Critiques de notre temps

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Est-il encore possible de parler d’un projet européen commun ?

Saint-Denis de la Réunion, dimanche 12 septembre 2021

 

Est-il encore possible de parler d’un projet européen commun ? Les réactions indignées ou consternées aux derniers propos de Michel Barnier peuvent permettre de mesurer l’écart abyssal existant entre les représentations de nos élites et le sentiment populaire, qui est, je le crains, fondamentalement anti-européen.

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/09/10/a-bruxelles-les-propos-de-michel-barnier-sement-la-consternation_6094228_823448.html

 

Il y a de toute façon un tel écart entre les élites politiques, judiciaires ou administratives, et le peuple que je pense que l’on se rapproche de plus en plus d’une révolution populiste. Je lisais hier que l’homme accusé et condamné pour avoir giflé le président Macron était sorti de prison. Il avait été condamné à quatre mois de prison qu’il a intégralement dû purger. Quelqu’un vole, tue, assassine, vend de la drogue et il ne partira pas en prison s’il est condamné à moins de deux ans de prison, mais lui a dû effectuer l’intégralité de ses quatre mois de prison auxquels il avait été condamné. C’est tellement grave de gifler Macron, tellement plus grave que de vendre de la drogue, voler de pauvres gens ou des voitures, ou assassiner des gens. On s’attaque au président de la République, à nous-mêmes, comme si ce mec, que les médias ont fait élire en manipulant l’opinion public, pouvait nous représenter !

 

https://www.bfmtv.com/police-justice/emmanuel-macron-gifle-damien-tarel-est-sorti-de-prison-ce-samedi_AN-202109110033.html

Ce patriote s’appelle Damien Tarel. Et il est clair qu’il est terrible que la justice française soit à ce point instrumentalisée par les puissants qui nous contrôlent. Ce gars, ce patriote, n’avait rien à faire en prison. Il s’était investi d’une tache face à Macron et face au mépris dont les gilets jaunes et les contestataires du pass sanitaire avaient fait l’objet, et il avait raison. Macron ne devrait pas aller à la rencontre de la foule, des français ! Valérie Giscard d’Estaing pouvait s’inviter à l’improviste chez des francais, à la fin des années 1970, mais cet homme était le président des français ... Ce n’est pas le cas d’Emmanuel Macron ; lui ne peut que s’inviter peut-être à la seule table des milliardaires... et encore. C’était Sarkozy qui le pouvait.

 

De la même manière, ces mêmes élites vont faire condamner Cassandre Fristot pour sa pancarte que les élites, les journalistes, tout ce que la France compte de bien-pensants, estiment antisémite. Une liste de noms dont une partie est de connotation juive associée aux termes «Qui» et «Traitres» suffit pour être traité d’antisémite ? Nul besoin d’être antisémite, nul besoin d’être néonazi, écrire un nom juif sur un pancarte suffit donc pour être catalogué comme antisémite ? Heureusement que Macron n’est pas juif ; on ne pourrait pas écrire son nom sur une pancarte ni sur un bulletin de vote ... Au fait, son nom était sur la pancarte de Cassandre Fristot, est-ce pour cette raison qu’elle est poursuivie ? 

 

Pour en revenir à l’Europe, et à cette petite phrase de Michel Barnier, grand européaniste que l’on croyait convaincu, lui le commissaire européen qui a eu à gérer les négociations du Brexit face aux britanniques et aux négociateurs de Boris Johnson, 

«Il faut retrouver notre souveraineté juridique» sur la question des migrations, a-t-il lancé à l’auditoire, et ne pas être «menacés en permanence d’un arrêt ou d’une condamnation de la Cour de justice européenne ou de la Convention des droits de l’homme, ou d’une interprétation de notre propre institution judiciaire». (source Le Monde)

 

Il a évidemment raison. Il ne faut pas que notre politique migratoire noue soit dictées par nos voisins européens ou par les instances de Bruxelles. Il ne faut pas que sous couvert de libre circulation des personnes, on se trouve obligé de donner l’asile à tous les déboutés afghans du droit d’asile allemand. Il ne faut pas que sous couvert de ce même droit de libre circulation, la Sécurité Sociale française soit obligée de payer les tests PCR des citoyens belges qui passent la frontière française parce que c’était encore gratuit en France. Et ainsi de suite. 

La construction européenne est aujourd’hui un échec. C’est devenu un système judiciaire permettant à tous les réseaux criminels, les ONG et autres, de manipuler le système pour détruire la France. Les britanniques ont pris leur indépendance juste à temps. Ce qui semblait être une erreur catastrophique etait peut-être un geste visionnaire. Quitter la construction européenne avant qu’elle ne se transforme en cette machine à broyer les institutions et les nations qui l’ont construites et qui l’ont constituées.

 

Le Frexit n’est peut-être pas cette erreur abominable que l’on croit. Mais est-il encore possible de quitter l’Europe ? L’Allemagne nous laisser a-t-elle encore faire ? 

 

Saucratès



12/09/2021
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