Sur la guerre
Guerre en Ukraine et manipulation médiatique
Guerre en Ukraine et manipulation médiatique
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, dimanche 30 avril 2023
C’est une question sans fin : les médias occidentaux sont-ils objectifs vis-à-vis du conflit ukrainien ? Cette question n’est pas nouvelle sous ma plume (ou mon clavier faudrait-il dire) … même si le plus souvent, je ne pose pas la question mais j’affirme justement l’inverse.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20230429-un-comité-de-l-onu-dénonce-le-racisme-anti-ukrainien-en-Russie
Grosse blague que cette information venant d’un comité de l’ONU. Dans des pays dont les médias militent sans discontinuité pour l’exclusion des athlètes russes et biélorusses des compétitions internationales, aux Jeux Olympiques, au tennis, au foot et ainsi de suite ! Dans des pays qui confisquent le moindre bien, immeuble, yacht, voiture des milliardaires russes voire des simples quidams russes ! Si mon voisin était un russe et que je lorgnais sur sa propriété, je pense que je pourrais facilement obtenir la confiscation de son bien et le racheter pour un vil prix. Comme si l’objectif de ces actions n’etait pas seulement de punir la Russie et faire pression sur son peuple, pour qu’ils stoppent Poutine, mais plutôt de donner une leçon à Xi Jinping, pour lui donner un avant-goût des conséquences financières pour ces proches, pour les résidents chinois, d’une annexion de Taïwan.
Je me dis que ce comité aurait dû intervenir dans les années 1940 lorsque les Etats-Unis ont interné l’ensemble de sa population originaire du Japon … Alors que personne n’en a jamais parlé, ni ne l’a denoncé … Que bizarrement, ce même comité se garde bien de s’intéresser à la répression anti-russe de l’Ukraine et de Volodomyr Zelenski , comme si le fait d’être dans le camp du bien aux yeux de l’Occident valait immédiatement certificat de bonne conduite. Ce comité n’est qu’une sombre émanation de la propagande américaine et occidentale ciblant la Russie. Il y a effectivement un problème dans les organes des instances multilatérales de l’ONU … Des centaines de sombres crétins persuadés d’agir impunément pour la liberté et pour le BIEN, sans même savoir où se situe la frontière entre le BIEN et le MAL !
Les attaques systématiques des médias contre la neutralité de la Suisse dont un autre souci. Manipulation médiatique visant à faire pression sur le gouvernement suisse ou sur les citoyens suisses parce que la Suisse refuse de livrer à l’Ukraine ses armements usagers ou retirés du service qui pourraient être si utiles à l’Ukraine. Ou bien comme ici qui refuserait de fournir des munitions pour faire fonctionner des chars tueurs de drones (russes il s’entend puisque les servants de drones ukrainiens sont de véritables stars en Ukraine et que ceux-ci ne sont aucunement visés par ces chars).
Comment la communauté internationale peut-elle oser vouloir intervenir dans les affaires intérieures d’un État et vouloir lui imposer de remettre en cause une neutralité historique ? Bienvenue dans le vingt-et-unième siècle où il n’existe plus de limites à la médiatisation à outrance du monde, aux manipulations médiatiques, à l’aveuglement des citoyens et des médias et au contrôle de l’information. Lorsque les Etats-Unis envahissent l’Afghanistan ou l’Irak, c’est le camp du BIEN qui intervient pour défendre la liberté. Même 30 ou 40 ans plus tard, on ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé, les raisons qui expliquent ces attaques, la désinformation ou les manipulations qui ont conduit à l’invasion du Koweït ou aux attentats du World Trade Center (le centre du monde quand même). Pas de chance, on appartient au camp du BIEN et on n’entend pas la propagande russe ou irakienne.
Les médias ont un rôle dans notre belle supposée démocratie. Se coucher lorsqu’on le lui demande et répandre les manipulations médiatiques de ceux qui nous gouvernent. Mais c’est une democratie parce que 50% du temps, cette même presse est libre, libre de diffuser ses propres informations, même parfois de taper sur les pouvoirs en place, sans oublier qu’il leur faudra se coucher dès qu’on leur en intimera l’ordre.
Vive la République, vive la France. Demain, nous serons le premier mai, jour du travail, anniversaire de nombreux massacres perpétrés par le camp du BIEN contre des manifestants, contre des travailleurs. Le pouvoir macroniste va-t-il laisser transparaître sa véritable nature de tueur à cette occasion, face à la contestation syndicale et du peuple français ?
