Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Du complotisme

Parlons donc de complotisme ou de conspirationnisme. Qu’est-ce que cela veut donc dire d’être complotiste ? Évidemment, c’est un très gros mot, l’insulte suprême dans la bouche de tous ceux qui pensent convenablement, de tous ceux qui croient en ceux qui nous dirigent (nos gentils dirigeants il s’entend).

 

Au fond, complotistes et non-complotistes, ceux qui pensent convenablement, sont d’accord sur au moins une chose : il y a des bons et des méchants dirigeants, mais ce ne sont pas forcément les mêmes selon le bord auquel chacun appartient. Ces deux ensembles considèrent aussi qu’il existe des bons et des mauvais médias et sources d’informations, mais là aussi, ils ne sont pas d’accord entre eux.

 

Qu’est-ce donc que le conspirationnisme ou le complotisme. Certains comme Karl Popper ont pu proposer une définition de la théorie conspirationniste de la société : 

 

«C'est l'opinion selon laquelle l'explication d'un phénomène social consiste en la découverte des hommes ou des groupes qui ont intérêt à ce qu'un phénomène se produise (parfois il s'agit d'un intérêt caché qui doit être révélé au préalable) et qui ont planifié et conspiré pour qu'il se produise.»

 

Une autre définition se lit à travers la définition apportée par le Petit Larousse, selon lequel :

 

«Le conspirationniste est celui qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences. »

 

Dernière exemple de définition beaucoup plus contestée du conspirationnisme et du complotisme, celui-ci correspondrait à «une vision alternative de la réalité par rapport à l’opinion majoritaire». Les complotistes ne seraient ainsi que la minorité de l’opinion publique, une opinion alternative comme les autres, aussi légitime que les théories majoritaires. 

 
Aux yeux des adversaires du complotisme, de ceux qui en ont fait leur cheval de bataille, cette définition est dangereuse et inacceptable. Il ne faut accorder aucune excuse au complotisme. 
 
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/25/rudy-reichstadt-il-faut-imperativement-cesser-de-trouver-des-excuses-au-complotisme_6061016_3232.html

 

Me considère-je comme complotiste ? Bien évidemment que oui. Le moment charnière de notre histoire qui a fait de moi un complotiste est évidemment l’épidémie de coronavirus. Ce moment de notre histoire où l’on observe des décisions irrationnelles et attentatoires aux libertés publiques être prises par le gouvernement illégitime d’Emmanuel Macron et par ses sbires. Je suis devenu complotiste mais je l’étais déjà confusément avant cet épisode.

 

  • Il y a évidemment les attentats du World Trade Center. Lorsque je les ai vécu en direct en septembre 2001, j’ai d’abord été frappé par l’impression d’une attaque effroyable contre le symbole du capitalisme. On a découvert ensuite que ces terroristes avaient en plus spéculé sur les actions des compagnies aériennes afin de s’enrichir.

 

  • Ce n’est qu’ensuite que des interrogations complotistes ont pu m‘effleurer. Comment les services secrets de la première puissance mondiale ont-ils pu louper ces attaques et ne pas réussir à les déjouer ? Alors que les terroristes se formaient au pilotage dans des écoles américaines ! Complot pour rendre légitime l’offensive contre l’Afghanistan ? Incompétence gravissime de nos services secrets ? Si je ne souscris pas aux complots autour de la remise en cause de l’effondrement des tours jumelles ou du complot juif, je ne crois pas non plus en une telle incompétence des services secrets américains.

 

  • La première guerre du Golfe est un autre épisode nous ayant conduit à remettre en cause le discours majoritaire de nos gouvernements. L’armée irakienne était sensée être l’une des plus fortes armées du monde et il fallait une coalition internationale pour éliminer cette menace. Mais cette armée s’est évidemment écroulée en quelques jours sous le pilonnage des avions de la coalition. Nous nous sommes ainsi trouvés mystifiés par des services secrets, des médias et des gouvernements que l’on était sensé pouvoir croire aveuglément, qui avaient également mystifié Sadam Hussein sur les intentions des américains. Il nous est alors apparu que lorsque ces services secrets y trouvent un intérêt, ils mentent sans vergogne au public et à leurs adversaires. En quoi Donald Trump est-il plus dangereux que Bush père ou fils ?

 

  • L’épisode des gilets jaunes en France est certainement un autre élément déclencheur. Comment un mouvement regroupant essentiellement les déclassés de la société se regroupant sur les ronds-points et bloquant la circulation automobile ont-ils pu être propulsés comme les portes-paroles par procuration de la contestation contre l’hyper-président jupitérien Emmanuel Macron ? Plusieurs faits m’ont fait basculer dans le complotisme. Le saccage de l’Arc de Triomphe par des gilets jaunes est un premier fait bancal, alors que les gilets jaunes auraient pu vouloir marcher sur l’Elysée et l’envahir, renversant Emmanuel Macron. Je ne pense pas que le saccage de l’Arc de Triomphe soit un hasard, des policiers étant forcément infiltrés dans ce mouvement et dans cette manifestation. Évidemment, ces policiers infiltrés n’ont fait qu’utiliser la soif de destruction des manifestants, pour les détourner d’une autre cible. Les manifestants ayant saccagé l’Arc de triomphe ont été largement condamnés mais probablement pas les policiers infiltrés à l’origine probable de cette mise à sac.

