Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Intolérance religieuse (2)


Réflexion vingt-deux (1er janvier 2011)
Mobilisation au Pakistan pour le maintien de la peine de mort en cas de blasphème contre l'islam 


Nous sommes le premier jour de l'année 2011. Cette année commence tranquillement en France, en ce samedi férié. Je lisais hier soir, peu avant minuit, un article du Monde traitant du Pakistan, de la mobilisation des partis politiques extrêmistes islamiques pour empêcher l'idée même que la peine de mort puisse être questionnée à l'encontre de ceux que l'on accuse de blasphème contre l'islam et le coran.
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2010/12/31/greve-au-pakistan-pour-maintenir-la-peine-de-mort-en-cas-de-blaspheme_1459470_3216.html

Cette peine vise à la fois les non-musulmans au Pakistan, un infime pourcentage de la population pakistanaise, mais est également utilisée dans le cadre de différends entre individus. Cette peine est invraisemblable dans un monde moderne, à notre époque, tout particulièrement dans le cadre d'une religion et d'une société particulièrement archaïques et rétrogrades. Une religion archaïque et rétrograde puisqu'elle interdit toute forme de représentation de son dieu (le même que le Dieu des chrétiens) mis également punit de mort toute une série de crime antique, comme le blasphème, le changement de foi, assigne à la femme une place inférieure à l'homme et autorise les peines les plus barbares comme la flagellation ou la lapidation ... Une société pakistanaise également archaïque et rétrograde parce qu'elle autorise les crimes de sang, et le viol collectif des femmes en punition des 'fautes' d'une famille ou juste à titre de sanctions ou de répressions. 

Comment de telles sociétés aussi archaïques, comment des peuples aussi rétrogrades, peuvent-ils continuer à survivre dans notre monde ? Comment l'aberration de tels comportements ne saute-t-il pas aux yeux de tous ceux qui y sont soumis, et pourquoi tant de ces personnes sont-ils encore aveugles à ce point à l'absurdité de leurs règles antiques, archaïques et contraires à toute morale ?

 

Pourquoi l'islam est-il encore tellement archaïque, aussi peu moderne, aussi fermé à la modernité et au questionnement de ses valeurs, de ses principes. Et il n'y a aucun espoir, dans une religion où l'extrêmisme religieux est encore aussi prégnant, aussi répandu, de voir l'islam devenir enfin mesuré, ouvert, humain. Mais peut-être est-ce trop attendre d'une religion 'divine' et des hommes que s'en appelle !

 

Réflexion vingt-et-une (6 septembre 2010)
Réponse à une Dyonisienne ... un peu extrêmiste ...


Le week-end dernier, la présidente ... de religion musulmane ... du Département de la Réunion, Mme Nassimah Dindar, encartée UMP ralliée au parti communiste réunionnais (parti frère de son homologue nord-coréen), a prononcé quelques mots lors d'un rassemblement organisé par des associations réunionnaises et par la ligue des droits de l'homme, pour faire pression sur l'Iran pour défendre de la peine de la lapidation une jeune veuve iranienne (Sakineh Mohammadie Ashtiani) condamnée à mort pour avoir trompé son mari et avoir aidé son amant à l'assassiner.

Dans l'assistance, on observait une foule variée, des européens mélangés à des créoles et de nombreux musulmans venus témoigner leur opposition à une coûtume que l'on pourrait considérer comme barbare (j'y reviendrais). Peut-être y avait-il dans cette foule la blogueuse La Dyonisienne, ce qui me conduirait à ne plus devoir la considérer comme une extrêmiste ? Dieu seul le sait ; le mien ou le sien ...

Mme Nassimah Dindar en tout cas fit un discours assez pervers, car elle n'utilisa cette tribune publique que pour mieux se comparer à la jeune veuve iranienne condamnée à mort et dénoncer l'acharnement dans elle-même et son fils font l'objet de la part de la justice et de la police française. Sakineh-Nassimah même combat ! Un mélange des genres assez moche, que de ne s'associer à une telle démarche totalement désintéressée, que pour traiter de son propre sort. Je ne sais si les musulmans rassemblés ce jour-là sur le parvis des droits de l'homme à Champ Fleuri étaient présents pour Sakineh Mohammadie Ashtiani ou pour Nassimah Dindar ?

On n'appelle cela une instrumentalisation. Nassimah Dindar s'est peut-être tellement imprégnée de la culture de ses alliés du PCR qu'elle semble vouloir copier l'habitude des Vergès de prendre le maquis et de se cacher pour échapper aux forces de l'ordre, comme autrefois Paul Vergès ou plus récemment Pierre Vergès, après les marchés truqués du Port !

La Dyonisienne, une blogueuse réunionnaise elle-aussi de religion musulmane, entend donc me démontrer que la religion catholique est également archaïque, dans les Saintes Ecritures de laquelle on retrouve les mêmes horreurs que dans la religion musulmane. Pour simplifier le débat, il semble ainsi important de rappeler notre accord avec sa position.

