Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Guerre culturelle vs guerre des religions

L’article suivant du média Le Monde me pose intimement problème puisque ce média pratique le deux poids deux mesures et que je ne supporte plus la duplicité du Monde et de ses journalistes. Le Monde parle donc de guerre culturelle lorsque des organisations ultra catholiques espagnoles utilisent des articles du droit pénal espagnol pour porter plainte contre ceux que ces organisations accusent de blasphèmes ou d’offenses aux sentiments religieux. Lorsque ce sont des ultra catholiques, forcement proche de la droite espagnole ou de l’ultra-droite qui portent plainte, c’est forcément Mal.

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/21/les-plaintes-pour-blaspheme-levier-de-la-guerre-culturelle-en-espagne_6507740_3210.html 

 

Et pourtant, je n’ai jamais vu ce même média du Monde s’offusquer lorsque des organisations culturelles musulmanes, des ayatollahs et des intégristes islamistes, portent plainte contre des communes françaises, contre des mairies françaises ou des maires français parce qu’ils organisent des crèches ou des arbres de Noël. Bizarrement, l’intégrisme religieux ne pose problème au journal Le Monde que lorsque ces plaintes émanent de catholiques, mais jamais de musulmans ou d’islamistes. Comme se fait-il que pour Le Monde, le problème soit la religion catholique mais jamais la religion musulmane ?

 

Cela me paraît très simple. La lecture du Monde ne se base que sur un plan politique, sur ce qu’ils considèrent être comme le Mal, le christianisme et par association la Droite, et non pas ce qu’ils considèrent comme le Bien, l’islam et par association la Gauche et l’ultra-gauche. Comme quoi une lecture politique du combat culturel peut conduire un journal probablement intelligent du côté du soutien au terrorisme islamique.

 
L’islam est-il un problème ? Comment une magnifique religion porteuse de messages d’amour et d’émancipation a-t-elle pu se transformer en un message sclérosé de haine et de mort ? Là où la vision politique problématique du Monde pose souci, c’est bien quand cette vision déformée de la réalité leur interdit de s’élever contre les dérives nées de l’islam. Le Monde parlera ainsi de guerre culturelle et de dévoiement de la démocratie en parlant des institutions espagnoles, qui osent s’offusquer et s’élever contre les moqueries et les insultes à l’égard du christianisme. Mais cela leur interdit toute critique vis-à-vis de ce que Le Monde érige en tant que symbole du Bien : cet islam et les États qui appliquent les préceptes de l’islam. Comment critiquer les uns tout en adorant les autres ?

 
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/06/iran-trente-et-une-femme-ont-ete-executees-en-2024-un-chiffre-sans-precedent-selon-iran-human-rights_6484835_3210.html

L’article ci-dessus doit ainsi combiner le respect dû à un État étranger musulman forcément admiré par Le Monde, des principes religieux également admirés, et des faits qui devraient conduire Le Monde à ne pas adhérer à ce résultat. Comment contester si ce n’est en rendant compte des décomptes réalisés par une association comme Human Rights. La difficile quadrature du cercle pour un média tiers-mondiste et gauchiste comme Le Monde !

 

Cet article et ces faits soulignent pourtant parfaitement l’incompatibilité de l’islam, des principes islamiques, avec tout l’imaginaire juridique européen et français. L’Iran a ainsi exécuté 31 femmes au cours de l’année 2024. Et 241 femmes ont été exécutées par ce même état entre 2010 et 2024. Le Monde parle ainsi d’une guerre menée contre les femmes par l’Iran, mais je ne vois aucune trace du nombre d’exécutions visant des hommes pour pouvoir parler d’une guerre menée contre les femmes.

 

Et au fond, le problème n’est pas tant un problème visant l’Iran plutôt qu’un problème visant l’application des princeps islamiques, comme «la loi du talion, connue sous le nom de qisas, qui établit qu’un meurtre doit être payé par la perte d’une autre vie, sauf si la famille de la victime pardonne ou accepte un paiement compensatoire».
 
