Le réfugié vivait dans le même immeuble, comme d’autres Afghans, hébergé dans un appartement mis à disposition du collectif Piémont Oloronais Urgence Réfugiés, depuis l’arrivée des migrants à Oloron en octobre 2016. Néanmoins, l’agresseur présumé aurait toujours refusé d’être pris en charge par l’association. Marginalisé, il était connu pour des troubles psychiatriques.
Nouvelles réflexions morales
Loi divine vs opinion publique : et si les médias mainstream se trompaient
Loi divine vs opinion publique : et si les médias mainstream se trompaient
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, samedi 2 juillet 2022
Ne peut-il y avoir qu’un seul sens au progrès ? Et qui décide de ce qui est le bon sens, et de ce qui est le mauvais sens ? Qui est juge de ce qui est progrès, et de ce qui est retour en arrière ?
Les diverses décisions récentes de la Cour Suprême américaine nous offrent une saisissante mise en persoective de ce questionnement. Je l’ai abordé au sens de la présentation médiatique qui en était faite par les médias mainstream, pour lesquels seule une vision libérale de la société, permissive en matière de mœurs, attentatoire en matière de droits, est acceptable et digne d’éloges. À l’inverse, les visions conservatrices de la société sont elles intolérables et ardemment combattues.
Coup sur coup, la Cour Suprême américaine s’est ainsi prononcée pour supprimer la protection fédérale dont bénéficiait de droit les femmes d’avorter librement aux Etats-Unis, pour défendre le droit constitutionnel des américains de porter des armes et de les utiliser librement, et très récemment pour remettre en cause le droit de pénaliser les activités de production d’électricité fortement émettrices de carbone. Elle s’est ainsi prononcé sur trois sujets majeurs d’affrontement entre les conservateurs et les libéraux : avortement, armes et réchauffement climatique. Trois sujets majeurs sur lesquels les médias mainstream sont arc-boutés, persuadés d’avoir l’opinion de leurs lecteurs de leur côté, persuadés que l’opinion publique en général, celle à laquelle ils s’intéressent, sont vent debout contre l’aberration de ces décisions.
https://www.lemonde.fr/international/live/2022/06/25/droit-a-l-avortement-de-nombreuses-manifestations-attendues-samedi-dans-les-villes-americaines_6131915_3210.html
Et le plus amusant, c’est que tout ce qui compte de partis politiques libéraux en matière de mœurs sociales de part le monde se sentent également heurtés par ces décisions de la Cour Suprême américaine ! Il s’agit ainsi selon les Insoumis français de sanctuariser dans la Constitution de la Cinquième République française le droit d’avorter. Ignorent-ils qu’une décision de la Cour Suprême américaine, à l’égale d’une décision du Conseil Constitutionnel français, ont pratiquement une valeur constitutionnelle ?
Et je parle pas du sujet de la décision sur le réchauffement climatique, qui va elle-aussi, dans les prochaines semaines, entraîner des levées de bouclier chez tous les écolos-collapsolgues du monde entier.
La question est donc de déterminer le cours de l’histoire, le cours de l’humanité, des droits des gens, le cours des lois. Et il y a bien au moins deux visions antagonistes des choses dans la tradition occidentale. La première est celle de ces médias mainstream, des courants libéraux sociaux, où il ne s’agit que d’accorder des nouveaux droits aux gens, aux personnes, dans le but de remettre en cause l’ordre naturel des choses : égalité des sexes voire supériorité de la femme sur l’homme, mariage pour les homosexuel.les, adoption pour tous les couples, lutte contre les discriminations sauf si ces dernières visent les blancs. Tout ceci sont des droits sur lesquels il faut avancer et où toute remise en cause constitue un retour en arrière. L’objectif final de ce cours de l’histoire, ce serait un Occident dans lequel il n’y aurait plus que des homosexuels, noirs, musulmans, et où les hommes blancs, hétérosexuels, seraient privés de droit, discriminés, expulsés (pour aller où ? Mystère).
Un monde parfait où la couleur de peau, l’orientation sexuelle, le sexe, ne serait plus un critère discriminant. Au fond un beau monde certes, mais les moyens pour y arriver ne sont pas de supprimer les discriminations, mais d’écraser ceux que l’on imagine profiter du système, à savoir les hommes, les blanc.hes, les hétérosexuel.les, sommé.es de choisir leur camp.
Mais il y a une autre vision antagoniste du monde. Une vision du monde où le droit humain doit se rapprocher de la Loi divine, de la Loi de Dieu. Les supposés avancées défendues par les libéraux sociaux ne sont ainsi en fait que des déviations malines vis-à-vis des préceptes divins que tout bon croyant doit corriger. On le retrouve à l’oeuvre aussi bien du côté catholique que du côté musulman. Sauf que les médias mainstream n’ont qu’un et unique ennemi : le catholicisme et les conservateurs catholiques.
