Généralités
La France et l’Afrique
Je vais parler de la France et de l’Afrique. La France est peu à peu rejetée hors de son pré-carré africain et l’indignité des ce retrait est totalement à mettre au crédit (ou plutôt au débit) de la méthode du président Emmanuel Macron. On avait déjà eu des présidents nullissimes comme François Hollande ou Nicolas Sarkozy, notamment avec son discours de Dakar sur «l’homme africain qui n’était pas rentré dans l’histoire». Catastrophique erreur sur l’homme africain et sur l’Afrique qui a abrité d’immenses civilisations tout au long des âges historiques et préhistoriques. Mais avec Emmanuel Macron, on va beaucoup plus loin. Cette impression d’avoir en face de soi un petit caïd de son quartier, qui veut jouer aux gros bras, mais qui se fait ridiculiser du fait de ses prises de positions affligeantes.
Cette semaine, on a donc appris que les troupes françaises devraient également quitter le Tchad et le Sénégal, deux pays extrêmement importants dans lesquels la France maintenait des forces militaires alors qu’elle y disposait de bases militaires depuis les indépendances. Juste après ou autour d’un déplacement du ministre français des Affaires étrangères dans ces mêmes pays.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/11/29/le-tchad-rompt-ses-accords-de-defense-avec-la-france-un-camouflet-pour-paris_6419906_3212.html
Il y a quelques mois, La France avait déjà dû retirer précipitamment et honteusement ses forces armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger, suite à des putschs militaires condamnés par Paris sous prétexte que ces putschs militaires avaient renversé des gouvernements démocratiquement élus. Prises de paroles moralisatrices et condamnations véhémentes de la part du locataire du Palais de l’Elysée, sous prétexte qu’un de ses amis et homologues était renversé par la rue, par l’armée, par des militaires et que celui-ci était assigné à residence par les putschistes. Résultat : une obligation de se retirer de ces pays, malgré des appels diplomatiques lamentables à organiser une opération militaire de libération de ses pays de la part de ses voisins avec l’aide de la France. Et un échec cuisant. Honteux.
Aujourd’hui, lorsque l’armée française aura dû libérer (ou abandonner) ses bases du Sénégal et du Tchad, il ne restera plus en Afrique que deux pays francophones dans lesquels la France abritera encore des bases militaires : la Côte d’Ivoire et le Gabon. Pour combien de temps ; nul ne le sait alors que la France est massivement critiquée et détestée en Afrique, même si les migrants africains cherchent toujours à s’y réfugier pour fuir la misère ou pour rejoindre un pays plus attractif comme le Royaume Uni.
Que faut-il en penser ? J’ai vécu au Sénégal dans les années 1970 dans le cadre de ses opérations de coopération militaire. On y parlait déjà de sénégalisation des postes d’encadrement et c’est parfaitement normal dans le cadre des appels au patriotisme qui traversaient déjà ces pays comme ils traversent aujourd’hui les nôtres. Évidemment, nous n’avons pas un passé de colonisation avec les miltinationales americaines, allemandes ou chinoises qui prennent le contrôle de nos entreprises. Ainsi, le combat pour la sénégalisation des postes d’encadrement dans les entreprises privées ou publiques ne prend pas la même importance qu’elle peut avoir dans nos anciennes colonies françaises.
Le mouvement de rejet de la France de la plupart des pays africains, et son remplacement par le camp américain ou par le camp russe, et par le groupe paramilitaire Wagner, ne tient pas uniquement au rejet des discours et de l’attitude d’Emmanuel Macron. Ce rejet est plus profond. Il ne touche pas qu’aux soldats français, mais également au franc CFA et à la diplomatie française. Il n’existe plus un pré-carré africain. Il n’existe pas d’hommes qui seraient d’ailleurs capables de l’incarner comme pouvait l’incarner de Gaulle, Mitterand ou Chirac. Nous n’avons plus de grands présidents. Juste des nains colériques et suffisants. Ou des flans comme flamby.
