Les gilets jaunes et la démocratie directe - Ter
Réflexion sept (jeudi 10 janvier 2019)
Que nous raconte l'affaire du boxeur de gendarme sur ce gouvernement et sur la presse, et accessoirement sur notre vision du mouvement des gilets jaunes ?
En premier lieu, je tiens à dire que je ne suis pas très favorable aux actions du mouvement des gilets jaunes réunionnais. Je suis même contre et extrêmement critique à leur encontre. À l'encontre des méthodes employées, le blocage et la prise en otage des automobilistes, des salariés, des autres réunionnais, comme si les gilets jaunes réunionnais savaient mieux que tout le monde ce qui est bon pour tout le monde, pour les autres gens, à notre propre place ! Ils ont décimé de nombreuses entreprises qui vont devoir fermer dans les prochains mois ou semaines, si ce n'est pas déjà fait. Et surtout, ces quelques gilets jaunes s'arrogent des pouvoirs de vie ou de mort, qui a droit de passer, qui doit rester bloqué, qui mérite d'être prioritaire ! On croit rêver. Ces gilets jaunes ont beau jeu de critiquer l'absence de démocratie en France ou à La Réunion, La manière dont ils ont organisé leur blocage des routes était le règne du népotisme, du favoritisme, et des emmerdements maximums vis-à-vis des autres !
Mais malgré tout, les réponses du gouvernement au mouvement des gilets jaunes francais (et non pas réunionnais, n'oublions pas que ce gouvernement à envoyer une ministre des outre-mers pour négocier) me semblent outrancières, et donnent envie de renverser ce gouvernement autiste, avec tous ces ministres et hauts fonctionnaires imbus d'eux-mêmes et de leur pouvoir ! Les réponses du premier ministre d'abord, visant à faire passer une nouvelle loi pour interdire les manifestations non préalablement déclarées, pour sanctionner les manifestants qui se couvrent le visage, pour creer un nouveau fichier des personnes interdites de manifestation, tout ceci me semble correspondre à un gigantesque recul des libertés publiques, de notre droit à manifester ! Nous nous trouvons face à une crispation du pouvoir politique afin de lui permettre d'interdire tout rassemblement. Demain, sera-t-il même encore possible de pouvoir manifester si le gouvernement estime le contraire ?
Les contempteurs béats du gouvernement me questionneront évidemment sur les possibilités de combattre les débordements des groupes identitaires ou d'ultra-gauche ? Je croyais pourtant que la défense des libertés publiques était fondamentale, comme par exemple le fait que des menaces terroristes ne doivent pas conduire à legitimer des mesures contraires à l'ordre public comme la torture ? Pourquoi cela serait-il différent avec la liberté constitutionnelle de manifester ?
La répression des tribunaux francais et du gouvernement vis-à-vis du mouvement des gilets jaunes me semble également totalement infondée et disproportionnée. Parce que les gilets jaunes et les électeurs découvrent brutalement qu'ils ont élu à l'Assemblée nationale une ribambelle de députés LRM incompétents, de managers minables, d'haineux personnages ... Parce que des gens ont voté sans réfléchir pour des députés LRM juste pour donner une majorité à un président inconnu ... et que la supercherie de ce pouvoir est aujourd'hui patente, et détestées par une majorité de francais ! Parce que les députés LRM croyaient que les lois se faisaient dans un petit coin du parlement, hors du regard des français ...
Des députés LRM obtiennent ainsi la condamnation à de la prison avec sursis pour des gilets jaunes qui ont osé prononcé le terme de «guillotine» à leur encontre. Le moindre port de boulons, de masques de chantier permet d'arrêter préventivement des gens envisageant ou appelant à manifester, ou juste d'envahir le palais de l'Elysée !
Et aujourd'hui, ce même gouvernement et la justice s'acharnent sur un homme ayant osé frapper des gendarmes mobiles ! Un homme qui aurait osé exprimer son accord avec les gilets jaunes et son rejet du gouvernement !
