Critiques de notre temps

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Education


L’affaire Amélie Oudéa-Castera

La guerre contre l’enseignement privé est proche

Par Saucratès

Saint-Denis de la Réunion, samedi 20 janvier 2024

 
Post Scriptum du 18 février 2024

 

Ils ont eu Amélie Oudéa-Castera. Les syndicats enseignants, LFI et les socialistes-traitristes-compatiblo-macronistes. Ils ont eu sa peau. Elle est remplacé à l’Education publique par une ex-socialiste-compatible-avec-le-macronisme. Elle reste à s’occuper du sport et des Jeux Olympiques. Morale de cette histoire : il ne faut pas dire la vérité sur les enseignants du public. Sinon, malgré leurs perpétuelles absences et grèves, ils sont supposément capables de se rappeler très précisément la moindre parole d’une parent d’élève plus de quinze ans après, sans que ce soit une ministre ni rien d’autre qu’une ex grande joueuse de tennis. Ils se rappelleront très précisément qu’il n’y a jamais eu d’absence dans sa classe cette année là (d’abord il n’y en a jamais donc c’est assez facile) et des raisons exactes pour laquelle cette parent d’élève a quitté l’école ! Quelle mémoire de l’éducation nationale ! À croire qu’ils utilisent des fichiers sur les parents d’élève non déclarés à la CNIL. 

 

Cette histoire donne l’impression que le gouvernement a voulu donner un scandale à ronger à la presse pour cacher un autre scandale : le fait qu’un premier ministre donne à son mari un des plus grandes ministères du gouvernement, à savoir les affaires étrangères ! Fillon a été envoyé en prison pour avoir fait de sa femme son assistante parlementaire et on a décortiqué son activité pour la condamner pour détournement d’argent public. Mais là on parle d’un ministère qui lui a été confié ! Et personne ne dit rien, obnubilé par l’affaire Amélie Oudéa-Castera ! Merveilleux non ?

 


En politique, tout est instrumentalisé. C’est le principe. Votre vie est passée au peigne fin, et le moindre des manquements, la moindre des petites phrases qui pourra vous être reprochée est conservée précieusement pour vous nuire ultérieurement. Triste monde que la politique ? C’est en tout cas un monde à fuir pour les gens normaux.

 

Qu’est-ce donc que cette affaire Amélie Oudéa-Castera qui agite le Landerneau politique de cette rentrée du nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron ? Une pluie d’articles du Monde vise Mme Oudéa-Castera, ce qui permet à ce média d’origine socialiste contrôlé par la Macronie de donner un os à ronger à ses journalistes désœuvrés. Derrière la défense de l’école publique, Le Monde peut se donner l’impression d’être irrévérencieux en attaquant un membre du gouvernement de Macron sans prendre de risque ou sans mécontenter le Château et ses maitres. 

 

Qu’y a-t-il donc derrière l’affaire Amélie Oudéa-Castera ? Une ministre de l’éducation nationale qui dit la vérité sur l’enseignement public. Un monde dans lequel une majorité d’enseignants incompétents, absentéistes, régulièrement malades, ne sont pas remplacés. Où de très nombreuses heures d’enseignement y sont perdues. Où des élèves n’apprennent pas les minimums dans les matières d’enseignement puisque les enseignants y sont absents et n’y sont pas remplacés. Car les absences y sont trop nombreuses pour y être remplacés.

 

Derrière cette attaque portée contre Mme Amélie Oudéa-Castera, c’est l’enseignement privé dans son ensemble qui est attaqué. Il ne faut pas s’y tromper. Si elle tombe, c’est le droit pour des ministres de placer leurs enfants dans des établissements privés qui disparaîtra. C’est la survie de l’enseignement privé catholique qui est aujourd’hui en jeu (et non pas de l’enseignement islamique qui aura toujours la bénédiction de LFI et des socialistes qui s’acharnent inversement contre l’enseignement privé catholique). Il ne faut pas lâcher le soldat Amélie Oudéa-Castera.
 

https://www.lemonde.fr/education/article/2024/01/12/amelie-oudea-castera-provoque-une-vive-polemique-sur-la-scolarisation-de-ses-enfants-dans-l-etablissement-prive-stanislas_6210544_1473685.html 

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/15/les-oppositions-appellent-a-la-demission-d-amelie-oudea-castera-accusee-de-mensonge_6210945_823448.html

 

Le problème avec ce que je viens de dire, c’est évidemment que c’est vrai, vécu par de très nombreuses familles, mais que c’est indémontrable. Et c’est même impossible pour moi de le démontrer puisque mes enfants n’ont jamais mis le pied dans l’enseignement public en maternelle, en primaire, au collège ou au lycée. Tout comme certainement pour Mme Amélie Oudéa-Castera. Est-ce pour autant un mensonge ? Non, c’est la rumeur que les parents entendent lorsqu’ils ont initialement à faire le choix entre l’enseignement privé et l’enseignement public.
 

Est-ce pour autant diffamatoire ou faux ? Dans ce cas, pourquoi les parents de l’enseignement public mettaient-ils massivement leurs enfants dans le secteur privé ... pour ceux qui n’étaient pas trop obtus?  Pour pouvoir tranquillement grève sans que cela risque de perturber les chances de leurs propres enfants de rejoindre l’élite sociale, de décrocher le Bac avec mention et de rejoindre de grandes écoles? Difficile à dire. 
 

La réforme du baccalauréat décidée par Macron a mis à mal cet interêt de l’enseignement du privé. Pourquoi faire intégrer à des enfants des ‘boites à Bac’, des ‘boites à bachotage’, si au final tout le monde obtient le Bac, et si la moyenne des notes pendant l’année scolaire est principalement prise en compte. Résultat, les lycées publics ont des résultats tout aussi bons voire meilleurs que les lycées privés. Tout enseignant mettra plus ou moins la même échelle de notes à ces élèves, quelque soit leur niveau. Ce seront les devoirs qui seront plus ou moins durs. Un ami enseignant dans un collège public difficile me racontait qu’avant les devoirs, il préparait les questions qu’il poserait en indiquant que ce serait une question du devoir. Et pourtant les élèves se plantaient malgré tout. Au même moment, son enfant et le mien étaient confrontés à une enseignante qui posait des questions pièges dans la même matière, réponses qui ne se trouvaient ni dans le cours dispensé, ni dans le manuel d’histoire, mais que seul un spécialiste aurait pu connaître. 
 

Je suis bien sûr un défenseur de l’enseignement privé catholique, même si je suis passé autrefois par les établissements publics. Mais c’etait dans les années 1970-1980. Et pourtant aujourd’hui, je ne pense pas que des bons ou excellents élèves aient encore intérêt à passer leur Bac dans un lycée privé. C’était vrai il y a quatre ans. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Hormis les plus grands lycées métropolitains comme Sainte Geneviève, les autres lycées privés deviennent des lycées de second rang ou de plus, la présence de très nombreux excellents élèves leur enlève à tous la possibilité d’intégrer de grandes écoles ou de grandes prépa. Il vaut bien mieux être le premier d’une classe dans un lycée public minable que dans les premiers d’un lycée privé elististe. Aujourd’hui, en l’absence de toute épreuve nationale comme l’ancien baccalauréat, dès lors que la moyenne annuelle des notes est prise en compte, il n’y a plus de différence entre les bons et les mauvais lycées. 

