Politique
Du complotisme
Parlons donc de complotisme ou de conspirationnisme. Qu’est-ce que cela veut donc dire d’être complotiste ? Évidemment, c’est un très gros mot, l’insulte suprême dans la bouche de tous ceux qui pensent convenablement, de tous ceux qui croient en ceux qui nous dirigent (nos gentils dirigeants il s’entend).
Au fond, complotistes et non-complotistes, ceux qui pensent convenablement, sont d’accord sur au moins une chose : il y a des bons et des méchants dirigeants, mais ce ne sont pas forcément les mêmes selon le bord auquel chacun appartient. Ces deux ensembles considèrent aussi qu’il existe des bons et des mauvais médias et sources d’informations, mais là aussi, ils ne sont pas d’accord entre eux.
Qu’est-ce donc que le conspirationnisme ou le complotisme. Certains comme Karl Popper ont pu proposer une définition de la théorie conspirationniste de la société :
«C'est l'opinion selon laquelle l'explication d'un phénomène social consiste en la découverte des hommes ou des groupes qui ont intérêt à ce qu'un phénomène se produise (parfois il s'agit d'un intérêt caché qui doit être révélé au préalable) et qui ont planifié et conspiré pour qu'il se produise.»
Une autre définition se lit à travers la définition apportée par le Petit Larousse, selon lequel :
«Le conspirationniste est celui qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences. »
Dernière exemple de définition beaucoup plus contestée du conspirationnisme et du complotisme, celui-ci correspondrait à «une vision alternative de la réalité par rapport à l’opinion majoritaire». Les complotistes ne seraient ainsi que la minorité de l’opinion publique, une opinion alternative comme les autres, aussi légitime que les théories majoritaires.
Aux yeux des adversaires du complotisme, de ceux qui en ont fait leur cheval de bataille, cette définition est dangereuse et inacceptable. Il ne faut accorder aucune excuse au complotisme.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/25/rudy-reichstadt-il-faut-imperativement-cesser-de-trouver-des-excuses-au-complotisme_6061016_3232.html
Me considère-je comme complotiste ? Bien évidemment que oui. Le moment charnière de notre histoire qui a fait de moi un complotiste est évidemment l’épidémie de coronavirus. Ce moment de notre histoire où l’on observe des décisions irrationnelles et attentatoires aux libertés publiques être prises par le gouvernement illégitime d’Emmanuel Macron et par ses sbires. Je suis devenu complotiste mais je l’étais déjà confusément avant cet épisode.
- Il y a évidemment les attentats du World Trade Center. Lorsque je les ai vécu en direct en septembre 2001, j’ai d’abord été frappé par l’impression d’une attaque effroyable contre le symbole du capitalisme. On a découvert ensuite que ces terroristes avaient en plus spéculé sur les actions des compagnies aériennes afin de s’enrichir.
- Ce n’est qu’ensuite que des interrogations complotistes ont pu m‘effleurer. Comment les services secrets de la première puissance mondiale ont-ils pu louper ces attaques et ne pas réussir à les déjouer ? Alors que les terroristes se formaient au pilotage dans des écoles américaines ! Complot pour rendre légitime l’offensive contre l’Afghanistan ? Incompétence gravissime de nos services secrets ? Si je ne souscris pas aux complots autour de la remise en cause de l’effondrement des tours jumelles ou du complot juif, je ne crois pas non plus en une telle incompétence des services secrets américains.
- La première guerre du Golfe est un autre épisode nous ayant conduit à remettre en cause le discours majoritaire de nos gouvernements. L’armée irakienne était sensée être l’une des plus fortes armées du monde et il fallait une coalition internationale pour éliminer cette menace. Mais cette armée s’est évidemment écroulée en quelques jours sous le pilonnage des avions de la coalition. Nous nous sommes ainsi trouvés mystifiés par des services secrets, des médias et des gouvernements que l’on était sensé pouvoir croire aveuglément, qui avaient également mystifié Sadam Hussein sur les intentions des américains. Il nous est alors apparu que lorsque ces services secrets y trouvent un intérêt, ils mentent sans vergogne au public et à leurs adversaires. En quoi Donald Trump est-il plus dangereux que Bush père ou fils ?
- L’épisode des gilets jaunes en France est certainement un autre élément déclencheur. Comment un mouvement regroupant essentiellement les déclassés de la société se regroupant sur les ronds-points et bloquant la circulation automobile ont-ils pu être propulsés comme les portes-paroles par procuration de la contestation contre l’hyper-président jupitérien Emmanuel Macron ? Plusieurs faits m’ont fait basculer dans le complotisme. Le saccage de l’Arc de Triomphe par des gilets jaunes est un premier fait bancal, alors que les gilets jaunes auraient pu vouloir marcher sur l’Elysée et l’envahir, renversant Emmanuel Macron. Je ne pense pas que le saccage de l’Arc de Triomphe soit un hasard, des policiers étant forcément infiltrés dans ce mouvement et dans cette manifestation. Évidemment, ces policiers infiltrés n’ont fait qu’utiliser la soif de destruction des manifestants, pour les détourner d’une autre cible. Les manifestants ayant saccagé l’Arc de triomphe ont été largement condamnés mais probablement pas les policiers infiltrés à l’origine probable de cette mise à sac.