-> Effectivement, l'ancien et le nouveau testament contiennent toute une série de dispositions plus archaïques les unes que les autres, comme par exemple la Loi du Talion.

-> Effectivement, il y a quelques siècles, voire même moins d'un demi-siècle, la condition de la femme n'était guère différente dans un pays chrétien comme la France de celle qu'elle est aujourd'hui dans les pays respectant et appliquant la religion musulmane (l'Islam).

-> Effectivement, à l'époque de l'apparition de l'islam au Moyen-Orient, la condition des femmes était pire en Terres chrétiennes qu'en Terres d'Islam, comme la condition de nombreux serfs paysans.  

Ceci étant posé, ce n'est pas l'objet du débat. Le débat n'est pas de comparer les strates historiques contenus dans des religions ou de faire preuve d'une certaine érudition historique polémiste. Depuis un demi-siècle, la condition des femmes a évolué positivement en Occident chrétien, où elles approchent d'une égalité totale avec l'homme. Des dispositions archaïques, il en demeure évidemment. Ainsi, en France, une femme qui voudrait porter un pantalon (c'est-à-dire s'habiller en homme) devrait, selon les textes, demander l'autorisation de la préfecture, selon un texte des années 1800 jamais abrogé depuis lors mais tombé en totale désuétude. Evidemment, cette disposition existe peut-être encore mais n'est plus appliquée. De même la loi du Talion ou toute une série d'autres dispositions bibliques archaïques.
 
Voilà la différence. D'un côté des sociétés totalement laïques, dans laquelle la religion chrétienne n'est plus qu'une croyance individuelle, librement décidée ... De l'autre, des sociétés sclérosées qui s'enferment dans le respect de dispositions coraniques, en essayant de mettre en oeuvre dans la réalité sociale les enseignements d'une religion sensée décrire et permettre le fonctionnement d'une société parfaite ... il y a une dizaine de siècles. Et au milieu de cela, des croyants intégristes qui veulent appliquer l'esprit de leurs textes religieux en Occident et qui ne tolèrent pas que les sociétés laïques dans lesquelles ils se sont implantés ne les laissent pas vivre comme s'ils étaient dans une société islamique. D'où les aberrations de La Dyonisienne qui compare son droit de pouvoir se voiler à celui qu'avait Marie il y a deux mille ans !

Le fanatisme religieux qui nous oppose repose ainsi sur cette aberration. Cinquante années d'évolution en faveur des femmes, qui en fait l'égale des hommes en Occident (sauf en période de guerre) et leur objet, leur possession, en Terres d'Islam (bien que la femme objet existe toujours en publicité en Occident ; un homme demeure un homme, quelque soit le vernis de civilisation) ... Auxquels il faut rajouter deux siècles de colonisation, et dix siècles d'affrontement religieux et de guerres pour la possession de la ville sainte de Jérusalem, berceau de nos religions monothéistes.

Fanatisme religieux mais également incompréhension. Il y a plus un fanatisme laïc en France, par différence avec de nombreux autres états occidentaux où il y a une beaucoup plus grande tolérance envers les religions, comme aux Etats-Unis ... France où toute nouvelle religion se voit plutôt considérer comme une secte dès lors qu'elle ne repose pas sur l'absolue liberté de croyance de ses fidèles ... un peu comme dans l'empire romain antique où la religion chrétienne fut considérée comme une secte à ses débuts et fit l'objet de persécution. Le message de la religion chrétienne d'aujourd'hui n'a plus rien d'intolérante. Un message d'amour et de paix ; c'est comme cela que je ressens le catholicisme, mais évidemment c'est un message bien difficile à entendre dans le monde d'aujourd'hui, où l'absence de messages intégrateurs dans la société conduit la jeunesse à se réfugier dans les premiers discours englobant qu'ils entendent, où des gens s'entendent à réfléchir pour eux et à leur donner une pensée pré-machée à digérer, pour s'y reconnaître : le fanatisme islamique.

(Nota bene : Accessoirement, peut-on dire que la mort par lapidation soit barbare ? J'ai beaucoup aimé un éditorial d'un journaliste qui s'interrogeait pour savoir si la lapidation était plus barbare que la pendaison, le poison ou la chaise électrique. En vertu de quelle raison pouvait-on accepter, trouver normal, une exécution par pendaison ou par électrocution dans certains pays et pousser des cris d'orfraie lorsqu'il s'agit d'une exécution par lapidation ? Cela vaut au moins que l'on y réfléchisse, pourquoi manifeste-t-on ?)

Réflexion vingt (28 avril 2010)
A Kamile ...


Tu as effectivement bien résumé la position qui est la mienne. «Nul n'est plus obscurantiste que celui qui décrit en aveugle ce qu'il ne connaît pas». Je le prends pour moi et n'en suis pas fier. Je reconnais que ma position est haineuse. Ou plutôt qu'elle rejoint une position médiatique raciste qui exclut l'autre, le musulman. 

