Critiques de notre temps

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Le racialisme, le wokisme, l’indigénisme et le ministère de l’Education nationale

Le racialisme, le wokisme, l’indigénisme et le ministère de l’Education nationale

 

Par Saucratès 

 

Saint-Denis de la Reunion, dimanche 22 mai 2022


Le journal Le Monde est-il en train de défendre la culture «woke» ou de favoriser l’implantation du «wokisme» au sein de la république française, par trahison de l’idéal républicain et français, ou bien cherche-t-il à interroger et à relativiser une peur d’une partie de la population française face à un débat qui n’a peut-être aucun sens pour eux ?

 

Il s’agit en tout cas des deux manières de voir et d’analyser l’accumulation d’articles publiés par Le Monde sur la question du «wokisme» ces derniers temps, et dans les faits, la nomination de Pap N’Daye comme ministre de l’éducation nationale semble être du pain béni pour le journal Le Monde et tous ceux qui prônent l’ouverture aux minorités.

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/05/21/gouvernement-borne-l-extreme-droite-prend-pour-cible-pap-ndiaye-le-nouveau-ministre-de-l-education-nationale-la-premiere-ministre-le-defend_6127133_823448.html

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/09/la-panique-woke-des-craintes-identitaires-deraisonnees_6125382_3232.html

 

https://www.bfmtv.com/politique/la-verif-sur-quoi-se-basent-les-attaques-dont-pap-ndiaye-est-la-cible-depuis-sa-nomination_AV-202205210269.html

 

Que fait au ministère de l’éducation nationale un professeur des universités, spécialiste de la culture américaine et pionnier de la recherche sur les discriminations dont sont victimes les noirs (et j’imagine également des minorités ethniques ou sexuelles), de mère française et de père sénégalais (dixit Le Monde) ? Quel rapport cela peut-il donc avoir avec le monde de l’éducation nationale, avec l’enseignement dans les écoles, dans les collèges et les lycées. Il se dit un pur produit de la méritocratie républicaine. Mais nous le sommes tous, sans exception, quelque soit notre parcours éducatif et universitaire. C’est effectivement déjà cela le wokisme, le fait d’imaginer que, parce qu'une personne est noire, qu’une personne porte un nom manifestement sénégalais, étranger, le simple fait qu’elle s’en sorte dans ses études est une exception, quelque chose d’extraordinaire ! Alors que la vraie explication réside en la profession de sa mère ; il est également reconnu que les enfants d’enseignants s’en sortent mieux que les autres. 

 

Qu’est-ce qui peut sortir de cette nomination ? En tout cas, Pap N’Daye voit cette nomination comme un signe envoyé aux jeunes des cités (pour lui, apparemment, tous les jeunes des côtés sont noirs ou d’origine étrangère) pour leur dire qu’eux-aussi peuvent réussir grâce aux études, en suivant son exemple. La nomination sous François Hollande de Najat Belkacem avait déjà eu comme résultats la mise en œuvre d’une philosophie ultra-gauchiste d’alignement et de suppression de toutes les matières d’enseignement supposément élitistes (classes bilangues anglais-espagnol, anglais-allemand ou anglais-chinois ou enseignement du grec et du latin ancien).

 

Celle-ci avait beau être très fière de son bilan au ministère de l’éducation nationale, on ne pouvait que noter la mise en œuvre d’une politique stupide d’allocation et de ré-allocation des ressources pour une égalité des chances fantasmée et idéologique, selon laquelle l’excellence doit être éradiquée (dans la suite de la politique de François Mitterrand qui avait aussi cherché à faire disparaître le droit à l’enseignement privé) et les programmes véhiculant l’usage de l’arable ou de l’islam favorisés (mon fils a quand même dû apprendre des versets du Coran pour une leçon d’histoire en cinquième ou en quatrième au collège, alors que le programme ne comprenait pas d’interrogations sur la Bible !).

 

https://www.bfmtv.com/societe/education/l-arabe-a-l-ecole-une-idee-soutenue-par-des-ministres-de-gauche-comme-de-droite_AV-201809100108.html

 

La nomination de Jean-Michel Blanquer à sa suite a permis de revenir sur la suppression de l’enseignement des langues anciennes, à bon escient, ou d’acteur la fin des expérimentations sur l’enseignement les mercredis ou samedis à l’école primaire, autre stupidité socialiste, que ce même fils avait raccourci en 2012 à sa manière de jeune écolier de 8 ou 9 ans : «Francois Hollande veut nous faire travailler un jour de plus en semaine et il veut nous piquer deux semaines de vacances scolaires ! Il ne faut pas voter pour Hollande.».

 

Mais la nomination de Blanquer a conduit à la disparition des filières scientifiques et littéraires au Lycée et la réforme du baccalauréat, qui est maintenant obtenu par 95% des candidats. Et les parents des 5% de recalés ne comprennent pas pourquoi leurs rejetons ne l’ont pas  obtenus alors qu’on l’a donné à tous les autres ! Normal au fond. 