- L’autre fait a été la rapidité avec laquelle le boxeur de CRS a été reconnu et accusé. Le ministre de l’intérieur le prenant à partie immédiatement dans les médias : on sait qui vous êtes ! Ce n’est même plus Big Brother. En quelques minutes, on savait tout de lui, son passé de boxeur, son travail dans une collectivité locale. On n’a rien su des manifestants sur lesquels les CRS se défoulaient à coup de matraque et de charge sur ce pont sur la Seine. On n’aura eu qu’une seule vision des choses filmée par des journalistes tournant en boucle, à charge comme d’habitude contre les gilets jaunes.
https://www.off-investigation.fr/christophe-dettinger-boxeur-martyrise/
- Sans oublier l’omniprésence des journalistes et caméramans vautours qui restaient systématiquement à l’affût du moindre débordement des gilets jaunes afin qu’ils soient poursuivis et incarcérés. Comment peut-on encore avoir confiance en la presse et dans le journalisme après les gilets jaunes ?
- Dernier événement marquant : l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame le jour même où Emmanuel Macron devait faire un discours télévisé pour désamorcer la crise des gilets jaunes, sans qu’il n’est rien à dire ou à proposer. Son empressement à remettre son discours à plus tard parce que la France était touchée en son cœur. Une cathédrale qui avait résisté au feu pendant des siècles, qui avait résisté aux allemands en 39-45, brûlait en quelques minutes à cause d’une cigarette d’un ouvrier totalement innocent ? Vous y croyez vous ? On lira peut-être un jour les mémoires d’un ex-agent des services secrets ayant fait brûler Notre-Dame sur ordre du Château, s’il ne se fait pas assassiner avant, s’il n’est pas déjà mort.
Bon, je peux effectivement vous paraître complotiste, sembler croire en l’existence de complots impliquant ceux qui nous dirigent et ceux qui les servent ; les services secrets et de renseignement dont c’est justement le job d’agir secrètement et souterrainement, pour le compte du gouvernement. Ou bien alors, il faudrait commencer à croire en des coïncidences totalement improbables.
Et pourtant, je ne crois pas en la théorie de la Terre plate, je ne crois pas non plus que le réchauffement climatique soit une pure invention, même si je crois en la variabilité climatique, je ne crois pas en un supposé complot juif international. Je pense simplement que la gestion du coronavirus par nos gouvernements a dû faire basculer définitivement des milliers d’entre nous dans le complotisme.
- Non pas tant du fait que le Covid 19 ait pu se répandre au monde entier ; c’est un risque majeur de santé publique mondiale. Non pas tant du fait que l’on ne puisse pas savoir quelle est sa source ; son lieu probable d’émergence étant un enjeu géopolitique majeur qu’aucun pays, et surtout pas la Chine, ne peut se permettre de reconnaître.
- Non, le premier fait fut d’abord ce confinement généralisé de tous chez eux, cette interdiction de sortir de chez soi sauf exception, et la police rôdant dans les rues pour verbaliser les contrevenants. Cette idée aberrante et abominable de l’auto-attestation de se déplacer que l’on devait avoir sur soi, que l’on récupérait dans les journaux. Il ne manquait plus que d’imposer de les faire signer dans les préfectures et commissariats que Macron et ses sbires auraient quand même pu renommer en Kommandanturs pour mieux rappeler le passé. Le fait que la précédente fois où les français avaient dû porter une autorisation de se déplacer, c’était à l’occupation allemande en 40-45.
- Le deuxième fait fut évidemment le coup du masque, qu’il ne fallait d’abord surtout pas porter parce qu’il ne servait à rien, puis qu’il fallait à tout prix porter parce qu’en fait effectivement, il servait quand même à quelque chose. Et bien sûr, on était aussi verbalisé si on ne le portait pas.
- Le troisième fait lié au coronavirus fut évidemment le vaccin rendu obligatoire alors qu’on nous expliquait quelques mois auparavant qu’un tel vaccin devrait être testé pendant plusieurs années avant de pouvoir être considéré comme sûr pour la population. Et puis, du jour au lendemain, ce maudit vaccin expérimental est rendu obligatoire, et ceux qui n’acceptent pas de se faire vacciner vont être peu à peu interdit de sortir, de voyager, de pouvoir manger au restaurant et même de travailler.
- Dernière trahison dans la chaîne des trahisons ayant frappé le peuple français, le Conseil constitutionnel qui était sensé protéger le peuple français nous a tous trahi en validant les mesures liberticides du gouvernement de Macron comme les restrictions de circulation exorbitant de droit commun, les obligations de se faire vacciner, les interdictions de travailler pour les soignants non vaccinés et leur absence de toute forme d’indemnisation financière comme le chômage avec le but affiché de les criminaliser. Putain, ce maudit vaccin n’empêchait même pas de tomber malade ou de contaminer d’autres personnes ou les patients ! Il ne faisait que réduire le risque et les formes les plus graves ! Loin de nous protéger, le Conseil constitutionnel était vendu à Macron et à ses sbires !