Saucratès
De l’art d’aveugler l’opinion publique française
De l’art d’aveugler l’opinion publique française
Par Saucratès
Saint-Denis de la Reunion, lundi 14 mars 2022
Confusément, une bonne partie de l’opinion publique française doit bien comprendre actuellement qu’on lui cache une partie de la vérité, que cette belle unanimité de tous les médias bien-pensants cache vraisemblablement des secrets non-dits.
Evidemment, une autre grosse partie de l’opinion publique française, bien-pensante pour sa part, avale goulûment toute cette opération médiatique bien huilée et se sent concernée par ce conflit si proche, aux portes de l’Europe, au sein même de l’Europe. Mais il y a toujours une grosse partie de la population française qui boit les paroles du pouvoir politique, qui suit aveuglément un chef autoproclamé, qui fait aveuglement ce que ce pouvoir, ce gouvernement, ce dirigeant leur demande de faire ! Il y a une forte proportion des citoyens de tout pays qui sont crédules, obéissants, respectueux des ordres du pouvoir. C’est particulièrement vrai depuis le début de cette pandémie de coronavirus. Mais c’était aussi vrai avant. Cette fraction des citoyens qui crachent sur les gilets jaunes qui se révoltent, sur les fonctionnaires qui manifestent, sur les ouvriers qui se battent pour leur emploi ou les chômeurs qui revendiquent des droits. En d’autres temps, ils auraient aussi été les premiers à applaudir aux lois antisémites de Vichy, par le même souci d’obéissance et de respect du pouvoir !
Mais je ne m’intéresserais pas à cette fraction collaborationniste envers le pouvoir de l’opinion publique. Je ne parlerais que de ceux qui s’interrogent sur cette histoire si bien ficelée du méchant envahisseur russe et du gentil peuple démocrate ukrainien qui se bat pour sa liberté.
Je ne peux que conseiller l’écoute de la vidéo qui suit du site Investigaction.net. Elle ouvre d’autres perspectives sur cet assaut russe en Ukraine, même si cette version de l’histoire ne recevra aucun écho dans aucun média français, belge ou suisse.
https://www.investigaction.net/fr/faut-il-detester-les-russe-michel-midi-avec-jacques-baud/
Oh évidemment, ce site sera présenté comme un site complotiste par certains biens-pensants. Au fond, tout ce qui y est dit ne pas être faux ; il nous est tout autant impossible de vérifier les faits qui y sont présentés que de vérifier les faits décrits par Le Monde ou Le Figaro. Au fond, les faits sont probablement vrais mais c’est leur interpretation qui peut être soumise à caution ou contestée, tout comme pour ce qui concerne Le Monde. Le Monde prend même certainement beaucoup moins de pincettes avec l’interprétation qu’il propose ; nul n’est fondé à contester la vision que Le Monde donne des événements. Ce site cherche suffisamment à prouver ce qu’il avance, à répondre par avance aux contestations qui pourraient lui être opposées, en remettant en contexte ce qu’il cherche à montrer, pour qu’on lui en donne crédit.
Pour ceux qui ne prendraient pas le temps d’écouter cette vidéo, voilà quelques uns des arguments qui y sont développés. L’invité de l’émission est un officier de l'armée suisse ayant travaillé pour l'OTAN et spécialiste du renseignement, ayant publié plusieurs livres.
L’un des premiers arguments de ceux qui défendent notre gouvernement, le bon président Macron, repose sur l’idée que ce n’est pas lui qui a décidé d’envahir l’Ukraine, mais bien l’autocrate et dictateur Poutine. Macron n’y est pour rien si cette guerre se déroule en pleine période électorale française. C’est la faute à Poutine !
Mais, selon cette vidéo, on peut s’interroger pour savoir comment se faisait-il que le président Biden et le président Macron étaient tellement persuadés que la Russie allait attaquer l’Ukraine ? Sur quelle source se basaient-ils pour l’affirmer, pour alerter l’ensemble des médias occidentaux. Les frappes ukrainiennes sur les républiques autonomes du Dombass ont-elles redoublées d’intensité à partir du 17 février 2022, visant aussi bien les civils que les cibles militaires ? J’en ai trouvé une trace dans un article d’une agence de presse turque officielle (Anadolu Agency) en date du 20 mars 2022.