Au delà de ces sujets, est-il compréhensible et normal que la France dispose de bases militaires et de soldats basés dans ces différents pays africains ? En terme de patriotisme africain, cette présence n’a aucun sens. C’est à juste titre que les citoyens de ces pays africains, que ce soit les maliens, les sénégalais, les tchadiens, les burkinabais ou les nigériens considèrent cette présence militaire comme un relent de colonialisme. La France n’a aucun droit à disposer de soldats dans ces pays-là, pas plus que ces pays-là n’ont le droit de disposer de bases militaires en France.
En effet, nul État n’a de base militaire étrangère sur son sol sauf à être anciennement colonisé ou vaincu. Ainsi la France comme les Etats-Unis disposaient de bases militaires en Allemagne (Baden-Baden) tout comme les Etats-Unis disposent de bases militaires au Japon. Et les exactions de ces soldats étrangers ne relèvent pas le plus souvent de la justice du pays occupé. Et c’est donc également de la France dans ces ex-colonies malgré l’indépendance survenue entre temps.
Au fond, ce temps a suffisamment duré. Il est temps que la France accepte l’indépendance de ces anciennes colonies. Et qui dit indépendance dit libre choix de ses alliances. La présence de bases dispersées de part le monde facilite évidemment le déploiement de forces armées à peu près partout dans le monde. À moins de disposer de bases flottantes ou de suffisamment de portes-avions et de flottes pour pouvoir intervenir dans le monde entier, presque instantanément. Ce qui n’est pas le cas de la France et de ses petits moyens militaires et financiers.
De la même manière, il est temps d’abandonner cette histoire du franc CFA, ces deux zones CFA qui coûtent malgré tout très cher à la France et qui sont considérées comme des survivances de la colonisation. Il est un temps où il faut arrêter de protéger les personnes ou les pays d’eux-mêmes. Il est un temps où ils devront apprendre à voler de leurs propres ailes.
Et les africains considérant cette protection comme une honte et une survivance d’un ordre résolu dont ils ne veulent plus, il faut arrêter ! Abandonner l’Afrique à elle-même, fermer nos frontières, arrêter l’aide au développement, arrêter de financer et de chercher à sauver l’Afrique de ses démons, et respecter le choix des gouvernants et des peuples africains. Oublier la francophonie si c’est leur objectif de s’éloigner de la France. Peut-être qu’un jour, la France cessera d’être à leurs yeux ce colonisateur profiteur, et en viendront-ils enfin à regretter ce temps où nous les aidions à se protéger des difficultés du terrorisme, du commerce et de la finance internationale ! Il faut bien rêver.
Saucratès
Genre et agressivité sur la route
Je vais en revenir à l’accident survenu à Paris entre un automobiliste, conduisant un SUV, et un cycliste. Accident ou meurtre selon notre avis sur cet épisode. Évidemment, on peut mettre la responsabilité de cet accident sur la Mairie de Paris et sur ses édiles, qui ont placé l’exclusion des automobiles de Paris au centre de leurs politiques de déplacement et qui ont placé les SUV comme l’ennemi public numéro un à abattre.
Ce genre de politique tue. Je l’ai déjà écrit. Un automobiliste à peu près humain, à peu près normal, a craqué, et un cycliste à peu près humain, à peu près normal, persuadé de son bon droit, s’est posé en redresseur de tord, et il en est mort.
Rien n’est plus agressif qu’un automobiliste qui perd patience. Et rien n’est plus agressif qu’un cycliste qui veut se faire respecter. Les cyclistes agressifs ne respectent pas plus les piétons avec lesquels ils partagent des voies réservées, que les automobilistes agressifs ne respectent les piétons ou les cyclistes qui les ralentissent.
En même temps, je suis totalement en accord avec cet article du Monde (une fois n’est pas coutume). Il existe un comportement de genre sur la route en ce qui concerne les automobilistes ou les conducteurs de bus et de camions.