 

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/01/19/affaire-amelie-oudea-castera-quelles-regles-et-quelles-specificites-pour-l-enseignement-prive-en-france_6211854_4355770.html

 

Évidemment, il y en aura une, une différence. En classe préparatoire, les élèves des lycées publics ne sont pas absolument pas préparés au niveau demandé en prépa. À la différence des élèves provenant des lycées privés qui eux ont été habitués toute leur scolarité à ce rythme de travail. Mais encore faut-il pouvoir accéder à ces classes préparatoires lorsque l’on sort d’un lycée privé et que l’on ne fait pas partie des meilleurs de sa classe. 

 

Autre aberration, j’ai indiqué que les enseignants de l’enseignement public n’étaient pas compétents. Pourtant on y trouve des enseignants extraordinaires. Les enseignants des classes prépa des établissements publics y sont extraordinaires (selon mes enfants). On y trouve une proportion invraisemblable de normaliens, d’enseignants d’une telle qualité qu’ils font passer les enseignants des lycées privés pour des besogneux. Mais il s’agit d’une infime minorité d’enseignants du public.

 

Alors peut-on condamner une personne pour avoir exprimé une vérité? La vérité? Non. Nous sommes des millions de familles à avoir la même opinion du système de l’enseignement public, même si je pense que la réforme du Baccalauréat va conduire de nombreux parents d’élèves à abandonner le privé pour rejoindre le public, au moins à partir de la classe de la première. Tant pis pour les absences. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Ou pas. À moins que le ministère de l’éducation nationale ne fasse marche arriere dans cette réforme du baccalauréat et recrée un Baccalauréat composé des mêmes épreuves nationales pour tous, avec une correction harmonisée et décentrée, sur la base d’un véritable anonymat (comme ce devait plus ou moins être le cas par le passé).

 

Après, je ne parle pas ici d’excellence. Des élèves excellents et extraordinaires auront des résultats extraordinaires quelque soit le lycée par lequel ils passent, privé ou public. À la Réunion, par le passé, du temps des épreuves nationales, les meilleurs lycéens et lycéennes avec des moyennes dépassant les 20/20 ne sortaient pas des lycées privés mais bien des lycées publics. Ces élèves extraordinaires n’avaient pas besoin de boites à bac pour préparer le baccalauréat. Ces élèves sont peut-être même écrasés dans l’enseignement privé, qui privilégie peut-être la conformité à l’excellence.

 

Ce débat autour de Mme Amélie Oudéa-Castera permet néanmoins de rappeler l’ampleur de l’opposition existant autour de la question de la place de l’enseignement privé. L’existence d’un enseignement privé pratiquement autonome et défendant les valeurs catholiques ne va plus aujourd’hui de soi. Nous en sommes revenus aux années 1984 et les attaques contre l’enseignement catholique et l’enseignement privé sont désormais réguliers. Les pires de tous sont au-delà de LFI et des socialistes (à croire que dans ces partis, choisir de placer ses enfants dans un établissement privé doit être une cause d’exclusion immédiate), dans le camp des macronistes eux-mêmes, comme s’ils voulaient faire disparaître la voie d’excellence qui les avaient eux-mêmes formés (et peut-être marqués indélébilement).

 

 
Saucratès 

 

 

Nota : Pour ceux qui ne me connaissent pas, même si je défends ici Mme Amélie Oudéa-Castera, je ne suis pourtant absolument pas un défenseur de Macron, de sa politique ni même de son gouvernement. Bien au contraire. Simplement un défenseur des opprimés, des victimes de lynchage médiatique. Seulement un défenseur de l’enseignement privé. Essentiellement pour la sécurité des conditions d’enseignement qu’il permet de donner aux élèves qui y sont scolarisés. Ainsi que pour le principe de la liberté d’enseignement (mais je suis contre l’existence d’écoles ou de lycées islamiques en France), et les valeurs morales et civiques véhiculées par l’enseignement catholique. 

 

Post scriptum

Mercredi et jeudi 25 janvier, la traque se poursuit dans les médias, qu’ils se nomment Le Monde ou Mediapart. A croire que l’odeur de la traque et du sang excite ces vautours ! Où l’on parle désormais du choix des enfants ou de la ministre de l’Education nationale d’intégrer des classes non mixtes au lycée Stanislas, ou bien du fait que ses enfants (ou la ministre) auraient choisi de contourner la procédure ParcoursSup en n’inscrivant qu’un seul et unique choix sur ParcoursSup, alors que cela est fortement déconseillé par la plate-forme. 

«En 2023, sur plus de 600 000 lycéens ayant formulé des vœux dans Parcoursup, il y a seulement 41 candidats qui n’ont fait qu’un seul vœu pour une CPGE dans l’établissement où ils sont en terminale, dont 38 sont des élèves de Stanislas. Le fils aîné de la ministre de l’éducation nationale figure parmi ces 38 élèves, révèle Mediapart.»

 

https://www.lemonde.fr/education/article/2024/01/21/le-systeme-de-contournement-de-parcoursup-mis-en-place-par-le-lycee-stanislas-a-beneficie-au-fils-d-amelie-oudea-castera-revele-mediapart_6212098_1473685.html

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/polemique-stanislas-y-a-t-il-encore-beaucoup-de-classes-non-mixtes-en-france_6323481.html

 

Cela signifie toutefois que trois autres candidats de ParcoursSup n’appartenant pas à Stanislas ont aussi fait ce choix, et qu’ils ont sûrement aussi rejoint la seule CGPE qu’ils visaient. Personnellement, concernant ParcoursSup, ce sont mes enfants qui ont fait tous leurs choix, classé tous leurs vœux, décidé de ce qu’ils voulaient faire et de comment ils voulaient le faire. Les parents payent tout simplement pour les choix de leurs enfants. Il faut être un vautour du Monde ou de Mediapart pour y chercher malice, pour y voir un crime ou pour chercher à obtenir le départ de cette personne, dans un crescendo diabolique et assassin. Car c’est la mort de leur cible que ces vautours cherchent, ainsi que les monstres qui les alimentent en informations. Pour cacher quoi ? Pour masquer quoi ? Le fait que dans un même gouvernement, deux des plus importants ministères aient été confiés à deux anciens supposés conjoints, Séjourné et Atal ? Comment est-ce possible ? Quand est-ce déjà arrivé par le passé ? Sans que personne ne dise rien. L’affaire Stanislas et Oudéa-Castera n’existe-t-elle que pour occuper les vautours, les étourdir de sang sacrificiel répandu, jusqu’à une bonne mise à mort médiatique ou un bon suicide ?

 

Quant aux interventions des députés LFI, ou des socialistes ou ex-socialistes comme l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem de François Hollande, elles me font vomir. Vallaud-Belkacem, cette ministre socialiste qui cassa les classes bi-langues dès la sixième parce que cela favorisait un tri des familles, qui a interdit l’enseignement du latin et du grec ancien au collège et au lycée pour la même raison, et dont j’ai eu l’impression qu’elle cherchait à développer l’islamisation de l’enseignement et des collèges et lycées (j’ai ainsi découvert que mes enfants catholiques avaient l’obligation en histoire d’apprendre des sourates du Coran ou de connaitre le nombre !).