Vous avez compris ma position. Je crois en l’égalité des sexes, des peaux, des orientations sexuelles dès lors qu’elles ne me sont pas imposées, dès lors qu’on ne travestit pas la présentation du monde pour y placer des quotas de noirs ou d’homosexuels à la télévision ou au cinéma. Je ne demande pas que dans le cinéma africain, on trouve des quotas de 50% de blancs ou dans le cinéma homosexuel des quotas d’hétérosexuels et des histoires ou des délires hétérosexuels.
Mais je crois aussi en l’existence d’une morale divine chrétienne, d’une Loi de Dieu qui s’impose aux lois des hommes. Je crois que l’Europe est une Terre de chrétienté, et que la présence de musulmans sur cette Terre, et de minarets, est une offense à Dieu, et la même manière que la présence de clochers chrétiens sur la Terre sacrée de l’Islam est considérée comme une insulte à leurs croyances, à leur Dieu.
La confrontation entre cette Loi divine, supérieure aux lois humaines qui dependent des périodes, des opinions, des moments, et certains droits que l’on peut estimer comme importants, comme le droit à pouvoir avorter dans certaines conditions pour les femmes, le droit à disposer de leurs corps, peuvent parfois poser des problemes éthiques importants à certains d’entre nous. Mais le problème de la Loi divine est qu’elle ne dépend pas des hommes, qu’elle ne varie pas au gré des vents. Elle est immuable. Et surtout, on ignore si elle a été véritablement édicté par Dieu, ou si c’est une création d’hommes ou d’un homme à une certaine époque. Et pourtant, elle constitue un phare dans la nuit du mal, un phare dans la nuit des opinions médiatiques.
Au fond, tout ceci est un combat, une confrontation entre l’opinion d’une multitude, opinion publique relayée par les médias sociaux, agée des moins de trente ans, idées des journalistes tous formés dans les mêmes écoles, tous adeptes des mêmes théories libérales et sociales, et une Loi divine supérieure, pratiquement immuable, et dont les défenseurs, les représentants, sont adeptes d’une certaine forme de sagesse, de réflexion éthique. Peu importe au fond que cette Loi divine ait été écrite par des hommes lors d’un quelconque concile extrêmement ancien.
Tout ceci pour dire que ceux que les médias présentent comme d’horribles et abominables méchants, gâteux, abjects conservateurs, fermés aux évolutions de l’opinion publique, défendent en fait des normes qu’ils estiment supérieures aux basses contingences de leur époque perdue.
Saucratès
Ethique et entreprises
Éthique et entreprises
Par Saucratès
Saint-Denis de la Reunion, samedi 26 mars 2022
1) Justification éthique
La question de l’éthique a-t-elle la moindre justification dans le monde de l’entreprise ? Je ne parle pas de la place de la loi, de la justice, du respect de normes légales dans les entreprises. On sait tous que les entreprises sont bien obligées appliquer les lois et les règlements, que ce soit en matière de respect des droits des consommateurs, en matière de respect du code du travail à l’égard de leurs salariés ou de leurs sous-traitants, en matière de respect de la législation en matière d’hygiene et de securité … Non, je parle de morale et d’éthique, tout en sachant que l’on peut tout mettre et ne rien mettre sous ces deux vocables !
Je ne vais donc parler que de morale et d’éthique et m’interroger sur la place qui leur ai dévolue dans le monde de l’entreprise, de la finance, de l’assurance, et plus largement, même dans le monde des administrations publiques. Le simple fait de faire des affaires, de gagner de l’argent, sans voler, sans tuer, est-il suffisant pour pouvoir parler de respect de la morale et de l’éthique ?
2) De la nécessité d’écarter les chartes éthiques et codes de déontologie de cette réflexion
On va peut-être très vite écarter l’argument des chartes éthiques et des codes de déontologie qui sont exhibés, qui sont affichés comme des trophées, comme des preuves de vertu par nombre de grandes entreprises et d’administrations.
Dans l’abécédaire du bon dirigeant moderne d’une grande entreprise ou d’une administration publique, c’est l’arme absolue pour ressouder les équipes, couper les têtes qui dépassent, entretenir la peur et la motivation des troupes, pour faire moderne. Sous ce vocable, on voit apparaître l’ensemble des bons comportements qui sont prescrits aux subordonnés, on y chante les bienfaits de la loyauté, cette idée que le salarié ou le fonctionnaire représente dans tous les actes de sa vie l’entreprise ou l’administration qui l’emploie. Les chartes éthiques et les codes de déontologie sont remplis des obligations attendues de la part des salariés, qui excèdent bien souvent très largement les simples obligations qui découlent du seul code du travail. Et leur caractère hybride, ni code du travail, ni règlement intérieur, crée un vide juridique qui suffit néanmoins à terroriser ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’image qui est attendue d’eux.
