De l’instrumentalisation de la liberté d’expression
La liberté d’opinion ne peut-elle être protégée et défendue que par les seules entreprises médiatiques et par des journalistes opérant sous couvert de médias ? La liberté d’opinion n’appartient-elle pas à tout le monde ? Tout le monde n’y a-t-il pas droit ? Le public, le peuple, n’aurait donc droit qu’à se taire et laisser faire les journalistes pour les protéger, et à payer les médias pour être informé ?
C’est apparemment ce que pense la Commission européenne, l’Europe et des médias comme Le Monde. L’idée que les journalistes et les médias doivent être les seuls à pouvoir fact-checker les informations circulant sur les réseaux sociaux. Et selon nos politiques, derrière les annonces d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg, il y aurait une volonté d’instrumentalisée la liberté d’expression.
Cette ministre sinistre a certainement raison. L’argent est d’abord la clef de tout. Les médias défendent avant tout un richissime filon rémunérateur que les journalistes et les entreprises médiatiques se gardent bien de reconnaître : les partenariats de fact-checking que les médias signent avec les réseaux sociaux leur rapportent énormément, alors que l’équilibre financier des entreprises médiatiques est déjà précaire.
L’idée de les remplacer par des notes communautaires élaborées bénévolement par les utilisateurs des réseaux sociaux, activité à laquelle les journalistes pourraient d’ailleurs continuer de participer bénévolement, doit probablement les rendre malade.
Mais au-delà de cet aspect financier, il y a l’idée que les médias seraient juges et propriétaires de la vérité et du bon jugement sur les faits. Alors que justement, les médias sont un espace où le conformisme règne en maître et dans lequel le gouvernement veille pour qu’une seule vérité émerge. Ce combat autour du fact-checking doit ainsi se comprendre dans cette optique ; il ne faut surtout pas permettre que les réseaux sociaux puissent laisser émerger une autre vérité, un autre discours que le discours unique, autorisé, des médias français et européens.
Ainsi les sanctions prises par l’ARCOM contre Sud Radio pour avoir interrogé la réalité du réchauffement climatique. Ou bien on peut aussi parler de la condamnation pour complotisme de toute réflexion alternative autour des masques, des vaccins, de l’épidémie, des traitements ou de notre enfermement. Depuis la pandémie de 2020, l’entreprise de musellement de la pensée ne s’est plus desserrée. La réalité du réchauffement climatique est forcément indiscutable. Ainsi les titres autour des incendies de Los Angeles et d’Holliwood. Il n’est pas nécessaire de s’interroger ; chaque article doit tourner en boucle autour des méfaits du réchauffement climatique ou de la série catastrophique de l’année 2024.
Inutile de se demander si les incendies dans cette région n’étaient pas antérieurs à l’arrivée massive de l’homme et à l’urbanisation de cette zone precedemment désertique. Le désastre ne s’explique-t-il pas par l’urbanisation désordonnée de cette région ? De la même manière que l’Australie a toujours connu l’existence de méga-feux et que les populations aborigènes australiennes avaient l’habitude d’entretenir leur nature et la zone qui leur appartenait en y organisant régulièrement des feux permettant de contenir ces mega-feux. Non, les médias comme Le Monde ne s’intéresse pas à cette version de l’histoire, à une réflexion qui ne soit pas simpliste et ne repose uniquement sur le besoin de nous effacer le cerveau au sujet du réchauffement climatique. C’est tellement plus simple que de rechercher les épisodes d’incendies géants dans cette région au dix-neuvième voire au dix-huitième siècles ou de s’interroger sur les comportements des indiens d’autrefois et sur la manière dont leur action pouvait impacter la possibilité de ces mége-feux ! Ou l’impact des immenses forêts que l’on plante pour verdir le désert californien et qui pourraient servir de combustible à ces mega-feux. Surtout ne pas compliquer le message : le message doit être simple : la faute revient au réchauffement climatique, jusqu’à ce que le peuple, abruti d’images d’incendies, d’inondations et de cyclones, accepte la perte des rares libertés qui lui reste.
Bizarrement, je finirais sur une réflexion personnelle. Les personnes intelligentes qui savent ce qui est vrai, ce qui est bon, les fact-checkeurs et autres intellectuels intelligents et progressistes ne remettent pas en cause leurs propres idées reçues sans fondement que tout intellectuel progressiste et intelligent doit penser. La croyance en le fait que les banques et les assurances sont des voleurs constitue un exemple parfait de ces idées reçues que tout intellectuel digne de ce nom doit penser. Aucun n’a cependant probablement jamais été volé par une banque. Aucun n’a été confronté probablement à un refus d’assurance dans le cas d’un véritable sinistre. Et pourtant, ils véhiculeront tous ce genre d’idées reçues qu’il est de bon ton de véhiculer. Ils ne connaissent probablement personne qui a été volé par une banque ou une assurance et pourtant ils y croient néanmoins. Par contre, remettez en cause devant eux la réalité du réchauffement climatique et ils monteront immédiatement sur leurs grands chevaux !
Ma conclusion sera sans appel. Nos médias et les journalistes ne défendent plus la liberté d’expression mais juste la leur, leur liberté de nous manipuler pour que nous avalions les mensonges de ceux qui nous dirigent. Tout ceci sous le vernis d’une apparente diversité d’opinions qui sert à masquer l’ampleur de la manipulation de nos esprits. Vive le combat du libertarien Elon Musk !
Saucratès
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