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/24/najat-vallaud-belkacem-rien-ne-justifie-que-l-ecole-privee-tolere-voire-organise-le-tri-silencieux-des-eleves-selon-leurs-origines-sociales_6212766_3232.html

 

Je crois que cette socialiste confond deux choses. Tous les parents cherchent à fuir les collèges et lycées où leurs enfants seront mélangés à des cas sociaux, à des délinquants, à des voyous et à des dealeurs. Tout le système administratif des rectorats et du ministère (carte scolaire, etc) vise à empêcher les parents d’y arriver pour les forcer à rejoindre des collèges ou lycées pourris où ces enfants seront battus, violentés, harcelés, mais ces socialistes-là s’en foutent. Et toutes les décisions des parents ne visent qu’à trouver la faille dans le système. Et les établissements privés sont certes l’une de ces possibilités offertes. Et effectivement, les parents d’enfants délinquants, dealeurs, cas sociaux, violents, agressifs, sans papier, n’envisagent pas de payer pour mettre leurs enfants dans un établissement privé. Seuls les parents, même pauvres, qui ont reçu une éducation catholique et qui veulent donner les mêmes chances à leurs propres enfants, font ce choix de payer pour mettre leurs enfants dans des établissements privés. Quand d’autres parents confisquent même le montant de l’allocation de rentrée scolaire à leur propre usage. 

 

Face à LFI et aux socialistes comme Vallaud-Belkacem, il va falloir se battre pour défendre le droit à l’enseignement privé ! Comme en 1984 contre le projet de loi Savary !


25/01/2024
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Que deviennent les auteurs de violences scolaires

Ceux qui minimisent les faits étaient-ils des harceleurs scolaires ?

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, lundi 27 novembre 2023


Cet article prend la suite de mon article précédent. Mais il s’inscrit aussi dans la lignée de mes anciens articles sur ce même sujet qui m’a de tout temps fortement concerné, importé. 

https://saucrates.blog4ever.com/la-violence-a-lecole

https://saucrates.blog4ever.com/ecole-et-violence-scolaire-5

J’ai écrit sur ce sujet de décembre 2007 jusqu’en janvier 2012, soit pendant près de quatre ans. 2012, c’est le commencement de la campagne électorale de Hollande pour la Présidentielle de 2012 et la fin de l’intérêt pour la lutte contre la violence scolaire et le début d’une fixation de la part du ministère, du gouvernement, de moi-même, pour ou contre la réforme des rythmes scolaires, pour ou contre la réécriture des programmes scolaires. Une façon socialiste en somme de faire disparaître l’intérêt de combattre la violence scolaire et une manière de l’assimiler à une absence d’égalité de moyens pour les classes populaires. Forcer la mise en place d’activités extra-scolaires dans lesquels l’harcèlement scolaire est plus simple à réaliser, supprimer tous les moyens financiers consentis pour les enfants des classes moyennes et supérieures qui veulent que leurs enfants réussissent : suppression des classes bilangues, suppression de l’enseignement des langues mortes anciennes …

 

A la lecture de ce que j’avais écrit en janvier 2012, on découvre ainsi que le plan macroniste de lutte contre les violences scolaires de septembre 2023 prend en fait juste la suite du plan d’action du gouvernement de janvier 2012 visant à agir contre le harcèlement sur internet, et sur les micro-violences entre élèves (encore appelé ‘school bullying’).

 

http://www.lemonde.fr/education/article/2012/01/23/le-harcelement-entre-eleves-sur-internet-inquiete-les-enseignants-et-les-familles_1633291_1473685.html

http://www.tessolidaire.com/PAR_TPL_IDENTIFIANT/61825/TPL_CODE/TPL_ACTURES_FICHE/PAG_TITLE/Une+campagne+pour+réduire+le++harcèlement+entre+élèves/1626-fiche-actualite.htm

 

Voilà ce que j’écrivais il y a pratiquement douze ans sur ce sujet, avant que l’idéologie socialiste ne vienne congeler toute réflexion autonome sur ce sujet. 
  

«Ce que l'on retrouve dans ces articles, et qui réflète parfaitement ma pensée sur le phénomène, c'est qu'«en France, on a longtemps pensé la violence à l'école comme quelque chose d'intrusif - le fait d'éléments, d'élèves extérieurs. On sous-estimait les petites violences quotidiennes, souvent tues, sans doute par honte». Cette sous-estimation se retrouve dans la majeure partie des enquêtes sur le phénomène de la violence, comme par exemple l'enquête Sivis du ministère de l'éducation nationale, qui recense les incidents graves dont l'administration des établissements scolaires a connaissance. Ainsi les écoles maternelles et primaires publiques recensent 3,9 incidents graves pour 10 000 élèves en 2009-2010 ; une sorte de monde idyllique ! Dans le secondaire, il aurait été recensé 105 incidents graves pour 10.000 élèves en 2008-2009, soit déjà un score beaucoup plus élevé.

 

http://www.20minutes.fr/france/400941-France-Quels-sont-les-chiffres-de-la-violence-scolaire.php

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/06/l-exclusion-principale-reponse-a-la-violence-scolaire_1329445_3224.html 

 

On rompt ainsi enfin avec la politique de l'autruche, cette idée que ce qui ne se mesure pas n'existe pas ! Comme le rappelait Nicole Catheline, pédopsychiatre hospitalière, «Du côté des adultes, il y a eu et il y a encore une sous-évaluation de la souffrance causée par ces "microviolences (...). On se dit que c'est l'école de la vie, qu'il faut souffrir pour apprendre ... Les enfants, eux, subissent en silence, un peu par peur, un peu par honte».

 

Enfin, je voudrais terminer par l'excellent article de la revue Sciences humaines sur le problème de la violence scolaire et les différentes explications données à ce phénomène. Les auteurs rejettent d'abord les résultats des enquêtes administratives sur les violences (logiciel Signa) en partie parce qu'ils font exister le phénomène en en parlant, et parce qu'elles ne sont que parcellaires, qu'elles ne recensent qu'une partie des faits de violence. Pour eux, seules les enquêtes de victimisation donnent des résultats acceptables (même si pour un enfant, il n'est jamais simple de se reconnaître et de s'afficher comme victime, même vingt ans après les faits !).

 

http://www.scienceshumaines.com/la-violence-scolaire_fr_14590.html

 

Les auteurs font remonter la violence scolaire, le school bullying, à la mise en place du collège unique en 1975, début de la massification de l'enseignement secondaire et année même de la fin des trente gloriseuses et le début des années de crise. A l'irruption des enfants des milieux populaires et l'importation par certains de leur «culture de l'affrontement physique comme affirmation virile de soi et preuve de courage» ... La violence scolaire existait évidemment avant même dans les milieux aisés, ou à l'école primaire ... Cette analyse rejoint mon regard sur les efforts des classes moyennes de se disjoindre de la violence des classes populaires en recherchant à s'en séparer que ce soit dans le domaine résidentiel (d'où le danger de la dispersion de l'habitat social) ou scolaire (en investissant notamment l'enseignement privé et en fuyant l'enseignement public).

 

Par ailleurs, quelques soient les articles repris, les violences scolaires touchent souvent les mêmes cibles : les enfants différents, par leur physique ou bien par leurs résultats scolaires, ou ceux inadaptés aux conflits sociaux ...