- De la même manière que ce Conseil constitutionnel présidé par l’ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius nous a aussi trahi en validant la réforme des retraites plus récemment, alors que le peuple syndiqué et mobilisé attendait devant le Conseil constitutionnel sa décision sur la méthode d’adoption de ce texte de loi, à la hussarde, sans vote des parlementaires.
Quelle sera ma conclusion provisoire à cette réflexion parcellaire et partiale sur le complotisme ? Que le complotisme n’est simplement qu’une vérité alternative des faits politiques et des événements qui se produisent chaque jour dans la réalité. La vérité énoncée par les gouvernements et les médias ne sont pas les seules explications plausibles des faits composant la réalité. Il est probable que parfois, les gouvernements et les médias ne communiquent pas toutes les explications, que les analyses officielles des faits oublient ou masquent certains faits ou actions. Le complotisme a forcément parfois raison et à d’autres non, en analysant tout ce qui se passe dans le monde sous le prisme des complots.
Par conclure, je reprendrais les mots de Christophe Dettinger, le boxeur gilet jaune : il n’y a pas de justice en France, il n’y a pas de séparation des pouvoirs.
Saucratès
Trumpisme, Tyrannie et Démocratie
L’Europe représente-t-elle la quintessence de la Démocratie ? Le scrutin présidentiel entre Kamala Harris et Donald Trump représentait-il le combat de la Démocratie contre la Tyrannie ? J’ai un problème avec ces notions de démocratie. Evidemment, vu de l’extérieur, vu de l’étranger, vu des pays les moins démocratiques, je peux comprendre que les citoyens des pays étrangers considèrent que l’Europe est une aire de démocratie. Ça, je peux le comprendre. Mais j’ai de la peine à accepter que la Démocratie que l’on nous vante se limite simplement à cette mascarade, le droit de ne pas être tué à tout moment par l’Etat pour une idée, le droit à avoir une simili liberté d’expression. Et encore en France, si on ne risque pas d’être abattu par les forces de l’ordre sur ordre du gouvernement, on risque néanmoins d’être abattu à tout moment par tel ou tel particulier qui n’aura pas aimé ta couleur de peau, ta religion ou l’idée qu’il se fait de ta religion, ou un geste que tu auras eu ou que tu n’auras pas eu.
Ce serait donc cela la démocratie ? Nous avons pourtant nous-aussi vécu sous la tyrannie de la majorité macroniste, qui encensait leur héros pourfendeur de l’extrême-droite, fossoyeur des socialistes et de la Gauche plurielle. Certes, le Macron de 2017 ne licencia pas à tour de bras des fonctionnaires, se contentant de réécrire le droit du travail pour soit-disant le moderniser. Il ne ferma pas à tour de bras des administrations et des agences de l’Etat, mais se contentant de poursuivre les fusions et les rationalisations des administrations et des entreprises publiques. Mais ceux qui le servent aujourd’hui s’engouffrent dans cette direction, trop enthousiastes à l’idée de copier le supposé tyran d’outre-Atlantique.
Pour ma part, je trouve que Donald Trump représente la quintessence de la défense de la liberté d’opinion tout en correspondant aux pires dangers de l’autocratie. Au fond, les États-Unis d’Amérique sont d’abord touchés par un affrontement violent entre deux idéologies opposées et antagonistes. Donald Trump n’est qu’un épiphénomène qui s’est matérialisé sur cet affrontement, un simple élément déclencheur, une simple conséquence, l’agent d’une contre-révolution. La violence de la contre-révolution, des réactionnaires, s’explique avant tout par la violence invraisemblable de la révolution conduite par les féministes, les mouvements LGBTQIA+ et les luttes dites autour de l’intersectionnalité.
On observe ainsi un combat entre deux idéologies, d’un côté l‘intersection et la concordance de toutes les luttes de ceux qui disent et pensent combattre le méchant Patriarcat, dont justement Donald Trump est le représentant ultime, et de l’autre l’intersection de tous ceux qui abhorrent cette idéologie et ses dérives, les masculinistes, les conservateurs, les religieux et les extrémistes de droite, regroupés autour justement de Donald Trump.
Selon eux, une méchante Cour Suprême dans laquelle siègent une majorité de juges conservateurs nommés par le méchant Donald Trump met donc gravement en danger la démocratie américaine, rompant l’équilibre des forces démocratiques. Mais la Democratie américaine est avant tout mise en danger par une organisation judi qui se mêle de politique. Ce sont des juges qui combattent la politique de Donald Trump au lieu de simplement rendre la justice. Ce sont des adversaires de Donald Trump et des républicains qui se servent de la justice pour l’atteindre et le combattre.
Au fond, ce n’est pas tant la décision de la Cour Suprême américaine qui pose problème, que le fait que le seul contre-pouvoir au gouvernement de Donald Trump ne pouvait passer que par des juges fédéraux qui étaient amenés à se poser en arbitre face aux décisions du gouvernement, en violation de l’équilibre central d’une Démocratie qui implique l’indépendance des trois pouvoirs les uns des autres. Au fond, cette décision était normale même si le combat idéologique dans lequel s’enferment les médias d’opposition à Donald Trump affirment le contraire.