Poutine avait-il donc le choix de ne pas intervenir en Ukraine et de ne pas reconnaître l’indépendance des républiques autoproclamées du Dombass ? Les Etats-Unis, et la France comme un fidèle toutou ont-ils rendu obligatoire l’invasion russe de l’Ukraine, à moins de laisser les populations russophones du Dombass sans protection sous les attaques et les frappes de l’armée ukrainienne ?
Une petite situation de guerre à la veille des élections présidentielles françaises, ou des élections de mi-mandat américaines ? Existe-t-il une situation électorale plus rentable pour nos gouvernants ? Et l’Ukraine et son président dans tout cela ont-ils bien calculé les risques de cette potentielle confrontation ? Ou bien se sont-ils fait manipuler par Biden et Macron ?
On traite aussi dans cette vidéo des origines néo-nazies et antisémites des milices de protection ukrainiennes, permettant d’expliquer les accusations proférées par Vladimir Poutine sur la nécessité de dénazification de l’Ukraine. On croit alors rêver en comprenant que l’Occident et l’Amérique puritaine, ces havres de la démocratie et de la tolérance, soutiennent, financent et arment des groupuscules néo-nazis et antisémites. Et cela éclaire aussi d’un jour nouveau le quasi-soutien dont bénéficiait la Russie de Poutine de la part d’Israel ; cet allié si loyal des Etats-Unis. Évidemment, les médias français, pour expliquer l’hésitation israélienne à l’égard de la Russie et de ce conflit, expliquaient qu’Israel avait pratiquement une frontière avec la Russie et que ceci expliquait cela. L’autre explication sur l’antisémitisme culturel et le nazisme des ukrainiens en règle générale serait une bien meilleure explication de ces atermoiements !
Parmi les autres éléments d’explication, les interviewés soulignent le parti pris des américains dans le conflit russe-ukrainien. On connaissait les liens commerciaux entretenus par un fils Biden en Ukraine. J’ai été plus étonné de découvrir que le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait des origines ukrainiennes (non pas né en Ukraine mais son grand-père, Maurice Blinken, était originaire de Kyiv en Ukraine).
https://france2.wiki/wiki/Donald_M._Blinken
Comme l’écrivait mon ami Pierre Balcon, il faut que l’information circule, qu’une autre vérité différente de la seule vérité officielle de la presse occidentale, circule pour pouvoir comprendre ce qui est en train de se passer.
Comme certains autres amis (dixit Carl Joseph) le disent, ce n’est pas seulement une guerre des Etats-Unis contre la Russie, mais aussi une guerre contre l’Europe, et en dernier ressort, contre la Chine également. Le slogan américain n’a pas changé malgré le changement de majorité aux Etats-Unis : «Make America Great Again».
Saucratès
Guerre en Ukraine - Chacun est confronté à l’obligation de devoir choisir son camp
Guerre en Ukraine - Chacun est confronté à l’obligation de devoir choisir son camp
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, samedi 12 mars 2022
Il y a un peu plus d’une semaine, je me demandais si on pouvait ignorer la Guerre en Ukraine, si on pouvait écrire ou parler sans se référer à cette Guerre en territoire ukrainien. Et la réponse me concernant est non. Pour de multiples raisons, je me sens concerné par l’actualite de cette Guerre en Ukraine. Même des organisations syndicales réunionnaises, ou des confédérations nationales comme la CFDT se sentent obligées de sortir des communiqués sur cette guerre appelant à participer à des collectes de dons.
C’est plus le compte-rendu médiatique qui en est fait dans la presse ou les médias qui m’interpelle. Les interventions de nos dirigeants occidentaux y sont magnifiées, ces derniers sont présentés comme des chefs de guerre auréolés de prestige et de prestance, et leurs conneries, leurs menaces stupides, sont soigneusement ignorées et tues. Inversement, nos adversaires, les adversaires des démocraties, y sont présentés comme des fous sanguinaires, des monstres.
Avec cette guerre, tout le monde est tenu de choisir son camp, mais les médias cachent bien soigneusement toute réflexion alternative, divergente, sur les pressions occidentales, le chantage occidental, pour que cette guerre en Ukraine soit condamnée. Boycott des sportifs russes et biélorusses et exclusion de toutes compétitions internationales, de compétitions olympiques et autres. Boycott des musiciens russes, des artistes russes, comme si c’était devenu un crime d’être russe.