 

Intéressant enfin aussi d'observer, comme je l'avais moi-même personnellement observé, que la violence scolaire est moins forte dans les pays moins développés (les auteurs citent le Brésil, le Burkina Faso et Djibouti), pays dans lesquels «des communautés soudées et solidaires ont subsisté» et où «les écoles bénéficient de ce lien de proximité qui produit une régulation forte» (je l'avais pour ma part observé au Sénégal et à l'île de la Réunion). Intervient aussi selon moi un autre rapport à l'école, lieu vécu comme un lieu d'ascension social, et une moindre culture de la haine de l'autre et de la différence, une plus forte acceptation des différences, où le fait d'être blanc ou noir n'est pas si important, à la différence de la France où toute différence est ostracisée et susceptible de moqueries ou pire.

 

Le problème de la violence symbolique de l'institution scolaire y est également évoqué. «Toute violence de l'institution a-t-elle pour autant disparu ? Pas sûr, si l'on en croît les spécialistes. J. Pain rappelle que l'école peut encore être le lieu d'abus symboliques d'autorité, abus dont Pierre Merle a récemment dressé un tableau dans son livre L'Elève humilié. Remarques humiliantes, ironie blessante, jugements dévalorisants font selon cet auteur encore souvent parti de l'arsenal répressif de nombre d'enseignants. Les victimes en sont le plus souvent les élèves en difficulté, c'est-à-dire majoritairement ceux d'origine sociale modeste. Certaines violences physiques peuvent aussi être une réponse à la violence symbolique de l'institution». Le système des notes et des mesures répressives courantes (observations, retenues ...) participe également de cette violence symbolique généralisée des enseignants à l'égard des enfants. L'attribution de notes extrêmement basses à des élèves me semble une forme de violence contre-productive ; face à des cartons qui s'accumulent sur des élèves, aux commentaires désobligeants des enseignants, et aux réactions de la classe (rires), l'enfant se crée le plus souvent une carapace d'indifférence forcée ... La notation ne devrait pas être utilisée de cette manière et elle devrait tenter malgré tout de promouvoir les enfants, de leur rendre confiance, plutôt que de les juger ... Les notations anglosaxonnes (de A à E) non mathématiques sont vraisemblablement moins violentes, ne correspondant pas à la simple somme du détail du barême.

 

Enfin et surtout, l'article de Sciences humaines se conclut sur le fait que «c'est dans les établissements où les équipes éducatives sont à la fois solidaires et bienveillantes que la violence des élèves est la moins fréquente». Ce que les parents d'élève des classes moyennes ont parfaitement compris ont rejoignant majoritairement l'enseignement privé, et qui n'est possible que si les effectifs des personnels dans les établissements scolaires n'est pas une variable d'ajustement des finances publiques.»

 

Pour ma part, aujourd’hui, je serais plus intéressé par l’idée de me demander ce que deviennent tous ces harceleurs une fois l’expérience de l’école, du collège, du lycée, de l’Université, terminée. Que deviennent ces jeunes violents, qui jouissent de la souffrance qu’ils causent aux autres ? Deviennent-ils des rebuts de la société, cantonnés aux taches les plus rebutantes, comme aimeraient le faire croire certains films où le narrateur vous explique que ces brutes-là vivent les dernières belles années de leur vie ? Ou bien, au contraire, ces monstres, ces personnes sans humanité, ces êtres sans cœur et sans empathie, ne représentent-ils les parfaits modèles sur lesquels le management d’entreprise est construit ? 

 

Au fond, les harceleurs scolaires de notre enfance ne sont-ils pas exactement les mêmes que ces manageurs harceleurs qui pourrissent la vie et la santé de tant de salariés ?

 

Le dernier article sur lequel j’avais conclu mon article d’hier sur le harcèlement scolaire me conduisait justement à cette réflexion. Ces commentateurs si favorables aux harceleurs scolaires et à l’absence de dangerosité des petites agressions quotidiennes ne sont-ils pas simplement des personnes qui ont fait la même chose dans leur jeunesse, et qui ne peuvent rien trouver de condamnable dans les actes de harcèlement qu’ils ont eux-mêmes pratiqués enfants ? Je pense à ces jeunes dont la victime harcelée s’est finalement suicidée. Recommenceront-ils à chercher une nouvelle victime pour la pousser également à se suicider ?

 
Heureusement qu’il existe une justice divine au-delà de la justice humaine afin que les personnes mauvaises payent leurs crimes.

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/pourquoi-les-affaires-de-harcelement-scolaire-sont-difficiles-a-juger_5897938.html

 

Lorsque je lis ce qu’écrit Jean-Pierre Bellon, professeur de philosophie et directeur du centre ReSIS (Centre de ressources et d'études systémiques contre les intimidations scolaires), qui se réjouit que «le code de la justice pénale des mineurs impose de faire primer l'éducatif sur les sanctions», éliminant ainsi les peines de prison et les amendes, parce qu’il «ne croit pas du tout que des peines de prison, qui ne seront de toute façon pas appliquées, puissent faire peur à qui que ce soit. Les harceleurs sont surtout des jeunes gens perdus, qui feraient n'importe quoi sous la pression du groupe. Il y a peu de vrais pervers», dit-il … Je me dis qu’un ancien harceleur ne parlerait pas différemment.

 

Je suis pour ma part partisan d’un autre regard sur ces comportements. Et je rejoins en fait Nicolas Sarkozy lorsqu’il estimait que dès la plus jeune enfance, on pouvait se prononcer sur le comportement de violence à venir des très jeunes enfants dans les crèches et se donner les moyens de les isoler et de les rééduquer le plus tôt possible. Quelques années passées en enfer pourraient leur permettre de se racheter et de changer ! Contrairement à ce que pense Jean-Pierre Bellon, «les harceleurs ne sont pas le plus souvent des jeunes gens perdus», mais des brutes sans âme et sans empathie, sans humanité, qui ne jouissent de l’école que pour s’y attaquer à de plus faibles qu’eux. Des déchets de l’humanité. De la même manière que les violents, les harceleurs, certains managers, pourrissent la vie des autres dans notre vie de tous les jours. 

 

Lorsque l’on parle de harceleurs, on parle de quelques dizaines de jeunes gamins et gamines sur une population de quelques centaines d’écoliers, de collégiens ou de lycéens. Dans mon expérience personnelle, il ne devait pas y avoir plus de 5% de ces harceleurs dans la masse des gamins et gamines. Comme les hyènes dans la jungle, ils ne visent que les enfants et les jeunes isolés ; ils ne s’attaquent pas aux gamins qui bénéficient de liens d’amitiés forts autour d’eux. Ils cherchent une proie facile, seule, isolée, à part. Un rêveur, une proie blessée, un isolé, que l’on peut facilement attaquer, bouffer, terroriser. De mon temps déjà, cette personne pouvait par exemple être simplement efféminée ce qui faisait d’elle une proie facile. Entre autre chose.

 

Je me retrouve beaucoup plus dans le discours de l’avocate Laure Boutron-Marmion, lorsqu’elle dit :

 

«(…) Il n'y a en réalité pas de difficulté matérielle à rassembler les preuves du harcèlement mais une difficulté intellectuelle des établissements et des enquêteurs, qui minimisent un grand nombre de faits. Beaucoup de petites phrases mesquines vont être vues comme des railleries ou des moqueries et pas comme des insultes ou des brimades, dénonce l'avocate, qui pointe un déni de la part de l'institution judiciaire. Elle regrette notamment qu'il soit si difficile de lier le harcèlement au suicide de la victime. 

