Sur la politique (5)
Réflexion cinquante-trois (24 juillet 2012)
Les attaques incessantes de l'UMP à l'égard des socialistes et le problème du régime de Vichy ...
Depuis les dernières élections, chaque mot ou phrase (ou Tweet) prononcés par François Hollande, sa compagne, le premier ministre ou l'un quelconque des ministres donnent systématiquement lieu à une campagne de dénigrement de la part d'une meute de députés ou d'élus UMP. C'était d'ailleurs déjà le cas bien avant ces dernières élections, lorsque l'UMP contrôlait pourtant l'Elysée, le gouvernement et l'assemblée nationale, lorsqu'il s'agissait de délégitimiser les postulants socialistes au pouvoir suprême. Et François Hollande, tout comme également Martine Aubry, en ont fait largement les frais.
Bizarrement, je n'ai pas l'impression que les socialistes agissent de cette manière et que chaque discours ou fait des membres de l'UMP, des anciens ministres aient pu faire l'objet d'une telle forme de harcèlement politique. Evidemment, je ne pense pas au traitement médiatique dont Eric Woerth et sa femme firent l'objet de la part de certains médias, ni aux nombreuses critiques médiatiques sur Nicolas Sarkozy, mais c'est le rôle des médias dans une démocratie.
Il me semble que le comportement de l'UMP peut être rapproché de ce que l'on appelle la sophistique, ou l'art du sophisme. En effet, un sophisme «est fallacieux : il est prononcé avec l'intention de tromper l'auditoire afin, par exemple, de prendre l'avantage dans une discussion. Souvent, les sophismes prennent l'apparence d'un syllogisme (...). Ils peuvent aussi s'appuyer sur d'autres mécanismes psychologiques jouant par exemple avec l'émotion de l'auditoire, l'ascendant social du locuteur (argument d'autorité) ou des biais cognitifs» (Wikipédia).
Leur discours politique ne repose pas sur la logique, sur une argumentation réelle, sur une vision réelle de la société, mais uniquement sur une interprétation de la réalité, sur les émotions de ceux qui les écoutent, sur le registre de la peur, des angoisses, dans le seul but de rendre illégitime la personne qu'ils attaquent. Il suffit de se rappeler les attaques visant les robes des ministres socialistes (Cécile Duflo), leur appartenance à la diversité (Fleur Pellerin) ou les prises de position sur certaines familles de capitalistes (Arnaud Montebourg) ...
Les attaques actuelles des élus UMP visent le discours prononcé par François Hollande pour la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv. Ces attaques personnelles, comme le discours de François Hollande, posent pourtant simplement une nouvelle fois le problème du positionnement du régime de Vichy dans l'histoire de France.
Il n'est pas exagéré de parler dans ce cas d'attaques personnelles. Lorsque le député Henri Guaino, député UMP des Yvelines, dit que «peut-être M. Hollande se sent proche de la France des notables apeurés qui se sont précipités à Vichy après l'armistice», ne faut-il pas y voir un pur sophisme parce que François Hollande exprime les regrets de la France sur les actes de français ?
En effet, «François Hollande a qualifié, dimanche 22 juillet, l'arrestation, l'internement et la déportation de 13.152 juifs de nationalité étrangère réfugiés en France, dont plus de 4.000 enfants de crime commis en France par la France» (Le Monde). Cette période de l'histoire de France pose problème. Le général de Gaulle a le premier fait disparaître (en tirant une parenthèse pudique) le régime de Vichy de l'histoire des institutions françaises, à Londres d'abord (cela se comprend) puis à la tête du gouvernement provisoire. Les présidents successifs de la république française, sous la quatrième puis la cinquième république, ont suivi la même politique, en ignorant cette partie de notre histoire politique et la capitulation des politiques français, qui remirent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain et s'autodissolurent. Le premier président français à reconnaître une responsabilité de la France et en à faire répentance fut Jacques Chirac en 1995.
Il est compréhensible de condamner les actes de Vichy, atroces, de collaboration avec une puissance d'occupation, qui plus est avec le régime des nazis et sa politique d'éradication des juifs et des tsiganes, afin d'éviter que ce régime ne donne des idées à des courants politiques passéistes. Mais de manière amusante, c'est plutôt l'échiquier politique de la droite de l'époque qui servit aveuglement le régime de Vichy, les notables comme les a appelés Henri Guaino ... alors que la résistance fut au contraire essentiellement plutôt composé au départ des communistes (dès la violation du pacte germano-soviétique) ... Ce n'est que grâce à un hasard de l'histoire que cet autre homme providentiel que fut le général de Gaulle fonda le parti politique que devint plus tard le RPR puis l'UMP, devenu héritier du gaullisme.
