Critiques de notre temps

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Généralités


Débat autour de la Transidentité

Que pensez-vous du débat autour des personnes transgenres ? Ce débat a pris des orientations assez compliquées, polémiques et sensibles aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Le cas de ces deux pays est d’ailleurs très différents, avec d’un côté des positions particulièrement polémiques du gouvernement de Donald Trump aux Etats-Unis, tandis que ce sont les plus hautes instances de la justice anglaise qui ont conduit aux mêmes résultats de l’exclusion des personnes transgenres et d’une reconnaissance du sexe féminin (ou masculin) non pas sur le genre mais selon le sexe de naissance. 
 
Peut-on avoir une position non polémique sur ce sujet ? Au fond, je n’ai pas de positions arrêtées sur ce sujet. Je pense juste qu’il y a un problème de société dans la multiplication des déclarations de changements de genre dans l’époque actuelle. Il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans le monde actuel !

 
Quelques exemples cités par les médias permettent de pointer les dysfonctionnements du système légal actuel et permettent de comprendre ce qui motivent ceux qui contestent l’utilisation du genre auto-défini pour définir ce qu’est le sexe féminin. 

 
Evidemment, il ne s’agit que de cas très particuliers qui ne peuvent représenter le sort de tous ceux qui se déclarent transgenres ou qui déclarent vouloir changer de genre/sexe.

Le premier concerne le Royaume-Uni et la déclaration de changement de genre d’anciens hommes violeurs de femmes demandant à être incarcérées dans des prisons pour femmes parce qu’ils se déclarent désormais du genre féminin. Qu’une loi protégeant les personnes transgenres puissent servir à des violeurs de femmes de se retrouver dans une prison au milieu de femmes n’est-il pas une forme d’absolue aberration. On peut se demander si ce changement de sexe fortuit après une condamnation correspond réellement à un sentiment de changement de genre de cette personne ou bien qu’il est lié 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/02/en-ecosse-polemique-autour-du-transfert-d-une-transgenre-dans-une-prison-de-femmes_6160184_3210.html

 

Plusieurs cas de ce genre ont été observés au Royaume-Uni. Est-ce également le cas en France ? Très probablement même si l’information n’a pas été médiatisée probablement en raison des lois interdisant la transphobie. 

 

On a aussi eu le cas de la nageuse Riley Gaines, «qui avait fait part de son humiliation de devoir partager, sans avoir été prévenue, les vestiaires avec Lia Thomas, qu’elle décrit comme un homme de 22 ans d’un mètre quatre-vingts entièrement intact, avec des organes génitaux masculins. L’épisode s’était déroulé «le 18 mars 2022, alors que la nageuse était alignée sur le 200 yards (182,88 mètres) nage libre aux championnats universitaires, et Riley Gaines avait fini 5è, à égalité avec Lia Thomas, une athlète transgenre qui, pendant les années précédant la pandémie de Covid-19, concourait chez les hommes».

 

https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/06/09/la-gymnaste-simone-biles-s-en-prend-a-riley-gaines-egerie-du-combat-contre-les-sportives-transgenres-dans-les-competitions-feminines_6611725_3242.html?search-type=classic&ise_click_rank=2

 
Là aussi, n’y a-t-il pas une forme d’aberration à choisir de considérer comme une femme une personne qui a tous les attributs d’un homme et de leur faire partager les mêmes vestiaires, potentiellement les mêmes douches, sous prétexte que cette personne se déclare de sexe féminin, transgenre ou binaire ? Au minimum, la question doit se poser.

 

Inclusivité ou équité : le sport face au dilemme des athlètes transgenres

 

La décision d’exclusion des athlètes transgenre a évidemment été prise par Donald Trump mais celle-ci ne s’applique pas forcément, comme le démontre la disqualification et l’élimination de l’escrimeuse Sophie Turner du tournoi d’escrime The Cherry Blossom, à l’université du Maryland, dans la banlieue de Washington, dimanche 30 mars» 2025, parce qu’elle «a refusé d’affronter Redmond Sullivan, athlète transgenre passée de l’équipe masculine à l’équipe féminine du Wagner College, à Staten Island (New York) en 2024». 