Je suis désolé, mais même si la violence dont cet homme a fait preuve, en boxant des gendarmes, peut être condamnée et critiquée, elle est compréhensible. Je la comprend totalement. Devant la violence dont sont capables les forces de l'ordre, violence considérée comme légitime parce que ces derniers représentent un État partial, aux ordres de la Macronie comme hier de la Hollandie, il peut arriver que des gens biens, des bons pères de famille perdent temporairement leur bon sens et decident de faire justice, d'intervenir , portés par la foule, par leurs proches, pour les defendre ... Et quand ces gens sont en plus de grands combattants, des boxeurs professionnels, alors cela donne cette histoire ! Pourquoi des gendarmes mobiles auraient-ils le droit de tirer des grenades sur des gens, de les tabasser, de les frapper par terre, que ce soit des hommes ou des femmes, et pourquoi l'inverse n'est-il pas possible ? Cela nécessitait-il de l´emprisonner de manière préventive ? Non !
Là où on tombe en plein délire, ce sont les attaques et les condamnations des membres du gouvernement et de LRM à l'encontre de la cagnotte du boxeur professionnel. Pour quelle raison une ministre des droits des hommes et des femmes peut-elle demander les identités de ceux qui ont donné à cette cagnotte, comme si c'était un crime ! Comment des ministres peuvent-ils demander de clôturer cette cagnotte et nous accuser d'encourager la violence pour cette raison ? Alors qu'il ne s'agit que d'un signe de compréhension à l'égard du geste d'une personne. Mais ce gouvernement n'a aucune compréhension, aucune empathie à l'égard des gens autres qu'eux-mêmes et leurs copains managers ou milliardaires !
Alors oui, cette accumulation d'injustices de la part de l'Etat me donne envie de rejoindre ce mouvement des gilets jaunes. Ou de mettre à bas ce gouvernement et cette présidence par tous les moyens à ma disposition, et notamment par mon bulletin de vote.
Pour finir, j'aimerais terminer par le rejet de la presse de la part du mouvement des gilets jaunes. J'avais indiqué ne pas le comprendre il y a quelques jours ou semaines, parce que le journalisme d'investigation est fondamental et extrêmement important ! Et je n'ai pas changé d'avis ! Mais lorsqu'on découvre que tous ces gilets jaunes sont condamnés à cause des images prises par les journalistes, qui enregistrent chaque acte des gilets jaunes, on peut se demander si on parle bien de journalisme d'investigation ou de journalisme de délation ! Si ce gilet jaune à été condamné pour avoir dit «la guillotine», c'est parce que de médias filmaient. Si ce boxeur est poursuivi, c'est parce qu'il y avait des médias ! Pas d'images des violences antérieures de ces mêmes gendarmes, pas de publication des images de la place de la Contrescarpe, par contre des images immédiates de toute violence dont les gilets jaunes sont coupables. Ce n'est plus de l'investigation, ce n'est plus de l'information ; c'est plus de la délation, de l'appui au gouvernement et aux opérations de police. Qu'une chaîne comme BFM TV et ses journalistes soient attaqués par des gilets jaunes, c'est certes regrettable mais c'est la conséquence d'un positionnement délataire de cette chaîne et de nombreuses autres. La liberté d'informer est importante mais les médias devraient faire attention à l'usage que le pouvoir, les tribunaux font de leurs images et de leurs vidéos.
Réflexion six (vendredi 4 janvier 2019)
Quelle responsabilité des gilets jaunes dans les liquidations à venir des entreprises réunionnaises ?
Combien de centaines d'entreprises réunionnaises, combien de milliers de salariés réunionnais vont-ils faire les frais du mouvement de blocage des gilets jaunes du mois de décembre 2018, ou des prochains mois ? C'est aujourd'hui une certitude, le nombre de liquidations judiciaires d'entreprises réunionnaises va exploser au cours des prochaines semaines. Ce nombre a déjà sensiblement progressé en ces tous premiers jours de janvier 2019. Une entreprise emblématique comme la société Graphica a ainsi dû déposer son bilan en ce début d'année 2019, tuée par le mouvement des gilets jaunes réunionnais et l'impossibilité pour cette entreprise de fonctionner normalement, d´assurer sa production pendant la période la plus importante de l'année pour elle ! Et ce n'est qu'un minuscule exemple. Combien de centaines ou de milliers d'autres entreprises vont suivre dans les prochaines semaines ou mois ?
Combien de dizaines d'emplois disparaissent avec la disparition de Graphica ? Combien de salariés se sont retrouvés sur le carreau à la suite de cette liquidation judiciaire ? Combien d'ex-salariés qui avaient un emploi jusqu'à là se sont-ils retrouvés à devoir pointer au chômage ? Et combien de milliers d'autres futurs chômeurs vont suivre leurs traces dans les prochains jours, semaines ou mois ?
