Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

À tous ceux qui pensent qu’on doit tout accepter

C’est un message adressé à tous ceux qui pensent qu’on doit tous accepter en matière d’évolution des mœurs : suicide assisté, mariage homosexuel, transidentité, gestion pour le compte d’autrui, etc …

 

Les changements dans les opinions majoritaires des sociétés dans lesquelles nous vivons, les misères sociales, affectives ou les douleurs dans lesquelles certains disent vivre, estiment vivre, estiment ne plus pouvoir vivre, ce que certains estiment leur droit à vivre comme ils le veulent ou à mourir comme ils le veulent, tout ceci peut-il s’imposer à nous tous sans que nous n’ayons rien à dire contre, rien le droit de dire contre ?

 
Au fond, tout ceci heurte les morales religieuses, et tout particulièrement la morale catholique. Pour la plus grande partie de ces évolutions sociétales, le mal est déjà fait, portées par des partis politiques qui se trouvent historiquement en marge de la morale catholique, des partis politiques athées qui revendiquent leur athéisme. C’est au fond un clivage droite-gauche autour de la religion et de la morale que plus personne ne reconnaît en tant que tel, et bien plus prenant que l’opposition entre les riches et les pauvres. Opposition oubliée, écrasée dans le cadre de la recomposition entre la droite, le centre et la gauche orchestrée par Macron en cherchant à prendre le pouvoir.
 
On declare souvent que l’écologie est l’impensé du discours de la Droite. L‘existence de Dieu et de la morale chrétienne est également l’impensé du discours de LFI et des écologistes, ainsi qu’en partie du Parti socialiste. Il est évident qu’ils sont tous athées ; on ne peut être extrémiste et féministe en se reconnaissant dans la morale catholique. 
 
Le drame de la France, c’est son basculement dans une ère post morale catholique, post réseaux sociaux 2.0, où une supposée morale républicaine, une supposée déontologie financière décidée dans les entreprises et dans les administrations remplacent les valeurs de morale catholique. Sommes-nous arrivés au terme de l’affrontement initié à la fin du dix-neuvième siècle et au debut du vingtième siècle entre la République, les laïcards, et les prêtres et notables, le peuple des catholiques pratiqusants ? Non parce qu’entre temps, la religion catholique elle-même a changé de place et loin d’être désormais l’ennemi, elle est devenue une philosophie morale parmi d’autres, qui aspirent juste à l’universalisme. Elle ne peut plus aspirer, et elle ne cherche plus, à diriger la société et à imposer sa volonté, sauf sur certains principes comme les sacrements, du mariage, du baptême, ou la mort. Et encore, ce n’est pas tant elle qui est en cause qu’une idée supérieure à l’humanité, propre à la nature, qui interdit ces choses-là. 
 

On dit souvent que l’Homme s’est construit dans la Culture par opposition à la Nature, s’est arraché à la Nature. Cette opposition entre la Culture et la Nature se retrouve-t-elle dans le mariage homosexuel ? Évidemment que non puisque le mariage lui-même ne se retrouve probablement pas en dehors de la culture humaine ; il n’existe pas de cérémonies de mariage ailleurs dans le règne animal, mis à part dans le Roi Lion de Walt Disney. Le mariage homosexuel ne peut pas plus appartenir à la Culture que le mariage entre un homme et une femme à la Nature. Tous deux relèvent de la Culture. Et le premier de la Culture européenne dépravée.
 
Après le mariage homosexuel, on veut donc imposer à la société française la légalisation de l’Euthanasie et du suicide médicalement assisté ? Comme dans d’autres pays européens.

 
Comme tant d’autres personnes vraisemblablement, comme j’imagine de nombreux hommes d’Eglise et de croyants, j’ai un problème avec cela. Légiférer sur un droit à mourir dans la dignité est-il moralement et religieusement entendable ? Au fond, je n’ai pas de problème éthique avec cette question, à laquelle je serais peut-être confronté, ne pas finir comme une loque, comme un fardeau  pour mes proches, sans toutes mes facultés. Je suis d’accord avec l’idée que nul ne devrait endurer cela. Perdre le sens de la réalité et cesser peu à peu d’être soi-même.

 
Je suis évidemment d’accord avec bon nombre de ces arguments, mais est-ce que cela rend légitime le fait même de se suicider volontairement, de mettre fin à ses jours, aux yeux de Dieu lui-même et des saintes écritures ? C’est là pour moi le principal problème. Et c’est là pour moi le problème éthique supérieur qui se pose à chaque député qui sera appelé à se prononcer sur ce texte. Pourra-t-il, en son âme et conscience, voter favorablement sur un tel texte, même si cela correspond à une évolution sociétale reconnue dans la société, sur un besoin de mourir dans la dignité. Cela ne risque-t-il pas demain de lui être reproché à l’heure de son propre jugement dernier ? Comment ne pourrait-il pas y penser ? 
 
Le Paradis et l’Enfer existent-ils ? Les lois humaines peuvent-elles imaginer qu’elles contraignent les Lois divines ? Au fond, quelques puissent être les lois humaines et ce qu’elles autorisent et ce qu’elles condamnent, cela peut-il avoir le moindre effet sur les Lois Divines édictées par Dieu lui-même. Encore faut-il évidemment croire à Dieu pour croire cela. 
 
Je n’ai bien évidemment rien contre l’homosexualité ou le droit à mourir dans la dignité, et je serais probablement attiré par l’un ou l’autre avant ma mort. Mais je crois aussi que le suicide, l’homosexualité, la masturbation, le vol, l’envie, sont des péchés capitaux. Nombre d’entre nous croient qu’ils ne peuvent plus croire en la religion catholique parce qu’elle interdit tout ceci. Mais il n’en est rien. Que le Pape leur donne sa bénédiction ou non ne changera rien au fait que ce sont probablement des péchés capitaux et que la justice Divine nous les reprochera le jour du Jugement dernier. 
 
C’est pour cette raison que je condamne toute la polémique autour de l’abbé Pierre, même si il a fait souffrir des femmes et des enfants. Nous sommes tous confrontés à nos pulsions et nous cherchons tous plus ou moins à les contenir, à les contrôler, à correspondre à ceux que nous croyons être les attentes de Dieu nous concernant. Nous faisons tous du mieux que nous pouvons, avec nos pulsions. Certains d’entre nous ont probablement la chance de ne pas avoir de pulsions, ou de les contrôler parfaitement, les oublier, croire en l’amour de Dieu. D’autres n‘ont pas cette chance, dévorés par des pulsions qui les poussent à faire encore plus le Bien, être encore plus dévoué à Dieu pour tenter de racheter le plus possible leurs péchés, leurs manquements, l’abomination de leur lucre et de leurs pulsions. Au fond, cela rend ces personnes encore plus méritantes. Je ne sais pas si leurs bonnes actions compenseront leurs péchés, s‘ils se trouvent en Enfer ou au Paradis.

 
 
Saucratès



12/07/2025
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