Ce sont des médias qui le combattent quotidiennement, qui le critiquent, le ridiculisent perpétuellement, et ils accentuent de la sorte la polarisation de l’opinion publique. D’un côté ceux qui se trouvent conforter dans le rejet de Donald Trump, et de l’autre, ceux qui rejettent les médias et l’information journalistique parce qu’ils estiment que ceux-ci déforment tout, exagèrent perpétuellement. Derrière une information journalistique devoyee et partisane, on trouve le risque de la montée du complotisme et du conspirationnisme. Lorsqu’on ne fait plus confiance en la presse qui se targue pourtant d’etre les principaux défenseurs d’une information de qualité, vers qui peut-on se tourner ? Vers des réseaux sociaux et des comptes qui peuvent relayer des informations complotistes ?
Mais qu’est-ce qu’une information de qualité, sûre ? Peut-on vraiment dire que les journaux comme Le Monde, comme Libération, comme les journaux télévisés des chaînes du Service Public, nous fournissent une information de qualité, non biaisée, non idéologiquement orientée ? Je ne le pense pas. Elles serinent à longueur de temps une idéologie instrumentalisée et orientée correspondant aux valeurs défendues par un gouvernement et des élites qui défendent une idéologie. Dans l’article du Monde suivant, le Conseil d’Etat ne s’est pas prononcé pour gêner l’ARCOM. Bien au contraire, le Conseil d’Etat tout comme l’ARCOM ne souhaitent pas que les idées conservatrices et populistes soient représentées dans l’espace médiatique. Ils ne veulent pas d’une information pluraliste. Ils ne cherchent qu’à interdire l’expression des idées conservatrices et populistes, afin que ces idées ne soient surtout pas défendues et argumentées dans l’espace public, et que les médias comme CNews qui le font soient perpétuellement sous le risque de la censure.
Il n’y a pas de liberté d’expression en France. Il n’y a que la liberté d’exprimer l’opinion qui a l’aval et qui plait au pouvoir en place qui est autorisée. Et en démocratie, ces opinions qui plaisent sont très nombreuses et très larges. On ne criminalise pas encore ceux qui expriment des opinions opposées mais ceux-ci sont en sursis, à la merci également de tous ceux qui scrutent le Net pour ficher, cataloguer et dénoncer ceux qui s’écartent des opinions autorisées.
Au fond, le débat entre Tyrannie et Démocratie ne peut pas être tranché par moi, parce que la Démocratie française ou.européenne a été gravement abîmée et denaturée par l’irruption d‘un personnage comme Emmanuel Macron, qui en abolissant l’opposition entre la droite et la gauche, nous a démontré que les alternances à la française étaient factices, que tous les hommes politiques de tous les bords étaient capables de se retrouver sur une même liste centriste pour être sûr de se faire réélire, tout ceci en faisant croire aux français qu’ils pourraient être choisis pour représenter le parti du président. Gigantesque mensonge qui a si bien marché, que les médias se sont bien gardés d’évoquer pour plaire au locataire du Château de l’Élysée. Abîmée et dénaturée par la gestion de l’épidémie de coronavirus et la mise en œuvre d’un confinement généralisé de tous et de toutes, sous une surveillance policière implacable. Par l’imposition d’une obligation de vaccination de tous et toutes pour des motifs fallacieux et arbitraires, par des moyens de coercition stupides et gravissimes (interdiction de sortir au restaurant ou de se déplacer, interdiction de travailler pour les soignants non vaccinés devenus les pires ennemis de la société). Macron et tous ses sbires devraient être jugés et condamnés pour cela, mais ils ne le seront jamais !
C’est donc cela une démocratie ?
Saucratès
Médias et désinformation C
Continuons notre série sur les désinformations médiatiques. Certains nous diront certainement que c’est simplement une série sur la magnifique information médiatique, voire même sur la simple recherche de la plus pure vérité journalistique.
Mon principal sujet d’étonnement de ces derniers temps s’est porté sur le traitement du second tour de l’élection présidentielle roumaine, qui a vu la victoire des forces du Bien et du progrès pro-européenne et la défaite du camp du Mal, de la désinformation et des forces pro-russes. Comme s’il était si étonnant et si abominable que le camp des forces pro-russes puissent être majoritaires dans un ancien pays du bloc soviétique ?
Le candidat du camp pro-européen l’a donc emporté au second tour alors qu’il avait à peine recueilli 21% des voix au premier tour, alors que le candidat nationaliste, considéré comme pro-russe par les médias européens, dépassait pourtant les 40% des voix à ce même premier tour. Mais apparemment, un afflux de votants au second tour ont permis au candidat de l’Union européenne de l’emporter finalement. Nulle interrogation dans la presse européenne sur cette surprenante victoire et cette inespérée afflux de bulletins dans les urnes (bourrées) ?
Non. Juste les réjouissances de ses homologues des pays européens qui se félicitent de la victoire du candidat de leur camp ! Après tout, l’Europe est tout à fait capable de satisfaire de tricheries électorales dès lors qu’elle a eu suffisamment de temps pour se préparer à cette tricherie et que cela permet à ses champions de se maintenir au pouvoir lorsque cela arrange l’Europe et ses leaders.