Peu (ou pas) de médias ont présenté l’historique condamnation de l’invasion russe du territoire ukrainien par l’Assemblée générale de l’ONU pour ce qu’elle semble être en réalité. Un chantage historique mené par l’Europe et les Etats-Unis, par l’Occident donc, afin que l’ensemble des pays condamnent cette invasion. Et gare à ceux qui comme la Biélorussie l’ont approuvé ; ils sont visés par les mêmes menaces que la Russie. Et gare à ceux qui comme Madagascar se sont abstenus. Nul ne s’attaquera à la Chine ou à l’Inde qui se sont aussi abstenus. Cuba pourra retrouver une mission diplomatique américaine du fait de son abstention. Mais pas Madagascar. Ou d’autres petits pays africains comme l’Érythrée, le Mali ou la Centrafrique. Et pourtant, la souveraineté nationale de nombre de ces petits pays a par le passé été violé par ces mêmes États occidentaux qui aujourd’hui s’érigent en donneurs de leçon. Madagascar a été envahi et colonisé par la France, comme tant d’autres pays d’Afrique. Mais maintenant qu’une invasion concerne un pays d’Europe, ça deviendrait mal ? Et il faut la condamner. Problème, ce vote supposément historique à l’ONU (140 sur 193) pour lequel les occidentaux ont tant oeuvré et misé permet de compter ses amis et ceux qui osent ne pas suivre seront classés parmi leurs ennemis.
Les médias français et plus largement occidentaux ne relaient qu’une version de l’histoire. Les russes diffusent des informations sur l’existence d’armes bactériologiques en Ukraine ? De la désinformation russe ! Les américains et les occidentaux en savent quelque chose ; c’était quand même leur principal argument pour envahir l’Irak et éliminer son dirigeant Sadam Hussein ! Cela leur avait permis de couvrir leur agression du peuple irakien ; il ne faudrait pas que les russes utilisent les mêmes arguments pour couvrir leur agression de l’Ukraine. L’Occident, blanc comme neige, ne le permettra pas ! Je comprends leur inquiétude puisqu’ils reconnaissent leurs propres arguments pour légitimer des guerres illégitimes.
Les mêmes médias qui répandaient aveuglement et servilement les mensonges américains lors des guerres en Irak parlent désormais maintenant de propagande et de mensonges russes. Évidemment, la servilité impose l’aveuglement. Le Monde va ainsi communiquer autour des combats d’un champion olympique ukrainien de karaté qui défend son pays contre les méchants russes, sur une ex-Miss Ukraine en parka blanche qui fait sa pub sur les réseaux sociaux. Mais rien sur les ukrainiens du Dombass qui veulent leur annexion par la Russie, ou sur le quidam moyen qui n’étant pas champion, et n’étant pas de la famille d’un champion, ne mérite pas que l’on parle de lui. Bizarrement, les médias occidentaux aiment témoigner de la vie des personnes célèbres, même pendant les périodes de guerre !
La guerre en Ukraine va bientôt nous imposer de choisir un camp, comme certains Zinfonautes (tel Klod) voudraient déjà nous l’imposer. Avec la mort, ou l’internement en camp de concentration pour tous ceux qui ne condamneront pas la Russie.
Pour ma part, l’Ukraine est une affaire interne russe. Longtemps conquise par la Grande Russie et intégrée à l’URSS (précédemment envahie par le Royaume de Pologne et les Etats baltes), son indépendance n’est qu’un avatar de la désintégration de cet empire.
Mais quelle différence y a-t-il entre l’envoi de colonnes de blindés pour envahir une région ukrainienne ou russe, et l’envoi de colonnes de blindés dans une capitale comme Paris pour mater un peuple manifestant contre un oligarque démocratiquement élu ? Les Etats Unis ont-ils condamné l’envoi des blindés français au cœur de Paris pour combattre les gilets jaunes français et les partisans des convois de la Liberté ? Non à ma connaissance. Pourtant, cela aussi, c’était une guerre en plein cœur de l’Europe ! Non évidemment, l’Amérique de Biden a plutôt préféré condamner l’inaction du gouvernement canadien pour déloger les convois de la liberté canadiens de sa capitale et des voies reliant leurs deux pays !
Quand un gouvernement fait tirer sur son propre peuple, l’incarcère, énuclée ses adversaires, comment peut-il se croire légitime à condamner les exactions d’autres gouvernements ? En tout cas, que ce gouvernement n’espère pas recevoir le soutien franc, libre et massif de son propre peuple ! Il ne l’aura pas, même si, avec l’aide des médias, il va petit à petit nous y contraindre, nous forcer à prendre position, à afficher notre soutien, dans ce conflit qui ne nous concerne absolument pas, mais dans lequel leur langage stupidement guerrier va nous conduire, automatiquement.
