Quelques données sur la fiscalité et les classes moyennes
Réflexion une (29 juillet 2012)
Quelques définitions ...
Quelques articles intéressants traitant de cette notion de classes moyennes. Qu'appelle-t-on classe moyenne ? En existe-t-il plusieurs définitions ?
Le Monde retient la définition suivante des classes moyennes : les 50% de la population qui se situent entre les 30% les moins riches (les catégories modestes ou populaires) et les 20% les plus aisés (les catégories aisées).
Ainsi, selon Le Monde, «la classe moyenne commence à 1.525 euros nets par mois (40% des salariés gagnent moins) et va jusqu'à 2.510 euros nets mensuels (80% gagnent moins).»
«Les plus aisés commencent à partir de 3.317 euros par mois (90% des salariés gagnent moins). A 4.286 euros net de salaire, on se situe dans les 5% de salariés les mieux payés. Et au-dessus de 7.654 euros, on appartient à la tranche des 1% les mieux rémunérés de France.»
Se basant toujours sur les chiffres de l'observatoire des inégalités, Le Monde présente également une analyse des classees moyennes en tant que foyer ou famille. «Le salaire par individu n'est en effet pas l'indicateur le plus pertinent, puisqu'il ne tient pas compte des revenus de l'ensemble du foyer, ni des impôts payés, ni du coût des enfants éventuel». L'observatoire des inégalités a donc construit trois types de famille (un célibataire, un couple sans enfants et un couple avec deux enfants) dont «ils ont comparé leurs revenus nets mensuels, une fois déduits impôts et prestations sociales éventuels».
«Les foyers de 'classe moyenne' se situent en dessous de 4.068 euros nets par mois pour un couple sans enfants, et au dessous de 5.174 euros pour un couple avec deux enfants. Les foyers aisés gagnent donc plus de 5.121 euros pour un couple sans enfants, et plus de 6.637 euros pour un couple avec deux enfants.»
En matière de patrimoine, «on constate que la classe moyenne telle que nous l'avons définie (50% entre 30% plus pauvres et 20% plus riches) possède en moyenne entre 115.000 et 310.000 euros, quand les classes supérieures sont, toujours en moyenne, plutôt dans une fourchette entre 440.000 et 1.200.000 euros environ, avec une différenciation marquée entre les déciles.»
Lecture : les déciles D2 à D8, soit les 60% de la population situés au milieu de la répartition des revenus, disposent d’un niveau de vie situé entre 924 et 1.906 € par mois. (Source : Insee 2004, enquêtes revenus fiscaux)
Lecture : Les déciles D2 à D8, soit les 60% de la population situés au milieu de la répartition des revenus, disposaient d’un revenu situé entre 849 et 1.117 € par mois dans le cas d’une personne seule, entre 1.554 et 3.238 € par mois pour un couple sans enfant et entre 2.180 et 4.308 € par mois dans le cas d’un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.
«Selon les déciles de revenus choisis, l’étendue de la classe moyenne varie alors très nettement. Certains travaux proposent d’utiliser l’intervalle le plus grand – entre le premier et le neuvième décile : si la population englobée paraît considérable (80 %), cette définition a néanmoins une certaine pertinence en France. Elle rassemble la part de population dont les ressources proviennent essentiellement d’un revenu salarié. Elle exclut d’une part les ménages dont près de 40 % des revenus proviennent des prestations sociales (premier décile) et d’autre part, les ménages dont l’essentiel des revenus provient du patrimoine et pour lesquels le taux d’imposition direct moyen est de 25 % (dernier décile). La plupart des études – notamment internationales – retiennent cependant des intervalles plus restreints, en particulier celui constitué par les quatre déciles situés entre le troisième et le septième qui regroupe 40 % de la population. Cette autre convention renvoie alors davantage à la conception anglo-saxonne des middle classes.»
Parmi ses conclusions, on trouvait notamment l'idée suivant laquelle «les sociétés occidentales présentent dorénavant des stratifications plus complexes : au clivage traditionnel défini par l’appartenance sociale s’ajoutent d’autres variables – par exemple, le sexe, la religion, l’ethnie – qui jouent comme autant de marqueurs d’identités sociales. Dans un tel contexte, parler de classes moyennes tend à affirmer la primauté des inégalités liées à l’appartenance sociale.
Cette dégradation de situation est parfois lue comme un effet des politiques publiques, en particulier comme la conséquence de la structure des transferts sociaux et fiscaux. D’un côté, les prestations permettent une redistribution verticale : les moins aisés voient leurs revenus augmenter avec les prestations familiales, de logement et des minima sociaux. De l’autre, la fiscalité bénéficie proportionnellement davantage aux plus aisés par les dispositifs d’allègements fiscaux. Les effets cumulés de ces transferts socio-fiscaux sont parfois représentés par une courbe en U. Cette courbe, discutable, permet de mettre en évidence la situation des ménages moyens : à la base du U, ils bénéficient le moins des prestations et des réductions d’impôts, au contraire des moins lotis et des plus aisés situés sur les branches du U».
Saucratès
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