Critiques de notre temps

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Réchauffement climatique (bis)

Saint-Denis de La Réunion, mardi 4 décembre 2018

Réflexion quarante-cinq


Je reviens sur un sujet qui me porte toujours particulièrement à coeur : le réchauffement climatique et ses conséquences pour l'homme et pour l'économie. Mes derniers écrits sur ce sujet remonteraient ainsi apparemment à décembre 2011, au moment de la COP 17 (Conférence des parties) qui se tenait à Durban.

 

Le terme COP renvoie à «une réunion périodique des États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), issu du premier sommet de la Terre en juin 1992. 170 pays environ ont signé cette convention, que les États-Unis n'ont pas ratifié».

 

Mes différents écrits sur ce sujet se trouvent dans la liste ci-dessous. 

0.https://saucrates.blog4ever.com/rechauffement-climatique-abecedaire

1.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2012175-rechauffement_climatique__1_.html

2.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2020927-rechauffement_climatique__2_.html

3.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2020949-rechauffement_climatique__3_.html

4.https://saucrates.blog4ever.com/rechauffement-climatique-4

5.https://saucrates.blog4ever.com/rechauffement-climatique-5


On en est aujourd'hui à la COP 24, qui doit se tenir jusqu'au 12 décembre 2018 dans la ville de Katowice en Pologne. Pour mémoire, on peut facilement lister les lieux et les dates des dernières COP qui se sont tenues régulièrement ces dernières années :

- COP 18 à Doha (Qatar) du 26 novembre au 7 décembre 2012,

- COP 19 à Varsovie (Pologne) du 11 au 23 novembre 2013,

- COP 20 à Lima (Pérou) du 1er au 14 décembre 2014,

- COP 21 à Paris (France) du 30 novembre au 12 décembre 2015, qui a donné lieu à la signature de l'accord de Paris,

- COP 22 à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre 2016,

- COP 23 à Bonn (Allemagne) du 6 au 17 novembre 2017, qui a donné lieu au lancement du dialogue de Talanoa, à l'invitation du Premier ministre fidjien Frank Bainimaram.

 

Dans un de mes précédents écrits, j'avais déjà listé les lieux et dates des précédentes COP, sauf erreur de ma part. J'en redonne la liste en post scriptum à la fin de ce post.

https://saucrates.blog4ever.com/rechauffement-climatique-abecedaire 

 

Le sujet du réchauffement climatique s'invite régulièrement dans les médias français à l'occasion de ces conférences sur le climat, même si cette année, le mouvement des gilets jaunes vient occulter en France ce grand débat. Et évidemment, on n'a jamais autant parlé du réchauffement climatique et de ces effets en France qu'à l'occasion de la COP 21 qui s'était tenue à Paris en décembre 2015, et à l'occasion de laquelle la diplomatie française ou les différentes organisations bilatérales de financement du développement avaient fait assaut d'empressements et de promesses pour obtenir la signature d'un accord de la part des autres grands pays, et en premier lieu des USA d'Obama et de la Chine. C'était même l'objectif principal du président de la République de l'époque, M. François Hollande, sa consécration internationale, la démonstration de son entregent, ainsi que d'un organisme de financement comme l'Agence française de développement.

 

Mais en 2018, cet accord de Paris, certes ambitieux, attend toujours de pouvoir être appliqué. «Les engagements actuels  de l’accord de Paris ne sont pas suffisants pour limiter la hausse globale de la température à moins de 2 degrés C°. C’est pour cette raison que lors de la COP23, le dialogue de Talanoa a été initié. Il permettra de réaliser un premier bilan mondial des efforts collectifs d’atténuation des émissions lors de la COP24. Le dialogue de Talanoa est l’occasion pour 195 États membres des Nations unies de se retrouver pour établir d’ici fin 2018 un bilan global de leurs émissions de gaz à effet de serre». 

https://www.novethic.fr/lexique/detail/dialogue-de-talanoa.html

 

Pour ma part, quelle peut bien être ma position sur ce problème du réchauffement climatique, sur l'incidence de nos décisions individuelles sur le problème global du réchauffement climatique et de la montée des températures du globe, et sur les privations individuelles qui peuvent en résulter pour chacun d'entre nous ? Est-on chacun d'entre nous pris séparément responsables d'une fraction du processus collectif de réchauffement climatique et peut-on faire individuellement quelque chose pour changer ? Disons qu'en l'état, je n'ai pas l'impression que des actions individuelles puissent changer quelque chose. Et qu'il vaut mieux ne rien changer, ne pas se priver inutilement, tant que cela est encore possible et tant que l'on peut continuer à vivre bien sans que cela soit trop coûteux et tant que c'est possible.

