Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Intolérance religieuse


Antisémitisme d’hier et d’aujourd’hui

À la lecture d’Hannah Arendt sur l’Antisémitisme

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, jeudi 11 janvier 2024

 

Que se rappelle-t-on aujourd’hui de l’affaire Dreyfus si ce n’est le célèbre «J’accuse» de Zola ? En 1951, soit beaucoup plus anciennement qu’aujourd’hui, il y a désormais soixante-dix ans, Hannah Arendt en parle longuement dans son livre sur l’Antisémitisme. Cette histoire est désormais bien vieille et le Capitaine Dreyfus n’est plus que l’une des premières victimes de ce qui deviendra les malheurs et l’Holocauste des Juifs sous le régime de terreur des nazis.

 

Et pourtant, aujourd’hui, en notre temps où le pape est issu de l’ordre des Jésuites, on ne peut oublier que les Jésuites ont été au cœur de l’affaire Dreyfus, les plus antisémites selon Hannah Arendt de tous les ordres religieux chrétiens, ceux qui fabriquèrent l’affaire Dreyfus aux côtés des aristocrates chrétiens qui occupaient les postes d’officiers dans l’armée française. Peut-on imaginer que pour intégrer l’ordre des Jésuites, à cette époque-là, il fallait démontrer que l’on avait aucun ancêtre juif sur quatre générations.

 

«En ce qui concerne l’Europe, sa politique réactionnaire en France, en Autriche, en Espagne et son appui aux courants antisémites de Vienne, de Paris et d’Alger furent probablement le résultat immédiat de l’influence des jésuites. Ce sont les jésuites qui avaient toujours le mieux représenté, dans la parole comme dans les écrits, l’école antisémite du clergé catholique. (La Civiltà Cattolica, revue des jésuites, fut pendant des dizaines d’années la plus ouvertement antisémite et l’une des plus influentes des revues catholiques dans le monde entier. Elle diffusa la propagande antijuive longtemps avant que l’Italie ne devint fasciste, et sa politique ne fut en rien affectée par l’antichristianisme des nazis). C’est en partie la conséquence de la règle jésuite, qui veut que tout novice fasse la preuve qu’il n’a pas de sang juif en remontant jusqu’à la quatrième génération.»

 

Hannah Arendt, L’antisémitisme, Quarto Gallimard, page 344

 

Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Comment notre pape peut-il se présenter comme un fervent défenseur de la tolérance religieuse s’il est issu d’un tel ordre, s’il fait partie d’un ordre qui à l’époque de son ordination, imposait une telle recherche ? La papauté reste-t-elle crédible avec un jésuite pour la diriger, même si la rumeur cherche à le faire passer pour un réformateur bloqué, limité par la curie romaine ? Les Jésuites sont-ils toujours antisémites et imposent-ils toujours cette recherche des ascendances juives à leurs membres ?

 
L’antisémitisme est une chose abominable. Et d’une certaine manière, cette chose abominable n’est pas morte aujourd’hui parce que la Banque reste l’ennemi détesté, abhorré d’une majorité de pauvres gens ou de gens riches, de presque tout le monde. Personne ne déteste son boulanger ou son vendeur de téléviseurs ou de voitures, mais tout le monde a des histoires à raconter sur ses déboires avec les banques. Et le métier de banquiers ont longtemps été l’occupation des familles juives tout au long de l’histoire. Évidemment aujourd’hui, les grandes banques que les gens détestent ou adorent sont la Société Générale, la Bnp Paribas, les Caisses d’épargne ou le Crédit Agricole. Mais il demeure toujours de grandes banques juives comme celle des Rothschild : la banque par excellence. La banque qui nous a donné deux présidents de la République, Macron et Pompidou. 

 

Nota : Je dis que personne ne déteste son boulanger, mais certains détestent leur boucher, notamment les spécistes, ce qui au fond est presque aussi stupide que de détester les juifs ou les banquiers. Ceux qui haïssent les autres sont stupides. La haine est stupide même quand elle croit le faire pour de bonnes causes comme pour le climat.

 

Ce qui fait peur est certainement la répétition des mêmes erreurs. L’antisémitisme qui régnait dans l’air du temps à l’époque de l’affaire Dreyfus («mort aux juifs»), et qui n’a jamais vraiment disparu jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, et probablement jusqu’à nous aujourd’hui, n’est pas tellement différente de la haine et de la peur des américains vis-à-vis des aborigènes indiens («un bon indien est un indien mort»), de celles des extrémistes racistes antillais du LKP («mort aux békés»), et probablement des nationalistes européens combattant l’immigration … même si les nombreux attentats et agressions que des clandestins ou membres de ces communautés causent peuvent expliquer cette haine.

 

L’influence de la rue aujourd’hui, les agissements des Gilets jaunes français ou des Bonnets rouges bretons rappellent les pires débordements de l’affaire Dreyfus. Tout comme les débordements autour de la loi de réforme des retraites de Macron.  

 

«Ce n’est que lorsque Clemenceau commença sa série d’articles dans l’Aurore, lorsque Zola publia son ‘J’accuse’, quand le tribunal de Rennes ouvrit la triste kyrielle des procès en chaîne, que la populace commença à entrer en action. Chaque point marqué par les dreyfusards (dont on savait qu’ils n’étaient qu’une petite minorité) suscita des mouvements de rue plus ou moins violents. L’état-major organisa remarquablement la populace. On suit facilement la route qui mène de l’armée à ‘La libre parole’. Ce journal, directement ou indirectement, par ses articles ou par l’intervention personnelle de ses rédacteurs, mobilisait des étudiants, des monarchistes, des aventuriers, parfois même des bandits et les jetait dans la rue. Si Zola prononçait un mot, on lançait aussitôt des pierres dans ses fenêtres. Si Scheurer-Kestner écrivait un ministre des Colonies, on l’attaquait aussitôt dans la rue et les journaux le calomniaient dans sa vie privée. Tous les témoins s’accordent pour dire que Zola, après son inculpation, ne serait jamais sorti vivant du tribunal s’il avait été acquitté.