Quel pouvait donc bien être l’objet de cette réforme du baccalauréat ? Permettre de passer les années Covid en trouvant une solution pour donner le baccalauréat à des gamins qui sans cela n’auraient pas pu le passer ? Ou bien permettre l’irruption dans les systèmes de l’enseignement supérieur de gamins complètement inadaptés et incompétents. Mais n’était-ce pas déjà le cas ? Confronté à des jeunes étudiants diplômés ayant décrochés des concours de la fonction publique, j’étais complètement désarçonné par leur absolue inculture économique il y a déjà de nombreuses années. 

Pap N’Daye me fait peur ? Non. Je crois que c’est déjà trop tard pour la France. La culture Woke y est déjà à l’œuvre. L’assimilation étrangère également. Lorsque certains peuvent prendre Adama Traoré ou sa sœur comme des exemples à suivre, des modèles, alors que ce n’était qu’un délinquant multi-récidiviste et elle une sécessionniste, c’est déjà le signe que le Malin est profondément implanté. 

Ainsi Pap N’Daye, directeur du musée de l’histoire de l’immigration en 2020 au sujet des affaires Traoré et Floyd :

 

«L'attitude de déni en ce qui concerne les violences policières en France est classique depuis longtemps. Quelque chose est en train de se passer en France, avait-il déclaré au micro de France Inter le 4 juin 2020, quelques jours après la mort de Georges Floyd, victime d'un policier aux États-Unis.

 

Invité à analyser les réactions de la société civile américaine à ce meurtre, l’ancien directeur du musée de l’histoire de l’immigration a regretté que les autorités françaises se raidissent dans un refus de comparer les affaires George Floyd et Adama Traoré.»

 

https://www.bfmtv.com/politique/la-verif-sur-quoi-se-basent-les-attaques-dont-pap-ndiaye-est-la-cible-depuis-sa-nomination_AV-202205210269.html

 

Il n’y a aujourd’hui plus rien à défendre. La Réunion va devenir sous très peu une nouvelle Mayotte, et la France une nouvelle Afrique. La seule solution ? Que la France des campagnes fasse sécession de Paris et de sa région. Cette sécession arrivera. L’éclatement de la France. Au fond, c’est bien ce que cherche à faire l’Europe. Une Europe des régions et non plus une Europe des nations. C’était justement l’une des conclusions possibles de «Soumission», livre prophétique de Michel Houellebecq (ou satyrique si l’on suit l’article suivant de Télérama). Mais il est des satyres qui deviennent avec le temps des prophéties. 

 

https://www.telerama.fr/livre/la-france-n-a-pas-bien-compris-le-soumission-de-houellebecq-estime-la-presse-americaine,133142.php

 

Il reste quoi à détruire, ou à réparer ? La réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer semblait vouloir permettre à la France d’obtenir de bonnes notes aux enquêtes internationales PISA ou autres au niveau de la classe de première. Si les seuls lycéens à pouvoir être interrogés suivaient des cours intensifs de mathématiques et n’étaient plus qu’une minorité de bons élèves, la France aurait pu remonter dans les classements internationaux. Mais c’était imaginer que les enquêtes PISA occupent une grande importance pour nos politiques, ce qui ne doit pas être le cas. Si c’était le cas, il existerait des enseignements pour apprendre à répondre à des enquêtes comme PISA. La France changerait ces systèmes d’évaluations des connaissances si elle cherchait vraiment à améliorer ses résultats aux tests PISA. Le système scolaire français s’efforcerait d’habituer les jeunes écoliers, collegiens et lycéens français à répondre correctement à des tests du type PISA si seulement c’était une priorité, si seulement de bons résultats à ces tests internationaux avaient une quelconque importance. Mais ce n’est pas le cas. Au fond, les tests PISA ne font que tendre à niveler toutes les méthodes d’enseignement, comme si ces mécanismes d’évaluation à la PISA étaient une référence en soi ! 

Le retour de l’enseignement des mathématiques dans le tronc commun des enseignements en première et terminale sera peut-être une autre priorité de ce ministre et de ce gouvernement. Mais ce qui est beaucoup plus évident, ce sera le retour de la priorité de l’égalité des chances entre les écoliers, collégiens, lycéens ou étudiants. Et on sait très bien que pour parler d’égalité des chances, on ne donne pas plus à ceux qui ont moins, mais on prend à ceux qui ont en plus. Nivellement vers le bas est le maitre mot de nos gouvernants, de Macron à Hollande. Il faut s’attaquer à ceux qui ont plus de chance que les autres, non pas les enfants de milliardaires ou les enfants des puissants (ceux-là sont protégés), mais juste aux enfants des classes moyennes ou hautes. Il faut ramener leurs enfants vers le bas, vers les autres, pour que tous disposent de la même absence de chances que leurs camarades. Putain d’idéologie Woke, socialiste, arabisante ou extrémiste !

 

 

Saucratès 



22/05/2022
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