Les salariés de Graphica, les salariés des futures entreprises qui suivront Graphica dans la liquidation judiciaire savent-ils que les responsables de la disparition de leurs entreprises et de leurs emplois sont ces quelques centaines de gilets jaunes, de manifestants qui ont détruit leurs entreprises en les empêchant de fonctionner, en les empêchant d'être approvisionnées en matières premières, en les empêchant de pouvoir livrer des produits fabriqués ou de vendre des marchandises qu´il n'était possible de vendre qu'en ces quelques semaines précédant Noël ?
Individuellement, chacun des gilets jaunes qui bloquaient les routes réunionnaises, les rond-points, les axes ou le port de commerce, peuvent-ils être poursuivis par ces salariés, par les dirigeants ou les propriétaires de ces entreprises auxquels on a volé leur emploi, leur travail, leurs moyens de subsistance ? Pris individuellement, les gilets jaunes sont-ils responsables financièrement de leurs actions ? Ou bien ne sont-ils simplement que moralement responsables du malheur qu'ils auront causé autour d'eux ? Ces gens-là en ont-ils même simplement conscience ? Ou bien ne voient-ils que le juste combat qu'ils ont cru mener contre la vie chère, contre ceux qui avaient un travail ?
Si les gilets jaunes pris individuellement ne sont pas responsables financièrement des conséquences des blocages qui vont entraîner des centaines ou des milliers d'entreprises en liquidation judiciaire, les meneurs de ces gilets jaunes, dont certains pouvaient être riches, propriétaires d'entreprises, ces meneurs qui haranguaient les foules via Facebook ou Twitter, ne sont-ils pas responsables de ces actions, des conséquences de leurs actes ? De manière certaine, je peux assurer que ces gens sont moralement véritablement responsables de ces destructions d'entreprises, de ces milliers de salariés qui vont être jetés dans le monde du chômage, hors du monde de l'emploi ! Tous ceux qui les ont suivi, tous ceux qui les ont rejoint, tous ceux qui ont appelé à les rejoindre, pour bloquer axes et routes en sont egalement responsables.
Je serais à la place de ces salariés licenciés, j'aimerais pouvoir leur demander des comptes à ces gilets jaunes, à ces leaders autoproclamés. Mais évidemment, personne ne sait qui étaient ces gilets jaunes, qui étaient sur les points de blocage, au nom de qui et de quelle idéologie ces derniers bloquaient !
J'imagine que les gilets jaunes ne s'estiment pas du tout responsables de ces disparitions d'entreprises, de ces centaines ou milliers de licenciements en cours et à venir. Selon eux, j'imagine que les responsables sont sûrement l'Etat qui n'a pas répondu suffisamment rapidement à leurs revendications, le Président de la République ou de la Région Réunion qui ne les ont pas écoutés, voire les dirigeants de ces entreprises qui se ont dû se mettre plein d'argent dans les poches (j'imagine que c'est ce qu'ils pensent) et qui voudraient en rejeter la faute sur leur admirable mouvement citoyen !
Evidemment, certaines de ces entreprises devaient bien avoir quelques difficultés financières avant ce mouvement. Graphica avait ainsi été placée en redressement judiciaire quelques mois auparavant. Mais ce mouvement a achevé cette entreprise, comme il achèvera des centaines ou des milliers entreprises réunionnaises dans les prochains jours, semaines ou mois. Ce n'est pas parce qu'une personne a une jambe cassée qu'il faut lui tirer une balle dans la tête, en faisant porter la responsabilité à celui qui lui a cassé la jambe !
Nous sommes tous forcément responsables de nos actions, de nos paroles, forcément moralement, si ce n'est financièrement, dès lors que nos actes ont des conséquences dommageables pour les autres! Je pense que les salariés licenciés en raison du mouvement des gilets jaunes devraient demander des comptes aux leaders des gilets jaunes, aux gilets jaunes de leur entourage, à leurs voisins gilets jaunes, qu'ils devraient se rendre dans les maisons du peuple pour qu'on leur explique pourquoi les destructions de leurs entreprises, de leurs emplois étaient nécessaires pour la lutte contre la vie chère, pour faire entendre raison à l'Etat, pour combattre les politiques légitimement élus !