 

Le cri de ‘Mort aux Juifs’ se propagea dans le pays tout entier. À Lyon, à Rennes, à Nantes, à Tours, à Bordeaux, à Clermont-Ferrand, à Marseille, partout en fait, des émeutes antisémites éclatèrent, et partout les instigateurs étaient les mêmes. L’indignation populaire explosait partout le même jour, à la même heure précise. Sous la direction de Guérin, la populace prit des allures guerrières. Des troupes de choc antisémites apparurent dans les rues, veillant à ce que chaque meeting dreyfusard se terminât de façon sanglante. Partout, la complicité de la police était flagrante.»

 

Hannah Arendt, L’antisémitisme, Quarto Gallimard, pages 354-355

 
Mais, au nom de la lutte contre l’antisémitisme, ne va-t-on pas trop loin aujourd’hui ?

Néanmoins, aujourd’hui, on rassemble et on condamne sous le vocable de l’antisémitisme toute sorte de choses et son contraire. On va monstrueusement trop loin. Chaque premier ministre et ministre de l’intérieur aime à se trouver une cible, un supposé raciste ou un terroriste qui sera son ennemi contre lequel il ou elle s’acharnera. Ce fut Julien Coupat et le groupe de Tarnac pour Mme Alliot-Marie sous la présidence de Sarkozy, ce fut l’humoriste Dieudonné pour Manuel Valls sous la présidence d’Hollande, et désormais, c’est le footballeur Benzema ou l’association Civitas sous la présidence de Macron.

 

Si Hannah Arendt, juive allemande émigrée en France puis aux Etats-Unis à l’époque de la Seconde guerre mondiale, philosophe internationalement reconnue du nazisme et ayant suivi le procès Eichman en Israël d’où elle retira le concept de la banalité du mal, confirmé depuis par la psycho-sociologie, si elle avait écrit aujourd’hui, elle serait considérée comme une antisémite notoire. Le simple fait d’évoquer aujourd’hui le nom d’un juif ou le décret d’émancipation de 1792 conduit désormais à des poursuites judiciaires immédiates ou à des procédures de dissolution d’associations comme Civitas, même si elles ne font qu’héberger des conférences de supposés antisémites. Supposés parce que Hannah Arendt est celui moi une philosophe célèbre théoricienne du nazisme, du totalitarisme et de la banalité du mal, juive de surcroît, que personne ne peut soupçonner d’antisémitisme. Militante du sionisme pendant la seconde guerre mondiale. Et pourtant , elle-même parle du décret d’émancipation de 1792 à de nombreuses reprises dans sa somme sur ‘L’antisémitisme’ … «en réalité le décret du 27 septembre 1791 : la citoyenneté est accordée à tout Juif prêtant le serment civique et remplissant les conditions pour être citoyen.» Elle y rappelle aussi que cette émancipation n’allait pas de soi aux yeux même de certains juifs. 

«Lorsque les Münzjuden de Frédéric de Prusse ou les Juifs de cour de l’empereur d’Autriche se virent accorder, par des privilèges généraux et des lettres patentes, le statut que devait recevoir, un demi-siècle plus tard, tous les juifs prussiens sous le nom d’émancipation et d’égalité des droits ; lorsque, à la fin du XVIIIè siècle et à l’apogée de leur richesse, les Juifs de Berlin empêchèrent l’afflux des Juifs des provinces orientales, dans le souci de ne pas partager leur égalité avec des Juifs pauvres, leurs frères mais non leurs égaux ; lorsqu’en France, à l’époque de l’Assemblée nationale, les Juifs de Bordeaux et d’Avignon protestèrent violemment contre le décret accordant l’égalité des droits aux Juifs des provinces de l’Est - il devint évident que les Juifs, quant à eux, ne raisonnaient pas en termes d’égalité des droits mais de privilèges et de libertés particulières. En réalité, il n’est pas surprenant que les Juifs privilégiés, étroitement associés aux entreprises économiques de leurs gouvernements et parfaitement conscients de la nature et des conditions de leur statut social, aient répugné à voir étendre à tous les Juifs cette liberté, achetée sciemment au prix de leurs services, calculée sur cette base, et qui, en conséquence, pouvait difficilement devenir un droit pour tous.»

 

Hannah Arendt, L’antisémitisme, Quarto Gallimard, pages 237-238

  
Et pourtant, pour des raisons approchantes, Civitas est dissous et les propos rapportés par Pierre Hillard sont considérés comme antisémites, parce qu’il faisait un lien entre ce décret de septembre 1791 et l’origine de l’immigration. Mais la faute n’est-elle pas simplement d’évoquer le cas des Juifs, l’histoire du Judaïsme ? Et tout historien ou philosophe comme Hannah Arendt ne risquerait-elle pas aussi d’être poursuivie par quelques politiques incompétents friands de se donner un air martial et de prouver sa flamme anti-antisémite ?