«Pour son cinquième match, après être montée sur la piste, Sophie Turner a d’abord retiré son masque, puis posé un genou à terre en signe de protestation. J’ai regardé l’arbitre et j’ai dit : je suis désolée. Je ne peux pas faire ça. Je suis une femme et c’est un homme, c’est un tournoi féminin, a raconté l’intéressée sur la chaîne Fox News. La tireuse a reçu un carton noir, synonyme d’exclusion immédiate, puis a été informée qu’elle ne pourrait pas poursuivre le tournoi.»

 

https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/04/04/aux-etats-unis-une-escrimeuse-disqualifiee-pour-avoir-refuse-d-affronter-une-adversaire-transgenre_6591103_3242.html?search-type=classic&ise_click_rank=12

 

J’ai lu des articles de presse sur le cas de tri-athlètes de sexe masculin qui, pour démontrer l’aberration de ces changements de genre, s’étaient déclarés de sexe féminin pour s’aligner en compétitions féminines et les remporter haut la main. Je n’ai plus les références de ces articles mais ils doivent être faciles à retrouver. Il y a bien une aberration à accepter les changements de genre avec une telle et une aussi grande facilité, sans imposer avant toute chose d’être arrivé au bout de la procédure physique de changement de sexe.

 
Les écarts entre les performances des athlètes masculins et féminines expliquent vraisemblablement une partie de ces envies de changement de genre. En tennis de table par exemple, un homme aux alentours de la 30.000ème placé chez les hommes (avec 1600 points FFTT) pourrait être classé parmi les 300 meilleures féminines. Si j’étais une femme, je pourrais disputer le titre de championne de la Réunion avec des chances de l’emporter, chez toutes les femmes et dans ma tranche d’âge, alors que je n’ai évidemment aucune chance chez les hommes. Le nombre d’athlètes de sexe féminin est beaucoup plus faible de même que le niveau moyen des compétiteurs. Évidemment, je ne cherche pas à généraliser quelques exemples particuliers. Le niveau des meilleures joueuses tennis mondiales est largement hors de portée d’une immense partie des joueurs comme dans la majeure partie des autres sports.
 
Comme le propose la gymnaste américaine Simone Biles, la solution serait peut-être d’inventer une nouvelle classe de compétitions pour les athlètes transgenre, queer, non binaires et autres. Exactement ce qui a aussi été mis en œuvre par certaines fédérations américaines. De même, des vestiaires et des toilettes qui leur seraient réservés comme il en existe déjà pour les hommes et pour les femmes. Des quartiers dans les prisons qui leur seraient aussi réservés. De la même manière que nul ne conteste l’existence de toilettes pour handicapés ou des compétitions handisport, même si la transidentité  n’a rien à voir avec un handicap physique ou mental. Simplement, ils ne doivent pas pouvoir concourir chez les femmes pour des raisons de tricherie ni chez les hommes puisqu’ils ne croient plus être des hommes.
 
Mais cela mis de côté, il ne s’agit que de cas très particuliers, d’exagérations comme le fait pour un violeur de femmes, de pouvoir prétendre être placés dans une prison réservée aux femmes. Il faut penser à toutes les autres personnes transgenres qui souffrent énormément de cette situation, des sportives exclues des compétitions aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni …

 
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/07/etats-unis-les-sportives-transgenres-bannies-des-competitions-universitaires_6535246_3210.html

 
En même temps, que les détenues féminines se fassent justice elles-mêmes vis-à-vis de tels transgenres. Une émasculation me semblerait être une peine bien légère pour ce violeur qui cherche vraissemblablement les problèmes. Une sorte d’expiation ou de justice divine … Je doute qu’ils remettront des violeurs de femmes ou d’enfants dans des prisons de femmes après cela.