 

Pour elle, les peines à l'encontre des harceleurs doivent être à la hauteur, car les adolescents sont tout à fait conscients de ce qu'ils font.»

 
Au fond, la grande question est peut-être de savoir ce que les harceleurs voient dans leurs futures victimes. Et dans ceux contre lesquels ils ne s’attaquent pas. Pourquoi s’attaquent-ils à certains et pas à d’autres ? Les victimes ne sont-elles pas seulement victimes parce qu’elles sont différentes, par leur physique, par leur comportement, parfois par leurs résultats scolaires, ou ceux inadaptés aux conflits sociaux ? Ou désormais du fait de leur exposition sur les réseaux sociaux ? Ou bien la raison en est-elle différente ? Après tout, dans le harcèlement moral au bureau, les victimes ne sont bien souvent pas les plus faibles, mais plutôt des forts autour desquels les harceleurs s’efforcent de faire le vide pour les isoler et pour les détruire. En va-t-il de même pour les victimes de harcèlement scolaire ? 

 

 

Saucratès

 

 

Nota : Ecrits précédents sur la violence scolaire

https://saucrates.blog4ever.com/ecole-et-violence-scolaire-1

https://saucrates.blog4ever.com/ecole-et-violence-scolaire-5

https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-1975160-ecole_et_violence_scolaire__4_.html

https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-1974914-ecole_et_violence_scolaire__3_.html

https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-1974909-ecole_et_violence_scolaire__2_.html

https://saucrates.blog4ever.com/blog/lire-article-447196-1974902-ecole_et_violence_scolaire__1_.html


27/11/2023
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La violence à l’école

 

Lorsque les phénomènes de bandes conjuguent violence et exclusion à l’école pour détruire des enfants

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, dimanche 26 novembre 2023

 

Il a fallu plusieurs suicides d’enfants et d’adolescents, victimes de ce que l’on appelle le ‘school-buring’, ou harcèlement scolaire, pour que le pouvoir politique macroniste se saisisse enfin de ce problème. Le mercredi 27 septembre 2023, la première ministre, Elisabeth Borne, a présenté un arsenal de mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire. Selon Le Monde, ce fléau «touche près d’un élève sur dix».

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/27/harcelement-scolaire-elisabeth-borne-decrete-la-mobilisation-generale-avec-une-serie-de-mesures-de-prevention-et-de-sanctions_6191312_3224.html

 

Selon la journaliste Sylvie Lecherbonnier,

 

«Le harcèlement procède de mécanismes bien plus complexes que les discours politiques ne le laissent penser. Il correspond à des phénomènes de groupe, de rejet de la différence qui vont au-delà du binôme harceleur-harcelé. Les témoins, par leur silence, se font complices et il est souvent très délicat pour les équipes éducatives de démêler le rôle précis de chacun.»

 

Bon évidemment, là dessus, je n’ai rien à y redire. Comme pour tout, c’est le silence des témoins, de la multitude de ceux qui voient, qui regardent, mais qui ne disent rien, qui expliquent l’abomination du harcèlement. «Le monde n’est pas dangereux à cause de la minorité de gens méchants, mais de la majorité de ceux qui voient mais qui ne disent rien», comme l’avait dit Einstein.

 

«(…) L’Unesco l’affirme : les programmes de lutte contre le harcèlement ne sont efficaces que s’ils respectent une approche éducative globale.»

 
On parle toujours de méthode globale, que ce soit en lecture, ou maintenant en lutte contre le harcèlement scolaire. Un grand mot à mettre sur toute chose. Cela en devient tellement stupide que cela en devient risible. Et pour les très pédants, on peut remplacer ‘global’ par ‘holistique’ pour faire encore plus intelligent et intellectuel.

 

«(…) Les cours d’empathie n’y suffiront pas, c’est toute l’éducation nationale qui doit opter pour le souci de l’autre : des bureaux des rectorats aux salles de classe. Un changement culturel et systémique colossal. Il s’agit de ré-interroger rien de moins que les relations humaines entre élèves, entre les élèves et les personnels de l’éducation, entre les personnels de l’éducation eux-mêmes et entre les différentes strates de la hiérarchie.»

 

Il est clair que ce ne sont pas des cours d’empathie, grande idée nouvelle du pouvoir macroniste, qui règleront la question du harcèlement. On est empathique ou on ne l’est pas. On ne devient pas empathique grâce à une leçon ! Ces élèves harceleurs étaient inaccessibles à toute forme d’appel à l’humanité. De la même manière que des cours ou des leçons de laïcité ne serviront aucunement à faire reculer l’extrémisme islamique. 

 

«(…) De la médiatrice de l’éducation nationale à la Défenseure des droits, les experts s’accordent : la parole de l’élève doit être davantage écoutée. L’enfant ou l’adolescent doit être appréhendé dans sa globalité : une tête et un corps, des savoirs et des émotions, une vie dans la classe et en dehors. Or, l’éducation nationale n’est-elle pas allée trop loin dans une conception quasi éthérée des élèves, centrée sur l’acquisition des savoirs au détriment de tous les autres pans d’une scolarité épanouie et heureuse, dans une école tournée vers la compétition plus que la coopération ?»

 

La France n’est pourtant pas le pays où la compétition est la plus forte dans l’accès aux études supérieures. Rien à voir avec la compétition scolaire existant au Japon ou en Corée du Sud. Et pourtant, si le nombre de suicides y est particulièrement élevé, je ne suis pas sûr que le harcèlement scolaire y soit plus important. 

Pour ma part, je pense que le harcèlement scolaire est une culture française qui a existé de tout temps, et qui repose sur la recherche et la haine de toute forme de différence, de toute forme de divergence, sur le besoin que certains ont de trouver des victimes et de s’acharner sur celles-ci, tant que cela les amusera.

 

«(…) Les fameuses études du Programme international pour le suivi des acquis (PISA) le montrent : la France échoue à développer les compétences psychosociales. Les élèves français sont plus anxieux, moins confiants dans leur potentiel et moins portés à la coopération que ceux des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).»


Mon plus jeune fils à une théorie sur cette question, théorie que je partage pour avoir rencontré des centaines d’enseignants au gré de la scolarité de mes enfants. Le système français crée et repose sur l’idéal de la faute. Au lieu d‘être satisfait des résultats d’un devoir où tous les élèves auraient parfaitement réussi, un enseignant aurait l’impression d’avoir raté son interrogation. L’enseignement français repose sur l’idéal du bon élève ; un enseignant se gargarise d’avoir un bon élève et s’en félicite ; rien ne serait pire qu’une multitude de bons élèves. Jamais les QCM ne pourraient intégrer l’arsenal des formes d’interrogations en France car ne serait pire à un enseignant que de voir la chance permettre à un élève de bien répondre par hasard à une question alors qu’il n’a pas appris. 

La France repose sur le culte de l’élitisme. Mais il repose surtout sur la peur de l’échec, mieux vaut ne rien dire ou ne rien faire que de risquer de se tromper. Les commentaires moqueurs, les rires dans la classe, les réactions sans appel des enseignants ne laissent aucune place dans l’enseignement français à l’erreur et à la prise de risques. Et après on s’étonne des résultats catastrophiques des élèves français dans les tests PISA !