 

C'est évidemment une position extrêmement égoïste et individualiste, qui prise collectivement, peut nous amener directement dans le mur, dès lors que tout le monde agirait de la même manière. On peut estimer qu'une telle position n'est tenable que si elle n'est mise en oeuvre que par une petite minorité d'entre nous, par une minorité de passagers clandestins qui continueraient à vivre sans se priver alors que l'ensemble de leurs concitoyens se priveraient et mettraient en oeuvre une politique vertueuse et économe.

 

Mais il n'en est évidemment rien. L'ensemble de la population française et de la population occidentale essaie pour l'instant de vivre de la même manière, en espérant que le progrès technologique leur permettra de continuer à consommer et à utiliser des moyens de locomotion automobile confortable et économe en émission de CO². En somme, on pense tous que c'est aux Etats de mettre en oeuvre des politiques d'économie d'émission de carbone, et aux industriels d'inventer des moyens de locomotion ou de production d'électricité moins polluants ! Mais en même temps, le mouvement des gilets jaunes français met en lumière que ces mêmes politiques étatiques ne doivent pas toucher les consommateurs français au porte-monnaie, sauf à vouloir causer une explosion sociale. Evidemment, les explications ne sont pas aussi simples ? Il y a dans le mouvement des gilets jaunes français une remise en cause plus large d'un excès de taxe qui dépasse la seule fiscalité sur l'essence, et l'évolution de la politique fiscale du gouvernement s'explique par autre chose que la seule volonté de mettre en oeuvre une fiscalité du carbone. Celle-ci n'évolue que parce que le gouvernement a décidé de diminuer une partie des taxes locales des collectivités locales (suppression partielle de la taxe d'habitation que le candidat Macron avait déclamé injuste). La hausse des taxes sur le diesel et sur l'essence est considérée tout autant injuste par les gilets jaunes français, et plus largement par l'opinion publique française. 

 

Se priver d'un moyen individuel de déplacement sous prétexte qu'il émet du dioxyde de carbone, se priver de manger de la viande bovine sous prétexte que les bovins sont de grands émetteurs de gaz à effet de serre, comme se priver de chauffage ou de climatisation sous prétexte qu'ils sont de grand consommateurs d'électricité, de gaz ou de fuel ... On peut tous s'interroger sur les impacts individuels des privations qui nous seront un jour demandé ou imposé par les pouvoirs publics ou par la nature lorsqu'il ne sera plus possible de continuer comme avant à polluer ou à émettre des gaz à effet de serre.

 

En même temps, je comprends aussi le président américain Donald Trump quand il remet en cause ou qu'il conteste les causes anthropiques du  réchauffement climatique (la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique). Malgré l'abondance des analyses sur le réchauffement climatique, il n'est pas si simple de trouver des données historiques fiables. Je vais donc m'attacher dans la fin de cet article d'essayer de donner à la fois une liste de graphiques et de courbes sur le phénomène de croissance des émissions de dioxyde de carbone (même si ce n'est pas le seul gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique à être en croissance rapide au cours des dernières décennies) mais également de fournir des liens et des données chiffrées sur ce sujet. 

Données taux co2 concentration.jpg

Comme il est régulièrement exposé, la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone a commencé à progresser à partir du début des années 1800 et elle a commencé à exploser à partir des années 1950. On a atteint les 300 parties par million (ppm) de CO² en 1910 et on dépasse les 400 ppm de CO² à partir de 2015.

 

Il est tout aussi intéressant d'observer la saisonnalité des évolutions des émissions et de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, avec cette forme de courbe sinusoïdale croissante que l'on peut retracer graphiquement. Toutes ces courbes font bien apparaître une croissance régulière des émissions de carbone atmosphérique. 

https://www.esrl.noaa.gov/gmd/ccgg/trends/global.html

 

Evidemment, toutes ces mesures et toutes ces données présentent des limites : elles peuvent concerner des estimations globales terrestres, correspondant donc à des moyennes mondiales de nombreuses mesures (c'est le cas des publications récentes) ou bien elles peuvent ne correspondre qu'à des mesures pour un lieu particulier donné (comme par exemple pour la courbe pseudo-sinusoïdale précédente, qui fait apparaître l'incidence des saisons en un lieu de mesure donné).

