Critiques de notre temps

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L’affaire Agathe Hilairet et le laxisme de la justice francaise

L’affaire Agathe Hilairet nous rappelle une nouvelle fois tout l’enjeu des décisions morales et politiques s’articulant autour des peines de prison et autour de la protection des personnes. Un certain nombre de visions opposées s’affrontent, même dans les régimes démocratiques. 
 
En France, un homme, ou une femme plus rarement, qui sort de prison, même de manière anticipée, est supposé avoir totalement payé sa dette à la société et être désormais totalement blanchi. À l’opposé des Etats-Unis où le moindre criminel continuera à être considéré et fiché à vie en tant que criminel. 
 
Un média comme Le Monde, progressiste, défenseur des veuves et des opprimés, en fait défenseur surtout des droits des criminels, pauvres victimes non reconnues de la violence de la société, a déjà pris son parti. Ainsi, on peut noter sa consternation devant la solution américaine visant à expulser dans des pays d’Afrique y étant favorables des anciens criminels et des violeurs ayant purgé leur peine, où ils continueront d’y être emprisonnés. 
 
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/09/11/comment-des-migrants-bannis-des-etats-unis-se-retrouvent-detenus-en-afrique_6640444_3212.html

 
Bannir des Etats-Unis de pauvres et malheureux anciens horribles criminels qui ont pourtant déjà payé leur dette à la société américaine, c’est certainement abominable.

 

Abominable si comme en France, on trouve normal de libérer des criminels pour qu’ils tuent, violent et assassinent autant qu’ils veulent, tant qu’ils ne tuent pas les journalistes et les bien-pensants du Monde où les juges qui les libèrent ! Aux Etats-Unis, on expulse ou on fiche à vie les tueurs et les violeurs, et en France, on les laisse recommencer et il ne faut surtout pas les expulser !

 

C’est ce dilemme que nous rappelle le meurtre d’Agathe Hilairet, assassinée dans la Vienne par un violeur multi-récidiviste qui venait d’être libéré de prison de manière anticipée. Son assassin présumé, Didier Laroche, ouvrier agricole de 59 ans, avait été condamné à plusieurs reprises pour séquestration et viol.  
 

https://www.ouest-france.fr/faits-divers/meurtres/recit-mort-de-la-joggeuse-agathe-hilairet-cinq-mois-denquete-et-de-rebondissements-131775a4-8fa8-11f0-a247-44b729b0842f

 

«Agathe Hilairet n'était pas ainsi la seule joggeuse à laquelle Didier Laroche s'en était pris. Entre 1992 et 2001, il avait agressé et violé trois femmes lors de leur footing, les menaçant parfois d'une arme. Condamné une première fois à 12 ans de prison, puis à 30 ans de réclusion, son cas avait déjà alerté la justice.»

 

  • En 1992, il avait violé sous la menace d’une arme une femme qui faisait son jogging, agression pour laquelle il avait été condamné par la cour d'assises du Puy-de-Dôme à douze ans de réclusion criminelle. Il avait été libéré en 2000, au minimum quatre ans avant la fin de sa peine.

 

  • Il avait également agressé sexuellement, lors d'une permission de sortie durant sa première période de détention, une mère de famille qui faisait son footing en octobre 1999 dans ce même département. Apparemment, une agression pour laquelle il n’était encore que poursuivi.

 

  • En octobre 2001, il avait violé, armé d'un couteau, une jeune femme de 24 ans, après l'avoir suivie chez elle, dans une maison isolée d'une commune du Puy-de-Dôme. Pour cette agression, il a été condamné à trente ans de prison, avec une durée incompressible de vingt ans, par la même cour d'assises, en avril 2003, peine confirmée en appel en février 2004 devant la cour d'assises de Haute-Loire. 

 

Comme l’indique France Info,

 

«La période de sûreté, qui ne peut être ordonnée que pour les délits et crimes graves, est un délai minimal durant lequel la personne condamnée doit rester en prison, sans aménagement de peine possible. Didier Laroche est sans doute allé au-delà, observe une source judiciaire, contactée par France Télévisions, puisqu'il a été libéré en avril 2024 sur décision du tribunal d'application des peines de Bastia. Il a donc passé au moins vingt ans en détention à l'issue de cette deuxième condamnation aux assises. Et probablement davantage, si l'on tient compte de son passage en détention provisoire dans l'attente de son procès. A partir d'avril 2024, il a bénéficié d'un aménagement de peine via un placement en extérieur dans le département de la Vienne. Il s'agit d'un régime de détention en milieu ouvert, qui vise à la réinsertion dans un cadre défini par le juge, et sous le contrôle d'un Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip). Le condamné est confié à une association en charge de son hébergement, partenaire du ministère de la Justice, qui l'accompagne pour l'aider à accéder au logement, retrouver un emploi et renouer des liens sociaux avec ses proches.»

 

https://www.franceinfo.fr/faits-divers/disparition-d-une-joggeuse-dans-la-vienne/meurtre-d-agathe-hilairet-pourquoi-le-suspect-est-il-sorti-de-prison-en-2024-malgre-son-profil-dangereux_7488187.html

 
Personnellement, on peut se demander comment la justice française peut-elle libérer par anticipation au minimum huit ou neuf ans avant la fin de sa peine un violeur multi-récidiviste auteur au minimum de trois viols sur des jeunes femmes. Combien de crimes devra-t-il commettre avant qu’on prenne la pleine mesure de son extrême dangerosité ? On sait déjà que la justice française, que des juges trop humains, trop progressistes, trop gauchistes, le libèreront encore une fois avant sa mort, et qu’il tuera encore, malgré tout, envers et contre tous.

 
Combien de mortes et de morts faudra-t-il, avant que les juges qui libèrent des détenus dangereux soient considérés comme comptables et responsables des morts que les détenus qu’ils libèrent par anticipation commettent.

 
La justice française est beaucoup trop permissive et protectrice envers tous les criminels et les agresseurs. Il est temps que les méthodes de justice américaine soient appliquées chez nous pour que les victimes soient enfin réellement protégées et les délinquants et les criminels y soient jugés, incarcérés, définitivement éliminés. L’abolition de la peine de mort n’était probablement pas une bonne idée face à de telles monstruosités et de tels monstres que rien ne peut empêcher de récidiver.
 
 
Saucratès



14/09/2025
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