 

Au fond, je ne pense pas que le débat autour de la transidentité soit juste un problème d’accès aux compétitions sportives, un problème d’évitement des prisons pour hommes. C’est bien plus grave ; un combat de société et de principes entre les femmes et ceux et celles qui veulent prendre leur place, qui veulent être reconnues comme elles, à leur place …

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/19/a-londres-des-milliers-de-manifestants-pour-les-droits-des-personnes-transgenres_6597817_3210.html

 
 
Saucratès


12/06/2025
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Un nouveau Pape

Un pape est mort. Un nouveau pape a été élu. Celui-ci a choisi le patronyme de Léon XIV, plus d’un siècle après la mort de son précédent prédécesseur Léon XIII. Après avoir eu un pape issu des Jésuites, on a donc désormais un pape issu de l’ordre mendiant des Augustins.

 
https://www.la-croix.com/religion/leon-xiv-qui-sont-les-augustins-ordre-du-nouveau-pape-20250509

 

Mais ce qui va motiver mon envie d’écrire ce soir n’est pas lié à ces sujets-là. Même si le choix de désigner un premier pape issu de l’Amérique du nord peut sembler surprenant lorsqu’on se rappelle les multiples affrontements entre des évêques ou des cardinaux des Etats-Unis et son prédécesseur le pape François. 
 
J’ai plutôt envie de réfléchir sur le sujet d’une papauté, d’une organisation catholique qui se targue de donner des leçons de démocratie et de morale au monde entier, probablement à raison, probablement avec une certaine légitimité religieuse … Même si certaines affirmations peuvent surprendre de la part d’un parangon de vertus démocratiques. 
 
On pourra parler en premier lieu du licenciement de l’évêque américain Joseph E. Strickland, qui a été licencié par le Saint Siège et destitué de son ministère par le pape François. Le Saint Siège, le Vatican, la papauté accepte ainsi très difficilement les voix critiques au sein des responsables religieux. Mgr Joseph Strickland, évêque de Tyler au Texas, était connu pour être la voix épiscopale la plus critique du pontificat de François aux États-Unis.

 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-pape-destitue-l-eveque-americain-joseph-strickland-tres-critique-envers-lui-20231111 

 

https://tribunechretienne.com/un-eveque-americain-sen-prend-violement-au-pape-francois-et-denonce-la-complicite-de-certains-eveques/

 

Le Saint Siège ressemble ainsi plus à une grande entreprise qu’à une démocratie. Comme dans une grande entreprise, on attend de l’ensemble des hauts cadres de l’entreprise une adhésion complète aux idées et aux projets du grand patron, et on ne laisse aucune voix dissidente s’y exprimer ou bien y prospérer. On retrouve également un tel fonctionnement dans les dictatures et les États de non-droit. Par opposition, dans les démocraties, les voix dissidentes se doivent d’être protégées et d’être autorisées à s’exprimer. Ce n’est manifestement pas le cas du Vatican qui ressemble bien plus à une dictature qu’à une monarchie parlementaire ou à une démocratie. 
 
Il est intéressant de s’intéresser notamment à ce synode sur la synodalité violemment dénoncé par Mgr Joseph Strickland. Ce synode sur la synodalité qui cherchait à ouvrir la gouvernance de l’Eglise catholique est considéré comme l’œuvre majeure du pape François et on expliquait que plusieurs candidats potentiels au trône de Saint-Pierre, dont le nouveau pape Léon XIV, en étaient de fervents adeptes et instigateurs.

 
https://www.diocesedegap.fr/diocese-de-gap-embrun/actualite/10458-synode-sur-la-synodalite-le-document-final-est-publie/

 

L’Eglise Catholique n’est donc pas une democratie où les oppositions et les dissidences sont acceptées et tolérées en son sein. Mais la sanction personnelle décidée par le pape François à l’encontre d’un autre de ses principaux opposants au sein de l’Eglise, le cardinal américain Raymond Léo Burke, notamment concernant les réformes qu'il avait décidé de mener au Vatican. Ainsi, le défunt souverain pontife avait tout simplement retiré l'appartement de fonction et le salaire du cardinal ultra-conservateur. 