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/09/la-lutte-contre-le-harcelement-scolaire-suppose-un-changement-culturel-dans-l-education-nationale_6193263_3232.html

 

Le harcèlement scolaire n’est pas nouveau. Je l’ai connu, je l’ai vécu il y a plus de 45 ans en Bretagne, d’autres l’ont vécu il y a dix ou vingt ans selon leurs témoignages, et il existe toujours. Il ne s’explique pas par la montée des différences en France, par l’immigration croissante de populations étrangères en France, même si ces phénomènes peuvent le nourrir. La campagne bretonne de mon enfance ne connaissait pas un seul immigré d’origine africaine, mais elle était déjà perclue par le rejet de l’étranger. 40 ans après son arrivée, on parlait encore de la maison du Parigot.

 

Le harcèlement scolaire se nourrit de l’existence dans une même école de forts et de faibles. Et de la très faible proportion de forts qui y défendent les faibles, qui prennent parti pour les faibles. Le monde de l’école, du collège ou du lycée, est une jungle où les plus forts tuent et écrasent les plus faibles. Cela a toujours été comme cela. Cela prend parfois d’autres apparences lorsqu’on parle de bandes de jeunes, de cités. Mais là aussi, il y a toujours eu des phénomènes de bandes de cités, qui se sont toujours fait la guerre, il y a cinquante ans comme il y a quelques mois ou années. Le livre et le film de la Guerre des boutons est là pour nous rappeler l’ancienneté des guerres de bandes, même dans la France des campagnes.  

 

Mais le concept des forts et de faibles n’est pas simple à appréhender. Dans une référence à la jungle, imaginons le jeune lion harcelé dans une école de prédateurs, qui est transféré dans une école de gazelles. Que deviendra-t-il ? Va-t-il se muer lui-même en harceleur, en fauve, dans cette école où il deviendra le plus fort ? 

Au fond, la question que je pose est la suivante. Devient-on harcelé ou harceleur parce que l’on est plus ou moins fort que les autres, que ses condisciples, plus ou moins faibles que les autres, ou bien est-on harceleur ou harcelé parce que c’est un état d’esprit, une disposition morale qui fait de nous un monstre auquel il faut une victime, ou qui ne fait pas de nous un monstre parce qu’on a une âme, une morale ?

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/09/temoignages-d-anciens-harceleurs-scolaires-nous-n-avions-aucun-adulte-sur-notre-chemin-aucune-limite_6199097_3224.html

 

Apparemment, il y a des régions en France où le culte du rejet de l’autre est plus fort qu’ailleurs. La Bretagne en fait partie comme probablement la Corse, où le plasticage des maisons des continentaux est considéré comme normal. 

Les rares endroits où je n’ai pas connu le harcèlement scolaire, c’était au Sénégal, en raison peut-être de l’étrangeté radicale que je pouvais y représenter (mais l’inverse n’arrête pas les français), en tant que blanc dans une classe majoritairement de jeunes sénégalais, mais également et surtout l’île de La Réunion, où j’ai découvert des jeunes beaucoup plus ouverts à la tolérance, à l’acceptation de la différence des autres, quel qu’elle soit.

 
Ce que j’ai finalement compris de mon enfance d’harcelé, c’est que le harcèlement s’explique pour partie par l’inaptitude de certains enfants à comprendre les règles du jeu de la vie en société. La crèche, l’école, le collège puis le lycée sont des endroits où vous devez savoir comment réagir. Si vous ne le savez pas, si vous ne l’avez pas compris, si vous n’avez pas compris les règles, alors vous ne saurez jamais vous en sortir face à la violence, face au risque de conflit. 

 

Dans ce cas-là, cela revient-il à dire que c’est la faute des victimes si elles sont harcelées ? Ou bien comme je l’exposais un peu auparavant qu’il fallait pour être un harceleur manquer d’une part d’humanité, manquer de morale et d’éthique, d’être au fond perdu pour l’humanité, un monstre dont on ne pourra jamais rien faire.

 

Au fond, n’y a-t-il pas un lien entre cette absence d’humanité dont certains font preuve dès leurs plus jeunes années, et les comportements violents de prédations, d’agressions, de meurtres, de viols et de guerre, que l’on observe à l’âge adulte. Au fond, plutôt qu’un grand plan d’action gouvernementale 100% prévention 100% action, ne faudrait-il pas plutôt annihiler ces monstres dès le plus jeune âge, dès l’enfance, des les premiers signes d’harcèlement. Une forme d’eugénisme pour protéger le monde de ces tueurs potentiels, peut importe qu’ils aient déjà tué. 

Mais la justice française ne condamne même pas ces harceleurs alors qu’il y a eu suicide de leur victime !

 
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/pourquoi-les-affaires-de-harcelement-scolaire-sont-difficiles-a-juger_5897938.html

 

 

Saucratès

 

 

Post scriptum et sans que cela n’est rien à voir, l’article suivant souligne un niveau particulièrement bas des élèves ultra-marins, même réunionnais. Par quoi cela s’explique-t-il ? Autant le niveau particulièrement bas à Mayotte se comprend aisément, les places à l’école ou au collège étant insuffisante pour le nombre de jeunes et ceux-ci n’ont accès à l’enseignement qu’en roulement une demi-journée par jour, autant c’est plus difficile à appréhender pour la Réunion, à moins que l’on retienne une influence massive des jeunes mahorais et comoriens dans le système éducatif réunionnais qui vient en dégrader les résultats. 

 

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/en-outre-mer-le-niveau-des-eleves-en-français-et-en-mathematiques-est-le-plus-bas-de-france-1443368.html

 

Cette même influence massive risque aussi de faire disparaitre cet idéal de tempérance et de tolérance que j’avais apprécié il y a des dizaines d’années, en y important d’autres habitudes, d’autres comportements et une autre culture.


26/11/2023
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Du grand débat sur l’enseignement privé

Du grand débat sur l’enseignement privé 

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, lundi 24 juillet 2023

 

Un ministre ayant été éduqué et formé dans des établissements de l’enseignement privé sous contrat, comme à l’Ecole Alsacienne, a-t-il le droit d’être nommé au Ministère de l’Education nationale ? C’est une question selon moi stupide et oiseuse, témoignage accablant de l’aveuglement des enseignants du public sur la perdition des établissements scolaires du public et d’une forme de sectarisme et de dogmatisme de ces enseignants et de ces syndicalistes.

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/22/gabriel-attal-et-l-ecole-alsacienne-l-eruptif-debat-autour-du-parcours-scolaire-des-ministres-de-l-education_6182980_3224.html

 

Demain ce sera quoi ? Des enfants étant passés par l’enseignement privé sous contrat n’auront plus le droit de travailler à l’Education nationale, ou au ministère, et après demain, ils n’auront plus le droit d’être fonctionnaires ?

 

Dogmatisme et sectarisme crade de petits ayatollahs d’une sorte de religion rance, alors que nombre de ces ayatollahs devaient être les premiers à inscrire leurs propres rejetons dans le privé pour que ceux-ci échappent aux absences à répétition des enseignants spécialistes de la grève dans le public ! Même si aujourd’hui, grâce à la réforme du baccalauréat, ces absences deviennent beaucoup graves puisque les enfants n’ont plus besoin d’être préparés à des examens qui n’ont plus lieu, à des examens dont les notes seront nivelées vers la moyenne, afin de supprimer de prétendus biais entre les établissements, ne faisant que refléter des différences de niveaux qui doivent désormais être bannies des réflexions publiques. 