 

Vous trouverez ci-après les données correspondantes au graphique reproduit ci-dessus, tirées pour partie du site suivant

https://data.giss.nasa.gov/modelforce/ghgases/Fig1A.ext.txt

https://static.blog4ever.com/2010/11/447196/artfichier_447196_7981534_201812051959628.jpg
Il faudrait que des bases de données publiques soient facilement disponibles et facilement contrôlables, vérifiables, recoupables avec les données primaires. Il est en effet trop facile de se réfugier derrière l'inaccessibilité des données afin de remettre en cause l'idée même que l'homme influe directement sur le climat. La position de Trump est néanmoins compréhensible. Le réchauffement climatique est-il forcément un problème pour des pays occidentaux tempérés qui pâtissent encore régulièrement des affres d'hiver rigoureux ? Et le coût financier que représente la lutte contre le réchauffement climatique, les indemnisations que certains pays en développement d'Afrique menacent de réclamer aux États occidentaux pour les aider à accompagner leur transition énergétique, tout cela a-t-il un sens si en fait le réchauffement climatique est vécu comme une aubaine plutôt qu'une catastrophe, ou bien si en fait il est possible de démontrer que ce n'est pas l'impact de l'homme qui influe sur le climat ?

 

La lecture du graphique des mille dernières années donne notamment quelques arguments. Il est habituel de parler de l'optimum climatique de l'an mille, ainsi que du mini âge glaciaire des années 1700. Ces deux périodes s'observent parfaitement à la lecture du graphique des concentrations de CO2 atmosphérique, la concentration ayant commencé à baisser à partir des années 1535-1540. Or, la première période fut considéré comme une période très favorable et la deuxième période comme une période de froid intense, d'hiver glacial et de famines à répétition en Europe médiévale ! Il n´est donc pas si simple d'être certain que le réchauffement climatique soit non pas une bénédiction mais au contraire une mauvaise chose ! 

 

(nota : l'optimum climatique médiéval, parfois appelé réchauffement climatique de l'an mil ou embellie de l'an mil, est une période de climat inhabituellement chaud localisé sur les régions de l'Atlantique nord et ayant duré du Xe siècle jusqu'au XIVe siècle approximativement).

http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2015/03/01/climat-quand-la-bretagne-produisait-du-vin-265028.html

3037488691.png

 

Evidemment, des concentrations de 400 parties par million (ppm) de CO2 dans l'atmosphère dépassent de très loin tout ce qui a pu être observé ces derniers millénaires. De telles concentrations n'avaient plus été mesurées depuis au moins un million d'années. Néanmoins, l'étude des climats conserve ses mystères. Pourquoi les niveaux de CO2 étaient-ils si élevés il y a un million d'années ? Pour quelles raisons ont-ils commencé à baisser il y a un million d'années, jusqu'à plonger la Terre dans une période glaciaire ? Et pourquoi ce taux de CO2 a-t-il eu naturellement tendance à fluctuer, alternant entre période glaciaire et période interglaciaire tout au long et à de nombreuses reprises tout au long du dernier million d'années ? Et ceci en l'absence vraisemblable de toute influence humaine ? Ces fluctuations historiques peuvent conduire logiquement des climatologues sceptiques à remettre en cause la pure explication humaine de l'influence sur le climat. Même si évidemment, la progression exponentielle observée de ce taux sur les dernières décennies ne peut pas s'expliquer autrement que par l'action de l'homme, ou par l'enclenchement de boucles de rétroactions dans le climat terrestre, dues bien évidemment à l'action de l'homme. 

 

D'autres types de données existent aussi sur la question du réchauffement climatique et sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone. On trouve ainsi des données disponibles sur l'évolution historique des émissions de dioxyde de carbone par habitant, pays par pays. Ces données sont éclairantes sur un certain nombre de sujets, sur les efforts collectifs de réduction ou non des émissions de CO², mais également sur les mix énergétiques de chaque pays ; la part importante de production électrique par le biais de barrages hydroélectriques ou de centrales nucléaires explique notamment pour partie les excellents résultats de la France dans ce domaine. Ce qui explique le satisfecit gouvernemental que l'on trouve sur le site du ministère du développement durable :

http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/f/2492/0/evolution-concentration-carbone-latmosphere-niveau-mondial.html

 

«En matière de lutte contre le dérèglement climatique, l'engagement de la France sur la scène internationale se traduit concrètement au niveau national. Entre 1990 et 2013, la France a diminué ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 10%, bien au-delà de son objectif dans le cadre du protocole de Kyoto, qui était de ne pas les augmenter. Cela représente une baisse de 21% par habitant. Rapportée à la production intérieure brute (PIB), la diminution des émissions a été de 55%. La France est ainsi l’un des pays industrialisés les moins émetteurs de gaz à effet de serre : elle représente seulement 1,2% des émissions mondiales alors qu’elle contribue à 4,2% du PIB mondial. Pour aller plus loin, la France a depuis 2012 engagé de nombreuses actions en matière de logements, transports, énergie, agriculture, industrie biodiversité, etc. et fait adopter la loi de transition énergétique.»