«Une source vaticane, de son côté, a fait savoir que cette décision de retirer au cardinal son logement et son salaire ne relevait pas d’une punition personnelle, mais reposait plutôt sur la conviction selon laquelle personne ne devrait pouvoir bénéficier de privilèges cardinaux tout en étant un critique du chef de l’Église.»

 

Imagine-t-on dans une democratie comme la France qu’un parlementaire opposant au chef de l’Etat comme Marine Le Pen ou un député LFI être privés de leurs indemnités parlementaires parce qu’ils sont des critiques du chef de l’Etat ? L’imaginerait-on même simplement aux Etats-Unis avec l’abominable Trump? Même pas. Le Vatican est véritablement à mille lieux du fonctionnement d’une démocratie. Par contre, ce même pape cherchait à l’ouvrir aux autres religions, aux femmes, aux clercs , aux autres inclinaisons sexuelles …

 

https://actu.capital.fr/economie-politique/quand-le-pape-francois-privait-de-salaire-le-cardinal-burke-son-plus-grand-opposant-1513155 

 

Y a-t-il un enseignement à tirer de ces différents faits qui ne me concernent d’ailleurs absolument pas ? Que le Pape et le Vatican ne sont pas des démocraties et des démocrates ? Bon nous le savions déjà tous, n’est-il pas ? Si François était sensé être le dernier pape selon la prophétie de Saint-Malachie, que représente donc l’élection de Léon XIV ? L’antéchrist ou Saint-Pierre lui-même ? Film à regarder dans les plus brefs délais, «Le Conclave». Chaque cardinal s’est-il déjà rêvé en tant que souverain pontif et s’est-il déjà choisi un nom ? Bonne soirée. 
 
 

Saucratès


11/05/2025
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La France et l’Afrique

Je vais parler de la France et de l’Afrique. La France est peu à peu rejetée hors de son pré-carré africain et l’indignité des ce retrait est totalement à mettre au crédit (ou plutôt au débit) de la méthode du président Emmanuel Macron. On avait déjà eu des présidents nullissimes comme François Hollande ou Nicolas Sarkozy, notamment avec son discours de Dakar sur «l’homme africain qui n’était pas rentré dans l’histoire». Catastrophique erreur sur l’homme africain et sur l’Afrique qui a abrité d’immenses civilisations tout au long des âges historiques et préhistoriques. Mais avec Emmanuel Macron, on va beaucoup plus loin. Cette impression d’avoir en face de soi un petit caïd de son quartier, qui veut jouer aux gros bras, mais qui se fait ridiculiser du fait de ses prises de positions affligeantes. 

 

Cette semaine, on a donc appris que les troupes françaises devraient également quitter le Tchad et le Sénégal, deux pays extrêmement importants dans lesquels la France maintenait des forces militaires alors qu’elle y disposait de bases militaires depuis les indépendances. Juste après ou autour d’un déplacement du ministre français des Affaires étrangères dans ces mêmes pays.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/11/28/bassirou-diomaye-faye-il-n-y-aura-bientot-plus-de-soldats-francais-au-senegal_6419413_3212.html


https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/11/29/le-tchad-rompt-ses-accords-de-defense-avec-la-france-un-camouflet-pour-paris_6419906_3212.html

Il y a quelques mois, La France avait déjà dû retirer précipitamment et honteusement ses forces armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger, suite à des putschs militaires condamnés par Paris sous prétexte que ces putschs militaires avaient renversé des gouvernements démocratiquement élus. Prises de paroles moralisatrices et condamnations véhémentes de la part du locataire du Palais de l’Elysée, sous prétexte qu’un de ses amis et homologues était renversé par la rue, par l’armée, par des militaires et que celui-ci était assigné à residence par les putschistes. Résultat : une obligation de se retirer de ces pays, malgré des appels diplomatiques lamentables à organiser une opération militaire de libération de ses pays de la part de ses voisins avec l’aide de la France. Et un échec cuisant. Honteux.