Le maréchal Pétain a-t-il fait porter ses crimes atroces de l'époque de l'occupation par un Etat français en rupture avec la tradition républicaine pour en exonérer volontairement la république française, pour que la faute ne touche pas la France ? C'est une question que je me pose. Mais encore faudrait-il pour cela penser qu'en 1940-1941 le maréchal Pétain n'était pas ce vieillard sénile que l'histoire dépeint, et qu'il avait à coeur de sauver non seulement la France mais également la république française en ne lui faisant pas porter le poids de la défaite. Ce régime de Vichy dans lequel tous les notables, capitalistes, grands électeurs qui votent aujourd'hui pour l'UMP, se reconnaissaient avec tant de bonheur (notamment dans sa nouvelle devise : travail, famille, patrie).
Ce sont des gendarmes français qui obéirent aux ordres et déportèrent ses familles juives vers l'internement et la mort. C'est un artifice de l'esprit de vouloir faire croire que ce n'était pas La France qui est responsable de ses crimes. Un artifice bien commode pour éviter à La France de payer pour ses crimes ignobles, pour tout ce qui a été commis, pour sa responsabilité. Mais il y a un moment dans la vie, dans l'histoire, où il faut reconnaître ses erreurs, ses crimes. Et il est peut-être temps aujourd'hui, en 2012, plus de soixante-dix ans plus tard, de reconnaître que certaines institutions françaises ont mal agi ... Il ne nous faut pas non plus oublier la coupable mansuétude qui fut professée par le gouvernement provisoire et la république qui suivie aux autres institutions qui faillirent dans les actes de collaboration, que ce soit la Banque de France et ses employés, le Trésor Public et ses agents, entre autres ...
Et il est trop commode de considérer que parce qu'un homme seul s'est élevé contre l'histoire, le général de Gaulle en se réfugiant à Londres et en appelant à la résistance, cet homme initialement seul peut racheter tous nos péchés, toutes nos fautes et permettre d'oublier, de nier le rôle tenu par La France dans l'horreur que fut l'occupation nazie.
Aussi je trouve particulièrement honteuse les insinuations et les réactions de divers hommes ou femmes politiques de l'UMP dans cette affaire, aussi honteuses que furent les agissements des notables de l'époque se reconnaissant dans le régime de Vichy et son idéologie paternaliste et collaborationniste !
Réflexion cinquante-deux (2 avril 2012)
Plus que quelques jours avant la présidentielle française - Enjeux et comparaison avec les élections espagnoles ...
Dans quelques jours, je saurais si mon pronostic précédent se sera ou non réalisé. Le candidat du parti socialiste n'est pas Dominique Strauss-Kahn, descendu en flammes depuis lors pour ses turpitudes sexuelles, avérées ou non avérées. C'est son ancien secrétaire général, François Hollande, qui a été désigné. Par contre, comme je l'avais anticipé, il y aura pléthore de candidats à gauche avec la menace persistante d'élimination du candidat du parti socialiste au second tour. Alors que Nicolas Sarkozy ne subira pas la concurrence d'autres candidats de son camp. Et il faut bien reconnaître que ce sont les égos des candidats à l'élection présidentielle qui sont à mettre en cause dans ces multiples candidatures à gauche, du Front de Gauche qui croit pouvoir l'emporter au premier tour, en passant par les multiples extrêmistes de gauche qui croient tous faire avancer la cause révolutionnaire avec leur 1% d'intention de vote.
Quels sont les enjeux de cette élection présidentielle, au-delà des batailles d'égos des candidats ? Le principal enjeu de cette élection est le même que celui de l'Italie, de la Grande-Bretagne ou de l'Espagne contemporaine, ou celui de la Grande-Bretagne de l'ex Dame de fer, au début des années 1980. Il s'agit de l'enjeu de l'ultra-libéralisme économique. Ce qui n'est nullement exprimé par Nicolas Sarkozy, qui se complaît dans des attaques assassines, des promesses oiseuses et vides autour de la sécurité et de la valeur travail, et une défense d'un bilan de gouvernement difficile (le brave capitaine dans la tempête ayant fait face aux flots déchaînés), c'est la remise en cause des protections sociales et du droit du travail qui se profilera en France après son éventuelle victoire à la présidentielle.