Comme l’écrit Le Monde, l’agressivité «n’est pas un comportement spécifique à l’automobiliste. On peut se montrer agressif également quand on est piéton ou cycliste. Cela survient quand quelque chose ou quelqu’un semble entrer dans notre zone personnelle ou dans l’espace qui nous est assigné par l’aménagement de la voirie. Plus le véhicule conduit est lourd et rapide, plus le comportement peut être dangereux pour les autres».
On peut ne pas adhérer au reste de l’article parce qu’on ne peut pas le vérifier par nous-mêmes. Il y est notamment question des normes genrées d’éducation vis-à-vis des femmes. Mais je suis persuadé du fait qu’il y a une grande différence entre une femme au volant et un homme au volant, par mon expérience. En aucun cas, on ne peut dire que l’homme ne conduise mieux que la femme. Stupidité.
[Nota : que penser du fait que les coureurs automobiles et les champions automobiles soient presque systématiquement des hommes et que le milieu de la course automobile soit essentiellement un monde masculin ? Voilà pourtant un milieu où la force physique devrait normalement peu compter et où les hommes et les femmes devraient être à égalité. Et pourtant cela ne semble pas être le cas même s’il y a des femmes pilotes. La F1 et le Raid me semblent pourtant peu féminisés. Probablement des stéréotypes de genre qui réservent la vitesse aux jeunes garçons dans l’imaginaire collectif ?]
Mais par mon expérience, je pense qu’une femme conduit mille fois plus civiquement, mille fois plus sécuritairement, mille fois moins agressivement. Il y a évidemment des bons et des mauvais conducteurs dans les deux genres, des agressifs et des agressives dans les deux genres. À la marge … Vous tomberez sur un conducteur non agressif parfois. Vous tomberez sur une femme agressive exceptionnellement. Mais soyons précis : je préfère mille fois croiser une femme comme constructrice d’un bus ou d’un camion plutôt qu’un homme. Que je sois piéton, cycliste ou automobiliste.
Probablement que la formation que les femmes conductrices de bus ou de camions reçoivent, est différente de celles que leurs homologues masculins ont reçue. Probablement qu’elles boivent moins, qu’elles se dopent moins aux anabolisants, ou bien toute autre raison pour lesquelles elles se trouvent être moins agressives, plus respectueuses des autres usagers de la route, plus civiques. Mais en tout cas, il vaut mieux le plus souvent croiser une femme comme conductrice de bus qu’un homme pour lequel la route lui appartient, et comme le bus ou le camion de l’homme est le plus gros, les autres usagers ont intérêt à s’arrêter et à le laisser passer.
De la même manière, vous ne dépasserez rarement un mâle qui conduit une Porsche ou un véhicule puissant. Si vous en dépassez une un jour, vous pouvez être pratiquement certain que c’est une femme qui le conduit, c’est-à-dire une personne qui n’a pas un égo sur-dimensionné et des coronès qui traînent par terre, qui ne se sens pas agressée et diminuée parce qu’un plébéien a osé le dépasser. Avec l’électrification du parc automobile, le problème est qu’on généralise des véhicules capables d’accélérations importantes, similaire aux Porsche (je pense aux Tesla et aux Peugeot et Renault électriques) entre les mains de mâles agressifs sans aucune expérience qui se croient être devenus intouchables et indépassables. Nul besoin de se demander pourquoi l’incivilité sur les routes progresse.
Les mêmes réflexions valent pour des automobilistes mais également pour les cyclistes. Croiser un groupe d’un ou deux cyclistes sur une voie partagée ou une femme n’a aucun rapport. D’un côté des mâles agressifs et sûrs de leurs pouvoirs, de leur force, de leur vitesse, et de l’autre un respect et une attention à l’autre. Mais il y a bien sûr des exceptions dans un sens ou dans l’autre. Toutes les femmes ne sont pas des conductrices respectueuses et attentives aux autres !
[Il reste le sujet de l’invective en automobile et du sentiment de propriété. La voiture, le cyclisme, sont des endroits où on insulte facilement l’autre, où les noms d’oiseaux (connard, pétasse, vieux con…) sont régulièrement utilisés dès lors que l’autre vous refuse une priorité, ne vous laisse pas passer, manque à une quelconque obligation que vous avez décrété, comme si les règles de circulation variaient en fonction de nos besoins.