Saucratès
L’offensive russe en Ukraine marque la fin d’une époque, sonne le glas de la démocratie en France
L’offensive russe en Ukraine marque la fin d’une époque, sonne le glas de la démocratie en France
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, Samedi 5 mars 2022
Un nouveau samedi soir sur cette Terre, passé sur la terrasse. J’ai évidemment la chance de ne pas vivre dans un pays en guerre, à ne pas devoir craindre l’arrivée de tanks russes ou américains, à ne pas devoir craindre pour ma vie ou celles de mes proches. Je peux tranquillement siroter une bonne bouteille de vin. Mes enfants peuvent sortir s’amuser avec des amis. Je sais bien que dans nombre d’autres endroits sur Terre, d’autres que moi n’ont pas cette chance. Ils vivent dans des pays en guerre, que ce soit en Afrique face à des mouvements terroristes, en Syrie ou en Palestine, potentiellement victimes d’attaques des armées syriennes ou israeliennes ou à des mouvements encore une fois terroristes, ou enfin en Ukraine, face à l’armée russe ou aux loyalistes ukrainiens.
J’ai évidemment de la chance. Au fond non pas parce que je vis dans une démocratie puisque je pense que les chinois peuvent dire plus ou moins la même chose en Chine continentale, même si tout le monde est d’accord pour dire que la Chine ne correspond pas à la définition occidentale d’une démocratie. Il en va de même pour les Hongrois ou les Polonais malgré le fait qu’ils vivent sous le règne d’un horrible régime illibéral.
Je ne répondrais pas à la question de savoir si j’estime que la France est oui ou non une démocratie. Mon épouse me dirait que le simple fait que je puisse l’écrire est le signe que je vis en démocratie. Sous une dictature ou une tyrannie, je serais déjà en prison. Peut-être a-t-elle raison.
Non, malgré tout, quelque soit le nom que l’on donne à notre régime politique, pseudo-démocratie ou autre nom, je pense malgré tout que cette épidémie de coronavirus et plus encore cette offensive russe en Ukraine marqueront la fin d’une époque où la diversité des opinions était admise, existait dans les grands médias occidentaux, quelque soit leur génération. Que ce soit dans la plus ancienne, la presse écrite, dans ceux qui l’ont suivi comme les médias télévisuels, ou enfin dans les plus recents, sur les réseaux sociaux, ces deux accidents marquent une rupture. Plus de pluralisme d’opinion, seule la parole officielle est désormais retranscrite dans les médias occidentaux et toutes les opinions différentes ou divergentes, sous couvert de lutte contre les fausses nouvelles, vont être éradiquées. Même les réseaux sociaux comme FaceBook se plient à cette methode. Une police des opinions est mise en œuvre, à cent mille lieux de l’idéal de neutralité du Web.
Il y aura un avant et un après guerre russo-ukrainienne. On peut interdire des médias, même en Europe, parce qu’ils sont la voix de la Russie. On peut imposer à un média russe de respecter une pluralité des opinions sur l’offensive russe en Ukraine, sans aucunement imposer la même pluralité d’opinions à tous les autres médias francais et européens qui ne rendent compte de la guerre en Ukraine que sous le prisme d’une agression gratuite de la Russie.
La pluralité des opinions pour les pouvoirs politiques occidentaux se résument donc à exposer la seule opinion majoritaire autorisée par le pouvoir politique ? C’est cela la démocratie occidentale ? C’est cela la démocratie, la pluralité d’opinions ? Dire ce que le pouvoir politique aux commandes de l’Etat impose de dire ?
- Les bienfaits de la vaccination ?
- L’insupportable agression d’un État indépendant par un dictateur fou et sanguinaire ?
- Les réponses présidentielles géniales apportées aux revendications des gilets jaunes et la stupidité et l’extrémisme de ceux qui continuent à manifester malgré le fait que le Président, dans sa grande magnanimité, ait totalement répondu à leurs revendication et leur souffrance, avec l’aide du réalisateur Cyril Dion.