Mais je connais autant qu'il m'est possible l'islam car je vis dans une société métissée d'islam, comme nombre d'autres français. L'islam qui m'entoure passe pour être tolérant, mais je trouve plus tolérants les évèques qui prônent le dialogue inter-religieux en France, alors que le catholiscisme est majoritaire, que les imams qui le prônent chez nous, en souhaitant une reconnaissance que l'islam n'accorde pas aux autres religions sur ses propres terres d'Afrique ou d'Asie. Je réagis surtout très mal à tous les discours de musulmans apparemment modérés mais qui veulent voir reconnu publiquement leur religion en France, même par des moyens détournés (attribution de jours fériés comme la religion catholique) ...


Depuis mon très jeune âge, la discrimination qui frappe les chrétiens en terre d'islam m'a toujours choqué, révolté ... Que les hommes et les femmes puissent être contraints de respecter des lois absurdes en terre d'islam ou d'ailleurs, touchant d'ailleurs essentiellement les femmes (impossibilité de conduire en Arabie Saoudite et en Afghanistan, obligation de se couvrir d'une burka (Afghanistan), les jambes et les cheveux dans tous les pays musulmans, jusqu'aux Comores), et parfois les hommes (interdiction de consommer de l'alcool, de s'embrasser en public) ...

L'islam qui m'entoure est supposé être tolérant, mais les responsables musulmans de mon département reconnaissent que 200 femmes environ y portent le voile intégral/niqab ... Je suis désolé ... Je ressens le fanatisme de la plupart des musulmans qui m'entourent dans la façon qu'ils ont d'afficher leur foi (chez toi aussi je ressens un tel fanatisme) ... En France, l'immense majorité des gens n'affichent plus leur foi qui appartient à la sphère intime ... Et cette foi me dérange, je le reconnais ... ainsi que l'islam et les valeurs que cette religion véhicule (la foi des témoins de Jéhovah et leur prosélytisme me gène tout autant, accessoirement).

Tu dis que je parle de quelque chose que je ne connais pas. Mais comment connaître intimement une religion qui condamne à mort ceux qui abjurent leur foi (apostasie) ? Comment étudier une religion dont les valeurs sont surtout tellement obscurcissantes. Et puis je suis intimement chrétien ; l'étude de la bible malgré les choses arriérés qui y figurent pourrait m'attirer ... pas le coran ni l'islam. Mais je ne prends pas l'islam pour une secte sataniste. Ce n'est pas l'occident qui traite les musulmans d'infidèles et de suppôts de satan. C'est l'inverse ... il ne faut pas confondre.

Pour moi, mon image du musulman est celle d'un fanatique (au sens du fanatisme chrétien de l'inquisition) ... chacun d'eux peut basculer à tout moment dans un respect scrupuleux du coran ... et ultérieurement dans le terrorisme ... Mais ce n'est pas de la peur. Au volant, chaque conducteur que l'on croise peut aussi basculer dans la violence agressive, mais ce n'est pas pour autant que j'arrête de conduire ... question de proportion, de probabilité ... La probabilité est comparable avec l'islam. Même si cela restreint forcément les amitiés que je peux nouer avec un musulman ...

L'usage du ILS ou du EUX avec brio ... Quelle autre forme en français puis-je utiliser pour parler de plusieurs ou de nombreux ? Désolé, Kamile, en matière de religion, je ne suis pas raisonnable, mais obscurantiste ... Je crois en l'avènement d'une guerre qui nous opposera un jour les uns contre les autres, chrétiens contre musulmans, guerre dans laquelle les musulmans occidentaux devront choisir leur camp, et où une grande majorité constitueront une cinquième colonne embusquée, ce qui fragilisera d'autant notre capacité à nous défendre ... La dernière croisade. Voici revenu le temps des guerres de religion. Je ne suis pas sûr qu'on gagnera cette guerre, si ce n'est par des moyens de restriction drastique des libertés publiques (internement de tous les musulmans comme le firent les Etats-Unis avec les japonais pendant la seconde guerre mondiale).

Suis-je intoxiqué par des séries télévisées ou par les médias de débilité. Non. Je ne le pense pas. Nous n'avons pas déclaré une guerre à l'islam. Le 11 septembre 2001 a été commis par des gens qui se réclamaient de l'islam. D'ailleurs, comment une religion comme l'islam qui se croit seule vraie, dont des sectes obscurantistes proclament le djihad, dont toutes les habitudes excluent les autres religions (jusqu'à la nourriture halal qui interdit toute autre nourriture, jusqu'à l'apostasie qui est puni de mort), pourrait-elle cohabiter avec une autre religion comme le catholiscisme ?



Réflexion dix-neuf (25 avril 2010)
Islam, polygamie et nationalité française ...