 

https://www.france24.com/fr/afrique/20241129-en-afrique-francophone-la-france-paye-le-flou-sur-l-utilité-de-sa-présence-militaire

 

Aujourd’hui, lorsque l’armée française aura dû libérer (ou abandonner) ses bases du Sénégal et du Tchad, il ne restera plus en Afrique que deux pays francophones dans lesquels la France abritera encore des bases militaires : la Côte d’Ivoire et le Gabon. Pour combien de temps ; nul ne le sait alors que la France est massivement critiquée et détestée en Afrique, même si les migrants africains cherchent toujours à s’y réfugier pour fuir la misère ou pour rejoindre un pays plus attractif comme le Royaume Uni. 

 

Que faut-il en penser ? J’ai vécu au Sénégal dans les années 1970 dans le cadre de ses opérations de coopération militaire. On y parlait déjà de sénégalisation des postes d’encadrement et c’est parfaitement normal dans le cadre des appels au patriotisme qui traversaient déjà ces pays comme ils traversent aujourd’hui les nôtres. Évidemment, nous n’avons pas un passé de colonisation avec les miltinationales americaines, allemandes ou chinoises qui prennent le contrôle de nos entreprises. Ainsi, le combat pour la sénégalisation des postes d’encadrement dans les entreprises privées ou publiques ne prend pas la même importance qu’elle peut avoir dans nos anciennes colonies françaises. 

Le mouvement de rejet de la France de la plupart des pays africains, et son remplacement par le camp américain ou par le camp russe, et par le groupe paramilitaire Wagner, ne tient pas uniquement au rejet des discours et de l’attitude d’Emmanuel Macron. Ce rejet est plus profond. Il ne touche pas qu’aux soldats français, mais également au franc CFA et à la diplomatie française. Il n’existe plus un pré-carré africain. Il n’existe pas d’hommes qui seraient d’ailleurs capables de l’incarner comme pouvait l’incarner de Gaulle, Mitterand ou Chirac. Nous n’avons plus de grands présidents. Juste des nains colériques et suffisants. Ou des flans comme flamby. 

Au delà de ces sujets, est-il compréhensible et normal que la France dispose de bases militaires et de soldats basés dans ces différents pays africains ? En terme de patriotisme africain, cette présence n’a aucun sens. C’est à juste titre que les citoyens de ces pays africains, que ce soit les maliens, les sénégalais, les tchadiens, les burkinabais ou les nigériens considèrent cette présence militaire comme un relent de colonialisme. La France n’a aucun droit à disposer de soldats dans ces pays-là, pas plus que ces pays-là n’ont le droit de disposer de bases militaires en France. 

 

En effet, nul État n’a de base militaire étrangère sur son sol sauf à être anciennement colonisé ou vaincu. Ainsi la France comme les Etats-Unis disposaient de bases militaires en Allemagne (Baden-Baden) tout comme les Etats-Unis disposent de bases militaires au Japon. Et les exactions de ces soldats étrangers ne relèvent pas le plus souvent de la justice du pays occupé. Et c’est donc également de la France dans ces ex-colonies malgré l’indépendance survenue entre temps.

 

Au fond, ce temps a suffisamment duré. Il est temps que la France accepte l’indépendance de ces anciennes colonies. Et qui dit indépendance dit libre choix de ses alliances. La présence de bases dispersées de part le monde facilite évidemment le déploiement de forces armées à peu près partout dans le monde. À moins de disposer de bases flottantes ou de suffisamment de portes-avions et de flottes pour pouvoir intervenir dans le monde entier, presque instantanément. Ce qui n’est pas le cas de la France et de ses petits moyens militaires et financiers. 
 
De la même manière, il est temps d’abandonner cette histoire du franc CFA, ces deux zones CFA qui coûtent malgré tout très cher à la France et qui sont considérées comme des survivances de la colonisation. Il est un temps où il faut arrêter de protéger les personnes ou les pays d’eux-mêmes. Il est un temps où ils devront apprendre à voler de leurs propres ailes.
 