Le sentiment de possession, de propriété, influe aussi fortement sur cette agressivité routière. Ce véhicule nous appartient et gare à celui qui le touche, qui nous manque de respect. La voiture, le vélo, est une extension de notre propre personne, une extension de notre corps. Il doit en être de même de notre chez-nous, de notre appartement, de notre maison, d’où l’impression de viol intime que semblent ressentir ceux qui se font cambrioler. Mais sur la route où nous croisons systématiquement d’autres propriétés intimes d’une multitude d’autres conducteurs, d’autres usagers, les conséquences en sont mille fois plus systématiques.]
Saucratès
L’extrémisme pro-cycliste de la ville de Paris tue
La mort d’un cycliste écrasé par un automobiliste à Paris soulève un certain nombre de questionnements. On savait déjà que la conduite automobile peut éventuellement conduire en prison. Il s’agit en fait de la plus probable raison d’être envoyé en prison pour un citoyen lambda comme nous, comme vous, comme moi. Une simple accès de colère en conduisant et cet automobiliste est traité comme un criminel notoire.
La ville de Paris est devenue une zone de non-droit pour les automobilistes franciliens, une zone où les automobilistes sont devenus des nuisibles, une espèce en danger, aux yeux des politiques socialo-écologistes qui sévissent et contrôlent à Paris. La mise au ban des voitures de la capitale, une politique pro-vélo extrémiste de la mairie de Paris, combinées à l’intransigeance propre à la gente vélo-cycliste. Circuler dans Paris est devenu extrêmement dangereux pour les piétons comme pour les autres usagers de la route.
Autrefois, il fallait se méfier des automobilistes et des motards. Désormais, le pire ennemi des piétons sont les vélo-cyclistes et autres adeptes des trottinettes électriques et autres moyens électriques autonomes. À Paris, les vélo-cyclistes ne s’arrêtent même plus pour les passages piétons, ils circulent dans le sens ou à contre-sens des véhicules automobiles et vous renverserons sans état d’âme. Ils roulent sur les trottoirs dans un sens ou un autre comme si la ville leur appartenait. Mais c’est le cas : Anne Hidalgo et sa secte d’extrémistes écologistes leur ont abandonné Paris. Et cette secte extrémiste se répand dans les autres villes grandes ou moyennes françaises, cherchant à en exclure les automobiles et à livrer les villes à des hordes de vélo-cyclistes déchaînés et haineux.
Eux qui estiment que les véhicules automobiles doivent partager les chaussées routières, ce sont aussi les derniers à accepter de partager des pistes ou des voies de circulation avec les piétons. Il suffit de les voir frôler à 40 ou 50 kilomètres heures des piétons marchant simplement ; ils hurleraient si un automobiliste les rasait de la même manière, à quelques centimètres. Si un piéton ose empiéter sur une voie cycliste à Paris, gare à lui et aux engueulades qui lui tomberont dessus. Et en cas d’accident, j’imagine que la mairie de Paris là aussi protègera ses sacro-saints vélo-cyclistes en criminalisant le piéton victime.
[Nota : à lire l’article du Monde, les violents et les excités sont évidemment les automobilistes, en aucun cas les cyclistes eux-mêmes qui agresseraient ou terroriseraient des piétons ! Jamais de la vie ! Je suis pratiquement certains que ces cyclistes accuseraient les piétons d’incivisme. Et quant au nombre des 150 témoignages récoltés pour l’ensemble de la France, je ne trouve pas cela si invraisemblable ni excessif. L’agressivité des uns ou des autres devient tellement habituelle que l’on oublie presque immédiatement ces multiples agressions banales que l’on subit quotidiennement.]
Effectivement, le cyclisme demeure dangereux sur nos routes, et c’est un moyen écologique de se déplacer, plus rapidement et plus simplement qu’à pied. Mais un retour des règles et du respect des priorités et des sens de circulation dans Paris me semble désormais nécessaire. Et la verbalisation de tous les contrevenants, qu’ils soient vélo-cyclistes, motards, automobilistes, chauffeurs de taxi, chauffeurs de bus ou de poids lourds.