Il est tellement grisant de tout bloquer, de prendre en otage toute une économie. Cela nous donne une grande importance, un grand pouvoir. C'est surtout tellement plus rapide, tellement plus facile de faire plier un préfet, un gouvernement, de les forcer à venir s'expliquer. Lorsque l'on ne bloque pas toute une Île, mais juste une place et une rue devant une préfecture, dans une seule ville, sans tout bloquer, c'est tellement plus compliqué, plus difficile d'obtenir raison, d'obtenir des résultats ! J'en suis bien conscient ! Sauf que dans ce dernier cas, lorsque l'on ne bloque pas tout, lorsqu'on n'empêche pas une économie de fonctionner, lorsque l'on ne crée pas les conditions d'une révolution, d'une révolte, on n'est pas non plus à l'origine de la disparition de centaines d'entreprises, on n'est pas responsable du licenciement de milliers de salariés. C'est ce que font de manière responsable les syndicats et les représentants des travailleurs ou des fonctionnaires. C'est dommage que les gilets jaunes aient voulu des résultats plus rapides, plus violents, plus marquants, plus impactant. Parce que ce ne sont pas eux qui en paieront les conséquences ; ce sont les responsables et les salariés des entreprises qui auront été détruites par ce mouvement ! Et leurs proches, femmes, parents et enfants !
Réflexion cinq (mardi 18 décembre 2018)
Les gilets jaunes et la démocratie directe
Je peux comprendre le mouvement des gilets jaunes même si je n'adhère pas avec bon nombre de leurs représentants qui passent aux JT des différentes chaines de télévision. Même si je n'adhère pas du tout avec leurs méthodes et leurs moyens d'action ! Après tout, cela n'a aucun rapport ! Je n'apprécie presque jamais les hommes ou les femmes politiques qui nous représentent à l'Assemblée Nationale, au Sénat ou dans les assemblées locales, et pourtant, cela ne me conduit pas à remettre en cause leur légitimité à représenter les citoyens que nous sommes. Donc, je peux ne pas me reconnaître dans les combats défendus par les gilets jaunes mais cela ne retire pas sa légitimité à ce mouvement !
Par leur refus affiché de reconnaître une légitimité aux hommes politiques pour les représenter, par leur refus apparent de voir leur mouvement être récupéré par des partis politiques, qu'ils soient d'extrême gauche ou d'extrême droite, par leur impossibilité visible à accepter la nomination de représentants de leur mouvement, les gilets jaunes français rejettent la démocratie représentative sous toutes les formes que l'on a connu depuis des décennies voire plusieurs siècles. Le mouvement des gilets jaunes, c'est un appel à la démocratie directe. C'est le retour de l'opposition entre le basisme et le fédéralisme, que connaissent bien les membres des organisations syndicales, celle qui oppose un syndicat comme la CFDT (Confédération française démocratique du travail - qui n'a de démocratique que le nom et l'existence de représentants élus) à un syndicat comme SUD (Solidaires, unitaires, démocratiques). Les décisions sont-elles prises depuis le sommet (le fédéralisme comme la CFDT) ou bien émanent-elles directement de la base des adhérents (le basisme comme SUD) ?
L'appropriation du mot sud par les militants sud-ptt
C'est aussi la très vieille opposition entre Sparte et Athènes, entre la démocratie représentative athénienne et une forme de démocratie directe du peuple spartiate, entre le pouvoir des édiles et des élites contre un idéal du pouvoir du peuple lui-même. C'est une opposition vieille comme le monde, comme la démocratie elle-même, opposition qui a été de tout temps tranché au bénéfice des élites, des représentants élus par le peuple, qui ne représentent plus le peuple dès lors qu'ils sont élus pour le représenter, de cette démocratie parlementaire qui confisque le pouvoir au peuple dès lors que les fièvres révolutionnaires redescendent, retombent ! Parce qu'il n'a jamais été possible au peuple de réussir tous ensemble à gérer une multitude sans déléguer le pouvoir à certains, sans être incapables de contrôler l'usage par certains des pouvoirs qui leur étaient donnés. Parce qu'au final, les élus, quels qu'ils soient, quoiqu'ils représentent, utilisent toujours l'armée en dernier ressort pour écraser le peuple, pour opprimer la révolution, même lorsqu'ils en sont eux-mêmes issus !
