Critiques de notre temps

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Inquiétant regain du masculinisme ou inquiétante montée du féminisme

Et si la question n’était pas tant l’inquiétant regain du masculinisme que l’inquiétante montée du féminisme ?

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, lundi 15 avril 2024

 
J’ai évidemment de nombreuses similitudes de point de vue avec les masculinistes. Comme eux, je me sens en permanence agressé par les multitudes de plaintes émanant de femmes contre des hommes publics ou connus, célèbres. Sauf à être homosexuel, il devient dangereux de devenir ou d’être célèbre ou publiquement connu. Probablement parce que les plaintes pour agression sexuelle sont les seules plaintes pour lesquelles il n’existe aucune présomption d’innocence. Vous voulez la peau de quelqu’un, faites en sorte que quelqu’un porte plainte pour agression sexuelle. De la même manière qu’en entreprise, il suffit de faire en sorte que quelqu’un porte plainte pour harcèlement moral. Le licencie assuré sauf si c’est contre le patron lui-même !

 

Comme les masculinistes, je me suis senti agressé par #meetoo et par #balancetonporc.org. Ce climat de délation généralisée, qui se pense ou se comprend comme une justice enfin offerte aux femmes victimes des violences sexuelles des hommes, mais qui n’a aucun attribut de la justice. Ni procès équitable, ni droit d’être défendu par un avocat, ni présomption d’innocence. S‘il s’agit effectivement d’une justice, c’est d’une justice de femmes, une justice féministe, où la peine prononcée est connue dès l’ouverture du procès médiatique, la culpabilité évidente dès que la plaignante s’exprime, où seule la parole des femmes comptent, et la mort du condamné automatique, indispensable. Une véritable société matriarcale en somme.

 

Comme les masculinistes, je ne pense pas seulement que l’on «s’acharne sur les hommes» mais que les féministes de toutes sortes veulent nous éradiquer, nous les hommes. 

 
«A partir de données de plus d’une vingtaine de pays, un article du Financial Times a mis en évidence la progression, depuis six ans, d’un fossé idéologique de 30 points environ entre les filles et les garçons de la génération Z, notamment sur les questions d’égalité.

 

La France n’est pas épargnée par cet inquiétant phénomène. L’alerte a été donnée en janvier par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les résultats de son Baromètre annuel du sexisme rapportent, là aussi, un écart de près de 30 points entre les femmes et les hommes de moins de 35 ans, sur la perception des inégalités dans la famille (28 points) comme dans la rue ou les transports (27 points). Le clivage se confirme et se polarise, s’alarment les auteurs du rapport, qui constatent que plus l’engagement en faveur de femmes s’exprime dans le débat public, plus la résistance s’organise. Ils s’inquiètent notamment de la progression des réflexes masculinistes et comportements machistes chez les jeunes hommes adultes : 28 % des 25-34 ans estiment que les hommes sont davantage faits pour être patrons (contre 9 % des 50-64 ans) ; 52 % pensent qu’on s’acharne sur les hommes.

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/12/l-inquietant-regain-du-masculinisme-cette-pensee-reactionnaire-aux-origines-millenaires_6227457_3232.html

 

Je n’étais pas supposé évoluer de cette manière. J’ai toujours défendu l’égalité des sexes entre les hommes et les femmes, ou entre les femmes ou les hommes comme il faut désormais l’écrire. Et c’est vraisemblablement là où réside le problème, si l’on ne reconnaît qu’une façon de dire les choses pour être un bon défenseur de l’égalité des sexes. 
 
J’adore mon épouse et j’ai toujours eu pour principe de partager toutes les tâches ménagères, ou plutôt de vivre dans un équilibre où chacun participe. Je n’ai aucun problème avec l’égalité des salaires entre hommes et femmes, ayant longtemps milité pour une telle égalité en entreprises.
 
Bon évidemment, pour suivre les points évoqués par le Haut conseil à l’égalité, je me suis fait à l’idée de toujours payer les additions, que l’homme doit défendre la femme, même si j’abandonne plaisamment l’idée de la galanterie puisque c’est antinomique avec l’égalité des sexes. Surtout, je sais que les mères ou les femmes peuvent être aussi facilement des dragons que les hommes, peuvent dominer ou écraser leurs conjoints ou leurs enfants. Ce n’est pas le sexe qui compte mais le comportement de chacun et chacune. Et l’éducation reçue, le travail psychologique réalisé sur soi, sur ses propres déviances, sur ses propres démons.
 