Que penser de l'épisode nantais du polygame musulman, de sa femme voilée, de ces quatre femmes, de ces douze enfants et du procès-verbal contesté ? La polémique enfle parce qu'un ministre de l'intérieur demande la déchéance de la nationalité de ce musulman pratiquant pour polygamie ... parce qu'il ne semble même pas en fait que l'homme soit un intégriste ; ils sont en effet des milliers de musulmans tout à fait normaux en France à pratiquer religieusement la polygamie ... et la pratique de la polygamie n'est choquant pour presqu'aucune femme musulmane ; il s'agit pour elles d'une pratique culturelle et religieuse ... Ce serait écrit (en fait c'est évidemment écrit) dans le coran ...
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/26/l-homme-accuse-de-polygamie-envisage-de-poursuivre-brice-hortefeux-pour-diffamation_1342999_3224.html
http://www.lemonde.fr/opinions/chronique/2010/04/27/etre-digne-d-etre-francais_1342496_3232.html
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/04/26/voile-integral-polygamie-comment-un-fait-divers-devient-une-controverse-politique_1342588_823448.html
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/26/soupcon-de-polygamie-eric-besson-rappelle-que-la-procedure-de-decheance-prendra-du-temps_1342468_3224.html
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/26/a-la-mosquee-arrahma-de-nantes-la-crainte-d-une-stigmatisation-systematique-de-l-islam_1342732_3224.html

L'invraisemblable aberration dans cette histoire n'est pas que l'on puisse demander la déchéance de la nationalité française de cet homme, et pourquoi pas de ses femmes et de ses enfants ... L'aberration est que ces faits ne soient pas découverts en dehors de ce genre d'accidents. L'aberration est que ces personnes puissent toucher les indemnités de la Caisse d'allocations familiales sans que les contrôles ne puissent les faire apparaître. L'aberration est que cet homme puisse tricher avec la loi, puisse déclarer ses quatres femmes comme femmes isolées, que cet homme n'est pas le minimum de conscience qui voudrait que l'on ne triche pas avec les lois, avec les règles. Et pour ces simples raisons, il faudrait les déchoir de leur nationalité française, tous les membres de cette famille polygame sans exception, car quelle vision de la France de tels parents tricheurs peuvent-ils donner à leurs douze enfants ? De futurs membres de gangs de barbares ?

Tout citoyen français devrait savoir qu'il faut respecter les lois de la république, et plus encore ceux qui ont souhaité être nationalisé français. Mais le problème évidemment c'est qu'une partie de ces nationalisés, comme de ceux qui immigrent simplement chez nous, c'est qu'ils viennent pour profiter en tant que passagers clandestins de notre système de protection sociale français. Et à l'heure où les simulations des retraites font apparaître qu'une des conditions d'amélioration des comptes passe par la diminution du taux de chômage (mais ne serait-ce pas plutôt l'évolution de la population active occupée), il apparaîtra peut-être prochainement indispensable de restreindre l'immigration en France, qui a pour conséquence une croissance de la main d'oeuvre en attente d'un travail (et vraisemblablement aussi des tricheurs vis-à-vis de nos systèmes de sécurité sociale (allocations familliales, CMU ...).

Que faire des millions de citoyens français qui ne respectent pas les règles minimales de vie en société ? Les déchoire de leur nationalité française ? Pourquoi pas ! Mais il faudrait avant tout réformer les règles de notre système de protection sociale, qui ne devrait être accessible qu'aux seuls citoyens français, et qui devrait cesser de financer tous ceux qui trichent avec nos lois. Suppression des allocations familliales, des allocations pour femmes seules (sauf les mères mineures), de telle sorte que notre système social cesse d'attirer l'immigration, et que cela nous permette alors de pratiquer une immigration choisie de personnes hautement formées et utiles à notre société ... et non pas le ramassis de tricheurs et de polygammes musulmans que constituent une bonne part de l'immigration qui nous échoie.


Réflexion dix-huit (17 janvier 2010)
Terrorisme et collaboration ...


Ces deux termes sont fortement symboliques mais également intimement liés. Ma première pensée, en songeant à écrire ces quelques mots, partit de l'idée que l'horreur nazie de l'extermination du peuple juif dans les chambres de la mort ... oeuvre monstrueuse et abominable à laquelle une très grande partie du peuple allemand, mais également une large partie des peuples français, belge, italien, autrichien, collaborèrent ... n'avait de sens que si elle servait de leçon à tout jamais aux hommes devant l'abomination. Il n'est pas neutre que ce soit le peuple allemand, peuple qui a donné naissance à Emmanuel Kant et à l'Aufklärung, qui soit également à l'origine du développement de l'horreur nazie ! Ce ne peut pas être à un hasard qu'une langue aussi belle que l'allemand, qui fut parler par tant d'immenses philosophes, se soit trouvée souillée par l'abjection nazie et soit devenue la langue des camps de concentration et une langue de peur !

Si Dieu existe, s'il ne se désintéresse pas totalement de l'humanité, alors l'horreur nazie devait avoir un but ... celui d'empêcher une abomination encore pire que celle des nazis, plus terrible encore, si cela est possible ... A défaut, cela ne peut signifier qu'une seule autre chose ; que Dieu n'existe pas ou qu'il se désintéresse du sort de l'humanité. Et aujourd'hui, il me semble difficile de penser que les divers massacres et atrocités qui ont jalonné les soixante dernières années ne sont rien ... ou que l'exemple de la folie du nazisme ait réellement servi à quelque chose, pour les survivants.