Evidemment, cela n'est pas dit. C'est pour cette raison que l'exemple espagnol doit nous servir de référence. Là-bas, pas très loin de nous, le peuple espagnol devait se prononcer entre une gauche affaiblie pour quelques années de gouvernement et une crise financière extrêmement violente, et une droite qui a surfé sur le rejet socialiste, en en promettant le moins possible. Cent jours après les élections législatives espagnoles, les espagnols découvrent enfin le programme de la droite : remise en cause du droit du travail et mise en pièces des droits sociaux. Le patronat se croit même désormais autorisé à contrôler le droit de grève pour casser une grève générale à laquelle une forte minorité des travailleurs se sentent prêts à adhérer.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, les ultra-libéraux européens appliquent les recettes de l'ultra-libéralisme pour contrer les effets d'une crise née des excès de l'ultra-libéralisme anglo-saxon. Inimaginable de penser que l'ultra-libéralisme, loin d'avoir été délégitimé par la crise financière née des excès du libéralisme, du tout-marché, de la poursuite de l'argent fou par tous les moyens, a pu y trouver une nouvelle légitimité, alors qu'il n'a rien pu faire pour sauver la situation au plus fort de la crise, que seules des recettes keynésiennes ont pu enrayer. Mais une fois le pire de la crise passée, les dérives du tout-marché, du libéralisme exacerbé, ont repris encore plus violemment en s'attaquant aux dettes publiques accrues émises pendant la crise financière.
Ce qu'il faut garder de l'expérience espagnole, c'est à la fois l'insurmontable idiotie des travailleurs espagnols qui ont pu voter plus ou moins massivement pour un parti de droite qui va appliquer une idéologie ultra-libérale ... A quoi cela sert-il de se battre aujourd'hui contre la politique d'un tel gouvernement lorsque l'on a voté pour lui lors des dernières élections ? N'aurait-il pas mieux vallu comprendre les enjeux politiques et électoraux cent jours auparavant, et n'aurait-il pas mieux vallu que les travailleurs espagnols n'y votent pas contre leurs intérêts ?
Il faut aussi se rappeler de cette expérience espagnole l'absence de toute promesse précise de la part du candidat conservateur espagnol Marino Rajoy. Il s'était lui aussi contenté de promesses vagues de rétablir la solidité financière de l'Espagne et n'avait jamais publiquement envisagé de mettre en oeuvre une réforme du code du travail et de détruire les avantages sociaux des salariés.
Un tel tournant ultra-libéral nous guette-t-il en France après cette élection présidentielle ? Selon moi, une telle possibilité est très probable ; elle est contenue dans les propositions de la fin du quinquénat sur la réforme des accords d'entreprises et des accords-compétitivité à l'allemande, dans les attaques du candidat Sarkozy contre les corps intermédiaires (dont les syndicats de travailleurs) ... et elle était impraticable dans les mois qui précédaient une élection présidentielle qui tenait autant à coeur à Nicolas Sarkozy.
Travailleurs et travailleuses français, réfléchissez bien avant de voter et pensez à l'exemple espagnol ... ou italien.
Réflexion cinquante-et-une (24 avril 2011)
Dans un an, la présidentielle ...
Récemment, j'entendais dire que le préféré des médias un an avant le scrutin était rarement le vainqueur de l'élection. Que nous réservera la prochaine élection présidentielle ? Apparemment, Marine Le Pen, du Front National, serait présente selon toute probabilité dans tous les cas de figure au deuxième tour de cette élection, faisant nettement mieux que son vieux père et ses discours sur les chambres à gaz. En changeant de dirigeant, le Front National se serait apparemment racheté une conduite et une légitimité.
Mais qui se trouvera face à Marine Le Pen dans ce second tour ? Le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy selon toute probabilité, ou bien le ou la candidate du Parti socialiste, Dominique Strauss-Kahn, sa secrétaire générale, son ancien secrétaire général, voire Ségolène Royal ?
L'élimination de l'un ou de l'autre de ses deux candidats dépendra des candidats des autres partis politiques proches de ses positions. Pour Nicolas Sarkozy, le danger viendra des candidats des autres partis de sa formation politique, le centre ou son frère ennemi Dominique de Villepin ... Pour le candidat ou la candidate du Parti socialiste, le danger viendra des autres partis de gauche, de l'extrême gauche au parti communiste, du Front de gauche au NPA, et jusqu'aux écologistes ...