 

  • L’autre fait a été la rapidité avec laquelle le boxeur de CRS a été reconnu et accusé. Le ministre de l’intérieur le prenant à partie immédiatement dans les médias : on sait qui vous êtes ! Ce n’est même plus Big Brother. En quelques minutes, on savait tout de lui, son passé de boxeur, son travail dans une collectivité locale. On n’a rien su des manifestants sur lesquels les CRS se défoulaient à coup de matraque et de charge sur ce pont sur la Seine. On n’aura eu qu’une seule vision des choses filmée par des journalistes tournant en boucle, à charge comme d’habitude contre les gilets jaunes. 

 

https://www.off-investigation.fr/christophe-dettinger-boxeur-martyrise/

 

  • Sans oublier l’omniprésence des journalistes et caméramans vautours qui restaient systématiquement à l’affût du moindre débordement des gilets jaunes afin qu’ils soient poursuivis et incarcérés. Comment peut-on encore avoir confiance en la presse et dans le journalisme après les gilets jaunes ?

 

  • Dernier événement marquant : l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame le jour même où Emmanuel Macron devait faire un discours télévisé pour désamorcer la crise des gilets jaunes, sans qu’il n’est rien à dire ou à proposer. Son empressement à remettre son discours à plus tard parce que la France était touchée en son cœur. Une cathédrale qui avait résisté au feu pendant des siècles, qui avait résisté aux allemands en 39-45, brûlait en quelques minutes à cause d’une cigarette d’un ouvrier totalement innocent ? Vous y croyez vous ? On lira peut-être un jour les mémoires d’un ex-agent des services secrets ayant fait brûler Notre-Dame sur ordre du Château, s’il ne se fait pas assassiner avant, s’il n’est pas déjà mort. 

 

Bon, je peux effectivement vous paraître complotiste, sembler croire en l’existence de complots impliquant ceux qui nous dirigent et ceux qui les servent ; les services secrets et de renseignement dont c’est justement le job d’agir secrètement et souterrainement, pour le compte du gouvernement. Ou bien alors, il faudrait commencer à croire en des coïncidences totalement improbables.

 
Et pourtant, je ne crois pas en la théorie de la Terre plate, je ne crois pas non plus que le réchauffement climatique soit une pure invention, même si je crois en la variabilité climatique, je ne crois pas en un  supposé complot juif international. Je pense simplement que la 
gestion du coronavirus par nos gouvernements a dû faire basculer définitivement des milliers d’entre nous dans le complotisme.

 

  • Non pas tant du fait que le Covid 19 ait pu se répandre au monde entier ; c’est un risque majeur de santé publique mondiale. Non pas tant du fait que l’on ne puisse pas savoir quelle est sa source ; son lieu probable d’émergence étant un enjeu géopolitique majeur qu’aucun pays, et surtout pas la Chine, ne peut se permettre de reconnaître.

 

  • Non, le premier fait fut d’abord ce confinement généralisé de tous chez eux, cette interdiction de sortir de chez soi sauf exception, et la police rôdant dans les rues pour verbaliser les contrevenants. Cette idée aberrante et abominable de l’auto-attestation de se déplacer que l’on devait avoir sur soi, que l’on récupérait dans les journaux. Il ne manquait plus que d’imposer de les faire signer dans les préfectures et commissariats que Macron et ses sbires auraient quand même pu renommer en Kommandanturs pour mieux rappeler le passé. Le fait que la précédente fois où les français avaient dû porter une autorisation de se déplacer, c’était à l’occupation allemande en 40-45.

 

  • Le deuxième fait fut évidemment le coup du masque, qu’il ne fallait d’abord surtout pas porter parce qu’il ne servait à rien, puis qu’il fallait à tout prix porter parce qu’en fait effectivement, il servait quand même à quelque chose. Et bien sûr, on était aussi verbalisé si on ne le portait pas.

 

  • Le troisième fait lié au coronavirus fut évidemment le vaccin rendu obligatoire alors qu’on nous expliquait quelques mois auparavant qu’un tel vaccin devrait être testé pendant plusieurs années avant de pouvoir être considéré comme sûr pour la population. Et puis, du jour au lendemain, ce maudit vaccin expérimental est rendu obligatoire, et ceux qui n’acceptent pas de se faire vacciner vont être peu à peu interdit de sortir, de voyager, de pouvoir manger au restaurant et même de travailler.

 

  • Dernière trahison dans la chaîne des trahisons ayant frappé le peuple français, le Conseil constitutionnel qui était sensé protéger le peuple français nous a tous trahi en validant les mesures liberticides du gouvernement de Macron comme les restrictions de circulation exorbitant de droit commun, les obligations de se faire vacciner, les interdictions de travailler pour les soignants non vaccinés et leur absence de toute forme d’indemnisation financière comme le chômage avec le but affiché de les criminaliser. Putain, ce maudit vaccin n’empêchait même pas de tomber malade ou de contaminer d’autres personnes ou les patients ! Il ne faisait que réduire le risque et les formes les plus graves ! Loin de nous protéger, le Conseil constitutionnel était vendu à Macron et à ses sbires !

 

  • De la même manière que ce Conseil constitutionnel présidé par l’ancien premier ministre socialiste Laurent Fabius nous a aussi trahi en validant la réforme des retraites plus récemment, alors que le peuple syndiqué et mobilisé attendait devant le Conseil constitutionnel sa décision sur la méthode d’adoption de ce texte de loi, à la hussarde, sans vote des parlementaires.

 
Quelle sera ma conclusion provisoire à cette réflexion parcellaire et partiale sur le complotisme ? Que le complotisme n’est simplement qu’une vérité alternative des faits politiques et des événements qui se produisent chaque jour dans la réalité. La vérité énoncée par les gouvernements et les médias ne sont pas les seules explications plausibles des faits composant la réalité. Il est probable que parfois, les gouvernements et les médias ne communiquent pas toutes les explications, que les analyses officielles des faits oublient ou masquent certains faits ou actions. Le complotisme a forcément parfois raison et à d’autres non, en analysant tout ce qui se passe dans le monde sous le prisme des complots. 