Ces mêmes chartes éthiques et codes de déontologie sont étrangement beaucoup plus silencieuses sur les obligations des entreprises elles-memes. Au mieux ils sont évasifs sur les obligations des entreprises ou des administrations, «donner les moyens de…», «faire en sorte que…», le plus souvent, ces codes ou chartes ne visent qu’à réglementer ce qui est attendu des salariés ou des fonctionnaires concernés. Ou bien ils se limitent à ahaner les dispositions prévues dans le code du travail (paiement du salaire, absence de discrimination, droit à la formation….).
Nota : par hasard, j’ai pris l’exemple de la charte éthique du groupe AFD, qui correspond parfaitement à ma démonstration. Des engagements de l’employeur inexistants, reprenant les obligations légales imposées aux employeurs, tandis que les obligations des salariés du groupe AFD excèdent largement les obligations imposées par le code du travail à des salariés lambda.
https://www.afd.fr/fr/ressources/charte-ethique-du-groupe-afd
Les premières professions à s’être vues imposer un code de déontologie ont été les professions médicales, à l’image du serment d’Hippocrate que tous les médecins du monde sont sensés apprendre et respecter depuis la nuit des temps. À cet égard, il est intéressant de se rappeler que le premier code de déontologie des médecins a été promulgué en 1941, sous le régime de Vichy. Bizarrement, le régime de Vichy est d’ailleurs également à l’origine de la première Loi bancaire. Et dans les deux cas, de nouvelles lois ont été repromulguées entre 1946 et 1947, comme s’il fallait faire disparaître toute trace de Vichy, comme s’il fallait faire comme si Vichy n’avait jamais existé. Mais de même que le serment d’Hippocrate n’a pas de sens en dehors de la profession des médecins, un code de déontologie n’a pas de sens en dehors de ces professions médicales qui ont entre leurs mains la vie de leurs patients.
Alors, en dehors des énarques et autres hauts dirigeants qui cherchent des outils modernes d’asservissement des salariés de leurs entreprises, il se pourrait que pour certaines personnes, pour certains groupes, comme la Congrégation pour la doctrine de la Foi de l’Eglise Catholique, le principe des chartes éthiques et des codes de déontologie puisse paraître comme une sorte de panacée pour insérer de la morale dans le monde de l’entreprise. Mais sachant ce que représentent aujourd’hui ces chartes éthiques et ces codes de déontologie, il n’y a rien à en attendre !
Pour cela, il faudrait une morale des affaires !
3) Quelques définitions
Le premier point est évidemment de savoir s’il y a la moindre différence entre éthique, morale et déontologie. Le nom «éthique» vient du mot grec «ethos» qui signifiait à l’origine coutumes ou usages, d’un groupe se rapportant à un autre. Pour sa part, le mot «morale» est basé le mot latin «mores» qui signifiait également à l’origine les notions de coutumes, usages ou mœurs.
«Les mots que nous utilisons - bon, mauvais, bien, mal - ne conviennent sans doute pas à ce contexte ancien, mais l’attitude face à des conduites contraires aux coutumes était la même que la nôtre.»
«Éthique» par John Dewey et James Hayden Tufts - 1932
S’agissant du mot «déontologie», celui-ci se réfère à l’une des principales branches historiques de la philosophie morale, dont l’un des principaux représentants est le philosophe allemand Emmanuel Kant. Par opposition, l’une des deux autres grandes branches historiques de la philosophie morale est nommée «conséquentialisme». L’utilitarisme de Jeremy Bentham, de John Stuart Mill et de George Edward Moore en sont les principaux courants, ou représentants. Enfin, l’éthique des vertus est aussi un autre courant important de la philosophie morale.
Tout en sachant qu’il est quelque peu difficile de rattacher à ces différents courants les philosophes américains récents comme le théoricien du contrat social moderne John Rawls, même si on le rattache habituellement au courant contractualiste, par conséquent au courant déontologique, ou son adversaire Michael Walzer, qui a théorisé le concept de sphères de justice, revendiquant une conception plus pluraliste de la justice.
Dit autrement,
«La philosophie morale (…) peut être subdivisée en trois branches, qui correspondent à autant de théories ou de méthodes fondamentales : le conséquentialisme, qui soutient qu’est moral ce qui promeut le bien, celui-ci étant, bien entendu, défini au préalable ; le déontologisme, qui affirme qu’est morale une action accomplie en honorant des principes absolus s’appliquant quelles que soient les conséquences ; l’éthique des vertus, qui défend pour sa part l’idée selon laquelle ce qui compte avant tout, c’est le perfectionnement de l’être humain en tant qu’agent moral vertueux. Bref, la première méthode s’intéresse aux conséquences de nos actes ou des règles de ceux-ci, la seconde à la façon selon laquelle nos actes peuvent suivre des règles, la troisième au perfectionnement vertueux de l’agent moral lui-même.»