Le problème évidemment, c'est que l'immense majorité des terriens sont désormais nés après la seconde guerre mondiale, et que ceux qui ont vécu la folie hitlérienne, comme victimes, comme monstres ou comme collaborateurs, ne sont plus qu'une poignée.

Terrorisme et collaboration ... Ces deux termes sont d'abord liés par l'histoire même, comme les deux faces d'une pièce de monnaie ou d'une médaille, comme la folie hitlérienne nous l'a rappelé ... Le terrorisme ou la collaboration sont d'abord les deux choix qui se posent à toute personne confrontée à de tels évènements, comme une occupation militaire. Un français en 1941-1944 avait ainsi le choix entre résister ou collaborer, se ranger du côté des résistants ou des allemands (ou de Vichy). Choix simple. Il en va de même en Palestine occupée actuellement ou au cours des 60 dernières années, comme ailleurs. Toujours le même choix binaire entre le bien et le mal, la facilité ou la difficulté, sans qu'il oit possible de savoir de quel côté se range le bien ou le mal, le perdant ou le gagnant ... Seule l'histoire tranchera entre les perdants et les gagnants, transformant les terroristes en résistants et les bons respectueux des règles en vilains collabos ... ou inversement ...

Plus largement, on peut penser que le même choix se pose à tout moment de notre vie, dans toute société ; ceux qui respectent les règles pouvant facilement être considérés comme des collaborateurs de l'ordre établi même dans la plus parfaite des démocraties occidentales ...

Terrorisme et collaboration ... La relation peut également être vue d'une autre manière entre ces deux symboles ... Car une partie d'un peuple collabore souvent avec des actes terroristes, de la même manière que d'autres collaborent avec le pouvoir en place, ou le pouvoir d'occupation. C'est cette collaboration qui donne sa légitimité à des actes terroristes ; le fait que d'autres se reconnaissent en ces actes, qu'ils ne les condamnent pas et ne poursuivent pas leurs auteurs. Cela a pu être observé en France entre 1941 et 1945 ... Cela se voit surtout dans la légitimité accordée par de nombreux croyants musulmans dans le cadre des attentats terroristes islamistes de ces dernières années, comme par exemple contre le World Trade Center en 2001 ...  

L'islamisme a ainsi occulté la terrible leçon du nazisme donnée par l'histoire ... normal en raison de la haine qui oppose désormais l'islam et le judaïsme, les pays arabes et Israël ... Leçon d'un peuple entier condamné à collaborer, par la peur, la manipulation et le nationalisme, avec la barbarie et la haine ... Cette leçon qui fut donnée il y a un demi siècle en premier lieu aux peuples allemands et autrichiens ... et qui aujourd'hui sera donnée aux croyants musulmans ; condamnés à voir ceux qui ne croient pas en leur Dieu, les mécréants d'occidentaux, comme des non-hommes, que le bon musulman doit rejeter (ou assassiner) dans une vision déformée du Djihad (puisque le Djihad selon certains autres ne serait qu'un cheminement intérieur) ...

Terrorisme et collaboration ... et ses relations avec l'islam(isme) ... deux symboles à méditer pour ce début d'année 2010 !


Réflexion dix-sept (1er décembre 2009)
Le vote suisse et le regard porté par l'Occident sur l'islam


Le vote massif des électeurs suisses en faveur de l'interdiction de construction de nouveaux minarets en Suisse vous pose-t-il problème ? A moi, en aucun cas. Sur la base de quel principe le vote démocratique des citoyens suisses pourrait-il être considéré comme illégitime ? Aux yeux de qui ? D'une minorité de musulmans suisses ? D'une majorité de musulmans dans le monde ?

On nous apprend ainsi que les musulmans de Suisse et d'Europe envisagent de porter plainte devant la cour européenne des droits de l'homme ! Mais pour quelle raison l'interdiction de construction de minarets en Suisse porterait-elle atteinte aux droits de l'homme des musulmans de Suisse et d'Europe ?

Par ailleurs, à titre comparable, dans ces conditions, l'interdiction de construction d'églises (et pas seulement de clochers d'église) en Arabie Saoudite serait également une très grave atteinte aux droits de l'homme pour les chrétiens occidentaux ou arabes, et il faudrait peut-être également saisir à ce sujet la cour européenne des droits de l'homme ... à moins que ce genre d'arguments ne marche que dans un seul sens, contre l'Occident ?

Les européens sont veuls. Ces dernières années, à de multiples reprises, ils se sont laissés intimidés, insultés, villipendés par les foules musulmanes, que ce soit à l'intérieur de leurs frontières ou dans les capitales des pays musulmans, pour des histoires de caricatures, pour quelques mots du pape, pour des lois sur la burqa, et aujourd'hui pour un référendum suisse. Les suisses ont ouvert la voie à une indispensable réaction des opinions publiques européennes face à un islam vindicatif et expansionniste, à un islam sectaire et incompatible avec les lumières et la démocratie.