En ne m'intéressant qu'au Parti socialiste, je trouve terrible que malgré ce que l'histoire nous a appris, malgré la catastrophe de 2002 et l'élimination de Lionel Jospin au premier tour de l'élection présidentielle due à la présence d'une multitude de candidats de gauche, et la bêtise des électeurs, moi compris, qui préférèrent voter pour des candidats sans intérêt, sans programme, juste pour faire joli, mais éliminant du coup le candidat socialiste pour lequel ils avaient finalement le désir de voter au second tour ... malgré cela, les écologistes, le Front de gauche, le parti communiste, le NPA se présentent à cette nouvelle élection présidentielle avec le désir d'éliminer le candidat du parti socialiste et l'espoir de devenir la nouvelle force dominante de la Gauche !
Il y a ainsi de fortes probabilités qu'il y ait une nouvelle fois une pléthore de candidats à gauche, et que cela se traduise de nouveau par l'élimination du candidat du Parti socialiste, de même que de tous les autres candidats de gauche ...
La logique voudrait que la Gauche fasse tout son possible pour avoir un candidat au deuxième tour de l'élection présidentielle ... Mais il est clair que l'égo des divers candidats à cette élection sera le plus fort ...
Il est également aussi clair que malgré le fait que Ségolène Royal n'ait pratiquement aucune chance de passer le premier tour ou de l'emporter au second tour, elle fera tout son possible pour être la candidate du Parti socialiste ... une nouvelle fois question d'égo ...
Il y a enfin une dernière chose à signaler. Que feront cette fois-ci les électeurs de gauche face à un éventuel deuxième tour entre Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, scénario apparemment privilégié par Nicolas Sarkozy ? Rejoueront-ils le front républicain en votant massivement contre le candidat Front National comme en 2002 ? Mais les idées politiques de Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen sont-elles vraiment différentes ? Les déconvenues des salariés dans ces deux cas de figure ne seront-elles pas aussi grandes dans les deux cas ? Personnellement, je ne voterais en aucun cas pour Nicolas Sarkozy ! Et Marine Le Pen faisant beaucoup moins peur que son père, le candidat FN aurait vraisemblablement beaucoup plus de voix qu'en 2002.
Mais la même question se poserait dans le cas d'un deuxième tour Front National contre Parti socialiste ... Comment se partagerait l'électorat de droite entre le Parti socialiste et le Front National ? Sacrée question sans réponse à ce jour ! Le front républicain sera de toute façon beaucoup moins massif qu'en 2002 ...
Réflexion cinquante (29 janvier 2011)
La notion élastique de peuple chez les émeutiers égyptiens et chez les cordonniers ...
Les évènements de contestation du pouvoir égyptien et de son chef d'état, sur le même modèle que les évènements tunisiens qui avaient conduit à la fuite de leur président à vie Ben Ali, se transforment en des scènes d'émeutes indescriptibles. Le président égyptien pourra-t-il se maintenir au pouvoir et juguler les scènes d'émeutes qui frappent la capitale égyptienne ? Ces scènes d'émeutes montrent qu'aucun pouvoir étatique, aussi dictatorial soit-il, aussi coercitif soit-il (mais tout pouvoir étatique est coercitif), ne peut se maintenir face à la rue déchaînée dans les états arabes, et très vraisemblablement quelque soit le pays, même en Europe ou aux Etats-Unis.
Un certain nombre de blogueurs appuient vigoureusement la lutte de leurs frères tunisiens ou égyptiens. Pour ma part, je suis gêné. Les évènements tunisiens et plus encore égyptiens ne risquent très vraisemblablement que de conduire à l'avènement au pouvoir des partis islamistes tunisiens ou égyptiens (les frères musulmans) et je ne sais si je ne préfère pas une dictature infâme (surtout si je n'y vis pas) à un régime islamiste supplémentaire dans le monde, qui aura pour obectif l'asservissement de l'Occident, la mort des infidèles (nous-mêmes chrétiens) et le djihad ...
Une deuxième chose me gêne. A la suite des évènements tunisiens, des groupes de miliciens nettoient la Tunisie des militaires, gendarmes et policiers de l'ancien régime honni ! Ces scènes pour la plupart cachées par les médias conduisent à des atrocités, qui n'ont guère à envier aux scènes antérieures du régime dictatorial de Ben Ali. Ce ne sont que scènes de lynchage où seule la mort attend ceux qui sont soupçonnés d'être d'anciens gendarmes ou policiers ... Il suffit qu'une personne dans une foule désigne une personne d'en être, et la foule en délire se jette sur le malheureux, sur l'infortunée victime ... Combien de morts dans ces scènes d'émeutes et de lynchages en Tunisie ? Et combien d'innocentes victimes, victimes de règlement de compte ou autres ...