 
Par conclure, je reprendrais les mots de Christophe Dettinger, le boxeur gilet jaune : il n’y a pas de justice en France, il n’y a pas de séparation des pouvoirs. 
 

 

Saucratès


07/07/2025
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Trumpisme, Tyrannie et Démocratie

L’Europe représente-t-elle la quintessence de la Démocratie ? Le scrutin présidentiel entre Kamala Harris et Donald Trump représentait-il le combat de la Démocratie contre la Tyrannie ? J’ai un problème avec ces notions de démocratie. Evidemment, vu de l’extérieur, vu de l’étranger, vu des pays les moins démocratiques, je peux comprendre que les citoyens des pays étrangers considèrent que l’Europe est une aire de démocratie. Ça, je peux le comprendre. Mais j’ai de la peine à accepter que la Démocratie que l’on nous vante se limite simplement à cette mascarade, le droit de ne pas être tué à tout moment par l’Etat pour une idée, le droit à avoir une simili liberté d’expression. Et encore en France, si on ne risque pas d’être abattu par les forces de l’ordre sur ordre du gouvernement, on risque néanmoins d’être abattu à tout moment par tel ou tel particulier qui n’aura pas aimé ta couleur de peau, ta religion ou l’idée qu’il se fait de ta religion, ou un geste que tu auras eu ou que tu n’auras pas eu.
 
Ce serait donc cela la démocratie ? Nous avons pourtant nous-aussi vécu sous la tyrannie de la majorité macroniste, qui encensait leur héros pourfendeur de l’extrême-droite, fossoyeur des socialistes et de la Gauche plurielle. Certes, le Macron de 2017 ne licencia pas à tour de bras des fonctionnaires, se contentant de réécrire le droit du travail pour soit-disant le moderniser. Il ne ferma pas à tour de bras des administrations et des agences de l’Etat, mais se contentant de poursuivre les fusions et les rationalisations des administrations et des entreprises publiques. Mais ceux qui le servent aujourd’hui s’engouffrent dans cette direction, trop enthousiastes à l’idée de copier le supposé tyran d’outre-Atlantique.
 

Pour ma part, je trouve que Donald Trump représente la quintessence de la défense de la liberté d’opinion tout en correspondant aux pires dangers de l’autocratie. Au fond, les États-Unis d’Amérique sont d’abord touchés par un affrontement violent entre deux idéologies opposées et antagonistes. Donald Trump n’est qu’un épiphénomène qui s’est matérialisé sur cet affrontement, un simple élément déclencheur, une simple conséquence, l’agent d’une contre-révolution. La violence de la contre-révolution, des réactionnaires, s’explique avant tout par la violence invraisemblable de la révolution conduite par les féministes, les mouvements LGBTQIA+ et les luttes dites autour de l’intersectionnalité.

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/27/la-cour-supreme-americaine-donne-raison-a-des-parents-refusant-d-exposer-leurs-enfants-a-des-livres-lgbtqia-a-l-ecole_6616209_3210.html

 

On observe ainsi un combat entre deux idéologies, d’un côté l‘intersection et la concordance de toutes les luttes de ceux qui disent et pensent combattre le méchant Patriarcat, dont justement Donald Trump est le représentant ultime, et de l’autre l’intersection de tous ceux qui abhorrent cette idéologie et ses dérives, les masculinistes, les conservateurs, les religieux et les extrémistes de droite, regroupés autour justement de Donald Trump. 
 

Selon eux, une méchante Cour Suprême dans laquelle siègent une majorité de juges conservateurs nommés par le méchant Donald Trump met donc gravement en danger la démocratie américaine, rompant l’équilibre des forces démocratiques. Mais la Democratie américaine est avant tout mise en danger par une organisation judi qui se mêle de politique. Ce sont des juges qui combattent la politique de Donald Trump au lieu de simplement rendre la justice. Ce sont des adversaires de Donald Trump et des républicains qui se servent de la justice pour l’atteindre et le combattre.

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/28/aux-etats-unis-la-cour-supreme-offre-une-victoire-retentissante-a-donald-trump-en-affaiblissant-le-pouvoir-des-juges-federaux_6616231_3210.html 

 
Au fond, ce n’est pas tant la décision de la Cour Suprême américaine qui pose problème, que le fait que le seul contre-pouvoir au gouvernement de Donald Trump ne pouvait passer que par des juges fédéraux qui étaient amenés à se poser en arbitre face aux décisions du gouvernement, en violation de l’équilibre central d’une Démocratie qui implique l’indépendance des trois pouvoirs les uns des autres. Au fond, cette décision était normale même si le combat idéologique dans lequel s’enferment les médias d’opposition à Donald Trump affirment le contraire. 

 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/06/28/donald-trump-conforte-face-aux-juges-federaux-par-la-cour-supreme-une-presidence-americaine-sans-contrepoids_6616272_3232.html

 

Ce sont des médias qui le combattent quotidiennement, qui le critiquent, le ridiculisent perpétuellement, et ils accentuent de la sorte la polarisation de l’opinion publique. D’un côté ceux qui se trouvent conforter dans le rejet de Donald Trump, et de l’autre, ceux qui rejettent les médias et l’information journalistique parce qu’ils estiment que ceux-ci déforment tout, exagèrent perpétuellement. Derrière une information journalistique devoyee et partisane, on trouve le risque de la montée du complotisme et du conspirationnisme. Lorsqu’on ne fait plus confiance en la presse qui se targue pourtant d’etre les principaux défenseurs d’une information de qualité, vers qui peut-on se tourner ? Vers des réseaux sociaux et des comptes qui peuvent relayer des informations complotistes ? 
 