Et que ce soit à Paris, ou dans les autres villes, il faut réapprendre aux usagers de la route le respect des piétons, des passages piétons et des feux de circulation. Et changer les français pour les remplacer, non pas par des migrants africains ou des pays arabes, mais par des nords-européens, par des allemands ou par des scandinaves qui obéissent scrupuleusement aux règles routières et autres lois adoptées légalement. Non pas de ces français que seule la peur du gendarme contient et freine, mais des citoyens respectant scrupuleusement les règles et les lois, qui ne cherchent pas à tricher pour ne pas payer d’impôt… et ainsi de suite. Des français de base en somme, résistants et gouailleurs. Évidemment, ce n’est pas de ce grand remplacement là qu’il est question… bien tristement.
Bon évidemment, dans ce cas-là, on parlerait le teuton de Marseille à Dunkerque, de Brest à Strasbourg, ce contre quoi nos parents, grands parents et arrières-grands-parents se sont battus de 1942 et 1945 pour délivrer la France des nazis. Pour en revenir à ce banal fait divers, un automobiliste est accusé de meurtre par la faute de l’extrémisme de la mairie de Paris et de sa politique pro-cyclisme.
Saucratès
La question de savoir si une démocratie peut survivre à un conflit est déjà tranchée
«Parce que vous revendiquez la liberté de pensée, d’expression et d’engagement politique»
Par Saucratès
Saint-Denis de La Réunion, dimanche 5 mai 2024
Lorsqu’une ancienne prisonnière du régime islamiste iranien soutient des étudiants et des chercheurs grévistes militant pour le Hamas, organisation soutenue par l’Iran, militant pour la Palestine et pour Gaza, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche dans notre monde. Si même une victime du régime des Mollahs iraniens, et par extension du Hezbollah et du Hamas, soutient ceux qui défendent la Palestine, Gaza et le Hamas, c’est le signe qu’il faut nous aussi nous poser des questions sur ce qui se passe en France et plus largement dans le monde occidental.
Et je me retrouve totalement dans ce qu’elle écrit pour expliquer son soutien à ce mouvement pour Gaza.
« Votre combat est le mien. Votre combat est le nôtre, chercheurs. Parce que vous revendiquez la liberté de pensée, d’expression et d’engagement politique en faveur de la paix et du droit international.
Au fond, c’est exactement pour cette raison que je trouve aberrante l’aberration médiatique qui règne en France et en Occident autour de ces conflits qui ne nous concernent que par ricochets. À savoir le conflit ukrainien et le conflit palestinien. Il ne s’agit pas d’Etats que nous ont envahi, qui nous attaquent. Il n’est pas question ici de soutiens patriotiques. Mais il est terrible que même si ces conflits sont lointains et concernent d’autres États, la liberté d’expression est déjà moribonde dans notre pays, dans nos médias, dans le champ médiatique, dans le monde occidental. Mais si seulement l’attaque visait notre patrie, il n’y aurait plus aucune démocratie, en 2024.
On se dit que les événements des années 1939-1945 s’expliquaient par d’autres causes, les privations de liberté de presse, les camps d’internement en France pour les républicains espagnols, les camps d’internement aux Etats-Unis pour les américains d’origine japonaise, mais on assiste déjà aujourd’hui aux prémices des mêmes aberrations, aux memes détournements et contournements des lois et des libertés démocratiques. La question de savoir si une démocratie peut survivre à un conflit est déjà tranchée. La réponse est non. La démocratie s’éteint avec la guerre, qu’il y ait occupation ou non.
Comme l’écrit Fariba Adelkhah : «Parce que vous revendiquez la liberté de pensée, d’expression et d’engagement politique en faveur de la paix et du droit international». Ce devrait être notre combat à tous. Accepter de débattre de ce qui se passe sans accusation de soumission à la Russie si on critique l’Ukraine, sans accusation d’antisemitisme si on critique Israël ou si on défend les palestiniens ou le Hamas, sans accusation de conspirationnisme si on conteste la politique de gestion de la Pandémie de coronavirus et de confinement par le gouvernement. Vivons-nous dans une démocratie ?