 

«Le mouvement d’extrême droite Civitas va être dissous pour l’ensemble de son œuvre, indique Olivier Véran, citant notamment des rassemblements en hommage à des personnalités emblématiques de la collaboration, des appels à entrer en guerre contre la République et des discours antisémites et islamophobes. Civitas considère les droits de l’Homme comme des outils de destruction de la civilisation chrétienne, a-t-il estimé. Il a également critiqué sa vision des LGBT+ comme une communauté néfaste.

 
Le 8 août, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait demandé cette dissolution, après des propos antisémites de l’un de ses membres Pierre Hillard. Lors de l’université du pays du mouvement, Pierre Hillard avait estimé que la naturalisation des Juifs en septembre 1791 ouvre la porte à l’immigration. Peut-être faudrait-il retrouver la situation d’avant 1789, avait-il conclu sous les applaudissements de la salle.»

 
https://www.leparisien.fr/politique/civitas-la-procedure-de-dissolution-actee-par-le-gouvernement-04-10-2023-EOBVEE7UHBABXD4BCQN3UWDPZE.php

  
Les poursuites engagées contre un groupe de jeunes mineurs âgés de 11 à 16 ans dans une rame de métro parce qu’ils avaient chanté quelques rimes telles que ‘Nike les juifs’ et ‘Nike les grands-mères’ me semblent tout aussi expéditives et exagérées.

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/video-antisemite-dans-le-metro-parisien-huit-mineurs-de-11-a-16-ans-interpelles-13-11-2023-DFY5GKIJQBALLMGDMPCSVA4MXM.php

 

https://www.lefigaro.fr/faits-divers/chants-antisemites-dans-le-metro-un-mineur-juge-devant-le-tribunal-pour-enfants-de-nanterre-ce-mardi-20240102

 

Toute une foule d’abrutis sont prêts à poursuivre le moindre mot de travers, le moindre petit débordement. La RATP condamne évidemment immédiatement de tels agissements comme si ce que la RATP pense peut avoir la moindre importance. Cette même RATP qui interdit à ces salariés de souhaiter un joyeux Noël aux usagers ? Par ailleurs, en deux mois, le caractère de délinquants de ces jeunes varie, ou d’un journal à l’autre. Pour Le Figaro, tous ces jeunes sont déjà connus de la justice, tandis que pour Le Parisien, seuls deux d’entre eux étaient connus des services de police. Où est la vérité ? Et de toute façon, si c’est pour de telles broutilles, ‘être connu de la justice’ ne veut absolument plus rien dire. Comme pendant l’occupation nazie de la France, être connu de la justice va devenir une preuve de civisme et de résistance.

 

  
Saucratès


11/01/2024
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11 septembre, jour anniversaire

Saint-Denis de La Réunion, samedi 11 septembre 2021


Il y a donc vingt ans, le 11 septembre 2001, avait lieu le pire attentat terroriste de l’histoire occidentale.

 

Des attentats terroristes, il y en un de très nombreux au cours de l’histoire, pour certains graves par leurs conséquences, comme par exemple l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand (et de son épouse Sophie Chotek) à Sarajevo, le 28 juin 1914, que l’on peut estimer être à l’origine de la première guerre mondiale et de ses dizaines de millions de morts, voire également de la seconde guerre mondiale.

Il y a aussi eu les attentats contre Charlie Hebdo en date du 7 janvier 2015, la prise d’otage de l’HyperCasher du 9 janvier 2015 ou ceux contre le Bataclan (13 novembre 2015), qui ont tous eu également un impact très important, avec des centaines de victimes.

Mais le 11 septembre 2001 est bien plus marquant, brûlant. Personne en Occident, je pense, n’a oublié cette date du 11 septembre. Personne en Occident non plus n’a pu, non plus, oublier ce qu’il faisait à ce moment-là, ce jour-là, lorsqu’il a appris les attaques en cours contre les tours jumelles du World Trade Center. Pour ma part, moi aussi, je me rappelle parfaitement ce que je faisais à cet instant-là, en voiture, avec ma femme, aux alentours du Port, ma surprise en entendant parler de ces attaques aux informations radios qui passèrent en boucle en cette fin de journée, avec cette impression que c’était moins l’Occident qui était attaqué que le capitalisme dans son ensemble, frappé en plein cœur. Que le terrorisme puisse frapper la bourse de Wall Street en plein cœur semblait irréel, mais l’effondrement par la suite de ces deux tours, la mort de milliers d’américains coincés dans ces étages, l’absence d’un hero comme Bruce Willis permettant de sauver toutes ces vies, a peu à peu fait apparaitre l’horreur de la situation et de cette attaque terroriste.

 

Vingt ans plus tard, les américains ont quitté l’Afghanistan et les Talibans afghans sont de retour à Kaboul, marquant l’échec complet de l’intervention de la communauté internationale. Les talibans sont toujours là, Al Qaida a été remplacée dans le summum de l’horreur par l’Etat Islamique et ses multiples franchises. Et l’islam représente toujours le creuset où se forgent les terrorismes islamiques qui viennent se fracasser, tuer et assassiner en Europe ou ailleurs.

 

Et c’est aujourd’hui que l’économiste Thomas Piketty, dont j’apprécie normalement les écrits, ou les livres, a choisi de sortir un point de vue dans lequel il écrit qu’il est temps d’abandonner la notion de guerre des civilisations de Samuel Huntington, entre chrétienté et islam. Selon lui, tous ces attentats et cette haine viennent, sont nées de la réaction américaine aux attentats du World Trade Center et c’est cette réaction militaire qui est la cause de la naissance de l’Etat Islamique et des divers attentats survenus depuis 2001. 