Mais qu’est-ce qu’une information de qualité, sûre ? Peut-on vraiment dire que les journaux comme Le Monde, comme Libération, comme les journaux télévisés des chaînes du Service Public, nous fournissent une information de qualité, non biaisée, non idéologiquement orientée ? Je ne le pense pas. Elles serinent à longueur de temps une idéologie instrumentalisée et orientée correspondant aux valeurs défendues par un gouvernement et des élites qui défendent une idéologie. Dans l’article du Monde suivant, le Conseil d’Etat ne s’est pas prononcé pour gêner l’ARCOM. Bien au contraire, le Conseil d’Etat tout comme l’ARCOM ne souhaitent pas que les idées conservatrices et populistes soient représentées dans l’espace médiatique. Ils ne veulent pas d’une information pluraliste. Ils ne cherchent qu’à interdire l’expression des idées conservatrices et populistes, afin que ces idées ne soient surtout pas défendues et argumentées dans l’espace public, et que les médias comme CNews qui le font soient perpétuellement sous le risque de la censure. 

 

https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/07/04/pluralisme-a-la-tele-et-la-radio-l-arcom-n-a-pas-a-classer-les-intervenants-juge-le-conseil-d-etat_6618169_3246.html

 

Il n’y a pas de liberté d’expression en France. Il n’y a que la liberté d’exprimer l’opinion qui a l’aval et qui plait au pouvoir en place qui est autorisée. Et en démocratie, ces opinions qui plaisent sont très nombreuses et très larges. On ne criminalise pas encore ceux qui expriment des opinions opposées mais ceux-ci sont en sursis, à la merci également de tous ceux qui scrutent le Net pour ficher, cataloguer et dénoncer ceux qui s’écartent des opinions autorisées. 

 
Au fond, le débat entre Tyrannie et Démocratie ne peut pas être tranché par moi, parce que la Démocratie française ou.européenne a été gravement abîmée et denaturée par l’irruption d‘un personnage comme Emmanuel Macron, qui en abolissant l’opposition entre la droite et la gauche, nous a démontré que les alternances à la française étaient factices, que tous les hommes politiques de tous les bords étaient capables de se retrouver sur une même liste centriste pour être sûr de se faire réélire, tout ceci en faisant croire aux français qu’ils pourraient être choisis pour représenter le parti du président. Gigantesque mensonge qui a si bien marché, que les médias se sont bien gardés d’évoquer pour plaire au locataire du Château de l’Élysée. Abîmée et dénaturée par la gestion de l’épidémie de coronavirus et la mise en œuvre d’un confinement généralisé de tous et de toutes, sous une surveillance policière implacable. Par l’imposition d’une obligation de vaccination de tous et toutes pour des motifs fallacieux et arbitraires, par des moyens de coercition stupides et gravissimes (interdiction de sortir au restaurant ou de se déplacer, interdiction de travailler pour les soignants non vaccinés devenus les pires ennemis de la société). Macron et tous ses sbires devraient être jugés et condamnés pour cela, mais ils ne le seront jamais !
 
C’est donc cela une démocratie ? 

 

 

Saucratès


05/07/2025
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Fatigue économique

Thomas Piketty me fatigue. C’est évidemment un très grand et très connu économiste, auteur d’un livre magistral dont la lecture m’a été conseillée, mais que je n’ai toujours pas réussir à lire, ou plutôt, dont la lecture n’a pas réussi à m’intéresser : «Le capital au 21ème siècle».

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/06/14/thomas-piketty-ce-qui-frappe-parmi-les-opposants-a-l-impot-sur-les-ultrariches-c-est-leur-absence-totale-de-perspective-historique_6612972_3232.html

 

Le Sénat français a donc refusé le vote d’une taxe de 2% sur les plus hauts patrimoines. Certes c’est problématique et cela s’oppose aux idées que suggère ou véhicule Thomas Piketty. Mais c’est conforme à la doxa de la Droite et des macronistes : cette opposition à toute forme d’imposition sur la fortune. 
 
Ce qui me gêne sous la plume de Thomas Piketty, c’est qu’il puisse présenter ses idées et ses préconisations d’intellectuel comme un acquis, comme une réalité. L’idée que les expatriés fiscaux qui choisiraient de s’installer et de se déclarer contribuables d’un autre pays se verront astreints à continuer à payer leurs impôts en France. Le problème, c’est que ce n’est pas le cas. On ne peut pas se présenter comme un économiste et faire de la politique fiction. Si on propose des idées, ces idées doivent pouvoir être déclinées dans le monde réel, et non dans le monde de politique-fiction de l’auteur.

 
Pour ma part, évidemment, je serais favorable à ce que les règles fiscales américaines soient déclinées en France et plus largement en Europe (mais quelle importance pour l’Europe, puisque chaque pays y défend son propre intérêt et que l’Irlande a pu combattre les jugements qui lui imposaient de percevoir des impôts des majors américaines. Je suis favorable à l’idée que tout expatrié français doivent continuer à payer ses impôts sur le revenu et sur la fortune en France quelque soit le pays où il s’est installé. La généralisation des règles fiscales américaines qui font de tous citoyens américains, même ceux qui l’ignorent et qui n’y ont jamais vécu, des contribuables à vie devant payer et déclarer leurs impôts aux Etats-Unis. Il faut imaginer que chaque banque dans le monde est sensée recenser les ‘US persons‘ pour pouvoir remonter les informations les concernant au fisc américain.