Et les africains considérant cette protection comme une honte et une survivance d’un ordre résolu dont ils ne veulent plus, il faut arrêter ! Abandonner l’Afrique à elle-même, fermer nos frontières, arrêter l’aide au développement, arrêter de financer et de chercher à sauver l’Afrique de ses démons, et respecter le choix des gouvernants et des peuples africains. Oublier la francophonie si c’est leur objectif de s’éloigner de la France. Peut-être qu’un jour, la France cessera d’être à leurs yeux ce colonisateur profiteur, et en viendront-ils enfin à regretter ce temps où nous les aidions à se protéger des difficultés du terrorisme, du commerce et de la finance internationale ! Il faut bien rêver.
 
 
Saucratès


30/11/2024
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Genre et agressivité sur la route

Je vais en revenir à l’accident survenu à Paris entre un automobiliste, conduisant un SUV, et un cycliste. Accident ou meurtre selon notre avis sur cet épisode. Évidemment, on peut mettre la responsabilité de cet accident sur la Mairie de Paris et sur ses édiles, qui ont placé l’exclusion des automobiles de Paris au centre de leurs politiques de déplacement et qui ont placé les SUV comme l’ennemi public numéro un à abattre. 

Ce genre de politique tue. Je l’ai déjà écrit. Un automobiliste à peu près humain, à peu près normal, a craqué, et un cycliste à peu près humain, à peu près normal, persuadé de son bon droit, s’est posé en redresseur de tord, et il en est mort.
 
Rien n’est plus agressif qu’un automobiliste qui perd patience. Et rien n’est plus agressif qu’un cycliste qui veut se faire respecter. Les cyclistes agressifs ne respectent pas plus les piétons avec lesquels ils partagent des voies réservées, que les automobilistes agressifs ne respectent les piétons ou les cyclistes qui les ralentissent. 

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/25/violences-routieres-plus-on-adhere-aux-stereotypes-masculins-plus-on-est-enclin-a-prendre-des-risques-sur-la-route_6359530_3224.html

 
En même temps, je suis totalement en accord avec cet article du Monde (une fois n’est pas coutume). Il existe un comportement de genre sur la route en ce qui concerne les automobilistes ou les conducteurs de bus et de camions.  
 
Comme l’écrit Le Monde, l’agressivité «n’est pas un comportement spécifique à l’automobiliste. On peut se montrer agressif également quand on est piéton ou cycliste. Cela survient quand quelque chose ou quelqu’un semble entrer dans notre zone personnelle ou dans l’espace qui nous est assigné par l’aménagement de la voirie. Plus le véhicule conduit est lourd et rapide, plus le comportement peut être dangereux pour les autres».

 

On peut ne pas adhérer au reste de l’article parce qu’on ne peut pas le vérifier par nous-mêmes. Il y est notamment question des normes genrées d’éducation vis-à-vis des femmes. Mais je suis persuadé du fait qu’il y a une grande différence entre une femme au volant et un homme au volant, par mon expérience. En aucun cas, on ne peut dire que l’homme ne conduise mieux que la femme. Stupidité.

 
[Nota : que penser du fait que les coureurs automobiles et les champions automobiles soient presque systématiquement des hommes et que le milieu de la course automobile soit essentiellement un monde masculin ? Voilà pourtant un milieu où la force physique devrait normalement peu compter et où les hommes et les femmes devraient être à égalité. Et pourtant cela ne semble pas être le cas même s’il y a des femmes pilotes. La F1 et le Raid me semblent pourtant peu féminisés. Probablement des stéréotypes de genre qui réservent la vitesse aux jeunes garçons dans l’imaginaire collectif ?]

 
Mais par mon expérience, je pense qu’une femme conduit mille fois plus civiquement, mille fois plus sécuritairement, mille fois moins agressivement. Il y a évidemment des bons et des mauvais conducteurs dans les deux genres, des agressifs et des agressives dans les deux genres. À la marge … Vous tomberez sur un conducteur non agressif parfois. Vous tomberez sur une femme agressive exceptionnellement. Mais soyons précis : je préfère mille fois croiser une femme comme constructrice d’un bus ou d’un camion plutôt qu’un homme. Que je sois piéton, cycliste ou automobiliste.