Pour ma part, j'estime que l'islam n'a rien à faire en terre chrétienne ; il existe des terres d'islam pour ceux qui sont adeptes de cette religion. Et pourtant, il ne me gêne en rien que les musulmans pratiquent leur religion dans mon pays. Ce qui m'interpelle plus, ce sont les conversions de chrétiens occidentaux blancs à l'islam (et encore plus lorsqu'il s'agit de femmes).

Mais nos religions ne peuvent cohabiter sereinement ; de nouveaux risques d'affrontement religieux sont trop probables entre l'islam et le christianisme ; nos valeurs sont incompatibles. De la même manière que l'Arabie saoudite est une terre d'islam sacrée, l'Europe devrait également à l'inverse être une terre chrétienne consacrée, sur laquelle aucune mosquée ne devrait pouvoir être construite (et toutes les autres démolies). L'Europe, engoncée dans ses droits de l'homme que nul autre état n'applique, et surtout pas les nations musulmanes ou islamistes, engoncée dans son juridisme, devrait se réveiller et bouter une nouvelle fois le maure hors de ses frontières, comme il y a un peu plus d'un millénaire, en 732, lors de la bataille de Poitiers ...

Dommage que l'islam ne puisse plus être vue comme la religion de vieux sages éclairés mais comme la religion de fanatiques archaïques dépassés misogynes et de terroristes dangereux sanguinaires ...


Réflexion seize (6 juillet 2009)
Et si c'était plutôt l'homme qui portait la burqa !


Un clin d'oeil à un article du Monde plein d'intelligence et de malice, de l'écrivaine Pierrette Fleutiaux, qui propose que, plutôt de voiler sous une burqa la femme, cet « être faible, soumis à toutes les tentations (...) concupiscente, tout entière la proie de pulsions condamnables », il serait plus judicieux de voiler les hommes eux-même sous la burqa. En effet, comme le rappelle cet écrivaine, « l'homme est beau, l'homme est la création première de Dieu, la femme le désire indécemment ». Protégé sous sa burqa, l'homme « s'y verra conforté dans son incontestable supériorité. Il saura, dans les autres burqas, reconnaître les hommes pieux et respectueux de la loi, et ainsi renforcera nécessairement la belle et indispensable communauté masculine (...) L'homme a en lui la force de l'âme et le respect naturel de l'ordre divin. L'homme n'a rien à craindre des misérables appâts de la femme ».

A lire, cet article du Monde fort plaisant et amusant, fort bien écrit, plein d'une féroce satyre de la supériorité masculine. Jubilatoire en comparaison de l'arriération de certaines doctrines religieuses sur les droits des femmes ...

« Enfin, reconnaissons qu'il y a grand danger à abandonner les fils de l'homme aux soins de la femme. Son faible entendement ne peut que leur nuire. A l'homme de prendre en charge l'homme dans le nourrisson, à lui de le langer, le nourrir, le soigner. Une fois sa tâche reproductive accomplie, que la femme dirige ses agissements erratiques vers l'extérieur, qu'elle s'en aille piailler dans les assemblées publiques, mais que ses miasmes ne corrompent plus le foyer sacré de l'homme. La dignité de l'homme exige qu'il porte la burqa. La burqa est faite pour l'homme. »
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/07/04/la-dignite-de-l-homme-exige-qu-il-porte-la-burqa-par-pierrette-fleutiaux_1215257_3232.html


Réflexion quinze (26 juin 2009)
Les relations de l'islam avec l'occident ... Un problème de secte ?


En parlant des extrêmismes religieux qui empoisonnent le dialogue entre les peuples, entre les civilisations, entre les religieux, ne nous trouvons-nous pas face au problème des sectes au sein de la mouvance islamiste et de la religion musulmane ? La France, comme d'autres pays européens, ont une politique très agressive et protectrice à l'égard des mouvements sectaires, qui sont accusés, à raison, de manipuler les esprits de leurs adeptes. Le problème, c'est qu'on ne peut définir facilement une secte que par rapport à une religion constituée. Dans le cadre des mouvements sectaires de la mouvance chrétienne (Témoins de Jéhovah, Eglise de la Scientologie, Raëliens ...), on se trouve face à des gourous auto-institués, face à un discours révélé ... Et surtout, ces mouvements sont appréhendés par opposition à des églises reconnues et organisées.

L'islam, à la différence de la chrétienté, des catholiques ou des églises protestantes, n'est pas instituée, n'est pas structurée de manière pyramidale, n'est pas organisée. Toutes les mouvances islamiques se réfèrent au saint Coran, et il n'existe aucune autorité supérieure reconnue apte à déclarer que tel ou tel mouvement n'est qu'une secte. Le problème de l'islam ... et de l'occident qui doit faire face à la montée des intégrismes islamiques ... c'est son éclatement. Ainsi, le mouvement salafiste peut-il être considéré comme une secte, ou comme une branche à part entière de la religion musulmane ?