Lorsqu’un État supposément démocratique comme l’Allemagne peut faire interdire d’accès à l’espace Schengen un médecin dont le principal crime est d’être palestinien, d’avoir apporté des soins à Gaza, et de témoigner des atrocités de l’armée israélienne, on plonge également dans cette même consternation. Comment peut-on avoir si peur de certaines opinions que l’on interdit à ces témoins le droit de s’exprimer et de débattre.
Lorsque la grogne et le soutien étudiant à Gaza s’étend peu à peu au monde entier et de facultés en universités, ne faut-il pas se demander si la réponse officielle occidentale de soutien sans condition à Israël et à son annihilation de la bande de Gaza et de l’ensemble des territoires palestiniens n’est pas problématique, n’est pas inacceptable pour tous ceux qui estiment que les vies palestiniennes comptent aussi. Il est bien trop commode et beaucoup trop dangereux de poursuivre chaque mouvement de soutien au Hamas et à Gaza pour apologie du terrorisme et pour antisémitisme.
Et que vont faire demain la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Occident tout entier, lorsque, si, la Cour pénale internationale lance des mandats d’arrêt contre les principaux dirigeants israéliens ?
Là où Benjamin Nétanyahou demande aux pays occidentaux de faire pression sur la Cour Pénale Internationale pour bloquer l’émission de mandats d’arrêt le visant lui ou ses generaux pour perpetuation d’actes de génocides, on peut se demander qu’elle pourra être la réaction des principaux soutiens occidentaux d’Israel, et d’Israel elle-même, dans ce cas-là. Israël livrera-t-elle ses propres dirigeants à la CPI comme elle devrait y être obligée ? Les Etats-Unis, la France, l’Europe occidentale livrera-t-elle ces personnes si elles se trouvent sur leur sol, comme elles le feraient avec délectation si c’était le cas de Vladimir Poutine ?
Et surtout, peut-on poursuivre des personnes en France pour avoir soutenu publiquement ou pas le Hamas ou la Palestine, qui sont pratiquement une seule et même chose, de la même manière que la Palestine et Yasser Arafat était une seule et même chose, alors que la Cour Pénal Internationale elle-même considère que les événements se déroulant à Gaza sont des actes de génocide ?
L’Omerta médiatique doit cesser pour que nos banlieues, pour que nos universités cessent d’être mises à feu et à sang. Il faut que cesse l’uniformité médiatique pour que le débat puisse avoir lieu ailleurs que dans la rue et dans nos amphithéâtres. Et c’est CNews qui est mise en cause pour une couverture tendancieuse de l’actualité ? N’importe quoi ! C’est toute la presse française et tous les médias français qu’il faudrait interdire d’émission et de publication. Nous n’avons nul besoin de relais serviles du gouvernement français et des oligarques qui manipulent le gouvernement !
On doit pouvoir dire qu’Israel combat effectivement le même terrorisme qui nous frappe aveuglément mais que l’extermination d’un peuple retranché à Gaza est un crime aussi abominable que l’était la solution finale nazie. On doit pouvoir dire qu’Israel défend aujourd’hui une vision messianique de son combat contre la Palestine qui est indéfendable et que les soldats de Tsahal qui obéissent aux ordres de tuer ne sont pas meilleurs que ne l’était Eichmann. On doit pouvoir dire qu’Israel est devenu la banalité du mal, comme peuvent l’être les soldats russes ou ukrainiens, ou les journalistes occidentaux qui couvrent et applaudissent les actes des uns.
Saucratès
Inquiétant regain du masculinisme ou inquiétante montée du féminisme
Et si la question n’était pas tant l’inquiétant regain du masculinisme que l’inquiétante montée du féminisme ?