La guerre russo-ukrainienne sera le début d’une nouvelle ère, ère durant laquelle la vérité ne ressortira plus. Il n’y aura plus que la vérité officielle qui sera retranscrite par les médias français ou occidentaux. Des questions sur la simultanéité de l’offensive occidentale sur des velléités russes d’invasion de l’Ukraine, et les élections présidentielles françaises, sur les résultats affichées des sanctions occidentales contre la Russie, au bord de l’explosion civile, au bord de la banqueroute, au bord de l’asphyxie financière, rien de tout cela ne sera plus jamais interrogé par les médias français ou occidentaux. Macron présenté comme un grand chef de guerre à un mois de l’élection présidentielle ? Malheureux hasard du calendrier ? Simple réalité ?
J’espère juste que cette guerre en Ukraine existe réellement et que tout ceci n’a pas été inventé par le gouvernement et les médias français pour permettre la réélection de Macron ! Après tout, qu’est-ce que j’en sais ?
Il y aura un monde d’avant et un monde d’après. Dans ce monde d’après, on ne pourra plus savoir la vérité sur cette histoire de pandémie de coronavirus, sur la recherche de responsabilité de ce gouvernement dans cette crise, de leurs responsabilités dans l’instauration de mesures liberticides entravant, remettant en cause nos libertés publiques imprescriptibles et indénonçables. Dans ce monde d’après, Macron la réélection de Macron et la main mise de ses idées liberticides sur la politique française marquera le glas de ce qu’aujourd’hui nous appelions une démocratie.
Saucratès
Nota : L’image de Macron, Le Drian et Le Mer menaçant la Russie d’une guerre et de sanctions me rappelle une citation tirée d’un film : «la botte n’est pas en conflit avec la fourmi». Les menaces de Macron, Le Drian et Le Mer me rappelle tristement que face au géant russe, ils (ainsi que nous pauvres français) ne sont que de misérables insectes … La citation est de Loki dans Avengers …
Imaginez donc la caricature que je ne saurais pas dessinée. Macron, Le Drian et Le Mer s’agitant dans tous les sens, minuscules, et au dessus d’eux, la botte de Poutine prête à s’abattre et à les écraser ! Et vous aurez la caricature que les journaux français ne s’autoriseront jamais plus à publier.
Conflit ukrainien
Conflit ukrainien
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, Vendredi 25 février 2022
Que faut-il penser du conflit russo-ukrainien ? Que peut-on en penser, et qu’a-t-on le droit d’en penser ? Ou plus simplement, peut-on continuer à parler d’autres sujets sans s’occuper de ce conflit ?
Une couverture médiatique partisane sans rapport avec les précédentes couvertures des guerres menées par l’Occident
Pour ma part, je ne me retrouve pas dans la couverture médiatique de cette intervention russe annoncée et dénoncée depuis plusieurs semaines ou mois.
Évidemment, une telle guerre impliquant d’un côté la Russie et de l’autre l’OTAN semble particulièrement inquiétante. Comment peuvent réagir Poutine, Biden ou Macron ? On peut notamment craindre une conflagration nucléaire ; Poutine étant en fait celui dont on pense connaître le mieux le comportement même s’il est l’agresseur, alors que leurs homologues occidentaux sont peut-être des va-t-en-guerres fous dans le but de gagner quelques points dans les sondages.
Mais au-delà, je me demande quel peut bien être la différence entre cette intervention militaire de la Russie en Ukraine, d’avec de précédentes interventions militaires occidentales, notamment de la part des américains en Irak, ou de la part de la France en Lybie. Dans les trois cas, on a assisté à des frappes aériennes massives visant les casernes militaires, les aéroports et les lieux de stockage de munitions et de carburant pour les armées. Et pourtant, on n’a jamais observé une telle diabolisation des américains ou des français dans les médias occidentaux. Bien au contraire, à chaque fois, les américains ou les français étaient les gentils et leurs adversaires étaient les méchants. L’intervention militaire avait pour but de combattre des tyrans, des oppresseurs, ou des terroristes. Et j’imagine que les médias russes communiquent de la même manière en interne même si cela choque l’Occident.
On peut juste se demander si les médias russes disséquaient également la couverture médiatique de ces précédentes opérations militaires occidentales, pour y démonter et contester pour les russes le langage et les arguments utilisés par les dirigeants occidentaux et relayés par les mass médias occidentaux ?
Une guerre aux portes de l’Europe ? Ou quelle légitimité russe ?
On entend aussi des milliers de commentateurs français s’alarmer d’une guerre se trouvant aux portes de l’Europe. Mon dieu, l’Ukraine est tellement proche de Paris ou Berlin !
