’expulser et de retirer leur nationalité à des franges non assimilées ou non assimilables du peuple allemand. Même si évidemment, la question de savoir ce que l’on peut faire de fractions entières de la population qui haïssent la France (ou l’Allemagne) se pose néanmoins. Même si dans le cas du malien demandeur d’asile, Kassogue S., l’agresseur de la Gare de Lyon, qui professe une haine de la France et des français sur Tik-Tok, la question ne se pose heureusement pas puisque celui-ci n’a pas la nationalité française. Mais pour tous ceux qui tiennent le même discours de haine de la France et des français ?
Cette idée de vouloir retirer la nationalité et d’expulser des fractions des populations de nos États européens rappelle néanmoins de très graves événements. Comme la masse des réfugiés qui circulent entre nos différentes nations européennes, et le fait que, comme dans les années 1930, ils semblent inassimilables pour nos démocraties et que la tentation de les expulser ou de les cantonner à des camps de réfugiés traverse les opinions publiques.
https://www.humanite.fr/monde/allemagne/lextreme-droite-allemande-echafaude-t-elle-un-plan-de-deportation
L’histoire officielle contemporaine ne se trompe pas d’adversaires ou de responsables. Mais l’histoire officielle grossit la responsabilité des uns ou l’aveuglement des autres et oublie le caractère général de l’antisémitisme à cette époque. Dès les années 1920, Adolf Hitler avait écrit dans ’Mein Kampf‘ tout ce qu’il allait faire par la suite. Mais l’immense majorité de l’Europe était déjà antisémite depuis le dix-neuvième siècle, et des dizaines de partis ou de mouvements politiques y avaient construit leur idéologie autour de l’antisémitisme. Hitler n’était pas seul. Pourquoi donc aurait-il fallu s’inquiéter de Hitler plus que d’un autre. A posteriori, sur la base du témoignage de l’histoire, cela semble évident.
Les camps de contraction nazis ne sont pas non plus des aberrations dans le paysage européen. De nombreux Etats européens ont également mis en fonction des camps pour y parquer des réfugiés. Notamment la France qui a enfermé les réfugiés républicains espagnols ou catalans fuyant le régime de Franco dans le Sud de la France. De même, les États-Unis d’Amérique enfermèrent dans des camps de prisonniers l’ensemble de leur population d’origine japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Le problème est que cette partie de l’histoire des démocraties occidentales est aujourd’hui niée et oubliée.
Cela ne signifie en aucun cas que l’œuvre d’extermination nazie à une quelconque ressemblance avec les divers camps de prisonniers ou de réfugiés qui furent mis en place par les démocraties occidentales. L’abomination nazie, l’Holocauste, est sans commune mesure. Mais justement, la mise en œuvre de processus ressemblants, de gestion des minorités par les alliés, a pu leur laisser croire que les camps nazis n’étaient pas très différents de leurs propres camps d’internement. Les règles d’hygiène des camps occidentaux n’étaient pas respectées, et les personnes d’origine étrangères ou migrantes qu’ils y enfermaient y mourraient également, même si l’histoire me semble bien silencieuse sur ces camps, qu’il s’agisse des camps pour les japonais aux Etats-Unis ou en France, en Angleterre ou en Belgique. Simplement, les nazis allèrent beaucoup plus loin en organisant l’extermination de tout un peuple, de tous les déviants à leur idéologie nazie.
Se trouve-t-on aujourd’hui dans une situation approchante ? La gestion par l’Europe et l’ONU de la crise des migrants pourrait laisser croire qu’ils prennent en compte cette histoire passée, comme par exemple l’interdiction de fabriquer des apatrides en interdisant de retirer sa nationalité à une personne qui n’a pas d’autres nationalités. De même avec l’imposition de quotas de migrants à répartir entre tous les États européens, même lorsque ces États ne sont pas concernés par ces arrivées. Mais il n’empêche que ces vagues incessantes de migrations déferlant sur la vieille Europe, déferlant en Afrique ou en Amérique du Sud ne peut être dissocié des événements qui précédèrent la Seconde guerre mondiale. Et de la montée des extrêmes-droite qui en avait découlé et qui enfle à nouveau peu à peu.