 

Avant 2004, il était donc rare que des ministres de l’Education nationale étant passés par le privé soient nommés à ce poste ! Mais 2004, c’était une autre époque. C’était avant la destruction de l’école, du collège et du lycée par les socialistes, c’était avant le nivellement par le bas de l’enseignement public à l’œuvre depuis des décennies aujourd’hui, avant qu’on pousse 80% de générations d’illettrés à obtenir le baccalauréat. Dans d’autres pays, ce genre de politiques permettent de fabriquer une main d’œuvre formée et hautement qualifiée. En France, cette politique a généralisé les ZEP où il faut amener des classes surchargées d’une majorité de cancres, d’enfants qui n’ont rien à foutre du système, de jeunes que l’on retrouvera à brûler des bus ou à participer à des émeutes urbaines … et pourtant, il faut les amener au minimum au Bac puis à l’Université.

Alors effectivement, pour y échapper, pour que leurs enfants reçoivent une éducation, des valeurs, des parents riches ou pauvres font le choix de mettre leurs enfants dans l’enseignement privé. Le résultat de 40 ans de politiques socialistes stupides et d’une idéologie mortifère et uniquement quantitative. Une erreur intellectuelle du socialisme, à contre-courant notamment de ce qui marche si bien en Allemagne avec l’importance accordée à l’enseignement professionnel et à l’apprentissage. De ce qui marche ailleurs.

 

Mais en France, les enseignants syndicalistes de l’Education nationale du public ne veulent pas que leur Ministre soit passé par l’enseignement privé, ou mette ses enfants dans des établissements privés. 

 

L’enseignement privé ne forme pas, ne fabrique pas les élites, comme Le Monde peut l’écrire stupidement. Il protège juste des millions de cancres, d’enfants d’assistés qui peuplent les établissements publics.

 

Mais il n’en a pas été toujours comme ça ! Dans les années 1980, le choix entre les établissements publics et les établissements privés était encore un choix de philosophie et de religion. Un peu comme dans la guerre des boutons. On pouvait apprendre dans les établissements publics avec des enseignants qui y croyaient encore et une immigration qui n’avait pas encore envahi la France.

 

Et même aujourd’hui, une majorité des meilleures classes d’enseignement comme les classes préparatoires sont encore dans les établissements publics, avec les meilleurs enseignants agrégés. Mais cette élitisme est abhorré à la fois par les socialistes bornés et par les libéraux qui ne cherchent qu’à détruire ce qui fonctionne encore. Mais tout ceci est un crime pour les ayatollahs de la dépense publique et du socialisme. Chaque enfant doit recevoir le même effort de l’Etat. On aurait laissé les socialistes au pouvoir, on aurait conservé Najat Belkacem à l’Education Nationale après 2017, qu’elle aurait également réussi à détruire les classes préparatoires. Autant de moyens donnés à un si petit nombre d’enfants de l’élite ou d’enfants intelligents ! Quelle horreur ! Quelle abomination !

 

La préoccupation des socialistes, de même que l’époque, est à la mise en avant des compétences multidisciplinaires ! Pensez-vous ! Ce jeune est tellement doué pour brûler des voitures, des bus ou des biens municipaux ! S’il existait un baccalauréat des incendiaires et des émeutiers, certaines racailles auraient des superbes notes ! Et cet enseignement privé qui ne participe pas à l’occupation de ces jeunes, en ne leur fournissant pas de lycées et d’écoles à brûler !

 

 

Saucratès

 

 

Post scriptum : Quand je parle d’enseignants ou d’enseignantes sectaires et obtus de l’enseignement public, je pense à une enseignante obtuse, bornée et aigrie d’une école publique de Saint-Denis, dont le mari était chirurgien, plutôt d’un milieu très aisé, dirigeante d’une association sportive, financée par des fonds publics, qui m’avait sortie extrêmement sérieusement que, tant qu’elle vivrait, les éducateurs de son association n’interviendraient jamais dans une école privée.


24/07/2023
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Retour sur l’éducation

Retour sur l’éducation

Par Saucratès 

Saint-Denis de la Réunion, samedi 13 mai 2023

 

S’il est un sujet sur lequel j’aime écrire, c’est bien sur le domaine de l’éducation et de l’école, au sens global. 
 

On peut se demander pourquoi le sujet de l’école occupe une telle place dans les programmes politiques de nos gouvernants. Pourquoi ces dernières décennies, chaque présidentiable, chaque président, a-t-il eu un projet de réforme de l’enseignement. Mais ce qui est vrai de l’école est également vrai du code du travail ou des instances représentatives du personnel. Et cette question pourrait utilement se poser pour tous les sujets : pourquoi chaque président nouvellement élu a-t-il besoin de tout réformer, de tout modifier, de tout changer ? Pourquoi cette croyance que le changement est indispensable ? Peut-être parce que les programmes des gouvernements que nous avons eu ces derniers années sont constitués de bric et de broc, des petites idées mesquines de milliers de petits hauts fonctionnaires haineux et envieux qui s’agrègent autour d’un candidat pour faire passer leurs petits projets minables et tristes. 

 

Pour reprendre l’énumération, on a eu en 2012 la réforme des rythmes scolaires et la réforme des enseignements du primaire des socialistes autour d’Hollande (étaient-ils socialistes, bonne question ?), qui fut un grand bide. Les années Hollande, c’est aussi une réforme du collège avec la disparition et l’interdiction des classes bilangues au niveau de la sixième, ainsi que l’appauvrissement et l’islamisation des programmes, sous la houlette de Najat Vallaud-Belkacem. En 2017, on a la réforme du lycée et du baccalauréat de Macron, et la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur via la réforme du logiciel et de l’algorithme de Parcours Sup. Avant 2012, c’est un peu le désert, mais un désert positif, de grands ministres de l’Education nationale, de grandes idées mais sans idéologie malsaine. Bien sûr, en 1981, on avait eu le programme de Mitterrand de faire disparaître l’enseignement privé, qui avait conduit aux plus grandes manifestations de mémoire politique. Et malgré le fait qu’il avait dû être élu sur ce programme, Mitterrand avait abandonné son projet et cette idée. Lui. Et évidemment, après les années 1974, on avait le collège unique, vraisemblablement faisant partie du programme de Valérie Giscard d’Estaing de 1974.

 

Les projets que l’on observe depuis 2012 au minimum selon moi ont un seul et unique objet : uniformiser le monde de l’enseignement sur le fondement de l’idée de l’égalisation des chances. Si on ne peut pas amener tous les enfants au niveau de l’excellence des meilleurs, des plus doués, des mieux nés, alors il faut ramener tout le monde vers le bas, au même niveau. Que nul ne bénéficie d’un centime de plus que les autres enfants. D’où la disparition du latin ou du grec ancien des enseignements au collège voulue par les socialistes. 

 

Pourquoi chercher à uniformiser ? C’est aussi le principe de la réforme du baccalauréat et du lycée de Macron et de Blanquer. Chaque enseignant dans chaque classe, dans chaque lycée note différemment de ces collègues, voire de lui-même. Prendre en compte les moyennes générales des élèves pour leur donner le baccalauréat n’a ainsi aucun sens en terme d’égalité de valeur. Le baccalauréat de Louis Le Grand ou d’Henri IV n’a forcément rien à voir avec un baccalauréat obtenu dans un lycée de Trifouilli-les-Oies. Et pourtant, ils sont aujourd’hui comparables même si, au fond, on sait très bien que même les mentions Bien ou Très bien des lycées de Trifouilli-les-Oies n’auraient jamais eu leur baccalauréat à Henri IV ou à Louis Le Grand.