Jean-Cassien Billier, «Introduction à l’éthique», 2014, page 1
4) Première conclusion partielle à mon interrogation sur la morale des affaires
Existe-t-il donc une morale de l’entreprise ou une morale des affaires ? Et de la même manière qu’il existe de très nombreuses interprétations ou explications de la morale et de l’éthique, on comprendra qu’il pourra exister de très nombreuses définitions ou acceptations autour du concept de morale des affaires. Pour certaines d’entre elles, «la loi du plus fort» est à la fois la morale de la nature et la morale du monde des affaires. Car pour certains, le terme de morale ne fait que recouvrir, correspondre, habiller la simple réalité du monde.
Saucratès
Devoir d’hospitalité - Il est si simple pour le pape de donner des leçons aux européens
Devoir d’hospitalité - Il est si simple pour le pape de donner des leçons aux européens
Par Saucratès
Paris, lundi 6 décembre 2021
La question de l’accueil des migrants est un sujet extrêmement complexe, et en même temps extrêmement simple. Il ne s’agit que de personnes en très grande précarité, en très grande pauvreté, confrontées à des conditions de vie et de voyage extrêmement dures, pratiquement inhumaines, et qui ont risqué leur vie où celles de leurs proches et de leurs enfants, à la merci de filières parfois mafieuses ou esclavagistes.
Dans cette situation, le discours moraliste et excessivement simpliste du Pape François se comprend parfaitement. Pour la religion catholique, le devoir d’hospitalité à l’égard des pauvres et des précaires est un impératif catégorique. Il ne peut pas souffrir d’exceptions, de la peur de l’autre. Mais tout ceci est un absolu.
Il y a une première limite à prendre en compte, qui est celle de la folie, du terrorisme islamique, qui fait que certains de ces migrants sont parfois les auteurs d’actes barbares, terroristes. Dans cette masse de migrants qui affluent aux frontières de l’Europe, venant de pays parfois gangrenés par la violence islamique (Tchétchénie, Afghanistan, Syrie ...), comment être sûrs que des terroristes, des adeptes de la haine de l’occidental, ne se cachent pas parmi eux, ne se travestissent pas au milieu d’eux ? Comment être sûr aussi que demain, après-demain, les enfants de ses migrants ne se transformeront pas eux-aussi en terroristes, comme l’assassin barbare de Samuel Paty ?
Il est tellement simple pour le Pape François de s’entourer de deux ou trois jeunes filles migrantes, de deux ou trois jeunes enfants, et d’en appeler à la raison des européens, de les appeler l’espoir du Monde ! Les États européens ne peuvent pas choisir parmi les migrants qui se pressent à leurs frontières, les plus jeunes, les plus photogéniques, les plus diplômés, les plus susceptibles de ressembler aux migrants et migrantes dont le Pape s’est trouvé entouré sur cette île de Lesbos.
S’agit-il d’un naufrage de civilisation comme le condamne le Pape ? L’Europe doit-elle et peut-elle accueillir sur son sol l’ensemble de la misère africaine, du Proche-Orient et de l’Asie ? L’idéal de l’accueil, du devoir d’hospitalité ne doit vraisemblablement avoir aucune limite aux yeux du Très Saint Père, mais il ne s’agit que d’une façon de voir le monde, de le questionner, de l’interpréter. Interessant de voir que sort en ce moment (ou ressort) un livre de Jacques Derrida intitulé «Hospitalité».
«La réflexion préliminaire de Derrida dans cette première année de son séminaire «Hospitalité» est structurée par la distinction rigoureuse, quoique sans opposition, entre deux logiques hétérogènes qui risquent toujours de se pervertir l’une l’autre : celle d’une hospitalité stricte et conventionnelle (toujours finie, conditionnelle et subordonnée à la maîtrise du chez soi ou de l’ipséité) et l’idée d’une hospitalité inconditionnellement ouverte à l’arrivant.»
Ceci est évidemment magnifique, mais cela fait peu de cas des désordres, des peurs, des assassinats et des actes terroristes, et enfin et surtout, de l’existence d’une Nation française et d’un peuple français. Que restera-t-il de la France et du catholicisme si on pousse au bout de la réflexion ces magnifiques principes d’ouverture à tous les migrants de la Terre, de l’Afrique à l’Asie en passant pour l’Irak et l’Asie ?
Saucratès
Dilemme théologique autour du devoir d’asile et d’hébergement
Dilemme théologique autour du devoir d’asile et d’hébergement
Par Saucratès
Samedi 20 novembre 2021
A une époque où deux conceptions du monde s’affrontent, il me semble utile de revenir sur le dilemme migratoire et sur le dilemme du devoir d’asile et d’hébergement. Des migrants venus du monde entier s’entassent à la frontière polonaise et biélorusse, et certains politiques, comme Jadot pour les Écologistes, s’emparent et s’enflamment pour ce sujet d’actualité en parlant de migrants qui meurent inhumainement de froid dans les froides forêts biélorusses. On a aussi toute cette économie parallèle des filières d’immigration qui traversent la Méditerranée sur des embarcations de fortune (normal, les véritables transports maritimes ou aériens autorisés et sécurisés demandent des papiers et des titres de séjour pour se rendre en Europe. Les passeurs font donc traverser la Méditerranée sur des embarcations surpeuplées à des migrants qui y risquent leur vie et parfois ceux de leurs enfants, et leurs espoirs reposent sur des associations européennes de secours aux migrants sans lesquelles ils ne tenteraient pas la traversée ou n’accepteraient pas de le faire de cette manière, en aussi grand nombre, parce qu‘ils sauraient qu’ils n’ont aucune chance de s’en sortir, sans être secourus au bout de quelques miles en mer par ces bateaux européens qui font d’un devoir d’assistance un pousse au crime et une filière d’immigration si simple mais néanmoins qui reste dangereuse.