 
La question posée par le Sénat français, ainsi que par Thomas Piketty et la Gauche française, c’est évidemment de se demander comme faire face à la dégradation des comptes publics francais, à l’explosion des dépenses publiques et de la dette publique. Comment peut-on concilier la réduction des déficits publics, une meilleure couverture des besoins sociaux des citoyens français, tout en conservant une pression fiscale supportable pour les contribuables que nous sommes ? Vaste débat.
 
Mais de là à faire comme si les propositions de Thomas Piketty étaient déjà des faits avérés, des vérités indiscutables, sur lesquelles on pouvait se baser pour extrapoler toujours plus loin, il y a un monde, il y a un détroit, il y a un océan !

 
Les certitudes inébranlables de Thomas Piketty (de sa propre grandeur) ne sont pas les seules aberrations économiques de notre actualité. Il y avait également les prises de position du patron du MEDEF autour des pistes d’économie pour la Sécurité sociale postées en avril 2025. Son idée de priver de remboursement ou de prise en charge les personnes refusant de se faire vacciner me semble évidemment problématique. Sans savoir exactement de quelle vaccination il parle (grippe ? Chikungunya ? Coronavirus ?), je pense qu’il est dangereux d’user de cet expédient, justement parce qu’il est probable qu’il existe des vaccins contre à peu près tout et que si on prive de remboursement et de couverture sociale tous ceux qui n’auront pas utilisé tels ou tels vaccins expérimentaux, on risque de ne plus avoir aucune couverture pour personne, mis à part ceux auxquels on ne peut refuser la prise en charge (les sans-papiers). 

 
https://actu.capital.fr/economie-politique/trou-de-la-secu-le-patron-du-medef-met-en-cause-ceux-qui-refusent-de-se-faire-vacciner-1512741

 
Non, ce qui, je pense, est une aberration, est l’idée (à laquelle il semble d’ailleurs opposé) de priver de couverture sociale les contribuables les plus riches ou les plus aisés. Évidemment, cela semble normal qu’il y soit opposé. Il représente tous ceux qui en seraient exclus. Mais il est indéniable que la Sécurité sociale a été créée au sortir de la seconde guerre mondiale pour couvrir tout le monde, sans exception. Par souci de principe éthique, on ne peut pas commencer aujourd’hui à exclure certaines personnes parce qu’elles sont riches, alors qu’on trouve normal d’en faire bénéficier ceux qui n’y ont jamais cotisé, comme les sans-papiers ou les exclus. Les plus riches contribuables ont éthiquement autant droit que les autres d’en bénéficier. 

 
Cette idée, à laquelle il devrait d’ailleurs être favorable, si on réfléchit bien, porte en germe la fin du régime de la Sécurité sociale tél qu’on le connaît. Cette idéologie porte en germe la possibilité de choisir, pour les plus riches contribuables, un régime privé de sécurité sociale en lieu et place du régime public et unique. Cette ideologie porte en germe la fin de notre sécurité sociale dès lors que les salariés les plus riches pourraient décider de rejoindre un système privé. Soyons clair, la Sécurité sociale traite également tous les patients, sans s’intéresser à leur capacité contributive.
 
Si les contributeurs les plus riches pouvaient choisir le régime privé de leur choix, parce qu’ils en seraient exclus, ils pourraient faire d’énormes économies en échange de prestations bien plus intéressantes, même si le modèle américain nous démontre qu’il est problématique de laisser des mutuelles décider des traitements médicamenteux auxquels nous aurons le droit. Mais éliminons ce problème. À la base, il y a évidemment des niveaux de salaire à partir desquels il sera plus avantageux de rejoindre un régime privé, qui n’aura à payer pour aucun sans-papiers ou sans-revenus. Parce que les cotisations salariales et patronales qu’ils payent excèdent largement le coût immédiat de leurs dépenses de santé. Et chacune de ces sorties de contribuables ou salariés aisés vers un régime privé appauvrira encore un peu plus le régime de la sécurité sociale publique. Jusqu’à son effondrement financier ou du moins jusqu’à la réduction au modèle américain ou anglais. 
 
Que ce genre d’idées ou d’idéologies puissent être réfléchies et véhiculées pose problème. Soit ceux qui nous dirigent cherchent à faire le jeu d’une idéologie mortifère et non démocratique, soit ils sont stupides. Soit les deux à la fois …

 

 

Saucratès

 


17/06/2025
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Débat autour de la Transidentité

Que pensez-vous du débat autour des personnes transgenres ? Ce débat a pris des orientations assez compliquées, polémiques et sensibles aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Le cas de ces deux pays est d’ailleurs très différents, avec d’un côté des positions particulièrement polémiques du gouvernement de Donald Trump aux Etats-Unis, tandis que ce sont les plus hautes instances de la justice anglaise qui ont conduit aux mêmes résultats de l’exclusion des personnes transgenres et d’une reconnaissance du sexe féminin (ou masculin) non pas sur le genre mais selon le sexe de naissance. 
 
Peut-on avoir une position non polémique sur ce sujet ? Au fond, je n’ai pas de positions arrêtées sur ce sujet. Je pense juste qu’il y a un problème de société dans la multiplication des déclarations de changements de genre dans l’époque actuelle. Il y a quelque chose qui ne tourne plus rond dans le monde actuel !

 
Quelques exemples cités par les médias permettent de pointer les dysfonctionnements du système légal actuel et permettent de comprendre ce qui motivent ceux qui contestent l’utilisation du genre auto-défini pour définir ce qu’est le sexe féminin. 