Le problème de l'occident, c'est évidemment que ce travail de classification des mouvances islamistes entre religion officielle et mouvements sectaires, ne pourra pas être effectué par elle-même. C'est aux autorités musulmanes de s'en occuper, pas à l'occident.

Cette classification en mouvement sectaire pose évidemment plusieurs problèmes. Tous les états occidentaux n'ont pas la même position sur les sectes ; les Etats-Unis étant notamment beaucoup plus permissifs que la France et plus largement l'Europe sur cette question ... Rares sont les mouvements considérés comme sectaires aux Etats-Unis. Ce n'est notamment pas le cas de l'Eglise de la Scientologie ou des Témoins de Jéhovah ... Il faut pratiquement qu'il y ait un risque de massacre pour cela, ou plutôt de terrorisme ... Cela permet ainsi de comprendre plus simplement la position d'ouverture affichée par Barak Obama sur la question du voile et des mouvements islamistes ...

Le deuxième vieux problème que cela suppose, c'est que la frontière entre religion établie et mouvement sectaire est loin d'être étanche. Le christianisme, initialement, était une secte. De même que les églises protestantes, constituées initialement autour de Calvin, de Luther, et de certains princes allemands ... ou anglais ... L'anglicanisme fut une religion d'état décidée par un roi qui récusait la tutelle romaine ... Comment traçait alors une frontière entre secte et mouvement religieux. L'islam sous Mahomet aurait été considéré comme une secte, de même que le judaïsme sous Moïse. Aucune frontière n'existe réellement ... Les sectes d'aujourd'hui peuvent être les religions de demain !

Mais je suis d'accord sur un point ... Le port du 'niqab', même librement consenti par des femmes musulmanes, doit souvent être assimilé à l'appartenance à un mouvement sectaire ... C'est le cas de Faiza S. comme on s'en aperçoit lorsqu'elle parle de sa religiosité ... "En attendant, c'est là-bas (... en Arabie Saoudite ...) qu'elle prend ses conseils lorsque la famille a un doute sur le licite et l'illicite de sa pratique religieuse. Un savant saoudien lui répond au téléphone. Et c'est à lui qu'elle s'en remettra s'il lui faut un jour choisir entre le niqab et la France."
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/06/23/vivre-en-france-avec-le-niqab_1210261_3224.html

Le problème évidemment, c'est qu'il est difficile de faire comprendre à une personne qu'elle est manipulée par une secte, et encore plus dans le cas de l'islam où leurs adeptes croient à un acharnement anti-musulman de la société française.

La France se trompe peut-être également de combat. Ce n'est pas le port du voile qu'il faut combattre, ni les signes d'appartenance religieuse (ce qui entre parenthèses leur reconnaît le caractère de religion) ... mais les sectes qu'il lui faudrait combattre ...


Réflexion quatorze (23 juin 2009)
Centralisme républicain, communautarisme et diversité ...


L'extrêmisme islamique me pose problème au sens où il exclut mon existence en tant qu'occidental catholique croyant en un autre Dieu, ert qu'il me dénie le droit d'exister et de vivre. L'islam par contre ne me gêne absolument pas, à partir du moment où il m'autorise à croire différemment.

La France offre plusieurs visages dans cette histoire. En tant que patrie des droits de l'homme, en tant qu'ancien pays colonisateur, en tant que terre d'accueil, elle a eu vocation à accueillir de nombreux musulmans qui se sont intégrés dans la société française. En tant république jacobine et centralisatrice, elle tolère cependant difficilement la diversité régionale et son système éducatif a longtemps eu pour seule vocation pays l'uniformisation des cultures, des langues et des apparences. Enfin, en tant que terre chrétienne et fille aînée de l'Eglise catholique romaine, la France conserve un passé chrétien ancien et des stigmates des guerres menées contre les maures dans le passé, qui imprègne son histoire.

Toute l'interrogation qui traverse nos responsables politiques et les médias quant au port de la 'burqa', du 'niqab' ou du 'hijab', se doit d'être resitué et interrogé dans ce contexte. La culture jacobine française explique notamment que des signes apparents d'appartenance à la communauté musulmane soient combattus par l'état centralisateur français et par l'institution éducative. De même que ce même état et ces mêmes institutions ont combattu l'usage des langues régionales dans le passé, que ce soit le breton, l'occitan ou le créole dans les départements d'outre-mer, ou leur culture en ce qu'elles avaient de spécificités par rapport par une culture 'française' rêvée, fabriquée ou idéalisée.

L'égalité des droits implique encore pour l'état et les institutions françaises la négation de toute différence entre les citoyens ; seules les différences de fortune étant tolérées voire encouragées. Car au fond, il n'existe de culture française que par négation des cultures qui l'ont constituée (les cultures bretonne, basque, corse, occitane, créole ...). La culture idéalisée ou rêvée de la France, ce n'est pas un socle commun d'éléments culturels rajoutés, ce n'est pas un creuset enrichi des apports des unes ou des autres ... Ce sont des cultures privées de tout ce qui les distinguait les unes des autres.