J’aurais eu aujourd’hui une quinzaine ou une vingtaine d’années, je me serais certainement enflammé pour une de ses causes. Lorsque j’avais quinze ou seize ans, je suis rentré en suivant quelques filles dans une association lycéenne pour porter secours à l’Afrique, pour creuser des puits ou aider à l’enseignement dans les écoles. J’ai oublié précisément notre combat ; je me rappelle que l’on cherchait à sauver le monde. L‘éveil d’une conscience politique … et j’ai parfois l’impression que l’Ile de La Réunion est tellement isolée du reste du monde que nos jeunes, ceux de mon époque comme mes enfants ou leurs camarades, ne se sentent pas concernés par ces combats, par ces engagements. Comme si La Reunion était à la fois préservée et humainement et géographiquement isolée.
MMais aujourd’hui, personnellement, je n’ai plus quinze ou seize ans. Quarante ans plus tard, j’ai l’âge de Jadot mais je sais aussi les conséquences à plus long terme de ces flux d’immigration qui nous arrosent, qui nous pénètrent, qui cherchent parfois à détruire la France et ce qu’elle était ou qu’elle a été. Samuel Paty a été monstrueusement par un enfant de réfugiés tchétchènes qui cherchait à devenir célèbre en tuant au nom d’Allah et d’une idéologie mortifère terroriste. Tous les attentats qui ont frappés la France sont le fait d’immigrés ou d’enfants ou de petits enfants d’immigrés ou de réfugiés de ces dernières décennies. Et une immense partie de ceux étant allés chercher l’aventure et combattre auprès de l’Etat islamique ou d‘AQMI en Syrie étaient issus de l’immigration (même si on y trouvait deux frères réunionnais, les Clain, que rien ne prédestinaient normalement au terrorisme islamique et dont les ancêtres réunionnais enterrés selon les rites catholiques doivent se retourner dans leurs tombes …).
Tout ceci représente le coût de cet afflux migratoire qui menace l’Europe et la France. À une autre échelle, on vit désormais la même chose à La Réunion, où des embarcations de fortune sont sensées traverser l’ensemble de l’Ocean Indien depuis le Sri-Lanka pour débarquer sur nos côtes reunionnaises, à près de 4.000 kilomètres de là. Et des filières d‘avocats dont on peut interroger les objectifs réels font en sorte qu’ils échappent à toute reconduite aux frontières. On retrouve ces gens dans les faits divers, mais des années après leur débarquement sur les plages réunionnaises, ses sans-papiers résident toujours dans l‘île à moins qu’ils n’aient réussi à fuir en metropole. Évidemment, on sait tous que leur traversée de l’Ocean Indien n’est pas possible, qu’ils sont venus de l’Ile de Maurice toute proche sur ces embarcations de pêche confisquées ou abandonnées. Mais ces informations ne circulent pas, ou sont très difficiles à obtenir.
Lorsqu’on parle de ce cout, on oublie évidemment les centaines de milliers de migration qui n’ont posé aucun problème, de ces gens, de ces personnes que nous connaissons, qui sont nos amis et nos amies, dont les parents ou les grands parents étaient des réfugiés politiques ou économiques, et qui aujourd’hui constituent, participent aussi à la France et à son rayonnement. Pour un tueur de Samuel Paty, ou pour un parent d’élève ayant appelé à l’assassinat de ce professeur de sa fille, pour un terroriste du Bataclan, de Charly Hebdo ou de l’Hyper-Cacher, combien y a-t-il de personnes parfaitement intégrées, dévouées, humainement irréprochables (du moins, pas moins que nous, car qui sommes nous pour nous penser irréprochables ?).
Mais je ne peux conclure cet article sur le devoir d’asile et sur le devoir d’hébergement, sur cette vertu religieuse pour les chrétiens, sans rappeler ces faits divers horribles et intolérables comme l’assassinat survenu le lundi 11 août 2021 d’un religieux par un migrant qu’il hébergeait dans la ville de Saint Laurent sur Sèvres en Vendée, faits divers qui posent un terrible problème d’éthique.
En tant qu’humain, en tant que citoyen français, cet assassinat rappelle, évoque, toute une série d’assassinats ou de meurtres perpétrés par des migrants au cours des dernières années. Mais en tant que chrétien, il me faut m‘interroger sur mes raisons de rappeler toutes ces malheureuses histoires, toutes ces morts.