Non, mon seul problème, c’est le féminisme agressif, c’est cette agressivité féministe cherchant à rendre responsable les hommes de tous les malheurs qui tombent sur certaines femmes. Cette explication si simple à leur situation personnelle ou professionnelle dont elles rendent responsables le sexisme de la société et des hommes qui les entourent. 

 
La cause de ma bascule dans le masculinisme, c’est #meetoo, c’est #balancetonporc.org, c’est toutes les affaires successives qui éclaboussent un par un tous les hommes un tant soit peu célèbres ou connus. 
 
Et si le problème n’était pas le masculinisme mais le féminisme ? Mais si les médias comme Le Monde, comme la majeure partie des journalistes télévisés ou de presse écrite, n’étaient pas essentiellement composés de femmes, peut-être qu’une autre opinion médiatique pourrait émerger dans les médias. Elles ont déjà gagné la guerre en France. Et ceux qui osent le contester sont attaqués judiciairement ou considérés comme des masculinistes.

 
M’est-il possible de dire réellement que le seul problème est le féminisme ? Non. Les femmes sont régulièrement victimes d’agression sexuelle au cours de leur vie, ce qui n’est pas le cas des hommes. Elles seront aussi plus fréquemment victimes de commentaires misogynes au cours de leur vie professionnelle, à la différence des hommes. Tout ceci n’est pas contestable. Je me réjouis même d’avoir des fils plutôt que des filles, parce que j’aurais peur pour elles dès lors qu’elles devraient sortir. Un garçon n’a qu’à craindre un détraqué sexuel. Une fille doit craindre potentiellement tous les hommes qu’elle croise. Tout est plus dangereux pour une femme, comme par exemple une simple ballade en montagne ou au bord de la mer. 
 
Mais le féminisme est aujourd’hui allé trop loin, dans sa rage contre les hommes. Une femme âgée peut se trouver avec de jeunes hommes sans jugement négatif. Un homme âgé avec de jeunes femmes est un sale pervers et il est immédiatement considéré comme ayant abusé d’elles et elles seront incitées à porter plainte, à se plaindre d’agressions sexuelles et d’emprises. #meetoo et #balancetonporc.org sont allés beaucoup trop loin pour que je me sente encore le moins du monde féministe.
 
Même les lois sur la parité en matière électorale et politique vont également trop loin. Et pourquoi ne pas imposer des listes sur lesquelles on trouvera un ouvrier, une ouvrière, un paysan, une paysanne (au SMIC maximum), un cadre et une cadre, un enseignant et une enseignante, une infirmière et un infirmier ? Pourquoi prioriser la représentation des genres sexuels (bientôt il faudra aussi des binaires, des transsexuels, des homosexuels et des homosexuelles) et pourquoi ne pas prioriser l’appartenance à la catégorie sociale des gens qui font les lois ou qui nous gouvernent ? Ou bien leur appartenance à des classes d’âge ? Moins de 30 ans, de 30 ans à 49 ans, plus de 50 ans ? Parce que ce serait une énorme usine à gaz ? Mais c’est déjà une énorme usine à gaz électorale.

 
Comment et de quelles manières les féministes ont-elles réussi à faire accepter, à faire considérer, que l’appartenance à un milieu social ou à une classe d’âge n’avait aucune importance, que cela n’influait en aucune façon sur les lois ou les règlements qui étaient votés ou mis en œuvre, mais que le sexe des élus avait par contre une énorme importance et qu’il fallait une parité, ou une majorité de femmes, pour que les lois soient bien votées ou le gouvernement bien géré ? Si les uns ou les autres n’ont supposément aucune importance, alors que pourtant, les jeunes, les ouvriers sont très mal représentés au parlement ou dans les échelons communaux ou régionaux, il n’y a aucune raison que le sexe ait plus d’importance. Si ce n’est pour plaire à une obligation de féminisme auquel nous sommes tous contraints d’obéir. Même moi puisque cet article sera taxé de sexisme et d’anti féminisme puisque je n’y respecte pas l’obligation de saluer le féminisme.

 
 
Saucratès



15/04/2024
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