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/11/thomas-piketty-il-est-temps-d-abandonner-la-notion-de-guerre-des-civilisations-et-de-la-remplacer-par-celles-de-codeveloppement-et-de-justice-globale_6094268_3232.html

 

Non, autant j’apprécie normalement Piketty et ses écrits, autant je ne peux adhérer à l’angélisme, à l’aveuglement dont il fait preuve à l’égard du danger islamique. Si c’est la réaction américaine qui a fourni son carburant à l’islamisme depuis ces attentats, et la répression américaine qui a suivi, qu’est-ce qui a conduit aux attentats eux-mêmes du World Trade Center, à la naissance d’Al Qaida et à ces attaques contre l’Occident. L’islam est une religion de haine, qui prône l’assassinat et l’éradication de tous ceux qui ne croient pas en Allah, et c’est cela la première cause de tous les attentats qui nous frappent en Occident, mais aussi ailleurs, tout particulièrement en Afrique également frappée par le fléau de l’islamisme.

 

Cette date anniversaire du 11 septembre nous rappelle que nous pouvons tous potentiellement être frappés par le terrorisme islamique, que ce soit sur une promenade à Nice, dans une église, sur une terrasse de restaurant, dans une salle spectacle ou dans un bureau à Paris, ou dans un gratte-ciel géant à Manhattan. La paix est-elle envisageable dans notre monde ?

 

Évidemment que non. Aussi insignifiant que soit le plus petit des hommes parmi les hommes, nous sommes tous préoccupés avant tout à réfléchir aux moyens de l’emporter dans nos petits combats, à notre petite échelle, à notre petite mesure. Petite personne, petit combat. Je n’ose imaginer les plans sordides et machiavéliques qu’ourdissent les plus puissants d’entre nous, les seigneurs des hommes, les présidents des grandes puissances nucléaires, les chefs religieux capables d’appeler au martyr leurs fidèles endoctrinés. Si nous étions capables d’utiliser des armées dans nos petits combats minables pour être sûrs de gagner et d’écraser notre adversaire, ne le ferions-nous pas ? 

Il n’y a donc pas de paix possible tant que l’homme restera homme, tant que chacun d’entre nous nourrira en son for antérieur des rêves de vengeance et des plans pour battre ses ennemis, et tant que des hommes pourront se battre au nom d’un islam qui leur permettra de croire en la justesse et en l’excellence de leur cause, en la sainteté de leurs raisons. Le problème d’ailleurs n’est pas tant l’islam, que l’homme lui-même est sa soif de puissance et de victoire. La richesse n’est qu’un moyen. Cette soif de puissance et de victoire s’est nourrie du catholicisme pour le forcer à envahir et détruire des empires, et aujourd’hui, c’est l’islam dont il se nourrit, l’islam qui lui offre caution morale et soldats prêts à mourir.

 

L’attentat du 11 septembre 2001 est avant tout le symbole de la capacité du terrorisme à pouvoir frapper n’importe qui n’importe où, mais aussi un symbole de haine entre islam et occident. L’islamisme ne s’éteindra pas avec la réduction des inégalités de développement dans le monde et dans nos sociétés, tant que des déséquilibrés s’estimeront encouragés à prôner la haine et la mort au nom de l’islam, au nom de leur prophète, au nom de leur Dieu.

 

 

Saucratès


11/09/2021
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Laïcité - Une lecture de la Revue des Deux Mondes

Saint-Denis de La Réunion, dimanche 9 mai 2021

 

Je vais traiter ici d’un autre sujet qu’il m’interpelle. Ce sujet concerne le principe de laïcité. Qu’est-ce que la laïcité ? Ne la met-on pas à toutes les sauces dès lors que des terroristes islamistes commettent un attentat sur notre sol, comme si ce principe de laïcité était un étendard, un bouclier derrière lequel l’ensemble des français étaient sensés se placer, se protéger ? Ne faut-il pas remettre en cause ce principe de laicité au sein des valeurs de notre république ? La laïcité a-t-elle même encore un sens dans notre monde moderne ?

 

Ce sont quelques unes des nombreuses questions qui viennent à l’esprit lorsque l’on pense à cette notion de la laïcité. Mais pour rassurer mes lecteurs, ce n’est absolument pas parce que j’ai un problème avec cette notion, ou une quelconque sympathie avec les terroristes qui cherchent à faire parler d’eux, à mourir en martyr pour obtenir leur quota de vierges, ou cherchent à terroriser. Absolument pas. Non, j’ai juste cette impression que la laicité ne nous parle plus beaucoup.

 

Donc, en premier lieu, qu’est-ce donc que la laicité ? Selon le site gouvernement.fr, 

«La laïcité garantit la liberté de conscience. De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public. La laïcité implique la neutralité de l'Etat et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction.

La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs croyances ou convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.»

 
Selon Wikipédia en revanche, «en droit, la laïcité est le principe de séparation dans l’Etat de la société civile et de la société religieuse et d’impartialité ou de neutralité de l’Etat à l’égard des confessions religieuses.» 

 

C’est la «Revue des Deux Mondes» de février 2021 qui titre sur cette laïcité qui m’a donné envie d’écrire sur ce sujet. On y trouve d’abord un interview de Régis Debray qui traite de l’enseignement de la laïcité en se référant aux courriels de Samuel Paty (enseignant assassiné sauvagement par un jeune islamiste tchétchène à Conflans-Sainte-Honorine). 