Saucratès
Injonctions contradictoires
Injonctions contradictoires
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, mercredi 2 août 2023
Sommes-nous libres de penser, d’aller, de venir, de faire, dans la limite de la liberté de nos voisins ? Non, notre Monde est devenu une prison mentale pour tous ceux qui ne souhaite pas suivre bêtement et aveuglément l’opinion commune, l’opinion majoritaire. Mais c’est aussi une prison mentale pour ceux qui suivent aveuglément les modes de pensée mainstream.
Dans notre société, celui qui refuse de se plier aux injonctions qu’on lui impose, de faire ce que l’on lui présente comme étant le BIEN, se trouve forcément catalogué, considéré comme un partisan du MAL. Dans notre société, ne pas obéir aux injonctions, c’est se ranger parmi les MAUVAIS, parmi les homophobes, parmi les xénophobes, parmi les LGBTQIA+phobes...
Celui qui ne s’oppose pas et qui ne condamne pas les méchants russes qui ont envahi injustement la gentille et merveilleuse Ukraine sont des extrémistes de droite, des européanophobes, des traitres et des russophiles. Peu importe qu’il y a quelques années à peine, l’une des pires mafias au monde était la mafia ukrainienne et les pires groupes d’hackeurs attaquant les particuliers ou les banques européennes étaient ukrainiens. Aujourd’hui, ils sont tous devenus des gentils et merveilleux combattants de la liberté.
Celui qui ne condamne pas le recul de la Cour Suprême américaine ayant remis en cause en partie le droit à l’avortement pour les femmes ou la politique d’affirmative action pour l’accès à l’enseignement supérieur américain, qui favorisait très fortement les étudiants d’origine afro-américaine au détriment des candidats d’origine asiatique, sous prétexte d’avantager les uns et de réguler les différences intellectuelles entre les candidats, est un extrémiste de droite, raciste et machiste. Peu importe qu’un certain nombre d’états américains interdisaient déjà les politiques d’affirmative action, comme la Californie, pourtant gérée pendant des décennies par des démocrates, et que certaines des plus grandes universités américaines comme CALTECH n’appliquaient déjà pas ces politiques d’affirmative action. Mais il est vrai que dans ces universités, les étudiants d’origine asiatique étaient beaucoup plus nombreux au détriment des étudiants d’origine afro-américaine.
https://www.slate.fr/story/160966/politiques-pro-diversite-nuisent-americains-origine-asiatique
Mais on parle d’un pays, les Etats-Unis, où l’une des voix royales pour atteindre les plus prestigieuses universités, et y obtenir une bourse d’études conséquente, est, et demeure, la voie sportive, comme le baseball ou le football américain. Où justement les joueurs d’origine afro-américaine sont un peu plus représentés que les joueurs d’origine asiatique. Faire disparaître l’affirmative action n’est donc pas la plus terrible des décisions ; il reste de très nombreuses façon de rejoindre les plus grandes universités américaines et un peu plus de justice en respectant les capacités intellectuelles des étudiants d’origine asiatique ne fera pas de mal. Les étudiants d’origine européenne seront eux aussi d’ailleurs désavantagés par la remise en cause des ‘affirmative actions’.
Cette voie royale par le sport, c’est un peu comme si en France, une partie des étudiants de l’ENS, de X-Polytechnique ou de l’ENA étaient composés d’étudiants se destinant ou jouant aux internationaux de tennis, champions de surf ou jouant dans des clubs de football de la Ligue 1 (au PSG, à l’OM, au FC Sochaux ou à l’AS Saint Etienne). C’est sûr que les problèmes d’entre soi de l’élite française seraient un peu moins marqués si des joueurs comme M’Bape, Zizou, Noah ou Barthez étaient passés par ces grandes écoles et en avaient été diplômés. Ce qui permettrait en plus des reconversions beaucoup plus faciles aux anciens sportifs de haut niveau.
Plus inquiétant, il suffit qu’un illuminé ait une idée remarquable (à ses yeux et aux yeux des médias) pour que toute personne qui refuse de se plier à son idée remarquable soit le MAL, devienne tout ce que les médias et ces personnes remarquables détestent et combattent. Raciste si le réfractaire est blanc, homophobe sinon et toujours. Ainsi l’histoire du maillot de football Arc en Ciel, que tous les joueurs de football français devaient porter lors d’une journée de compétition. Les rares joueurs qui ont osé refuser de porter ce maillot se sont retrouvés cataloguer comme homophobes voire partisans des violences dans le football faite aux minorités LGBTQIA+.