En face de cette préoccupation centralisatrice et jacobine de l'état français, on trouve également la tentation communautariste qui traverse notamment actuellement la société française, qui voit des groupes ethniques nombreux au sein de la société rejeter les processus d'intégration pour se réfugier dans la mise en valeur de leurs différences d'avec le reste de la société, d'avec cette société française qu'ils rejettent et par laquelle ils s'estiment rejeter.

Entre communautarisme et centralisme jacobin, il me semble qu'il doit pouvoir y avoir une marge pour le respect et la reconnaissance de la diversité ethnique, culturelle et religieuse. Avec les limites que seules nos sociétés occidentales chrétiennes affichent une telle souplesse, que certaines sociétés musulmanes ne respectent aucunement (même si une telle assertion doit être relativisée ; de nombreux états africains comme le Sénégal étant également tout autant libéral à l'égard de l'islam et du catholiscisme). 

Et de se rappeler cette phrase de Paul Ricoeur citée par Jean Daniel dans un éditorial du Nouvel Observateur ... «Si vraiment les religions doivent survivre, il leur faudra en premier lieu renoncer à toute espèce de pouvoir autre que celui d'une parole désarmée, il faudra surtout, et c'est le plus difficile, chercher au fond même de leurs enseignements ce surplus non dit grâce à quoi chacune peut espérer rejoindre les autres, car c'est en profondeur seulement que les distances se racourcissent.»


Réflexion treize (22 juin 2009)
Comme quoi la religion demeure un point d'opposition majeure dans notre monde 'moderne', même en dehors de tout affrontement des civilisations ...


Nul besoin d'opposer des extrêmismes religieux entre eux ... La religion, bien plus facilement que tout autre sujet de conversation, oppose très facilement les uns aux autres, athées, déistes, catholiques, musulmans, juifs et bien d'autres ... La religion et la mise en question de Dieu que celle-ci suppose, demeure le principal centre d'intérêt de nombre d'entre nous ...

Nous avons beau croire que nos sociétés occidentales sont 'laïques' et arrachées à la question de Dieu, il me semble qu'il n'en est malgré tout rien ... Que même le plus pur des athées continue malgré tout à parler de Dieu, à s'exprimer sur Dieu, à penser à Dieu (même s'il s'en défend, même si c'est pour contester son existence), à interroger l'existence de Dieu ... La question de Dieu, malgré tout, continue d'interroger le sens de nos vies ... Evidemment, la sécularisation du christianisme, son recul apparent dans nos sociétés occidentales européennes, semblent laisser croire que seuls l'islam et quelques sectes sont capables de répondre aux interrogations des jeunes en perdition, cherchant une réponse à leur mal-vivre dans la religion et les extrêmes. 

La question de Dieu demeure.

Nous nous étions interrogés sur le problème du 'hijab' ou voile islamique, suite au discours du Caire de Barak Obama, et de quelques épisodes liés à la question du voile en France, avec notamment le licenciement par l'université de Toulouse d'une jeune étudiante doctorante, bénéficiant d'une bourse doctorale ... Il y a quelques jours, c'est la question de la 'burqa' (ÈÑÞÚ) qui s'est invitée dans l'actualité et dans les travées de l'hémicycle parlementaire ... Même s'il faudrait plutôt parler du 'niqab' et non de la 'burqa', d'origine saoudienne et non afghane ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Burqa
http://fr.wikipedia.org/wiki/Niqab

La société française demeure extrêmement tentée de légiférer sur la question du port du voile, qu'il s'agisse du 'niqab', du 'hijab' ou de la 'burqa' ... Les raisons n'en sont d'ailleurs pas toujours avouables ou du moins défendables ; il s'agit le plus souvent de compenser l'obligation qui est faite aux femmes non musulmanes dans les pays arabes de respecter les coûtumes locales, ce qui leur impose de se couvrir également (Afghanistan, Arabie Saoudite, Comores ...). Il semble ainsi normal à une fraction de la population française non musulmane d'imposer aux femmes musulmanes l'interdiction de porter ce même voile, avec l'excuse de la défense de la liberté féminie de se vêtir librement.

Un état démocratique et libéral telle la France peut-elle imposer de respecter ses coûtumes et ses habitudes aux personnes qu'elle héberge ou accueille ? Une habitude vestimentaire comme le fait de se voiler (ou de porter un calot sur le haut du crâne, une barbe en rouleaux comme les juifs orthodoxes ...) peut-elle être considérée comme une violation de règles de vivre ensemble, de la laïcité ? Je ne le pense pas. On en arrive actuellement à une forme d'extrêmisme laïc. Comme si l'affrontement s'était déplacé, de l'islam contre le christianisme, vers l'islam contre la laïcité.


Saucratès


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06/12/2010
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