 
Evidemment, il ne s’agit que de cas très particuliers qui ne peuvent représenter le sort de tous ceux qui se déclarent transgenres ou qui déclarent vouloir changer de genre/sexe.

Le premier concerne le Royaume-Uni et la déclaration de changement de genre d’anciens hommes violeurs de femmes demandant à être incarcérées dans des prisons pour femmes parce qu’ils se déclarent désormais du genre féminin. Qu’une loi protégeant les personnes transgenres puissent servir à des violeurs de femmes de se retrouver dans une prison au milieu de femmes n’est-il pas une forme d’absolue aberration. On peut se demander si ce changement de sexe fortuit après une condamnation correspond réellement à un sentiment de changement de genre de cette personne ou bien qu’il est lié 

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/02/en-ecosse-polemique-autour-du-transfert-d-une-transgenre-dans-une-prison-de-femmes_6160184_3210.html

 

Plusieurs cas de ce genre ont été observés au Royaume-Uni. Est-ce également le cas en France ? Très probablement même si l’information n’a pas été médiatisée probablement en raison des lois interdisant la transphobie. 

 

On a aussi eu le cas de la nageuse Riley Gaines, «qui avait fait part de son humiliation de devoir partager, sans avoir été prévenue, les vestiaires avec Lia Thomas, qu’elle décrit comme un homme de 22 ans d’un mètre quatre-vingts entièrement intact, avec des organes génitaux masculins. L’épisode s’était déroulé «le 18 mars 2022, alors que la nageuse était alignée sur le 200 yards (182,88 mètres) nage libre aux championnats universitaires, et Riley Gaines avait fini 5è, à égalité avec Lia Thomas, une athlète transgenre qui, pendant les années précédant la pandémie de Covid-19, concourait chez les hommes».

 

https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/06/09/la-gymnaste-simone-biles-s-en-prend-a-riley-gaines-egerie-du-combat-contre-les-sportives-transgenres-dans-les-competitions-feminines_6611725_3242.html?search-type=classic&ise_click_rank=2

 
Là aussi, n’y a-t-il pas une forme d’aberration à choisir de considérer comme une femme une personne qui a tous les attributs d’un homme et de leur faire partager les mêmes vestiaires, potentiellement les mêmes douches, sous prétexte que cette personne se déclare de sexe féminin, transgenre ou binaire ? Au minimum, la question doit se poser.

 

Inclusivité ou équité : le sport face au dilemme des athlètes transgenres

 

La décision d’exclusion des athlètes transgenre a évidemment été prise par Donald Trump mais celle-ci ne s’applique pas forcément, comme le démontre la disqualification et l’élimination de l’escrimeuse Sophie Turner du tournoi d’escrime The Cherry Blossom, à l’université du Maryland, dans la banlieue de Washington, dimanche 30 mars» 2025, parce qu’elle «a refusé d’affronter Redmond Sullivan, athlète transgenre passée de l’équipe masculine à l’équipe féminine du Wagner College, à Staten Island (New York) en 2024». 

«Pour son cinquième match, après être montée sur la piste, Sophie Turner a d’abord retiré son masque, puis posé un genou à terre en signe de protestation. J’ai regardé l’arbitre et j’ai dit : je suis désolée. Je ne peux pas faire ça. Je suis une femme et c’est un homme, c’est un tournoi féminin, a raconté l’intéressée sur la chaîne Fox News. La tireuse a reçu un carton noir, synonyme d’exclusion immédiate, puis a été informée qu’elle ne pourrait pas poursuivre le tournoi.»

 

https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/04/04/aux-etats-unis-une-escrimeuse-disqualifiee-pour-avoir-refuse-d-affronter-une-adversaire-transgenre_6591103_3242.html?search-type=classic&ise_click_rank=12

 

J’ai lu des articles de presse sur le cas de tri-athlètes de sexe masculin qui, pour démontrer l’aberration de ces changements de genre, s’étaient déclarés de sexe féminin pour s’aligner en compétitions féminines et les remporter haut la main. Je n’ai plus les références de ces articles mais ils doivent être faciles à retrouver. Il y a bien une aberration à accepter les changements de genre avec une telle et une aussi grande facilité, sans imposer avant toute chose d’être arrivé au bout de la procédure physique de changement de sexe.

 
Les écarts entre les performances des athlètes masculins et féminines expliquent vraisemblablement une partie de ces envies de changement de genre. En tennis de table par exemple, un homme aux alentours de la 30.000ème placé chez les hommes (avec 1600 points FFTT) pourrait être classé parmi les 300 meilleures féminines. Si j’étais une femme, je pourrais disputer le titre de championne de la Réunion avec des chances de l’emporter, chez toutes les femmes et dans ma tranche d’âge, alors que je n’ai évidemment aucune chance chez les hommes. Le nombre d’athlètes de sexe féminin est beaucoup plus faible de même que le niveau moyen des compétiteurs. Évidemment, je ne cherche pas à généraliser quelques exemples particuliers. Le niveau des meilleures joueuses tennis mondiales est largement hors de portée d’une immense partie des joueurs comme dans la majeure partie des autres sports.
 
Comme le propose la gymnaste américaine Simone Biles, la solution serait peut-être d’inventer une nouvelle classe de compétitions pour les athlètes transgenre, queer, non binaires et autres. Exactement ce qui a aussi été mis en œuvre par certaines fédérations américaines. De même, des vestiaires et des toilettes qui leur seraient réservés comme il en existe déjà pour les hommes et pour les femmes. Des quartiers dans les prisons qui leur seraient aussi réservés. De la même manière que nul ne conteste l’existence de toilettes pour handicapés ou des compétitions handisport, même si la transidentité  n’a rien à voir avec un handicap physique ou mental. Simplement, ils ne doivent pas pouvoir concourir chez les femmes pour des raisons de tricherie ni chez les hommes puisqu’ils ne croient plus être des hommes.
 