Par Saucratès
Saint-Denis de la Réunion, lundi 15 avril 2024
J’ai évidemment de nombreuses similitudes de point de vue avec les masculinistes. Comme eux, je me sens en permanence agressé par les multitudes de plaintes émanant de femmes contre des hommes publics ou connus, célèbres. Sauf à être homosexuel, il devient dangereux de devenir ou d’être célèbre ou publiquement connu. Probablement parce que les plaintes pour agression sexuelle sont les seules plaintes pour lesquelles il n’existe aucune présomption d’innocence. Vous voulez la peau de quelqu’un, faites en sorte que quelqu’un porte plainte pour agression sexuelle. De la même manière qu’en entreprise, il suffit de faire en sorte que quelqu’un porte plainte pour harcèlement moral. Le licencie assuré sauf si c’est contre le patron lui-même !
Comme les masculinistes, je me suis senti agressé par #meetoo et par #balancetonporc.org. Ce climat de délation généralisée, qui se pense ou se comprend comme une justice enfin offerte aux femmes victimes des violences sexuelles des hommes, mais qui n’a aucun attribut de la justice. Ni procès équitable, ni droit d’être défendu par un avocat, ni présomption d’innocence. S‘il s’agit effectivement d’une justice, c’est d’une justice de femmes, une justice féministe, où la peine prononcée est connue dès l’ouverture du procès médiatique, la culpabilité évidente dès que la plaignante s’exprime, où seule la parole des femmes comptent, et la mort du condamné automatique, indispensable. Une véritable société matriarcale en somme.
Comme les masculinistes, je ne pense pas seulement que l’on «s’acharne sur les hommes» mais que les féministes de toutes sortes veulent nous éradiquer, nous les hommes.
«A partir de données de plus d’une vingtaine de pays, un article du Financial Times a mis en évidence la progression, depuis six ans, d’un fossé idéologique de 30 points environ entre les filles et les garçons de la génération Z, notamment sur les questions d’égalité.
La France n’est pas épargnée par cet inquiétant phénomène. L’alerte a été donnée en janvier par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les résultats de son Baromètre annuel du sexisme rapportent, là aussi, un écart de près de 30 points entre les femmes et les hommes de moins de 35 ans, sur la perception des inégalités dans la famille (28 points) comme dans la rue ou les transports (27 points). Le clivage se confirme et se polarise, s’alarment les auteurs du rapport, qui constatent que plus l’engagement en faveur de femmes s’exprime dans le débat public, plus la résistance s’organise. Ils s’inquiètent notamment de la progression des réflexes masculinistes et comportements machistes chez les jeunes hommes adultes : 28 % des 25-34 ans estiment que les hommes sont davantage faits pour être patrons (contre 9 % des 50-64 ans) ; 52 % pensent qu’on s’acharne sur les hommes.
Je n’étais pas supposé évoluer de cette manière. J’ai toujours défendu l’égalité des sexes entre les hommes et les femmes, ou entre les femmes ou les hommes comme il faut désormais l’écrire. Et c’est vraisemblablement là où réside le problème, si l’on ne reconnaît qu’une façon de dire les choses pour être un bon défenseur de l’égalité des sexes.
J’adore mon épouse et j’ai toujours eu pour principe de partager toutes les tâches ménagères, ou plutôt de vivre dans un équilibre où chacun participe. Je n’ai aucun problème avec l’égalité des salaires entre hommes et femmes, ayant longtemps milité pour une telle égalité en entreprises.
Bon évidemment, pour suivre les points évoqués par le Haut conseil à l’égalité, je me suis fait à l’idée de toujours payer les additions, que l’homme doit défendre la femme, même si j’abandonne plaisamment l’idée de la galanterie puisque c’est antinomique avec l’égalité des sexes. Surtout, je sais que les mères ou les femmes peuvent être aussi facilement des dragons que les hommes, peuvent dominer ou écraser leurs conjoints ou leurs enfants. Ce n’est pas le sexe qui compte mais le comportement de chacun et chacune. Et l’éducation reçue, le travail psychologique réalisé sur soi, sur ses propres déviances, sur ses propres démons.