Le principe du qisas est évidemment en complète contradiction avec l’idéologie extrémiste opposée qui sévit en France, selon laquelle des peines de prison minuscules sont appliquées extrêmement tardivement et très rarement à l’encontre des pires meurtriers et des pires assassins dans notre société. En France, des juges laxistes appliquent des peines minuscules et des juges des libertés laxistes libèrent des détenus condamnés après quelques années de prison, sauf exception, et la famille ont l’interdiction de s’offusquer de ce laxisme, doivent simplement pleurer leurs morts et leur chagrin, sans pouvoir rien attendre de la justice. 
 

Et en face de cela, il y a la position iranienne et islamique du qisas qui permet à la famille de la victime de faire appliquer la peine de mort quelque puisse être les circonstances du meurtre de leur proche. Le Monde trouve ainsi la possibilité au nom des principes féministes de critiquer l’application de principes musulmans que Le Monde applaudit en règle général, qu’il apprécie et se réjouit de voir se répandre en France.

 

Dans un système où la femme est rendue responsable de l’appétit sexuel de l’homme parce qu’elle ne se couvre pas suffisamment, parce qu’elle ne s’habille pas convenablement, parce qu’elle n’est pas accompagnée par un chaperon ou par un membre de sexe masculin dans ses démarches, parce qu’elle ose travailler hors du domicile marital, quels que puissent être les faits reprochés à l’homme qui l’agresserait ou la violerait, comment voulez-vous que la justice coranique puisse accepter à cette femme des circonstances atténuantes, comment voulez-vous que le système judiciaire iranien lui reconnaisse une autre peine que la mort si la famille de la victime la demande ?

 

On touche là à l’essence même du problème issu de la charia, de la religion musulmane, qui pense que l’enseignement récité et écrit avant l’an 1000 peut encore s’appliquer de nos jours !

 

Mais au fond, est-ce vraiment l’Iran qui a un problème judiciaire ou bien n’est-ce pas justement la France et l’idéologie libérale mortifère défendue par les socialistes et les gauchistes de tout crin ? Des sociétés où des assassins pourvu qu’ils soient des femmes (battues … mais toute femme n’est-elle pas supposée être potentiellement une femme battue ?), des pauvres, des sans-papiers ou des fous, seront immédiatement libérés. Des sociétés où les assassins mêmes condamnés écoperont au pire de 10 ou 12 ans de prison et seront libérés pour bonne conduite après la moitié de leur peine. Au moins, les Etats-Unis appliquent eux-aussi soit la peine de mort pour les crimes les plus graves, soit des peines de prison véritablement punitives et protectrices pour la société, dans des prisons de haute sécurité où les assassins et les monstres sont enfermés et éliminés à vie. En France, ils passeront quelques mois ou quelques années en prison, seront libérés par des avocats spécialistes de la recherche de la faute de procedure, ou par des juges laxistes, et recommenceront tout aussitôt à tuer, à violer, à voler, à assassiner et à se faire plaindre et à se faire excuser.
 
Comment voulez-vous qu’il en aille autrement dans un monde où certains, de par leur origine, leur sexe (féminin), leur orientation sexuelle, leur milieu social, sont considérés comme des victimes de l’ordre patriarcal et systématiquement excusés pour leurs pires actions, meurtres, assassinats, viols, et d’autres inversement, de sexe masculin, blancs, sont considérés comme les véritables méchants de ce monde, et sur lesquels la justice, le politique, rejette systématiquement la faute et la responsabilité ?

 
Et Le Monde se trouve ainsi obligé de faire le grand écart entre ses différentes loyautés, au gauchisme, à l’islamisme, au tiers-mondisme, au libéralisme abolitionniste ou au féminisme. Au prix de trop nombreuses contorsions.

 
 
Saucratès



21/01/2025
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 42 autres membres