Mais cela mis de côté, il ne s’agit que de cas très particuliers, d’exagérations comme le fait pour un violeur de femmes, de pouvoir prétendre être placés dans une prison réservée aux femmes. Il faut penser à toutes les autres personnes transgenres qui souffrent énormément de cette situation, des sportives exclues des compétitions aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni …

 
https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/07/etats-unis-les-sportives-transgenres-bannies-des-competitions-universitaires_6535246_3210.html

 
En même temps, que les détenues féminines se fassent justice elles-mêmes vis-à-vis de tels transgenres. Une émasculation me semblerait être une peine bien légère pour ce violeur qui cherche vraissemblablement les problèmes. Une sorte d’expiation ou de justice divine … Je doute qu’ils remettront des violeurs de femmes ou d’enfants dans des prisons de femmes après cela.

 

Au fond, je ne pense pas que le débat autour de la transidentité soit juste un problème d’accès aux compétitions sportives, un problème d’évitement des prisons pour hommes. C’est bien plus grave ; un combat de société et de principes entre les femmes et ceux et celles qui veulent prendre leur place, qui veulent être reconnues comme elles, à leur place …

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/19/a-londres-des-milliers-de-manifestants-pour-les-droits-des-personnes-transgenres_6597817_3210.html

 
 
Saucratès


12/06/2025
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Pour continuer dans ma critique de l’écologie

J’apprécie énormément les commentaires et les articles publiés par le médecin et écologiste Bruno Bourgeon, qui me fait parfois l’honneur et le plaisir de me répondre sur ce blog. Par rapport à moi, il a l’avantage de croire en ce qu’il défend, l’écologie, et dans les arguments qu’il développe. Pour ma part, je ne crois plus en l’écologie, minée par le féminisme et par ce que je considère comme le combat contre le patriarcat.

 

Pour ma part, je ne crois pas en l’existence du patriarcat. Il y a des femmes de pouvoir dans toutes nos organisations et elles sont bien souvent aussi pires, aussi carriéristes, aussi violentes que les dirigeants masculins. Le patriarcat n’existe pas en soi. Il existe une confiscation des postes au sein des élites par un nomenklatura issue d’un certain nombre d’écoles, de cercles d’influence sans que cela n’est rien à voir avec le patriarcat. Remplacez et éliminez les hommes de pouvoir et vous aurez à la place des femmes de pouvoir issues des mêmes cercles, défendant les mêmes idées, avec les mêmes méthodes. Et elles agresseront peut-être même tout autant les jeunes et jolies stagiaires … mais on ne pourra peut-être rien dire au nom de la lutte supérieure contre l’homophobie. Au fond, la lutte des féministes contre le patriarcat n’est qu’un combat politique pour prendre le pouvoir, pour renverser l’ordre. Elles ont juste investi le parti écologiste et LFI. 

 

Selon Bruno Bourgeon, l’écologie serait donc une science visant la recherche d’un équilibre durable pour notre planète et pour l’espèce humaine ainsi que toutes les autres espèces avec lesquelles nous vivons en symbiose ou en équilibre. En un moment quelconque de l’histoire de l’Humanité, quelque part entre aujourd’hui et il y a une dizaine de millénaires avant notre ère, l’Humanité a été capable de modifier l’ensemble des équilibres terrestres existant. À la différence des autres espèces animales ou végétales qui ne vivent en symbiose qu’avec un nombre restreint d’autres espèces, l’Humanité s’est révélée capable d’influer sur le cycle de vie et les symbioses entre tous les êtres vivants sur Terre. Quand ce moment est-il survenu ? Est-ce lorsque des peuples humains ont été capables d’anéantir la mégafaune des continents sur lesquels ils s’étaient implantés ? On suppose que cela s’est passé au cours des cinquante derniers milliers d’années en Australie après l’arrivée des humains, mais on suppose également que cela peut expliquer la disparition de la mégafaune américaine des mastodontes ou celles des mammouths de Sibérie et d’Europe du Nord. A moins que l’explication ne soit à chercher dans des changements climatiques extrêmes et violents sans que l’homme n’y soit pour rien.

 
Mais à un moment quelconque de notre passé, l’homme s’est révélé capable d’influer sur l’ensemble du cycle de la vie, changeant et domestiquant les espèces, et les répandant sur l’ensemble des continents et des terres émergées, changeant massivement les écosystèmes. Et aujourd’hui, l’homme est devenu potentiellement capable d’annihiler pratiquement toute vie sur notre Terre. 
 
L’écologie serait donc une science. Dans les années 1990, il y eut une guerre des sciences, où certains relativistes cognitifs remettaient en cause la prétention du scientifisme à tout expliquer, à tout déduire, à tout réduire. Toute explication scientifique des choses n’est valable que jusqu’à ce qu’une nouvelle explication scientifique émerge et explique mieux les faits que la précédente explication scientifique. C’est vrai en physique théorique, en paléo-anthropologie ou archéologie, en sciences de la vie ou en sciences humaines. Et pourtant, en attendant qu‘une nouvelle théorie apparaisse, la précédente théorie a force de dogmes, alors que, étant fausse, elle ne devrait pas pouvoir prétendre à ce dogmatisme. 
 