Enfin, une dernière chose. Qui expliquera d'ailleurs le titre de cet article ... J'entends des émeutiers égyptiens déclaraient que le peuple veut le départ du président Moubarak. Mais ils ne sont que quelques centaines de milliers de manifestants et d'émeutiers et ils considèrent qu'ils parlent au nom du peuple dans son entier ! Cette généralisation me gêne énormément. Que des émeutiers activistes puissent se croire investis d'un pouvoir les dépassant, représentant le peuple dans son entier !
Mais il y a quelque chose de plus risible (ou consternant) encore ... Lorsque j'entends le gouvernement français de Nicolas Sarkozy reconnaître, au détour d'une déclaration sur la situation égyptienne, qu'il faut respecter la décision du peuple, en parlant de quelques centaines de milliers d'émeutiers ... Mais il y a quelques mois, lorsque la rue française revendiquait contre la réforme des retraites, pourquoi le président français et ce même gouvernement n'ont-ils pas respecté le souhait du 'peuple' français et de ses quelques millions de manifestants ?
Réflexion quarante-neuf (15 novembre 2010)
Les surprises du remaniement ministériel de novembre 2010 ...
Le remaniement ministériel français présente son lot de surprises. La reconduction de François Fillon comme premier ministre semblait acquise ces derniers jours et ne constitue pas vraiment une grande surprise. De même, l'arrivée d'Alain Juppé, mais pas forcément au ministère de la défense, était largement anticipée. Par contre, le départ de Jean Louis Borloo du ministère de l'écologie et du développement durable, d'Eric Woerth du ministère du travail ou de Rama Yade du secrétariat au sport, pour des raisons vraisemblablement différentes, surprennent nettement.
http://www.lemonde.fr/politique/infographie/2010/11/14/le-gouvernement-fillon-ministere-par-ministere_1439926_823448.html
Pour quelles raisons Jean Louis Borloo, longtemps donné comme favori pour remplacer François Fillon comme premier ministre, a-t-il disparu du nouveau gouvernement Fillon ? Des explications poindront vraisemblablement dans la presse les prochains jours.
De même, Eric Woerth disparaît (enfin) du gouvernement pour redevenir un simple député, après avoir été ministre du budget puis ministre du travail, où il ne laissera pas un souvenir agréable, mais où son nom demeurera longtemps dans l'opinion publique celui qui fit passer maladroitement mais inflexiblement un texte largement contesté et considéré comme injuste. Accessoirement, il y est remplacé par son prédécesseur Xavier Bertrand qui retrouve donc le ministère du travail après la parenthèse empoisonnée des affaires Woerth et de la réforme des retraites.
Enfin qu'est devenue la benjamine Rama Yade dans ce nouveau gouvernement ? Que devient-elle, elle qui refusa de devenir euro-député puis de se présenter aux élections régionales.
http://www.lemonde.fr/depeches/2010/11/15/rama-yade-veut-continuer-a-jouer-un-role-en-vue_3208_38_43848613.html
Disparaît également Bernard Kouchner du ministère des affaires étrangères après sa vraie-fausse démission, où il se trouve remplacé par Michèle Alliot-Marie, précédemment garde des sceaux.
Parmi ceux qui ne bougent pas, on trouve François Baroin au ministère du budget, Christine Lagarde au ministère de l'économie et des finances, Luc Chatel au ministère de l'éducation nationale, Frédéric Mitterand au ministère de la culture, Valérie Pécresse au ministère de l'enseignement supérieur et Bruno Lemaire au ministère de l'agriculture. Sans parler évidemment du maintien de Brice Hortefeux (l'ami de trente ans) au ministère de l'intérieur.
L'arrivée de Michel Mercier comme garde des sceaux ne pose problème qu'en raison de l'enquête le visant dans le cadre de l'attibution d'un marché public pour un tram-train dans la région Rhône Alpes, même si cette enquête s'est soldée très récemment par un classement sans suite (décision en date du 10 novembre).
Enfin, il faut noter la promotion de Nathalie Kosciusko-Morizet qui passe de l'économie numérique au ministère de l'écologie, du développement durable, de l'énergie et des transports, où elle remplace Jean-Louis Borloo.
Saucratès
Mes précédents écrits sur la Politique :
1.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2002350-sur_la_politique__1_.html
2.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2002365-sur_la_politique__2_.html
3.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2002377-sur_la_politique__3_.html
4.https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-2002564-sur_la_politique__4_.html
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