«Montrer de but en blanc des caricatures de Charlie Hebdo à des enfants qui n’ont pas nos codes, mais ceux de leur famille sous influence étrangère, mérite réflexion. Les montrer au terme d’un parcours qui commencerait par les caricatures antichrétiennes sous l’Antiquité, en passant par les caricatures de Louis-Philippe, puis celles de Plantu sur le Pape ou les évêques, ce n’est pas une dérobade, c’est une précaution et du réalisme, à tous les sens du mot.»

 

On peut être en désaccord avec cette analyse. Non pas avec le terme «famille sous influence étrangère», car je crois que c’est souvent le cas, même si toutes ces familles ne sont pas forcément aussi violentes et islamistes. Mais on peut être en désaccord avec cette idée de présentation des caricatures. Ce n’est pas d’histoire de la caricature dont il est ici question, mais de laicité ! Et je ne suis pas sûr que Louis-Philippe, ou Louis XVI, signifie quelque chose pour les gamins qui se révoltent lorsqu’on leur montre des caricatures de Mahomet. C’est un peu comme si l’auteur avait honte de la publication de ces caricatures, pour chercher à les excuser en se référant à une habitude, à un usage millénaire de la caricature. 

La «Revue des Deux Mondes» donnait aussi la parole à Sébastien Lapaque, dans un article nommé «Le drame de l’humanisme athée : la nature a horreur du vide». Il cite d’abord Charles Peguy pour l’analyser de la manière suivante :

 

«... Car le monde dont parle Charles Peguy (les sept premières années de sa vie à la fin du XIXe siecle) était un monde chrétien. Il l’était pour l’ouvrier et pour le syndicaliste, il l’était pour ceux qui allaient à la messe et ceux qui n’y allaient pas. Les libres penseurs de ce temps là étaient infiniment plus chrétiens que nos dévots d’aujourd’hui.»


Et un peu plus loin, il continue de la manière suivante (le passage est un peu long mais il est nécessaire de l’indiquer dans son ensemble pour en comprendre le sens et la logique)

 

«Ce n’est d’ailleurs pas exactement le problème de Dieu - de son existence ou de son inexistence - que pose aujourd’hui l’islam à la République française. Car le Dieu des musulmans, en France et partout dans le monde, est un dieu très éloigné de la terre, ce n’est pas un dieu qui s’est fait chair, comme celui des chrétiens. Allah est bien au-dessus de tout cela. Le problème que pose aujourd’hui l’islam à la République, c’est celui des normes et des règles, de la morale et de la loi : la charia. La morale chrétienne et la morale républicaine, nous explique Charles Péguy dans «L’argent», étaient rivales et même parfois ennemies, elles n’en marchaient pas moins côte à côte. La morale républicaine et la morale islamiste ne marchent pas côte à côte, comme l’a prouvé non pas tant le bain de sang qu’a entrainé l’affaire des caricatures de Charlie Hebdo que le puissant courant de refus de la liberté de caricaturer une religion au sein des français musulmans - et l’on ne peut pas s’en sortir en parlant de morale islamiste à la place de la morale islamique. C’est bien une morale islamique fondamentalement iconoclaste, qui refuse de distinguer la représentation d’un objet de l’objet lui-même, qui pousse 69% des français musulmans à considérer que publier des caricatures religieuses est un tord. Sur le statut de la femme, la consistance de la famille, la vie économique, l’autorité à accorder à l’enseignement profané, l’impossibilité de l’apostasie, on pourrait multiplier les exemples de disjonction. Présentement, les trois points principaux sont en France l’égalité entre les hommes et les femmes, le droit au mariage et la liberté religieuse.» 


En suivant ces auteurs, on peut en conclure que l’islam pose un problème à une société française presque totalement déchristianisée et qui s’est érigée en modèle laïque il y a plus d’un siècle, à une autre époque, dans une autre France. 

 

Et la question que je me pose est là. La laicité n’est-elle pas dépassée ? À partir du moment où l’on doit combattre une idéologie, pire une religion, dont les valeurs sont contraires aux nôtres, diamétralement opposées, aux antipodes des nôtres, est-il au fond normal de les laisser proliférer parmi nous, de leur reconnaître le bénéfice de la liberté religieuse, de les laisser se développer, se répandre ?

La laicité n’a été qu’un moment dans notre histoire, à une époque où la religion catholique occupait une place prépondérante dans notre société, et où deux groupes s’opposaient : les catholiques pratiquants contre les anti-cléricaux, les libres penseurs, les hussards noirs de la République et les syndicalistes communistes, en une période de troubles civils, qui voyait s’opposer deux fractions de la population française, entre des partis politiques différents, opposés.

 

Les mots placés aux frontispices de nos bâtiments républicains sont «Liberté, Egalité, Fraternité», et en aucun cas on y trouve le mot de «Laïcité». Ce dernier terme n’est donc vraisemblablement pas un principe républicain intangible mais simplement une loi, un principe légal, adopté il y a désormais plus de cent ans.

 

Aujourd’hui, ces dernières décennies, le principe de laicité a été utilisée par les mêmes personnes qui s’en plaignent aujourd’hui, islamistes et islamo-gauchistes, pour faire interdire tout ce qui de près ou de loin leur rappelaient la religion catholique, chrétienne, honnie. Ils ont fait interdire les crèches de la nativité et les arbres de Noël dans les bâtiments publics français sous prétexte que c’était contraire aux principes laïques, ils ont cherché à faire interdire les marchés des Noël, tout ceci en s’aidant de nos principes de la laïcité. La laïcité a été une arme que ces personnes ont utilisé contre les croyances chrétiennes, afin de les évincer du sein même de nos institutions, avant de chercher ensuite à imposer, avec les aides de tous les bien-pensants islamo-compatibles, les repas charia-compatibles dans les cantines avec éviction du porc puis l’utilisation de viandes et de produits halal, la reconnaissance des fêtes musulmanes au sein des jours fériés reconnus par la loi ...

