Confiance, coronavirus et vaccination
Saint-Denis de la Réunion, mercredi 27 janvier 2021
Une pure question de confiance ... mais la confiance se presume-t-elle ?
La partie est forcément truquée lorsque l’on parle de santé, et à plus forte raison dans la situation actuelle de politique mondiale de lutte contre le Covid et de politique nationale de vaccination. Et face à des enjeux qui nous dépassent, les citoyens ordinaires qui essaient d’y comprendre quelque chose ou qui essaient de ne pas prendre des risques inconsidérés sont perdus et déboussolés.
C’est beaucoup plus frappant qu’en matière d’assurance ou de banque, voire de mécanique automobile ou de plomberie, où le différentiel entre les sachants et les simples utilisateurs ou consommateurs est bien moindre. Et c’est sûrement pour cette raison que les médecins doivent respecter le serment d’Hypocrate alors qu’en banque, en assurance ou en plomberie, au mieux, il y a un code de déontologie à respecter.
Dans la situation pandémique actuelle, ces citoyens ordinaires ne peuvent être que désabusés, énervés, devant les rares explications que les politiques, les professionnels de santé, et les médias consentent à leur donner.
C’est désormais une simple question de confiance, confiance aveugle que l’épidémie (ou la pandémie) nous demande vis-à-vis des sachants, vis-à-vis de ceux qui décident ou qui connaissent ... et comme en matière de toute confiance, elle doit être donnée aveuglement sans que l’on ne puisse avoir aucune certitude que ces sachants et ces décideurs savent ou connaissent véritablement, en priant pour qu’ils n’agissent pas eux-mêmes sans aucune visibilité, ou sur la base de calculs de probabilité qui impliqueraient des victimes collatérales.
Ce débat est encore plus compliqué par le fait que la majorité de tous ceux qui s’expriment sur ce vaccin et sur la vaccination ne sont pas prioritaires dans le programme de vaccination. Il est tellement simple de conseiller ou d’imposer le fait de se faire vacciner lorsque l’on n’est pas immédiatement concerné, que notre tour viendra dans plusieurs mois et que l’on espérera alors avoir suffisamment de recul sur les effets indésirables du vaccin ! Il est alors tellement facile de lever les yeux au ciel en découvrant que la personne qui vous fait face n’est pas favorable à cette vaccination. Il en va de même pour les hommes politiques et les journalistes qui relaient en boucle l’obligation vaccinale.
Prenons les cas de décès survenus juste après la vaccination. Une trentaine de cas en Norvège, une vingtaine de cas aux Etats-Unis, neuf cas en France, et aucun cas supposément en Angleterre, en Israël, ou en Allemagne, pays très avancés dans la politique de vaccination. Tous les articles dans les médias qui traitent de ces décès survenus quelques jours après l’administration du vaccin disent la même chose : « aucun lien ne peut être établi entre les décès et la vaccination ».
Ce qui est, au fond, particulièrement rageant. Dans le cas du décompte des morts du Coronavirus, tous les décès où il y a une supposition ou une suspicion de contamination par le coronavirus sont décomptées par l’administration, mais lorsque l’on parle de la campagne de vaccination, il leur faut un lien immédiat de cause à effet !
La confiance ne se présume pas ... elle se gagne ...
Aujourd’hui, c’est un peu comme si les médias tentaient de faire naître, de faire croire à un sentiment de confiance croissant des citoyens français vis-à-vis du corps scientifique français et du gouvernement français.
Oublié les à peu près, les oukases et les impératifs contradictoires gouvernementaux des premiers mois de la lutte contre le coronavirus, les médias français, journaux télévisés, grands titres de la presse écrite, semblent tous véhiculer les mêmes messages, tous sur la même ligne éditoriale, tous au garde à vous, sans une tête qui dépasse.
Comme si face à une opinion publique française que l’on dit rétive, face à une fraction de cette opinion publique anti-vaccination, le gouvernement et les médias avaient compris qu’ils ne gagneraient pas le combat de la confiance et qu’ils préfèrent alors submerger cette opinion publique d’informations favorables au Vaccin pour noyer cette fraction contestataire de l’opinion publique française, et surtout l’empêcher d’être visible, l’empêcher de pouvoir se compter.
Comme une membre du corps scientifique l’exprimait il y a peu, la politique gouvernementale a donné trop d’importance à la fraction de l’opinion publique anti-vaccin. Désormais, le gouvernement et les médias semblent vouloir faire comme si cette opposition n’existe pas, comme si les opposants au vaccin ne sont rien, invisibles. Et médiatiser le manque de disponibilité du vaccin permet de rendre désirable ce vaccin ... comme si c’était un luxe inaccessible ...
Pour conclure temporairement sur cette question, on peut noter que cet épisode d’épidémie de coronavirus a remis en lumière certaines techniques scientifiques propres à l'expérimentation notamment en médecine, et le décalage existant avec le ressenti que peuvent en avoir les citoyens lambda. Et observer que ces divergences d’appréciation peuvent également survenir au sein même du corps des spécialistes en médecine hospitalière, comme par exemple autour des traitements à base d’hydroxycloroquine. Mais ce sera l’objet de mon prochain post.
Saucratès
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