 

Probablement que la formation que les femmes conductrices de bus ou de camions reçoivent, est différente de celles que leurs homologues masculins ont reçue. Probablement qu’elles boivent moins, qu’elles se dopent moins aux anabolisants, ou bien toute autre raison pour lesquelles elles se trouvent être moins agressives, plus respectueuses des autres usagers de la route, plus civiques. Mais en tout cas, il vaut mieux le plus souvent croiser une femme comme conductrice de bus qu’un homme pour lequel la route lui appartient, et comme le bus ou le camion de l’homme est le plus gros, les autres  usagers ont intérêt à s’arrêter et à le laisser passer. 
 
De la même manière, vous ne dépasserez rarement un mâle qui conduit une Porsche ou un véhicule puissant. Si vous en dépassez une un jour, vous pouvez être pratiquement certain que c’est une femme qui le conduit, c’est-à-dire une personne qui n’a pas un égo sur-dimensionné et des coronès qui traînent par terre, qui ne se sens pas agressée et diminuée parce qu’un plébéien a osé le dépasser. Avec l’électrification du parc automobile, le problème est qu’on généralise des véhicules capables d’accélérations importantes, similaire aux Porsche (je pense aux Tesla et aux Peugeot et Renault électriques) entre les mains de mâles agressifs sans aucune expérience qui se croient être devenus intouchables et indépassables. Nul besoin de se demander pourquoi l’incivilité sur les routes progresse.

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/10/21/cycliste-tue-a-paris-le-gouvernement-va-lancer-une-mission-contre-la-violence-sur-les-routes_6357738_823448.html

 
Les mêmes réflexions valent pour des automobilistes mais également pour les cyclistes. Croiser un groupe d’un ou deux cyclistes sur une voie partagée ou une femme n’a aucun rapport. D’un côté des mâles agressifs et sûrs de leurs pouvoirs, de leur force, de leur vitesse, et de l’autre un respect et une attention à l’autre. Mais il y a bien sûr des exceptions dans un sens ou dans l’autre. Toutes les femmes ne sont pas des conductrices respectueuses et attentives aux autres !

 
[Il reste le sujet de l’invective en automobile et du sentiment de propriété. La voiture, le cyclisme, sont des endroits où on insulte facilement l’autre, où les noms d’oiseaux (connard, pétasse, vieux con…) sont régulièrement utilisés dès lors que l’autre vous refuse une priorité, ne vous laisse pas passer, manque à une quelconque obligation que vous avez décrété, comme si les règles de circulation variaient en fonction de nos besoins. 
 
Le sentiment de possession, de propriété, influe aussi fortement sur cette agressivité routière. Ce véhicule nous appartient et gare à celui qui le touche, qui nous manque de respect. La voiture, le vélo, est une extension de notre propre personne, une extension de notre corps. Il doit en être de même de notre chez-nous, de notre appartement, de notre maison, d’où l’impression de viol intime que semblent ressentir ceux qui se font cambrioler. Mais sur la route où nous croisons systématiquement d’autres propriétés intimes d’une multitude d’autres conducteurs, d’autres usagers, les conséquences en sont mille fois plus systématiques.]

 
 

Saucratès 


26/10/2024
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L’extrémisme pro-cycliste de la ville de Paris tue

La mort d’un cycliste écrasé par un automobiliste à Paris soulève un certain nombre de questionnements. On savait déjà que la conduite automobile peut éventuellement conduire en prison. Il s’agit en fait de la plus probable raison d’être envoyé en prison pour un citoyen lambda comme nous, comme vous, comme moi. Une simple accès de colère en conduisant et cet automobiliste est traité comme un criminel notoire.

 

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/18/cycliste-tue-a-paris-l-automobiliste-soupconne-mis-en-examen-pour-meurtre_6355268_3224.html

 

La ville de Paris est devenue une zone de non-droit pour les automobilistes franciliens, une zone où les automobilistes sont devenus des nuisibles, une espèce en danger, aux yeux des politiques socialo-écologistes qui sévissent et contrôlent à Paris. La mise au ban des voitures de la capitale, une politique pro-vélo extrémiste de la mairie de Paris, combinées à l’intransigeance propre à la gente vélo-cycliste. Circuler dans Paris est devenu extrêmement dangereux pour les piétons comme pour les autres usagers de la route. 
 