Il est peut-être temps aujourd’hui de mettre fin à ce principe de laicité et de rappeler que la France est avant tout une terre de Chrétienté et en aucun cas une terre d’Islam. Il est temps de rechristianiser l’Occident pour qu’il puisse combattre la montée du terrorisme islamiste. Et je crains que ceux qui croient que défendre la laïcité est la meilleure façon de leur permettre de défendre leur droit à l’athéisme ne se trompent douloureusement.

 

Saucratès


08/05/2021
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Islamisme, terrorisme et liberté d’expression

Saint-Denis de La Réunion, Dimanche 1er novembre 2020

 

Les attentats islamistes se succèdent en France, ainsi que la litanie des meurtres racistes et des décapitations : Conflans-Sainte-Honorine, Nice, ... À chaque fois, un musulman étranger radicalisé, mais dont peu de choses permettaient d’anticiper son passage à l’acte. Cette impression terrible d’imaginer que n’importe quel musulman que vous croisez dans la rue peut vouloir vous assassiner, peut basculer dans le terrorisme. 

Ces faits atroces nous conduisent à devoir nous interroger sur certaines choses : Charlie Hebdo avait-il raison de publier les caricatures de Mahomet par solidarité déjà avec d’autres journaux étrangers injustement attaqués ? Samuel Paty avait-il raison d’utiliser ces mêmes caricatures de Mahomet comme exemple de la liberté d’expression ? Emmanuel Macron avait-il raison de soutenir le professeur assassiné et de défendre la liberté de caricaturer le prophète Mahomet ? Entre autres choses ...

 

La réponse est bien évidemment oui. Oui à toutes ces questions. Mais la liberté d’expression implique aussi évidemment que l’on puisse poser ces questions, et que l’on puisse y répondre NON. Ou partiellement non. Comme le représentant du Culte musulman qui pense avec raison que ce droit à la liberté d’expression doit être encadré. Raison selon son point de vue ...

 
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/27/le-president-du-cfcm-appelle-a-encadrer-les-initiatives-visant-a-diffuser-les-caricatures-de-mahomet_6057544_3224.html

 

Sinon, il n’y a plus de liberté d’expression si elle n’est pas valable pour tout le monde. Comme donc l’archevêque de Toulouse qui estime que l’«on ne se moque pas impunément des religions», jugeant dangereuses la diffusion de ces représentations, ou bien pour l’évêque de Nice, qu’il n’est pas «Charlie». 

Il n’est d’ailleurs pas stupéfiant que les partis islamo-gauchistes français, LFI comme le PS, réagissent immédiatement sur les interventions de ses dignitaires catholiques, qui leur offrent l’occasion à moindre frais, et sans risque, de se présenter comme les grands défenseurs de la liberté d’expression, sans attaquer leur «cher» islam. 

 

«Pour le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, les digues sautent. L’archevêque Robert Le Gall excuse les crimes, a déploré l’ancien candidat à l’élection présidentielle sur Twitter. Toujours sur ce réseau social, la présidente (PS) de la région Occitanie, Carole Delga, a répondu que la laïcité, la liberté d’expression et le droit de critiquer toute institution religieuse sont indissociables de notre pacte démocratique et républicain. Ce n’est pas négociable.»

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/31/pour-l-archeveque-de-toulouse-on-ne-se-moque-pas-impunement-des-religions_6058021_3224.html 

 

D’une certaine façon, on peut penser comme l’évêque de Nice qu’il y a une forme d’ostracisme dans l’obligation qui est faite à tous de se dire «Charlie». Est-il possible de ne pas se dire solidaire du drame de l’attentat de Charlie. Et je dis cela tout en m’affichant toujours comme «je suis Charlie». Mais je peux aussi comprendre que les caricatures publiées par «Charlie Hebdo» sur le pape ou sur des pretres aient pu les choquer durablement. Jusqu’où va la liberté d’expression, et qui peut en bénéficier, je pense que ce sont là des questions légitimes.


Et pourtant, je reviendrais sur les accusations portées sur l’islamo-gauchisme (et sur l’indigénisme) de certains partis politiques. J’ai très rapidement noté que les islamo-gauchistes se remettaient très vite en ordre de marche pour combattre la dérive droitière du gouvernement, pour pouvoir revenir à leur camaraderie naturelle avec les islamistes et les théoriciens de l’islam politique, à l’islamisation rampante de la société française qui leur est si chère. Ainsi LFI à travers Clémentine Autain qui publie une tribune libre dans le journal Le Monde. «Pour la députée de La France insoumise, le débat public est dominé par les idées d’extrême droite et la France ressemble chaque jour un peu plus à une société préfasciste.» Elle y parle de «concours Lépine des idées d’extrême-droite».

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/28/clementine-autain-sur-le-combat-contre-le-terrorisme-j-alerte-la-france-est-en-passe-de-perdre-pied_6057616_3232.html

 

C’est aussi le cas selon moi du maire socialiste de la ville de Pantin, Bertrand Kern, qui considère que les auteurs de tags sur la mosquée de Pantin, fermée administrativement pour avoir diffusé les vidéos appelant à s’attaquer à Samuel Paty, «déshonorent la mémoire de Samuel Paty et de toutes les victimes de l’islamisme en considérant que tous les musulmans sont coupables».