Non, mon seul problème, c’est le féminisme agressif, c’est cette agressivité féministe cherchant à rendre responsable les hommes de tous les malheurs qui tombent sur certaines femmes. Cette explication si simple à leur situation personnelle ou professionnelle dont elles rendent responsables le sexisme de la société et des hommes qui les entourent.
La cause de ma bascule dans le masculinisme, c’est #meetoo, c’est #balancetonporc.org, c’est toutes les affaires successives qui éclaboussent un par un tous les hommes un tant soit peu célèbres ou connus.
Et si le problème n’était pas le masculinisme mais le féminisme ? Mais si les médias comme Le Monde, comme la majeure partie des journalistes télévisés ou de presse écrite, n’étaient pas essentiellement composés de femmes, peut-être qu’une autre opinion médiatique pourrait émerger dans les médias. Elles ont déjà gagné la guerre en France. Et ceux qui osent le contester sont attaqués judiciairement ou considérés comme des masculinistes.
M’est-il possible de dire réellement que le seul problème est le féminisme ? Non. Les femmes sont régulièrement victimes d’agression sexuelle au cours de leur vie, ce qui n’est pas le cas des hommes. Elles seront aussi plus fréquemment victimes de commentaires misogynes au cours de leur vie professionnelle, à la différence des hommes. Tout ceci n’est pas contestable. Je me réjouis même d’avoir des fils plutôt que des filles, parce que j’aurais peur pour elles dès lors qu’elles devraient sortir. Un garçon n’a qu’à craindre un détraqué sexuel. Une fille doit craindre potentiellement tous les hommes qu’elle croise. Tout est plus dangereux pour une femme, comme par exemple une simple ballade en montagne ou au bord de la mer.
Mais le féminisme est aujourd’hui allé trop loin, dans sa rage contre les hommes. Une femme âgée peut se trouver avec de jeunes hommes sans jugement négatif. Un homme âgé avec de jeunes femmes est un sale pervers et il est immédiatement considéré comme ayant abusé d’elles et elles seront incitées à porter plainte, à se plaindre d’agressions sexuelles et d’emprises. #meetoo et #balancetonporc.org sont allés beaucoup trop loin pour que je me sente encore le moins du monde féministe.
Même les lois sur la parité en matière électorale et politique vont également trop loin. Et pourquoi ne pas imposer des listes sur lesquelles on trouvera un ouvrier, une ouvrière, un paysan, une paysanne (au SMIC maximum), un cadre et une cadre, un enseignant et une enseignante, une infirmière et un infirmier ? Pourquoi prioriser la représentation des genres sexuels (bientôt il faudra aussi des binaires, des transsexuels, des homosexuels et des homosexuelles) et pourquoi ne pas prioriser l’appartenance à la catégorie sociale des gens qui font les lois ou qui nous gouvernent ? Ou bien leur appartenance à des classes d’âge ? Moins de 30 ans, de 30 ans à 49 ans, plus de 50 ans ? Parce que ce serait une énorme usine à gaz ? Mais c’est déjà une énorme usine à gaz électorale.
Comment et de quelles manières les féministes ont-elles réussi à faire accepter, à faire considérer, que l’appartenance à un milieu social ou à une classe d’âge n’avait aucune importance, que cela n’influait en aucune façon sur les lois ou les règlements qui étaient votés ou mis en œuvre, mais que le sexe des élus avait par contre une énorme importance et qu’il fallait une parité, ou une majorité de femmes, pour que les lois soient bien votées ou le gouvernement bien géré ? Si les uns ou les autres n’ont supposément aucune importance, alors que pourtant, les jeunes, les ouvriers sont très mal représentés au parlement ou dans les échelons communaux ou régionaux, il n’y a aucune raison que le sexe ait plus d’importance. Si ce n’est pour plaire à une obligation de féminisme auquel nous sommes tous contraints d’obéir. Même moi puisque cet article sera taxé de sexisme et d’anti féminisme puisque je n’y respecte pas l’obligation de saluer le féminisme.
Saucratès