Il est interessant de lire l’éditorial du Monde d’hier 11 août, «il y a quelque chose d’indigne dans les réactions politiques qui, au nom de la défense de l’Eglise catholique et de ses valeurs, désignent Emmanuel Abayisenga (le migrant présumé assassin) comme la preuve vivante du danger migratoire».
Alors certes, un seul incident de la sorte ne peut pas suffire à démontrer le danger migratoire, même si le fait que ce migrant puisse aussi être le responsable de l’incendie de la Cathédrale de Nantes peut permettre d’interroger la capacité de la France à reconduire de tels dangereux criminels hors de ses frontières et à protéger les français du danger que cette personne représente. Incarcérer ou interner une telle personne a-t-il le moindre sens, et ne risque-t-on pas, dans quelques mois ou dans quelques années, de se retrouver avec un nouveau crime causé par cette même personne, ce même migrant, sous prétexte qu’il n’était toujours pas expulsable du fait des enquêtes en cours ou parce qu’un juge ou un psychiatre aura estimé que son discernement était aboli puis qu’il était guéri ?
Mais il ne s’agit pas du seul incident observé. Il y a eu régulièrement de tels incidents impliquant des migrants, en France ou dans d’autres pays européens. Des incidents impliquant des migrants et leur logeur ou des bénévoles défendant la cause des migrants et leur offrant un hébergement. Je ne parlerais donc pas des assassinats de l’église de Nice perpétrés par un migrant tunisien qui venait d’arriver en France, dont la motivation d’ailleurs était le terrorisme islamiste.
19 février 2021, à Pau, Pyrénées-Atlantique. Vendredi 19 février, un migrant a attaqué au couteau le responsable d’un centre de réfugiés à Pau (Pyrénées-Atlantiques). La victime est décédée et l’assaillant a été interpellé. L’assaillant était un soudanais âgé de 38 ans, arrivé sur notre territoire en 2015. L’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) avait refusé sa demande d’asile mais la CNDA, c’est-à-dire la justice administrative, avait autorisé sa présence sur le territoire national. L’assaillant aurait déjà eu des démêlés avec la justice et aurait été condamné par le passé. En apprenant qu’il était débouté du droit d’asile, il aurait alors attaqué un responsable du centre.
19 décembre 2018 à Joué-les-Tours, en Indre-et-Loire. Un jeune migrant ivoirien âgé de 22 ans en situation irrégulière a porté 22 (ou 28) coups de couteau à la victime de 56 ans, Bertrand Louiset, ancien directeur du Monoprix, qui l’hébergeait chez lui depuis quelques jours. Bertrand Louiset était investi dans le monde associatif tourangeau, bénévole aux Restos du cœur depuis près de 20 ans, selon sa page Linkedin, et engagé auprès d’utopia 56, une association d’aide aux migrants, depuis avril dernier.
14 octobre 2017, à Oloron-Sainte-Marie, en Béarn. Une femme de 79 ans a été poignardée à son domicile de la rue Révol à Oloron-Sainte-Marie, en Béarn. Le mis en cause est un Afghan d’une vingtaine d’années. La victime vivait à côté d’un appartement d’accueil des réfugiés, à Oloron-Sainte-Marie. Gravement blessée, elle se trouve toujours dans un état critique. D’après nos confrères de La République des Pyrénées, il lui aurait porté plusieurs coups de couteau au thorax et au visage. Grièvement blessée, la victime était toujours dans un état jugé préoccupant ce samedi matin. Elle a été transférée à Bordeaux.
Le réfugié vivait dans le même immeuble, comme d’autres Afghans, hébergé dans un appartement mis à disposition du collectif Piémont Oloronais Urgence Réfugiés, depuis l’arrivée des migrants à Oloron en octobre 2016. Néanmoins, l’agresseur présumé aurait toujours refusé d’être pris en charge par l’association. Marginalisé, il était connu pour des troubles psychiatriques.
26 septembre 2010, Götebourg, Suède. L’un des plus horribles de ces incidents avait eu lieu le 26 septembre 2010 dans la ville natale d'Elin Krantz à Göteborg.
Elin Krantz se battait pour les droits des migrants et pour les droits des femmes. Et elle a été sauvagement violée et mutilée par un réfugié somalien de 23 ans, Efram Johannes, qui avait une femme et deux enfants. Et c’est toute l’ironie et la tragédie de cette histoire qu’une fille qui a lutté pour les droits des immigrants, soit morte et violée par un migrant somalien.
http://fr.nextews.com/31971740/
Et il est inutile de rappeler les meurtres racistes et antisémites ayant touchés de vieilles dames juives à Paris commis par des illuminés dont certains ne furent pas condamnés par la justice française parce que leur discernement aurait été altéré au moment de l’assassinat qu’ils ont commis !