C'est cela qui se rejoue dans le mouvement des gilets jaunes : le combat entre des membres du peuple contre des élites, des édiles, des membres de l'aristocratie et de l'oligarchie. Est-il possible que ce mouvement débouche sur autre chose que sur la désignation de nouveaux représentants désignés ou élus, sachant que chaque gilet jaune ne veut pas entendre autre chose que sa propre désignation pour se représenter lui-même !?! C'est donc à celui qui saura parler le plus fort, hurler le plus violemment, qui au final l'emportera. Ce sera celui qui aura le plus important comité de soutien, celui qui sera le plus démagogique, le plus populiste, celui qui saura répondre le mieux aux attentes populistes et parfois racistes de la foule des autres gilets jaunes, celui qui au fond sera le plus grand meneur d'hommes ou de femmes ! Le mouvement des gilets jaunes, c'est donc aussi la vieille opposition socratique entre la philosophie et le sophisme, entre la raison et l'argumentation vide de sens pour canaliser et contrôler les foules et atteindre au pouvoir !
Je pense par ailleurs qu'un parti comme celui de Macron, cette soit-disant République en marche (LRM) porte une responsabilité écrasante dans l'apparition de cette révolte des gilets jaunes. La naissance du mouvement de Macron nous a été vendu comme l'investiture de citoyens comme vous et moi, issus presque aléatoirement du peuple, ouvert à tout un chacun, qui allaient représenter le peuple lui-même, par différence avec tous les autres partis politiques remplis de caciques. Et le peuple a voté pour ces personnes pour donner un majorité parlementaire à un nouveau venu complètement inconnu juste avant cela, qui s'était lancé un an auparavant dans le monde de la politique.
Mais les parlementaires élus de la République en marche n'ont absolument rien eu à voir avec ce qui nous avait été présenté ! Ce ne sont pas des membres des classes populaires. Ce ne sont que des personnes issues des multiples réseaux dont bénéficiaient Macron, avec un seul type de langage : tous les managers dont nos administrations et les grandes entreprises sont remplies, avec pour seul mot d'ordre la productivité, la compétence, l'efficacité, les services rendus aux usagers (non pas par eux mais par leurs subalternes), l'amélioration des chiffres et des ratios. Ce sont ces gens-là qui remplissent les réseaux de Macron, issus de tous les partis politiques de gauche comme de droite, issus des entreprises, issus des administrations publiques, mais qui n'ont absolument rien à voir avec les classes populaires, avec les gens comme vous et moi, ceux qui bossent, qui triment, avec ceux qui constituent le peuple ! La République en Marche nous a menti ! Macron nous a menti ! Les élus qui se sont fait élire sous l'étiquette La République en Marche nous ont menti ! Ce ne sont que les pires représentants de l'oligarchie des puissants, de la classe managériale qui ont été élus en 2017.
Et ce mouvement des gilets jaunes a juste permis de faire apparaître en pleine lumière que LRM n'est qu'une vaste fumisterie, une vaste intoxication intellectuelle. Voilà ce que sont réellement que les députés LRM ? Non pas des membres un peu nouveau de la classe politique mais simplement des managers simplement incompétents, perdus face à une foule qu'ils sont incapables de comprendre, vis-à-vis de laquelle ils sont incapables d'avoir la moindre empathie ! Mais le peuple réunionnais et le peuple français peuvent-ils s'en apercevoir ? Je crains que non quand par exemple je lis que les intentions de vote en faveur de LRM atteignent près de 22% lors des prochaines élections européennes ! Comme cela est-il possible !
Je ne sais pas ce qui accouchera du mouvement national ou réunionnais des gilets jaunes ? Au delà des relents racistes, xénophobes qu'il est obligatoire de découvrir dans de tels types de mouvements populaires et populistes, j'espère que ce mouvement réussira à faire apparaître une autre forme de politique, une autre exigence de démocratie directe, un vrai contrôle des représentants de la Nation par leurs mandants. C'est le discours général en fait des gilets jaunes et si en plus, il émanait de ce mouvement la mise en lumière de l'escroquerie du Macronisme et de LRM, ce serait parfait ! Même si les autres partis politiques ne valent guère mieux, bien qu'ils aient été nettoyés de tous les libéraux managers ayant rejoint LRM !
Saucratès
Précédents écrits sur le même sujet
A découvrir aussi
- Les gilets jaunes - Populisme ou anarchisme
- Les gilets jaunes - Populisme ou anarchisme - Bis
- Paris brûle-t-il ? Les gilets jaunes et la foire du grand débat !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 42 autres membres