Critiques de notre temps

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Pass-sanitaire : On est tous confronté à devoir choisir son camp

Pass-sanitaire : On est tous confronté à devoir choisir son camp !

Une lecture de la chanson «Né en 17 à Leidenstadt» de Jean-Jacques Goldman

Par Saucratès 

 

Saint-Denis de La Réunion, mercredi 13 octobre 2021

 

Qui ne connaît pas cette chanson de Jean-Jacques Goldman, dont c’était accessoirement l’anniversaire des soixante-dix ans il y a quelques jours, dont les paroles étaient :

 

«Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt 
Sur les ruines d’un champ de bataille 
Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens 
Si j’avais été allemand ? 

Bercé d’humiliation, de haine et d’ignorance 
Nourri de rêves de revanche 
Aurais-je été de ces improbables consciences 
Larmes au milieu d’un torrent 

Si j’avais grandi dans les docklands de Belfast 
Soldat d’une foi, d’une caste 
Aurais-je eu la force envers et contre les miens 
De trahir : tendre une main 

Si j’étais née blanche et riche à Johannesburg 
Entre le pouvoir et la peur 
Aurais-je entendu ces cris portés par le vent 
Rien ne sera comme avant 

On saura jamais c’qu’on a vraiment dans nos ventres 
Cachés derrière nos apparences 
L’âme d'un brave ou de complice ou d’un bourreau ? 
Ou le pire ou plus beau ? 
Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d’un troupeau 
S’il fallait plus que des mots ?»
 
Qui ne s’est pas posé La Question ? La grande Question, la plus importante de toutes !... Non pas le sens de la vie ou de la mort ... Non pas l’origine de l’univers ... Mais La Question primordiale : Qu’aurais-je fait si j’avais vécu en France ou en Allemagne entre 1940 et 1945 ? Eusse-je été un collaborateur de la milice vichyste ou des nazis, ou bien eusse-je été un résistant de la France Libre ou dans les maquis ? Eusse-je combattu les nazis et les miliciens de Vichy, ou bien eusse-je cherché à profiter, m’enrichir en pactisant avec l’ennemi ou en dénonçant mes voisins ? 

N’êtes-vous pas d’accord avec moi ? Ne nous posons-nous pas tous cette même question ? Enfin, évidemment, sauf si vous savez déjà que vous auriez été de toute manière du côté des plus forts, du côté de ceux qui avaient le pouvoir entre 1940-1945, ceux qui avaient la force des armes pour eux ... en clair du côté des nazis et de Vichy.
 
Alors, si vous vous posez réellement la question, si vous êtes presque sûr que vous auriez aimé être du côté des gentils, des résistants, de ceux qui n’auraient pas dénoncé les juifs mais au contraire auraient cherché à les cacher, alors, vous me comprenez. Auriez-vous eu ce courage de combattre du côté du bien même quand cela paraissait suicidaire, sans espoir, face à la broyeuse des armées nazies et des milices vichystes ?
 
Et bien, nous avons aujourd’hui ce choix ! Aujourd’hui, face à la politique menée par le gouvernement Macron, nous nous trouvons obligé de prendre parti. Tout le monde doit prendre parti !
 
Tout le monde doit choisir entre s’acharner contre les non-vaccinés, contre ceux qui refusent le pass-sanitaire, contre ceux qui refusent de se vacciner, ou les comprendre et comprendre leur combat. Tout le monde choisit soit en traitant d'égoïstes les non-vaccinés, soit en les acceptant comme ils sont.
 
Tout le monde choisit son camp soit en souhaitant leur mort parce qu’ils refusent la vaccination, en souhaitant qu’ils soient refusés dans les services d’urgence s’ils tombent malades, en souhaitant que leur vie soit pourrie en l’absence de pass-sanitaire, ou soit en ne le souhaitant pas ...

 
Comprenons nous bien. Je ne fais pas de rapprochement entre la période nazie et aujourd’hui. Non, je dis juste que nous aussi, nous nous trouvons devant un choix, un choix éthique entre le bien et le mal, entre souhaiter le mal pour ceux qui contestent, qui s’opposent, ou le bien pour tous. 

Avec le pass-sanitaire, avec l’imposition de l’obligation vaccinale à tous, le gouvernement Macron a fait le choix de fracturer la France, d’opposer les français les uns aux autres. Et chacun à notre niveau, comme en 1940-1945, comme dans le conflit nord irlandais, comme dans la contestation de l’apartheid en Afrique du Sud, nous nous trouvons tous face à un choix. Suivre la voie de la haine, de la ségrégation, du mal, ou choisir la voie du bien, de l’acceptation de l’autre et de ses différences. Suivre la voie qu’ont suivi autrefois les collaborateurs du pouvoir nazi, ou suivre la voie de la résistance à l’oppression. 

Je finirais par les mots de Jean-Jacques Goldman :

 
«Et qu’on nous épargne à toi et moi si possible très longtemps 

D’avoir à choisir un camp».

 

Mais c’est fini en 2021 ! On est confronté à devoir choisir son camp !

 

 
Saucratès 



13/10/2021
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