 

Il s'agit des données que l'on trouve notamment sur le site de la Banque Mondiale. Ces données rejoignent le satisfecit gouvernemental du ministère du développement durable, avec des émissions de CO² qui en 2014 s'élevaient à 4,57 tonnes métriques par habitant, contre 6,42 tonnes métriques en 1990, et 5,79 tonnes métriques en 1960. Les taux de l'Union Européenne sont supérieurs avec 6,379 tonnes métriques en 2014, de même que ceux de la Chine (7,54 tonnes métriques par habitant) et évidemment ceux des Etats-Unis (16,49 tonnes métriques par habitant en 2014 contre 16,0 en 1960).

https://data.worldbank.org/indicator/EN.ATM.CO2E.PC

 

D'une certaine façon, ces chiffres peuvent également interpeller sur la nécessité de la loi de transition énergétique concernant le prix des carburants. Quelle urgence y a-t-il réellement à renforcer la taxation sur l'essence et sur le diesel, en se basant essentiellement sur le respect des objectifs de réduction des gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone pour que la France respecte ses engagements internationaux ? Il est terrible que l'absence de toutes données facilement accessibles et de véritables débats démocratiques et médiatiques ne permette pas la tenue d'un débat sain et transparent. La France respecte ses engagements internationaux. La hausse de la fiscalité sur l'essence correspond ainsi soit à une contrainte fiscale interne, soit une idée fixe d'un quelconque obscur haut fonctionnaire d'un ministère quelconque opposé aux automobiles, vivant à Paris et n'étant capable de rien imaginer d'autres que son petit métro et son petit RER. A moins que ce ne soit la marotte de certains de nos chers présidents ultralibéraux du centre ou de la 'gauche' ou de leurs gouvernements !

 

A ma petite mesure, je tenterais donc de mettre à disposition quelques-unes des données disponibles.

 


Saucratès

 

 

Post scriptum :

Liste des précédentes COP (CCNUCC ou UNFCCC en anglais)

- COP 1 à Berlin (Allemagne) en mars-avril 1995, qui donna naissance à la décision connue sous le nom de 'mandat de Berlin', où les parties entamèrent un cycle de negociations en vue de décider d'engagements plus solides et plus détaillés pour les pays industrialisés.

- COP 2 à Genève (Suisse) du 8 au 19 juillet 1996.

- COP 3 à Kyoto (Japon) du 1er au 12 décembre 1997, et qui vit l'adoption du Protocole de Kyoto.

- COP 4 à Bueno Aires (Argentine) du 2 au 14 novembre 1998.

- COP 5 à Bonn (Allemagne) du 25 octobre au 5 novembre 1999.

- COP 6 à La Haye (Pays Bas) du 13 au 24 novembre 2000.

- COP 7 à Marrakech (Maroc) du 29 octobre au 10 novembre 2001, qui débouchera sur la signature des accords dits de Marrakech, qui présentent la traduction juridique des règles de mise en œuvre du Protocole de Kyoto.

- COP 8 à New Delhi (Inde) en novembre 2002.

- COP 9 à Milan (Italie) en novembre 2003.

- COP 10 à Buenos Aires (Argentine) en novembre 2004.

- COP 11 à Montréal (Canada) en novembre 2005, qui donnera naissance au processus de Montréal.

- COP 12 à Nairobi (Kenya) du 6 au 17 novembre 2006.

- COP 13 à Bali (Indonesie) du 3 au 14 décembre 2007.

- COP 14 à Poznan (Pologne) du 1er au 12 décembre 2008.

- COP 15 à Copenhague (Danemak) du 7 au 18 décembre 2009, qui débouchera sur la signature d'un accord non contraignant dit de Copenhague.

- COP 16 à Cancun (Mexique) du 29 novembre au 10 décembre 2010.

- COP 17 à Durban (Afrique du Sud) du 28 novembre au 11 décembre 2011.

- COP 18 à Doha (Qatar) du 26 novembre au 7 décembre 2012.

- COP 19 à Varsovie (Pologne) du 11 au 23 novembre 2013.

- COP 20 à Lima (Pérou) du 1er au 14 décembre 2014.

- COP 21 à Paris (France) du 30 novembre au 12 décembre 2015, qui a donné lieu à la signature de l'accord de Paris.

- COP 22 à Marrakech (Maroc) du 7 au 18 novembre 2016.

- COP 23 à Bonn (Allemagne) du 6 au 17 novembre 2017, qui a donné lieu au lancement du dialogue de Talanoa, à l'invitation du Premier ministre fidjien Frank Bainimaram.

- COP 24 à Katowice (Pologne) du 3 au 14 décembre 2018.



04/12/2018
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