Rapporté au relativisme cognitif, les affirmations de l’écologie sur le réchauffement climatique devrait pouvoir être interrogées. Et ce n’est pas le cas. Sous l’argument que c’est démontré scientifiquement, le milieu scientifique rejette toute forme de critiques en le ravalant au stade de conspirationnisme et d’obscurantisme. Depuis ce conflit des sciences de 1990, la science a compris qu’elle devrait contrôler les médias et le politique. Toute remise en cause actuellement des dogmes scientifiques sont ainsi impossibles dans les médias. Et la collusion des scientifiques et du politique leur permet ainsi de bloquer toute autre explication des faits dans le champ médiatique, grâce à l’intervention des gendarmes des médias comme l’Arcep en France. 
 
Dans la période actuelle, les recherches de Jankelevitch sur les explications orbitales de l’évolution du climat n’auraient pas pu voir le jour ni avoir la moindre possibilité d’émergence dans la science actuelle. Sous prétexte de lutte contre le réchauffement climatique et de combat contre ceux que les scientifiques appellent des climato-sceptiques et des conspirationnistes, ils interdisent toute autre explication ou réflexion sur l’origine et les explications du réchauffement climatique, en imposant un même discours afin d’écraser toute contestation de toute manifestation contre les mesures impopulaires et liberticides que les écologistes, les politiques et les scientifiques du consensus appellent de leurs vœux et veulent promouvoir. Un conflit médiatique actuel se déroule entre les élites rassemblées et nos cerveaux. Ils ont toutes les armes, tous les médias, ils nous assomment de leurs certitudes, et pourtant nos cerveaux résistent. Et parfois ils se révoltent comme lors des épisodes des gilets jaunes ou la remise en cause des ZFE urbaines.

 
Cet épisode est intéressant parce qu‘une alliance de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche a eu raison des ZFE à l’hémicycle parlementaire. On ignore si la loi est définitivement passée ou si elle sera invalidée par le Conseil constitutionnel parce que celui-ci a une très surprenante définition de la constitutionnalité des lois. Il défend tout ce que le gouvernement veut et rejette tout ce qu’il ne veut pas. C’est un bon soldat obéissant à mille lieux de ce que le Général de Gaulle avait imaginé en le créant. Les ZFE, ces zones urbaines à faible émission de gaz à effet de serre qui restreignent les droits de circulation des véhicules un peu anciens polluant, sont bien évidemment des zones punissant les ménages pauvres incapables d’acheter les véhicules les plus récents et les moins polluants. Les ZFE sont pensées pour interdire aux prolétaires des banlieues de se rendre dans les grandes villes et dans les grands centres urbains, permettant un système généralisé de flicage des véhicules et des personnes. Les bonnes âmes se lamenteront parce que les ZFE étaient semblerait-il une proposition des Assemblées citoyennes sur le climat. Cette catégorie qui avait vu quelques dizaines de citoyens supposément tirés au sort être manipulés et noyautés par des spécialistes, des scientifiques, et des écologistes qui avaient réussi à faire promouvoir les idées les plus baroques et les plus extrémistes de l’idéologie écologiste. La fin des ZFE est une décision de justice sociale ; il est en effet inutile de faire porter une nouvelle crainte à tous ceux qui habitent loin des centre-villes mais qui ont besoin d’y venir pour des démarches administratives ou pour s’y faire soigner. Ils n’ont pas besoin de craintes ou d’inquiétudes supplémentaires.

 
Cette question est intéressante. On y retrouve le principe du passager clandestin. La transformation du parc automobile actuel avec la commercialisation croissante de véhicules électriques et hybrides permet de faire décroître l’inconfort de tous les usagers et de tous les riverains des axes routiers, qu’ils aient changé leurs véhicules automobiles ou non. Tout le monde bénéficie de la moindre pollution de l’air, même s’il ne participe pas à l’effort collectif, même s’il se comporte comme un passager clandestin. Sur la route, il vaut mieux suivre un véhicule électrique moderne qu’un vieux véhicule diesel relâchant un panache de fumée noire, bien évidemment.
 
Le problème est évidemment de vouloir aller plus vite que le rythme normal d’évolution des mentalités. Les écologistes pourraient attendre que le parc automobile mute avec un nombre plus important de véhicules électrique. Mais ils cherchent surtout à contraindre le plus vite possible tout le monde de jeter les vieux diesels et les vieilles voitures en les rendant impropre à circuler. L’argument du climat est d’ailleurs un faux argument parce que les vieux véhicules continueront à circuler sur Terre, ils continueront à rouler et à émettre des fumées polluantes, non plus en France, mais dans les pays en développement, en Afrique ou ailleurs. Cela ne change rien en fait pour le climat mais les extrémistes écologistes ont l’impression de faire quelque chose, ils ont l’impression d’agir et de contraindre, de gêner et d’empêcher les gens de vivre, ceux qui ne partagent pas leurs obsessions, leurs manières de vivre.

 

En un sens, on passe ici du combat autour du relativisme cognitif au relativisme moral. Ceux qui combattent au nom du climat ne peuvent accepter que d’autres citoyens ne se privent pas aussi des mêmes choses qu’eux, ne partagent pas leur obsession, ne se contraignent pas si eux-même se contraignent de respecter tel et tel principe ou idée. Nul relativisme moral chez les extrémistes écologistes ou collapsologues de tout crin ; seul importe pour eux que tout le monde respecte les règles qu’ils se fixent eux-mêmes, par la loi ou par la contrainte physique. Par principe. Ce sont les nouveaux inquisiteurs de cette nouvelle religion.

 
 
Saucratès


07/06/2025
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