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/31/deux-personnes-interpellees-en-train-de-taguer-la-mosquee-de-pantin-quatre-mosquees-de-la-region-de-rouen-ciblees-par-des-menaces_6058058_3224.html

 

Il ne s’agit pourtant que de quelques tags sur une mosquée ... Il n’y a rien de plus affreux que de ne rien avoir droit de faire, cette impossibilité de réagir, si ce n’est de manifester dans des marches blanches, et de devoir se laisser assassiner un à un par des extrémistes fanatisés, sans pouvoir se défendre. Tendre l’autre joue en pardonnant ? Très peu pour moi.

 

Il me semble utile de rappeler les chiffres effarants observés par une équipe de sociologues du CNRS auprès d’un échantillon de 7.000 jeunes lycéens âgés de 14 à 16 ans. «Un quart des lycéens interrogés ne condamnent pas totalement les attentats contre Charlie Hebdo et le Bataclan, 80 % considèrent qu’on ne peut pas se moquer des religions, 68 % pensent que les médias n’ont pas dit toute la vérité sur les attentats de 2015, un tiers pense qu’il est acceptable dans certains cas de participer à une action violente pour défendre ses idées ...».

 

26% seulement de ces 7.000 jeunes lycéens étaient de religion musulmane ; sont-ce ces mêmes 25% de jeunes qui ne condamnent pas totalement les attentats islamistes contre Charlie Hebdo et contre le Bataclan ? Inquiétante radicalité des jeunes musulmans français ...

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/03/l-inquietante-radicalite-des-jeunes-musulmans_5279751_3232.html

 

Enfin, pour conclure sur l’islamo-gauchisme, soyons assuré que les indigénistes de LFI, du PS, et des syndicats étudiants, vont bientôt ressortir du bois, lorsque l’émotion sera retombée. Ne pas oublier qu’une indigéniste et une ex-indépendantiste comme Christiane Taubira, comme tant d’autres, ne craignait pas d’indiquer sa rage et son indignation lorsque, enfant, on lui enseignait que «les ancêtres des français étaient des gaulois». Et cela ne l’a pas empêché d‘être nommée en tant que Garde des sceaux de la République française sous un gouvernement socialiste (nota : il m’est impossible de retrouver toute trace de cette affirmation les moteurs de recherche sur internet, affirmation qui est donc à prendre sans aucune certitude, ne reposant que sur un souvenir personnel).

 

Saucratès


01/11/2020
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Le lâche assassinat de Samuel Paty - Enchères et surenchères

Saint-Denis de La Réunion, samedi 24 octobre 2020

 

Quels enseignements tirés de l’assassinat de Samuel Paty devant son collège où il enseignait, où il a été désigné par quelques jeunes collégiens au monstre qui l’a décapité sauvagement ? Que faut-il en tirer comme conséquences, comme pistes de réflexions, comme sources de haine et de rage ? 


Je reste persuadé que la réponse idoine serait d’afficher devant chaque école, devant chaque collège, devant chaque lycée, devant chaque université, ces putains de caricatures de Mahomet telles que Charlie Hebdo les avaient publiées, de la même manière que quelques courageux journaux les ont aussi publiées. Mais je ne serais vraiment pas rassuré de travailler dans un tel établissement, ou que mes enfants y étudient. 

Les effets bénéfiques du lâche attentat perpétré contre Samuel Paty ...


D’une certaine façon, le lâche assassinat dont a été victime l’enseignant Samuel Paty, devant son collège de Conflans-Sainte-Honoriné, aura eu un effet bénéfique : réveiller les consciences d’une partie des citoyens français non musulmans qu’un certain nombre d’associations de bien-pensants, qu’un certain nombre de partis politiques et d‘organisations syndicales gauchistes (ou islamo-gauchistes pour reprendre les mots du ministre de l’Education Nationale) avaient pratiquement réussi à anesthésier, à les faire s’éteindre devant l’obligation de tout accepter. 

 

Cet ignoble attentat, cet horrible assassinat, perpétré contre un homme qui a dû se sentir certainement parfois très seul face à la stupidité d’une frange des élèves, des enseignants et des parents d’élèves, sera le révélateur que nous ne sommes pas forcément impuissants contre les dérives sectaires de certains communautarismes.

D’une certaine façon, son combat lui survivra, lui aura survécu. Ainsi, cette élève mise en examen à Toulouse pour avoir insulté une enseignante qui s'était exprimé sur la liberté d’expression. L’élève n’avait pas été présente dans ce cours et elle avait pris à partie l’enseignante pendant la pause. 

 

https://www.leparisien.fr/faits-divers/port-du-voile-une-eleve-mise-en-examen-pour-avoir-insulte-une-prof-a-toulouse-21-10-2020-8404384.php


Ou encore cette jeune musulmane qui a eut la mauvaise idée d’écrire sur la page Facebook du journal L’Est Républicain que Samuel Paty «ne méritait pas d’être décapité, mais de mourir, oui». 

 

Cette jeune algérienne, ayant supposément fui les violences en Algérie, a été condamnée vendredi 23 octobre, par le tribunal correctionnel de Besançon à quatre mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme, et à effectuer un stage de citoyenneté dans les six mois à venir. Mais j’y reviendrais plus loin, dans ma conclusion.