Autrefois, il fallait se méfier des automobilistes et des motards. Désormais, le pire ennemi des piétons sont les vélo-cyclistes et autres adeptes des trottinettes électriques et autres moyens électriques autonomes. À Paris, les vélo-cyclistes ne s’arrêtent même plus pour les passages piétons, ils circulent dans le sens ou à contre-sens des véhicules automobiles et vous renverserons sans état d’âme. Ils roulent sur les trottoirs dans un sens ou un autre comme si la ville leur appartenait. Mais c’est le cas : Anne Hidalgo et sa secte d’extrémistes écologistes leur ont abandonné Paris. Et cette secte extrémiste se répand dans les autres villes grandes ou moyennes françaises, cherchant à en exclure les automobiles et à livrer les villes à des hordes de vélo-cyclistes déchaînés et haineux.

 
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/16/cycliste-tue-a-paris-cette-affaire-provoque-une-grande-emotion-parmi-les-personnes-qui-se-deplacent-a-velo_6353801_3224.html

 
Eux qui estiment que les véhicules automobiles doivent partager les chaussées routières, ce sont aussi les derniers à accepter de partager des pistes ou des voies de circulation avec les piétons. Il suffit de les voir frôler à 40 ou 50 kilomètres heures des piétons marchant simplement ; ils hurleraient si un automobiliste les rasait de la même manière, à quelques centimètres. Si un piéton ose empiéter sur une voie cycliste à Paris, gare à lui et aux engueulades qui lui tomberont dessus. Et en cas d’accident, j’imagine que la mairie de Paris là aussi protègera ses sacro-saints vélo-cyclistes en criminalisant le piéton victime.

 
[Nota : à lire l’article du Monde, les violents et les excités sont évidemment les automobilistes, en aucun cas les cyclistes eux-mêmes qui agresseraient ou terroriseraient des piétons ! Jamais de la vie ! Je suis pratiquement certains que ces cyclistes accuseraient les piétons d’incivisme. Et quant au nombre des 150 témoignages récoltés pour l’ensemble de la France, je ne trouve pas cela si invraisemblable ni excessif. L’agressivité des uns ou des autres devient tellement habituelle que l’on oublie presque immédiatement ces multiples agressions banales que l’on subit quotidiennement.]

 

Effectivement, le cyclisme demeure dangereux sur nos routes, et c’est un moyen écologique de se déplacer, plus rapidement et plus simplement qu’à pied. Mais un retour des règles et du respect des priorités et des sens de circulation dans Paris me semble désormais nécessaire. Et la verbalisation de tous les contrevenants, qu’ils soient vélo-cyclistes, motards, automobilistes, chauffeurs de taxi, chauffeurs de bus ou de poids lourds.

 

Et que ce soit à Paris, ou dans les autres villes, il faut réapprendre aux usagers de la route le respect des piétons, des passages piétons et des feux de circulation. Et changer les français pour les remplacer, non pas par des migrants africains ou des pays arabes, mais par des nords-européens, par des allemands ou par des scandinaves qui obéissent scrupuleusement aux règles routières et autres lois adoptées légalement. Non pas de ces français que seule la peur du gendarme contient et freine, mais des citoyens respectant scrupuleusement les règles et les lois, qui ne cherchent pas à tricher pour ne pas payer d’impôt… et ainsi de suite. Des français de base en somme, résistants et gouailleurs. Évidemment, ce n’est pas de ce grand remplacement là qu’il est question… bien tristement.

 
Bon évidemment, dans ce cas-là, on parlerait le teuton de Marseille à Dunkerque, de Brest à Strasbourg, ce contre quoi nos parents, grands parents et arrières-grands-parents se sont battus de 1942 et 1945 pour délivrer la France des nazis. Pour en revenir à ce banal fait divers, un automobiliste est accusé de meurtre par la faute de l’extrémisme de la mairie de Paris et de sa politique pro-cyclisme.

 

 

Saucratès


18/10/2024
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