La démocratie est surfaite ; elle sert d’arme et d’arguments face à ses adversaires. On ne peut donner la parole au peuple puisque celui-ci n’est pas prêt d’en user intelligemment et à bon escient. Dans des démocraties comme l’Europe, on est évidemment obligé de se plier régulièrement à ce jeu stupide et dangereux, mais uniquement lorsque l’on a bien manipulé les électeurs et que l’on est sûr qu’ils voteront conformément aux intérêts des démocrates. En Roumanie ainsi, pourquoi les élections présidentielles ont-elles donc été annulées en fin d’année dernière si au final elles donnent la victoire aux Bons ? Fallait-il un peu trafiquer les chiffres et prévoir la triche pour s’assurer que la victoire reviendrait aux Bons ? Cela n’était-il donc pas possible à faire en quelques jours en fin d’année dernière ? C’est vrai, il n’y avait pas de candidats démocrates à favoriser par un bourrage d’urne ! Les deux candidats au deuxième tour étaient des candidats anti-système et anti-union-européenne.
Ce qu’il y a de bien, c’est que l’on dispose de bons médias qui filtrent pour nous les mauvaises informations étrangères comme par hasard les articles de presse accusant de tricherie l’Europe et les démocrates roumains. Avez-vous vu le moindre article de la presse étrangère sur cette élection ? Aucun en fait.
Réellement, mis à part quelques mots sur le résultat de cette élection présidentielle, nos médias se sont très peu exprimés sur cette élection et la miraculeuse remontée du camp pro-européen entre le premier et le second tour. Comme si ils avaient honte de gloser sur une évidente manipulation électorale couverte par l’Union européenne pour s’assurer que la Roumanie restait ancrer en Europe. Cela valide aussi cette certitude qu’un candidat d’un parti d’extrême-droite aura toutes les difficultés du monde à récupérer des soutiens à l’issue d’un premier tour, même s’il l’a largement remporté, comme on a également pu le voir en France. Un bourrage d’urnes à grande échelle, en pleine Europe, au sein même d’un ensemble qui se permet de contester la validité des élections du reste de la planète. On aura tout vu !
Aucune réaction réaction des médias bien-pensants au vu d’une élection pourtant surprenante avec juste le bon nombre de votants supplémentaires pour que le camp du Bien l’emporte. Le problème c’est évidemment que nous n’avons preuve que le camp du Bien ont triché. Nous ne disposons pas des résultats par bureau de vote, ni de ceux contrôlés par les membres du camp du Bien. Nous ne disposons d’aucune information.
Est-il par ailleurs nécessaire de commenter le rejet par la Cour suprême roumaine du recours du candidat nationaliste George Simion. Le contraire aurait été surprenant, la Cour suprême ayant déjà rejeté la tenue du premier tour pour empêcher l’accession de l’extrême-droite roumaine à la présidence de ce pays. Quelles que puisse être les preuves ou les accusations portées contre les vainqueurs, membres du camp du Bien, jamais cette Cour suprême roumaine ne donnera raison à un adversaire du rapprochement avec l’Europe.
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/22/en-roumanie-le-recours-du-nationaliste-george-simion-rejete-apres-sa-defaite-a-l-election-presidentielle_6607740_3210.html
Bizarrement cependant, j’observe deux comportements différents du Monde et de ses interprétations. Lorsqu’un État du camp du Mal procède à des élections, celles-ci sont systématiquement considérées comme entachées d’irrégularités et de tricheries et Le Monde fait grand cas des accusations de tricherie lancées par les opposants. Le camp du Mal est également forcément accusé d’avoir manipulé l’information.
Dans le cas de l’élection présidentielle roumaine, où les services secrets russes sont bien sûr accusés d’avoir cherché à manipuler l’élection, une accusation du patron de Télégram n’est par contre absolument relayée. Évidemment, on y accuse les services secrets français d’avoir tenté de museler les voix conservatrices en Roumanie. Crime de lèse-majesté ! Blasphème ! Accusation intolérable ! Loin d’y prêter la moindre valeur, Le Monde va surtout nous demontrer l’innocence des services secrets français. Imaginez-vous, ceux-ci vont jusqu’à démentir cette information alors qu’ils ne s’expriment jamais. C’est clair, il n’y a que la vérité qui sort de la bouche des agents secrets français et de la diplomatie francaise ! C’est bien connu !
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/05/22/accusations-d-ingerence-a-quoi-joue-pavel-durov_6607799_4408996.html
Je n’aime pas cet article. On ne se demande jamais quelle mouche a piqué n’importe quel journaliste ou média qui accuse un pays du camp du Mal d’ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays. C’est absolument normal, évident par construction. Mais inversement, cela ne semble absolument pas possible d’accuser la France ou un quelconque pays du camp du Bien. Seule embellie journalistique, le camp du Mal intégré maintenant les Etats-Unis de Trump ; on peut donc dénoncer sans inquiétude l’Amérique de Trump des pires crimes. Chouette. Il semble que ce soit cela que Le Monde appelle faire preuve de ‘déontologie’. « Du camp du Bien, jamais tu ne permettras d’en dire du Mal ou d’en laisser dire du Mal par quiconque ! »
Saucratès
Médias et manipulation B
Le Monde et la manipulation
Par Saucratès
Ce sous-titre est évidemment trompeur. Le Monde n’est pas plus coupable de manipuler l’opinion de ses lecteurs que les autres médias quelque soit leur nationalité, qu’ils soient français ou occidentaux. Ou non occidentaux. Mais au moins, les médias des états non occidentaux ne cherchent pas à s’afficher comme des parangons de vertu ; ils s’assument d’être la voix de leurs maîtres, de servir des intérêts, de manipuler leurs lecteurs. À la différence du Monde.