Comme je le disais, ces choses affreuses ne concernent qu’une fraction des migrants qui pénètrent dans notre pays. Sont-ils tous dangereux ? Non bien sûr ! Une infime minorité de ces réfugiés sont des terroristes qui cherchent à commettre des attentats sur notre sol. Et même si on les arrêtait, ces attentats seraient quand même commis par d’autres illuminés dont le discernement aurait été aboli par les prêches ou les idées de fanatiques les approchant. Une infime minorité de leurs enfants donneront aussi naissance à des actes terroristes. Il y a bien plus de chance que ces migrants ou leurs enfants soient de très grands scientifiques ou de très grands penseurs qui révolutionneront le vingt-et-unième siècle ou le vingt-deuxieme siecle. Mais en même temps, comment est-il possible d’ignorer la tragédie que représentent ces assassinats, ces meurtres et ces attentats et comment ne pas comprendre qu'on puisse remettre en cause le principe même d‘hébergement des malheureux qui cherchent à pénétrer sur notre sol. La situation du Canada, protégé par l’immensité et la dangerosité de l’Océan Atlantique, et par la traversée des Etats-Unis, n’est pas comparable à celle de l’Europe. L’immigration choisie n’est pas envisageable par la France, pas plus que celle d’une science qui prévoirait à l’avance les risques criminels des migrants qu’elle accueillerait et qu’elle pourrait rejeter.
Le devoir de porter assistance et le devoir d’hebergement présente un prix à payer abominable. Et celui-ci est difficile à accepter.
Saucratès
Du terrorisme et du droit à la résistance
Saint-Denis de la Réunion, jeudi 6 février 2020
C'est selon moi l'une des principales questions morales et politiques que notre société doit se poser et à laquelle elle doit pouvoir trouver une réponse objective et définitive. Le terrorisme devient-il un acte moral dans certaines situations ? Le terrorisme peut-il devenir la seule réponse possible à un homme, ou à une femme, dans un certain nombre de situations politiques particulières, et quelles peuvent être ses situations politiques particulières qui autoriseraient de tels actes ?
L'exemple que je prendrais sera cette nouvelle internationale récente, d'une voiture ayant foncé en Israël sur une foule de badauds (ou de fêtards) ce jeudi 6 février 2020, à Jérusalem. Mais il en existe de nombreux autres exemples possibles, comme par exemple l'attentat terroriste de Charlie Hebdo ou de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes. Peut-on considérer ces attentats comme moraux ? Ou plutôt comment distinguer ceux qui seraient moraux (si certains peuvent-être considérés comme tels) de ceux qui ne le seraient pas.
Attention, je ne souhaite pas faire l'apologie du terrorisme. Les velléités britanniques de durcir les condamnations pour actes terroristes islamiques me paraissent une mesure de bon sens. Comment pourrait-on laisser ou remettre en liberté des personnes qui visent à tuer des innocents parce qu'ils sont d'une autre religion ? Une peine minimale de quatorze années d'emprisonnement est certes attentatoire aux libertés publiques (les personnes composant le groupe de Tarnac en France étaient poursuivies pour acte terroriste pour avoir supposément voulu rendre inutilisable une ligne de TGV et cela pourrait viser presque n'importe qui sous un gouvernement de droite ou LRM) mais elle paraît indispensable face à l'idéologie islamiste terroriste.
Mais cela ne m'empêche pas de m'interroger sur ce qui différencie et légitimise un acte terroriste, ou qui fait d'un acte terroriste criminel un acte légitime, conforme à la morale, reconnu comme un moyen légitime d'aboutir à un résultat, à la victoire d'une idéologie, au rétablissement des droits de personnes ou de citoyens bafoués.
Ma position est peut-être inacceptable. Pourtant, certains actes terroristes sous l'occupation, contre l'occupant nazi, ont été considérés comme légitimes par le gouvernement provisoire français et par les gouvernements suivants. Les actes terroristes de la Résistance française n'ont jamais été poursuivis par la France après 1945 ; ils n'étaient considérés comme des terroristes que par les nazis et par le régime de Vichy. Postérieurement à la deuxième guerre mondiale, les terroristes ont été appelés résistants et proclamés comme des héros, et leurs ennemis d'hier, ont été considérés comme des collaborateurs et condamnés comme tels. C'est bien le signe que dans certaines situations politiques particulières ou de guerre, de combat, les actes terroristes deviennent des moyens légitimes d'arriver à un résultat. C'est même le signe que le fait de résister et de combattre devient une obligation morale, alors que le fait de collaborer ouvertement est un crime !