Il n’y a plus de juste milieu. Il n’y a plus de neutralité. Il nous est désormais imposé à tous de prendre parti. De se plier à la pensée unique, ou d’être exclu si on refuse d’obéir. Si on ne choisit le camp qui nous est imposé, présenté comme celui du BIEN, on est alors immédiatement catalogué comme appartenant au camp du MAL, au camp des MECHANTS, des MAUVAIS ! Il leur faut des sanctions. Seules les sanctions satisfont aux membres du camp du BIEN. Ça les rassure !
Evidemment, ce n’est pas propre à notre société occidentale. Cela se retrouve réciproquement également en Russie, en Chine ou en Corée du Nord. Dans nos démocraties instrumentales, ces condamnations et ces attaques ad hominem se cantonnent peut-être essentiellement à la sphère publique, à la sphère des réseaux sociaux. Les descentes de la police et les arrestations arbitraires et les passages à tabac sont certainement rares dans les pays occidentaux pour tous ceux qui défendent des idées considérées comme subversives. Ainsi les messages agressifs des Zinfonautes adeptes de la pensée droite ne disposent pas encore des moyens du KGB ou de la CIA pour s’attaquer physiquement à leurs opposants.
En Russie ou en Chine, les risques de s’opposer à la ligne officielle des dirigeants sont beaucoup plus importants. On y risque ainsi une élimination physique, alors qu’en Occident, les risques sont essentiellement ceux d’une élimination et d’une exécution médiatique. Même si les opposants politiques à Emmanuel Macron en France font tous l’objet de plaintes ou de condamnations pénales, pour emploi fictif, pour détournement de fond dans une campagne politique, ou pour violence sexuelle. Ils ne risquent pas encore la déportation en Sibérie ou à Cayenne, mais juste quelques années à la prison de la Santé. Mais il suffirait de créer pour eux un bagne en Terre Adélie, pour opposants à Macron, pour que l’on commence à ressembler à la Russie. Ou bien que Macron brigue un troisième mandat présidentiel ou bien se fasse désigner comme premier ministre d’un président qu’il aura fait désigner, comme un certain … Vladimir Poutine …
Il en va de même pour le réchauffement climatique, et ceux qui contestent ou qui osent questionner le dogme de la responsabilité humaine ou de l’importance des désordres climatiques invoqués. Là aussi, les médias véhiculent un torrent d’informations permanentes visant à préparer l’opinion publique à des politiques intrusives et drastiques à venir. L’objectif : empêcher de nouveaux mouvements populaires comme ceux des bonnets rouges bretons ou des gilets jaunes. Vos voitures ne vont plus servir à rien, l’essence deviendra hors de prix, vous allez devoir vous entasser dans des transports en commun surchargés et vous allez devoir payer des impôts et des taxes toujours plus élevées, toujours plus importantes. Matraquer l’opinion publique pour que celle-ci devienne passive et abandonne le combat contre les politiques à venir du gouvernement. Et ceux qui oseraient faire entendre une voix divergente doivent être éliminés médiatiquement pour ne pas ressusciter le mouvement des gilets jaunes et la détestation des politiques et des journalistes qui en avait découlé.
Et les thuriféraires du gouvernement et des médias ne sont même pas achetés, payés, vendus, ou manipulés par le gouvernement ou les médias. Ils se sont eux-mêmes intimement convaincus de la justesse des arguments relayés inlassablement par le gouvernement et les médias, jusqu’à en devenir les plus inlassables défenseurs. Persuadés qu’ils sont d’appartenir au camp des GENTILS, des BONS, au camp du BIEN, de la VERITE VRAIE et INCARNEE. Et persuadés que leurs opposants sont racistes, homophobes, russophiles, stupides, et appartiennent au camp du MAL, de la DESINFORMATION, au camp des MECHANTS.
Au fond, nul besoin de regarder ailleurs, en Russie ou en Chine, pour voir des excès. Il suffit de regarder notre passé, les moments de l’Histoire où le même type d’homogénéité, d’uniformisation de la pensée a été imposée à notre société, aux peuples européens. Ces temps-là ont conduit aux pires des totalitarismes, aux pires périodes de l’histoire, aux plus noirs moments de notre Histoire, lorsque tous ceux qui pensaient autrement, non correctement ont d’abord été exclus de la société, interdits de s’exprimer, puis arrêtés arbitrairement avant d’être déportés. Certains croient vraiment que cela n’arrivera pas parce qu’ils font parti du camp du BIEN ?
Saucratès