Mon premier point concernera évidemment le réchauffement climatique. Peut-on dire comme l’évoque cet article que la désinformation climatique prospère dans une partie des médias audiovisuels français ?
« Ces associations ont recensé et analysé 128 cas de désinformation climatique au cours du premier trimestre 2025, soit une dizaine par semaine, en passant au crible les programmes d’information des dix-huit principales chaînes de télévision et de radio, à l’aide d’une intelligence artificielle. Il s’agit d’affirmations non étayées, scientifiquement contredites, manipulatrices par omission ou fondées sur des théories invalidées, précise le rapport. »
Une telle affirmation me pose problème, même si je n’ai évidemment aucune idée des faits évoqués. Inversement, à mon sens, des affirmations gratuites de causalité entre catastrophes naturelles et réchauffement climatique sont systématiquement effectuées par les médias que j’écoute alors que le lien réel ou la réalité de ces affirmations est totalement péremptoire, non certaine, tout juste probable. Des étés plus chauds, des hivers plus froids, des hivers plus doux, rien de tout cela n’est forcément en lien avec le réchauffement climatique. Évidemment, le réchauffement climatique prévoit ces événements. Mais comme la théorie scientifique sur ce point prévoit toute chose et son contraire, ils auront forcément toujours raison. Plus de pluie dans certains endroits, plus d’inondations, plus de d’épisodes de sécheresse dans d’autres, des hivers plus chauds, des hivers plus froids, comment veut-on contredire de telles théories lorsque, quoiqu’il se passe, la théorie l’aura prévue ?
Prenons un exemple qui nous touche directement : les cyclones. Est-il normal de faire un lien de causalité avec le réchauffement climatique pour le cyclone Chido à Mayotte ou bien le cyclone Garance à la Réunion, le pire cyclone que certains disent n’avoir jamais connu ? La théorie du réchauffement climatique prévoit des cyclones plus puissants et plus dévastateurs.
Mais une telle explication élimine totalement l’idée de variabilité des systèmes météorologiques. La variabilité des mesures et des classements n’aide pas. J’ai souvenir que le pire cyclone que j’ai connu était le cyclone Dyna en 2002, avec un niveau de pression atmosphérique de 910 hectopascals lors de son passage au plus près de nos côtés et des vents en rafale de plus de 300 kilomètres heure. Mais depuis 2002, les classements des cyclones ont changé. Et Dyna a été rétrogradé. Les pires cyclones historiques remontent bien avant l’existence du phénomène de réchauffement climatique. Je ne parle évidemment pas de Dyna en 2002 mais des cyclones dévastateurs de 1948 et de 1932. Et il y en eut aussi dans un passé plus ancien de l’île de la Reunion, avec certains qui s’accompagnèrent de raz de marée qui détruisirent une partie du tracé de chemin de fer du côté de Sainte Suzanne. Puisque le réchauffement climatique ne peut être invoqué pour les cyclones historiques de 1932 et de 1948, comment les expliquer ? Le réchauffement climatique était déjà à l’œuvre, nous expliqueront vraisemblablement doctement les spécialistes et les écologistes.
Au fond, la doctrine du réchauffement climatique n’est qu’une religion obligatoire pour les médias. Comme dans une religion comme le christianisme, quoiqu’il se passe, c’est la preuve de l’existence de Dieu. Quoiqu’il arrive !
Et si on se range sagement derrière l’idée que ces phénomènes météorologiques sont soumis à une variabilité qui expliquerait certains phénomènes extrêmes du passé, il faudrait alors nous expliquer pourquoi la variabilité des phénomènes climatiques explique le passé mais n’explique plus le présent. À une autre échelle, on a plus de connaissance historique de la météo concernant l’Europe occidentale et le Maghreb. Ces régions ont connu vers l’époque romaine un optimum climatique, tout comme plus tard vers l’an mille. Inversement, les périodes du petit âge glaciaire sont documentées pour l’Europe vers 1789. Mais c’est également le cas pour la période de la première guerre mondiale. Comment expliquer autant de variabilité climatique pour le passé et être en même temps aussi affirmatif pour les explications du temps présent en récusant toute explication qui ne reposerait pas mordicus sur le dogme religieux du réchauffement climatique ?
Au fond, interdire toute autre explication, tout autre argument médiatique sur les événements climatiques ne va pas terrifier et embrigader les foules terrifiées comme le pense les imams du réchauffement climatique. Si les médias ne se font plus l’écho d’une autre explication possible, si docilement ils ne donnent plus la parole à d’autres hypothèses, la masse des citoyens cherchera des explications ailleurs, se défiant de la parole médiatique ou gouvernementale pour laisser se répandre des rumeurs de musellement de la presse et des médias, comme autrefois, lorsque les médias n’existaient pas, quand la télévision n’existait pas. La rumeur servira à répandre les autres explications non officielles.