Alors, comment peut-on distinguer ces moments, ces situations particulières, et comment peut-on les juger, les distinguer ? Comment et doit-on par exemple distinguer l'attentat terroriste de Nice du 14 juillet 2016, ou un camion renverse et tuent des dizaines de piétons, et l'attentat de ce jour à Jérusalem, où une voiture renverse une dizaine de piétons ?
https://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/SIZAIRE/56077
Soyons clair ; le jour où les palestiniens l'emportent politiquement et obtiennent la création et la reconnaissance d'un Etat palestinien, que ce soit aux marges ou sur les décombres de l'Etat d'Israël, tous les palestiniens condamnés, tués, poursuivis comme ou en tant que terroristes seront célébrés par les palestiniens comme des résistants et des héros. Et ils le sont d'ailleurs déjà ! Et il en sera de même en Syrie, en Irak, pour tous les mouvements islamistes, pour Al-Qaïda ou pour les combattants de l'Etat Islamique. Tous ces combattants terroristes seront les héros de leur peuple s'ils l'emportent militairement ou politiquement sur leurs adversaires, de la même manière que cela s'est passé en France après la Libération. Les vaincus seront condamnés comme collabos ou feront l'objet de purges, tandis que les vainqueurs deviendront des héros.
La même analyse vaut pour les terroristes islamistes en France. Si l'islam ou l'islamisme l'emporte en France, les terroristes de Charlie Hebdo ou de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes deviendront-ils des héros, des justes, et leur mémoire sera-t-elle réhabilitée ?
Après tout, il n'est nul besoin de se rapporter à l'histoire de l'occupation française. Même en Israël, les juifs ont commis des attentats sous le protectorat anglais pour obtenir le droit à la reconnaissance de l'Etat d'Israël.
«Des groupes radicaux utilisent alors le terrorisme meurtrier comme une arme de résistance, à leurs yeux légitime. Ce terrorisme de libération commence en Palestine le 22 juillet 1946 avec l'attentat de l'hôtel King David, perpétré par l'Igourn, une organisation sioniste extrémiste.»
https://cours.unjf.fr/repository/coursefilearea/file.php/205/Cours/09_item/indexI0.htm
La grande question, c'est donc de savoir qu'est-ce qui peut légitimer des tels crimes, de tels actes, qu'est-ce qui rend légitime de telles actions ? Est-ce que l'injustice vécue depuis les années 1950 par les palestiniens en Israël, les multiples mesures vexatoires qui visent les palestiniens et les israéliens musulmans, l'iniquité extrême et absolue de la proposition de paix de Trump pour régler le conflit israélo-palestinien, les violences subies par les palestiniens, les multiples morts palestiniennes sous les balles ou les buldozers israéliens, tout ceci ne rend-t-il pas légitime les actes terroristes des palestiniens ? Si j'étais dans la même situation que tous les palestiniens, que j'avais vécu les mêmes injustices, que je les voyais tous les jours être commises devant moi, à mon encontre, que j'en pâtissais tous les jours, est-ce que je ne prendrais pas non plus les armes pour me venger, pour frapper cet Etat ennemi, pour tenter de me libérer, pour tenter de faire quelque chose, n'importe quoi, pour ne pas rester passif, immobile, sans réaction ?
Comme l'écrit Le Monde Diplomatique, «Toute tentative de définition du terrorisme soulève invariablement des débats car elle pose la question de la violence légitime et du droit à la résistance d’une part, et de l’illégitimité de la violence étatique de l’autre». Il y a des cas où un peuple a le droit de résister à un gouvernement illégitime, et à la violence étatique. C'est selon moi le cas du peuple palestinien, mais aussi celui du peuple des gilets jaunes en France. Nous sommes face dans les deux cas à un gouvernement qui emploie une violence illégitime qui rend nécessaire le combat et la résistance, par toutes les formes de combat, dont les actes terroristes. Les Etats et les gouvernements qui les combattent les traiteront évidemment comme des terroristes et essaieront de les faire disparaître, de les éradiquer par tous les moyens à leur disposition ... violences, rafles, éliminations ... parce qu'aucun Etat ou aucun gouvernement n'acceptent de reconnaître que leur propre violence est illégitime, que leur pouvoir est usurpé. Il faut que ces Etats et ces gouvernements s'effondrent sous la force des armes, comme autrefois la royauté française, comme autrefois le gouvernement de Vichy, pour que leur violence soit considérée comme illégitime et que leurs opposants et ceux qui les ont combattu deviennent des héros et des martyrs.
Tout homme a donc le droit et le devoir de résister à l'injustice, à l'inéquité qui lui est faite, à lui ou à ses semblables par un Etat ou un gouvernement injuste, illégitime ou utilisant de manière illégitime une violence excessive, exagérée, disproportionnée. C'est une obligation qui lui est faite, par tout moyen à sa disposition et le terrorisme, comme le fait de prendre les armes militairement, est l'un des moyens qui lui est accessible.
Mais le droit à la résistance ne légitimera jamais des actes terroristes odieux comme l'attentat de Charlie Hebdo, contre la liberté d'expression ou l'attentat de l'Hyper Cacher, basé sur le seul antisémitisme ! Et jamais ces lâches attentats ne pourront être considérés comme moraux.
Saucratès
A lire le dossier extrêmement intéressant sur le terrorisme
https://cours.unjf.fr/repository/coursefilearea/file.php/205/Cours/09_item/indexI0.htm