Je me rappelle pourtant de guerres encore plus proches, que ce soit en Bosnie ou devant Sarajevo, ou plus anciennement, de précédentes interventions militaires russes en Pologne ou en Tchécoslovaquie, notamment pour écraser le Printemps de Prague. Ce qui se passe en Ukraine, un pays indissociable de la Russie tsariste et de l’URSS, n’est pas si différent de ce qui s’est déroulé les décennies précédentes.
Se pose donc la principale question : La Russie est-elle légitime à envahir l’Ukraine pour l’occuper militairement, ou pour y mettre un dirigeant qui lui sera favorable ? La Russie est-elle légitime à renverser le gouvernement et le président ukrainien et pour mettre de l’ordre dans ses affaires intérieures.
Et c’est là où cela devient cocasse. Ce sont les mêmes pays qui cherchent à interférer dans la politique vénézuélienne, qui cherchent à renverser Maduro après avoir cherché à renverser Chavez, qui choisissent un dirigeant autoproclamé de l’opposition en en faisant le dirigeant légitime de ce pays, qui contestent aujourd’hui aussi frénétiquement l’intervention militaire de la Russie en Ukraine !
En fait, le problème est surtout moral : on ne doit pas renverser un gouvernement élu démocratiquement alors qu’on a le droit de renverser des gouvernements illiberaux ou dictatoriaux
C’est là le cœur du problème. Renverser militairement ou officicieusement Maduro, renverser Sadam Hussein, renverser Kadhafi, renverser El Assad, tout cela est facilement défendable même si l’Occident le fait pour mettre la main sur leur pétrole. C’est un noble combat, une mission éthique.
Par contre, renverser un souverain légitime, c’est comme renverser Macron ou Biden. C’est un crime impardonnable ! Même si, comme en France, ces dirigeants si démocratiquement élus font tirer sur la foule et éborgnent leurs opposants, interdisent des manifestations face à une contestation de la rue qu’ils refusent de prendre en compte.
Grosso modo, même si ces élections et les électeurs sont totalement manipulés, ce n’est pas grave. L’histoire ne se rappellera pas de ces victoires étriquées ou volées. Et l’Occident ne peut pas se permettre que quelque part ailleurs, des démocraties quelconques soient renversées, que le «choix des peuples» soient foulé aux pieds par des armées ennemies. C’est comme pour la présidence Trump, éthiquement, les défenseurs de la liberté dans les médias ou dans les gouvernements ne peuvent pas le laisser gagner. C’est une obligation moral pour nos bien-pensants.
La comedia Del Arte des dirigeants américains et français a-t-il uniquement un but électoral ?
J’ai été mal à l’aise devant, non pas l’activisme de Macron ou Biden, mais plutôt la servilité des médias français ou occidentaux qui ont relayé à longueur de journées les interventions et les multiples réunions et déplacements de ces deux dirigeants et de leurs acolytes pour tenter de mettre fin ou d’empêcher cette intervention militaire russe, qui au final a réellement eu lieu.
Tout ceci ne devait-il être qu’une mise en scène à la gloire de notre président de la République, pour le glorifier, auréolé de prestige, et lui permettre d’être brillamment réélu pour un deuxième mandat ? Je m’arrêterais sur le fiasco de cette mise en scène médiatique !
Saucratès
Nota et dernier point : Comment ne pas être étonné que ceux-là même qui s’offusquaient que l’on puisse comparer l’exclusion de la scène publique des non-vaccinés ou l’imposition de mesures de confinement avec la situation des années 1940 et la seconde guerre mondiale, ceux-là même se permettent aujourd’hui de comparer ces memes années 1940 avec le conflit militaire russo-ukrainien, en indiquant que l’Europe se trouve à nouveau confrontée au spectre de la guerre sur le territoire européen ?
Énième source d’étonnement de ma part dans le traitement médiatique de ce conflit, personne ne semble s’étonner en Europe que des sanctions financières soient prises contre les députés de la Douma russes ayant voté l’annexion des républiques secionnistes ukrainiennes. Je crains que les mêmes européens et les dirigeants français auraient considérés comme illégitimes et gravissimes des sanctions prises contre les députés français de la majorité macroniste ayant voté le confinement en France, l’instauration du pass sanitaire ou du pass vaccinal. Nous sommes en plein règne du «deux poids deux mesures».