Aussi, faire état que les médias sont replis «d’affirmations non étayées, scientifiquement contredites, manipulatrices par omission ou fondées sur des théories invalidées» me pose problème. Alors que les médias sont à la merci des condamnations ou des mises en garde des autorités comme l’ARCOM comme le prouve la condamnation de Sud Radio de juin 2024 pour des propos climatosceptiques. J’ai plus l’impression que c’est l’inverse qui soit vrai ; l’absence d’interrogations ou de mise en perspective des oukazes des imams du réchauffement climatique.
Oui pour ma part, je crois évidemment en une responsabilité humaine dans un réchauffement climatique d’ensemble. Mais je ne crois pas que ce réchauffement climatique explique tous les événements climatiques désastreux, et certains d’entre eux ne sont d’ailleurs pas forcement problématique comme par exemple le retour d’un Sahara humide si ce n’est vert.
Ces désastres s’expliquent plutôt par la stupidité et l’imprévoyance humaine, ainsi que par la croissance de la population et l’avidité et la cupidité des promoteurs immobiliers et des habitants qui ne respectent pas la sagesse et la prévoyance de ceux qui nous ont précédés. C’est pour cette raison que des maisons ou des villages sont emportés ou submergés par les flots, les rivières ou les torrents parce qu’on ne peut impunément ignorer dame Nature ou croire que l’on peut la canaliser. La hausse des conséquences des catastrophes climatiques ne s’explique que par l’incurie des hommes.
Un deuxième exemple de manipulation médiatique peut être trouvé dans cet autre article du Monde sur le gouvernement Trump. Qu’est-ce qu’un récit mensonger de l’histoire sachant que toute histoire est une construction, une réécriture de la réalité ?
Cet article veut nous faire croire qu’il existe une bonne histoire, l’histoire dont Le Monde, dont les médias autorisés seraient les gardiens vigilants, et une mauvaise histoire qui serait mensongère, parce que réécrite par Trump et ses acolytes. Parce que premièrement, Trump n’est pas seul. Il ne s’est pas cloné pour appliquer sa politique partout. L’administration Trump, c’est une moitié du peuple américain, qui a un degré ou un autre, se reconnaît dans sa politique. Le Monde donne uniquement la parole à ceux qui le combattent, et regroupé sous l’appellation Trump tous ceux qui sont de son avis. Mais il s’agit bien d’une manipulation de l’opinion française, de son lectorat, probablement parce qu’une majoeité du lectorat du Monde se reconnaît dans cette détestation de Trump et de sa politique.
C’est effectivement une guerre culturelle entre les idéaux du Monde et ceux de l’administration Trump. Une guerre dans laquelle Le Monde veut nous faire croire qu’il existe des gens qui sont autorisés à interpréter et à interroger l’histoire, les journalistes du Monde entre autres, et qui veillent à sa sauvegarde, et d’un autre côté, ceux qui n’ont pas ce droit, le gouvernement Trump, les complotistes, les populistes, etc…
Il n’existe pas une version mensongère de l’histoire puisque toute histoire est une construction subjective. Il existe des groupes de pression identitaires, féministes, extrémistes, idéologiques qui cherchent perpétuellement à modifier l’histoire et son enseignement afin qu’elle respecte leurs idées. Trump a simplement les mêmes droits que les autres à vouloir imposer sa vision et celle de son camp, et plus de pouvoir que quiconque pour y parvenir. De mon côté, je salue son geste car rien ne m’énerve plus que ces abrutis qui veulent faire condamner un homme illustre et abattre des statues pour des positions ou des actes remontant à plusieurs siècles.
Saucratès
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Réflexions politiques 1
J’aime opposer l’illibéralisme de Trump, Vance et Musk à l’idéologie Woke du Monde et de leurs homologues démocrates occidentaux.
Selon moi, Le Monde avait parfaitement dépeint le débat en cours actuellement entre l'illibéralisme et les valeurs libérales et progressives dans un article du 24 février dernier :
«On peut le résumer ainsi : la souveraineté de l’Etat-nation est primordiale et ne peut être limitée par des lois ou des institutions supranationales ; la société ne peut fonctionner sans autorité morale, et cette autorité peut conduire à des formes d’autoritarisme à l’encontre des institutions démocratiques si celles-ci sont jugées dysfonctionnelles ou capturées par les élites woke ; les lois doivent être faites pour la majorité, non pour les minorités ; les sociétés doivent être culturellement homogènes, les étrangers peuvent s’y intégrer en acceptant l’assimilation, mais non en demandant le multiculturalisme ; les individus ne sont pas des cartes blanches en termes d’identité, mais sont pétris d’histoire et de géographie, des marqueurs identitaires qui doivent être protégés et valorisés ; les normes culturelles en matière de famille, de sexe et de genre ne peuvent évoluer rapidement.»
J’y indiquais que Le Monde décrivait parfaitement et tout simplement une Nation telle qu’elle devrait être, normalement nationaliste, une image d’un peuple fier d’être une Nation et d’appartenir à une Nation. Un peuple faisant Nation ne se reconnaissant pas uniquement dans sa diversité mais d’abord dans tout ce qui les rapprochent.