 

Mais l’uniformisation est en marche. Je peux encore penser que Louis Le Grand ou Henri IV sont les meilleurs lycées de France, avec Sainte-Geneviève. Ou les lycées privés de Levavasseur ou de Saint-Charles à La Reunion. Mais dans quelques années, qui s’en rappellera ? Qui saura que les enseignants de ces lycées sont plus exigeants, sont moins absentéistes, ou notent plus durs qu’ailleurs, qu’ils cherchent à préparer plus efficacement les élèves pour les études supérieures ? De toute façon, les enseignants des classes préparatoires le savent déjà. La prochaine étape de Macron et des pédagogues qui leur succéderont, sera de faire disparaître les classes préparatoires et leur accès privilégié aux écoles d’ingénieurs. Les classes préparatoires vivent leurs derniers jours, ces classes préparatoires qui disposent des meilleurs enseignants, de conditions d’enseignement privilégiées, toutes choses insupportables aux partisans, aux laudateurs de l’égalitarisme à tout crin.

 

Pourquoi vouloir tout uniformiser, et pour cela, tout ramener vers le bas ? Les enfants ne sont pas tous égaux en intelligence, comme le prouvent les tests de QI. Alors évidemment, certains vous parleront des différents types d’intelligence. Mais c’est bien pour cela qu’il y a des conservatoires de musique, des écoles des beaux-arts, des écoles d’architectures, des cours de musique ou de peinture, des équipes de foot, dès sélections de handball, de tennis de table et autres ! Si tout le monde devait pouvoir rejoindre les Beaux-Arts, les conservatoires de musiques, les équipes de foot de la Ligue 1, que n’entendrait-on pas ! Il y a plusieurs types d’intelligence, plusieurs formes d’intelligence et plusieurs formes d’école. Et l’école ne doit pas forcément récompenser, reconnaître chaque forme d’intelligence. 

 

Quelque soit nos efforts, des enfants réussissent et d’autres plus ou moins nombreux échouent. Il suffit parfois d’un déclic, des bonnes matières ou des bons enseignants. L’intelligence est une loterie. La bonne compréhension des règles du jeu, de ce que l’école attend de chacun, est une loterie … même dans une même famille, même chez des familles comparables. Vous pouvez avoir deux enfants et l’un fera toujours le pitre, et l’autre sera studieux. Certains finiront docteurs, d’autres ouvriers chez Renault. Et ne cherchons pas à savoir lesquels seront les plus heureux. C’est encore une autre question.

 

La question des bons enseignants est majeure. On ne fera pas de tous les enseignants de bons enseignants. Et un bon enseignant ne sera pas vu comme tel par tous ses élèves. Cela dépendra de chaque élève. Et cela dépendra du moment. L’élève qui aura une révélation avec tel enseignant aurait pu ne pas avoir cette révélation un an ou deux ans auparavant. C’est une loterie. La chance. Le hasard.

 

Vouloir uniformiser à tout prix notre systeme d’enseignement t est selon moi une monstrueuse aberration. Le baccalauréat tel qu’il a été modifié est une monstrueuse aberration. Comme l’echec d’un de des principaux objectifs affichés : reconquérir le mois de juin pour l’enseignement au lycée, le démontre merveilleusement bien. Avec les épreuves du baccalauréat, le ministère se plaignait de la fin des cours dès le debut du mois de juin. En plaçant les dernières épreuves communes au mois de mars, le ministère (et Blanquer) pensaient que les cours pourraient désormais se poursuivre jusqu’à début juillet. Sauf que le baccaulereat étant déjà acquis (ou hors de portée) pour la plupart, les dossiers déjà constitués dans Parcours Sup, et les notes du dernier trimestre sans intérêt, il n’y a plus de lycéens en cours dès le mois d’avril. Magnifique échec à la mesure de l’échec de cette réforme du Baccalauréat.

 

Sauf que l’objectif de cette réforme n’est pas celui-là. Son objectif est simplement de détruire l’enseignement privé, détruire l’élitisme, même si l’élitisme n’est pas l’élitisme de l’argent, mais l’élitisme des meilleurs. Il est hors de question pour Hollande, pour Macron et les sbires qui les entourent, de laisser survivre des établissements privés ou publics qui dispensent un enseignement privilégié. Chacun doit recevoir son lot de migrants ne sachant pas parler un mot de francais, chacun doit recevoir ses dealeurs de coke et ses casseurs de banlieues, non pas pour qu’ils puissent les remettre dans le droit chemin, mais qu’ils soient comme les autres gagnés par la violence, enfoncés vers le bas, ramenés vers le niveau moyen de l’enseignement en France. 
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/05/11/pap-ndiaye-un-ministre-isole-dans-la-bataille-pour-la-mixite-sociale-et-scolaire_6172877_823448.html
 

Détruire le privé ou l’élitisme dans le public est leur seul objectif. Et détruire tous les thermomètres, tous les instruments de mesure, afin que l’on ne puisse plus savoir qui est bon et qui est mauvais, qui est nul, sous prétexte d’offrir à tous les mêmes chances.

 
Ne pas oublier que la prochaine réforme touchera à l’excellence des classes préparatoires, ces classes qui représentent l’enfer pour certains, le paradis de la connaissance pour d’autres, des années où des enseignants vous apportent les connaissances de trois ou de quatre années de faculté. Mais quelle présomption d’offrir un tel niveau d’excellence à certains jeunes, alors que tant d’autres en sont exclus. Égalisation vers le bas, c’est le principe de nos gouvernants, qu’il s’agisse d’Hollande, de Vallaud-Belkacem ou de Macron, Blanquer ou du macroniste-indigéniste qui lui a succédé. 
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/07/pap-ndiaye-justifie-la-suspension-de-deux-professeurs-de-philosophie-pour-des-propos-d-une-tres-grande-violence_6172434_3224.html

 

 

Saucratès

 

 

Post scriptum : Note pour Pap Ndiaye. Comparer les députés ayant voté le pass sanitaire à ceux ayant voté le statut des juifs pendant la seconde guerre mondiale n’est pas violent. Ce n’est que l’entière vérité. Nous sommes des millions de français à l’avoir pensé, à l’avoir dit. Nous sommes des millions à devoir être suspendu si c’est le cas, si c’est une faute. Mais ce n’est pas une faute. C’est l’entière horreur de l’action de nos hommes politiques, de ces centaines d’élus, de droite et macronistes, qui se sont acoquinés avec des dirigeants ayant mis en œuvre un programme mondial de manipulation des peuples. Seuls les nazis avaient fait cela ; interdire aux citoyens français de se déplacer de chez eux sans un permis autorisé par la Kommandantur. Macron avait innové ; point de Kommandatur, mais des auto-autorisations … et la Wafen-SS autorisée à vérifier les attestations de déplacement et à choisir librement de sanctionner. Horrible disparition des libertés publiques validées par un Conseil constitutionnel gagné aux idéaux macronistes et des cabinets américains Mackinsey. Macron Hitler même combat !


13/05/2023
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