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/samuel-paty-meritait-de-mourir-quatre-mois-de-prison-avec-sursis-pour-une-etudiante_6057181_3224.html

 

De la même manière, on peut enfin s’exprimer sur des sujets jugés trop sensibles précédemment, comme la tentation Islamo-gauchiste de partis politiques comme La France Insoumise ou des syndicats étudiants comme l’Unef.

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/polemique-apres-les-propos-de-jean-michel-blanquer-sur-l-islamo-gauchisme-a-l-universite_6057164_3224.html

 

Le respect des croyances musulmanes d’une petite partie de nos concitoyens obligeait tous les citoyens français à trouver naturel le port du voile et le fait de manger de halal. Pour un peu, on nous expliquerait que c’était meilleur pour la santé de nos enfants de manger halal dans les cantines. Contester la bien-pensance de nos élites, des médias, c'était la certitude d‘être immédiatement traité d’islamophobie et de racisme. 

 

Mais la contre-offensive des milieux islamo-gauchistes est déjà commencée ...

 

Le jour même de l’assassinat de Samuel Paty, les médias s’étalent enflammées sur une agression dans Paris que les jeunes femmes victimes d’une agression au couteau lient au port du voile et au fait qu’elles sont musulmanes. 

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/20/enquete-ouverte-apres-une-agression-contre-deux-femmes-au-champ-de-mars-a-paris_6056731_4355770.html

 
Cela conduit ainsi un site (qui se veut) journalistique comme www.arabnews.fr à titrer que cette agression est «un crime du racisme ordinaire aussi hideux que l’assassinat de Samuel Paty» !


https://arab.news/bvms7 

Languet ta momon !

 

Il n’y a rien de comparable entre une agression raciste (s’il s’agit bien de cela, sachant que les agresseurs nient avoir proféré des insultes racistes, potentiellement inventées par des victimes soucieuses de se victimiser en tant que musulmanes) et un attentat terroriste perpétré contre un enseignant de la République française, assassiné pour avoir montré des caricatures de Mahomet telles que publiées dans un journal satirique français, qui avait été lui-même victime d’un attentat islamiste pour avoir publié de telles caricatures, dont le procès se déroulait au même moment à Paris ! www.arabnews.fr est une caricature de ses sites islamo-gauchistes dont je parlais à l’instant. 

 

De la même manière, les journaux télévisés semblent persuadés que la nécessité d’être objectivement neutre sur les questions des religions doit les conduire à faire longuement état des dégradations et des menaces commises à l’encontre de lieux de prière musulmans à la suite de l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Comme si ces mêmes journaux s’appesantissaient autant sur les dégradations commises contre des églises, des temples et des synagogues ou sur les menaces reçues par des quidams moyens ?

 

Mais au fond, Le Monde et les journaux télévisés sont-ils islamo-gauchistes, ou bien sont-ils juste victimes d’une éthique journalistique qui leur interdit, qui leur donne l’impression, qu’ils doivent accorder la même couverture journalistique aux deux positions opposées ? Du coup, la couverture médiatique d’un attentat islamiste ne leur impose-y-il pas de faire état des difficultés des membres de la religion musulmanes ? 


Et ceci n’est rien. L’offensive des islamo-gauchistes ne tardera pas, et nous retomberont à nouveau dans l’impossibilité de nous exprimer, d’exprimer la moindre position critique sur l’islam et sur son exposition dans l’espace public.

 

Même si je pense néanmoins que la réponse judiciaire et institutionnelle va peut-être actuellement trop loin ...

 

Malgré tout, même si je ne suis aucunement islamo-gauchiste, je ne peux m’empêcher de penser que la réponse judiciaire à cette jeune musulmane qui poste un commentaire validant la mort de Samuel Paty est exagérée. Quatre mois de prison avec sursis pour un commentaire, c’est excessif ! Inapproprié ! Il a été puni sévèrement pour le principe, en réaction à tous les djihadistes qui répandent sur la toile leurs commentaires abjectes et leurs appels au meurtre. Mais cette réponse judiciaire semble excessive.

 

Il en va de même pour cette élève mise en examen à Toulouse pour avoir insulté une enseignante. Au fond, celle-ci, en comparant la liberté en France et en Arabie Saoudite, a exprimé non pas une position doctorale, mais une simple opinion subjective. Et alors que cette enseignante veut parler de liberté d’expression, comment peut-on faire entendre à des jeunes qu'un débat en cours est autorisé mais qu’un tel débat n’est plus autorisé à la fin du cours, entre cette même enseignante et d’autres élèves. Où se trouve la limite de la liberté d’expression ? Et où se trouve la limite entre les endroits où elle peut s’exprimer et ceux où elle n’est plus autorisée ? 

Il y a d’une certaine façon un durcissement de la réponse pénale à l’encontre des opinions dissidentes. Il ne faut pas se réjouir, selon moi, qu’elle vise aujourd’hui les musulmans et les islamo-gauchistes, parce que demain, elle risque de viser chacun d’entre nous, nous tous, sans distinction.

 

Mais je ne condamne néanmoins aucunement la réponse pénale donnée à l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, à l’encontre du père de la collégienne à l’origine de ce scandale, M. Brahim Chnina, ou à la volonté de dissoudre un certain nombre d’associations prônant le séparatisme musulman.

 

J’espère également que cette collégienne, Mlle Chnina, à l’origine de cet abject attentat, sera exclue et renvoyée, et que nul n’oubliera jamais sa responsabilité dans l’abject assassinat de son enseignant dans son collège de Conflans-Sainte-Honorine.

 

Saucratès


24/10/2020
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