Mais comme Bruno Bourgeon me l’a rappelé, mon analyse est trop partielle comme celle du Monde probablement.
https://saucrates.blog4ever.com/trump-zelensky-et-lilliberalisme#message_1936511878
Nous n’assistons pas seulement au combat entre deux uniques visions du monde, l’illibéralisme contre les valeurs libérales et progressives, mais à une opposition entre une multitude de visions du monde. Parce que l’illibéralisme de Trump et compagnie et les valeurs libérales et progressives de Macron et consorts sont en fait en accord sur l’essentiel du libéralisme et de l’ultra-libéralisme. Ils ne s’opposent que sur ce qui fait ou représente la Nation, le Peuple, sans qu’aucun des deux côtés n’en fasse partie.
Ils sont même d’accord sur les principes et les méthodes, sur l’idée que l’administration ‘coûte un pognon de dingue’, ne sert à rien. Ils ne s’opposent que sur la manière de le dire, sur la manière dont ils l’affichent : un affichage aux yeux de tous pour les illibéraux, comme pour la remise en cause de l’USAID, l’éducation ou la santé, ou de manière masquée et par la manipulation pour Macron et ses sbires, comme pour la remise en cause du CESE, des CESER ou des agences gouvernementales, ou dans les coupes budgétaires. Une même méthode, la même idéologie, mais une façon différente de l’afficher, avec une intervention différente de la presse d’état macroniste : dénonciation vigoureuse lorsque cela vient des illibéraux - aveuglement veule et complice pour les agissements des démocrates libéraux.
Comment donc définir les choix et les combats qui s’offrent à nous ? Et comment savoir qui défend ces diverses autres options ? Les libéraux comme les illibéraux ultra-libéraux défendent en effet une seule et même vision du monde, extractiviste, illimitiste, capitaliste ou communiste, puisque ces deux philosophies politiques se rejoignent aussi sur ce plan. La course au profit maximal, illimité, sans fin, dans une planète considérée comme infinie, aux ressources intarissables, avec une population de consommateurs et de producteurs aussi considérés comme une ressource infinie.
Quelles sont donc les autres options ou alternatives ? Qui les représente ? Ceux qui comme Greta Thunberg défendent la fin de la course en avant ? N’est-il pas extraordinaire que cette jeune femme ait réussi à personnaliser à elle toute seule cette option, alors qu’elle a commencé en faisant seule la grève de son école les vendredis alors qu’elle avait quinze ans, pour une durée indéterminée jusqu’à ce que la Suède respecte ses engagements pris lors des Accords de Paris ? «Fridays for futures».
Peut-on se retrouver dans une écologie politique qui ne diffère en aucun cas de la posture Woke des socialistes libéraux, qui prônent l’abolition des racines chrétiennes de notre civilisation occidentale pour récupérer les voix de l’électorat de la diversité ? Des partisans d’une écologie punitive cherchant plus à exclure le peuple de France qu’à l’inclure ? S’attaquant aux pauvres des campagnes et aux classes moyennes, aux hommes dès lors qu’ils appartiennent aux classes moyennes blanches ?
Je rejoins effectivement l’analyse de Bruno Bourgeon mais je ne vois rien ni personne susceptible de personnaliser cet espoir, si ce n’est quelques ultra-féministes écologistes haineuses abhorrant les hommes et leurs barbecues, des jeunes militantes chevronnées galvanisées par les discours de leur égérie suédoise prônant la fin du monde. Et je me sens tout autant étranger aux quelques extrémistes écologistes ou associatifs qui croient connaitre la seule vraie réponse à tous nos problèmes. Pourquoi faut-il que tous ces personnes soient des extrémistes exaltés persuadés d’être les seuls à avoir les vraies réponses ?
Au fond, les moins pires, les plus rassurants ne sont-ils pas soit les libéraux progressistes comme Macron et consorts, qui nous promettent la tranquillité, soit les illibéraux qui nous fournissent une réponse simple et un bouc émissaire commode à tous nos problèmes ?
Même si je rejoins partiellement Bruno Bourgeon lorsqu’il appelle de ses vœux :
- une autre démocratie plus participative et plus directe dans laquelle tous les citoyens pourraient participer et se reconnaître
- un système plus juste économiquement où quelques ploutocrates ne détiendraient pas l’essentiel de la richesse et du pouvoir, contrôlant les gouvernements, les médias et les politiques publiques
- un meilleur partage des richesses même si je crains qu’une telle politique prendra d’abord aux classes moyennement riches pour servir encore et toujours plus les parasites du système, ceux cherchant à vivre aux crochets de la société sans travailler, en reproduisant leurs modes de vie extérieurs (même si ceux-ci sont peut-être moins énergivores que les nôtres) …
Au fond, les dérives potentielles du système que Bruno Bourgeon appelle de ses vœux, celui d’un fascisme écologiste intégral pour nous protéger de l’abîme qui nous attend dans le futur, résultats de nos dérives actuelles, ne craint-il pas tout autant pour la démocratie que les réponses toutes simples et faciles des illibéraux ou que les promesses anesthésiantes des libéraux progressistes ?
Saucratès