Critiques de notre temps

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Ce coronavirus représente une remise en cause drastique de tous les fondements de la vie en société

Ce coronavirus représente une remise en cause drastique de tous les fondements de la vie en société

 

Par Saucratès 

 

Saint-Denis de la Réunion, mardi 1er mars 2022

 

Cette épidémie de coronavirus qui nous touche tous intimement depuis le premier trimestre 2020 constitue une remise en cause drastique de tous les fondements de notre société et de la vie en société, de tout ce en quoi nous croyons, de toutes nos valeurs, de tout ce qui compte pour nous.

 

Le coronavirus a vraisemblablement mis en lumière le pire en chacun d’entre nous, le pire en la majorité d’entre nous. D’une certaine manière, c’est ce que la seconde guerre mondiale et l’occupation de l’Europe par l’Allemagne nazie avait déjà permis de faire apparaître. Le pire ou le meilleur pour chacun des européens de ces générations-là. Soldats, bourreaux ou victimes, collaborateurs ou résistants. Pleutres ou courageux. C’est le propre des guerres, des massacres, des épidémies mortelles, des pandémies de faire ressortir le pire ou le meilleur chez les personnes qui traversent ces événements.

 

Nous nous sommes d’abord trouvés confrontés à une maladie potentiellement mortelle, extrêmement contagieuse, qui continue encore, deux ans après son apparition, à échapper à tout contrôle et à tout moyen de surveillance et de ‘containment’. L’homme et la femme occidentale n’étaient pas préparés à cette confrontation à la mort et à la maladie. La dernière grande épidémie datait de la grippe espagnole de 1917. Notre monde moderne tellement asseptisé a été percuté de plein fouet par cette irruption de la maladie, de la contagiosité, et de la mort. Et les réactions des personnes face à cette irruption ont été extrêmement diverses.

Et c’est sur ce dernier point que l’on peut parler également d’une remise en cause par cette épidémie de toutes nos valeurs morales, pour chacun d’entre nous. Je parle des valeurs morales permettant de vivre en société, de faire société. Selon nos opinions, selon notre philosophie, selon nos valeurs, cela peut signifier une chose et son contraire. Pour certains, c’est le refus de se faire vacciner, c’est le refus d’être confiné qui a été considéré comme une violation des règles morales, des règles de vie en société. Le pape François lui-même a appelé ses fidèles à se faire vacciner et a donné lui-même l’exemple en se faisant vacciner. Le pape François s’est ainsi désolidarisé de tous les catholiques refusant la vaccination 

 

Inversement, pour d’autres, c’est l’obligation vaccinale, ce sont les privations de libertés publiques qui sont des violations des règles de vivre ensemble.

 

Quand il n’y a plus consensus sur un socle minimal de droits et de devoirs, il n’y a plus de vie en société possible. On en voit la conséquence ultime, le signe qu’un point de retour absolu a été franchi pour le maintien d’une société, lorsque la personne sensée incarnée l’Etat, la collectivité des citoyens, en arrive à exclure du champ de la citoyenneté la minorité de ceux qui s’opposent à lui, voire simplement qui refuse la vaccination. «Les français non vaccinés, j’ai bien envie de les emmerder».

 

Là aussi, on se rapproche de la ligne rouge, du retrait de citoyenneté et de nationalité pour les juifs français ou allemands au cours de cette même seconde guerre mondiale. 

 

Après, on se trouve bien confronté à une double dichotomie, entre ceux qui estiment que se faire vacciner est une obligation morale afin de protéger les autres, et soi-même, et que les non-vaccinés sont des égoïstes qui ne pensent qu’à eux, et de l’autre, ceux qui estiment qu’ils doivent pouvoir rester maître de leur corps, que la vaccination obligatoire est une absurdité face à des vaccins qui sont encore en phase expérimentale et sur lesquels on n’a pas suffisamment de recul (tout juste un an).

 

Déterminer qui a tord ou raison n’est pas si facile à dire. Au fond, le problème moral ne naît pas de ce questionnement, au fond naturel, mais du fait que les vaccinés en font une question morale. De tout temps, des français ont refusé les vaccins, de la même manière que certains adeptes de certaines religions refusent les transfusions sanguines. Ces personnes opposées à la vaccination de leurs enfants doivent juste assumer leur décision en organisant l’enseignement à domicile de leurs enfants. On ne les a jamais accusé de constituer des réservoirs aux virus ou aux microbes et on ne les a jamais menacé de leur retirer la citoyenneté. Ceux qui refusent la ceinture de sécurité (pour reprendre l’argument fétiche des pro-vaccins) doivent éviter la conduite automobile. Qu’il y est un prix à payer, au fond ce n'est pas si choquant … mais quand ce prix à payer, c'est l’exclusion de toute vie sociale, dans le seul et unique but d‘emmerder ces personnes, les priver de toute possibilité de vie en société, je trouve que c’est excessif et inimaginable.

 

Cette crise épidémique, ou pandémique, a aussi vu la mise en œuvre de décisions politiques qui étaient jusque-là inimaginables par temps de paix. Confinement de tous les citoyens français chez eux, avec nécessité de fournir une autorisation pour se déplacer. Le seul exemple historique d’une telle mesure de contrôle des masses remontait aussi à la France occupée, ou les attestations devaient être signées par la Kommandantur. Après, on a eu les couvre-feux et il faut aussi remonter bien loin pour en trouver des traces au niveau de la France entière. Peut-être pendant la guerre d’Algérie, ou à défaut, une fois encore, sous la France occupée. Puis nous avons eu des lois scélérates pour commencer à ségréguer les français non vaccinés. Ce fut la loi sur le pass sanitaire, et maintenant le pass vaccinal. Et là encore, on a vu des organisations sensées représenter tous les français, le peuple français, voter des lois, vérifier la constitutionnalité des lois, vérifier la conformité aux lois des actes administratifs des préfets et des ministres, défendre les droits des français, on a vu ces organisations obéirent aveuglément aux ordres iniques et injustes de ce gouvernement et valider toutes ces entraves et atteintes aux libertés publiques !

 

On nous explique aujourd’hui, dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qu’il faut sanctionner les députés de la Douma russe pour avoir voté une loi reconnaissant l’absorption de portions du territoire ukrainien ! Il nous faudrait donc aussi sanctionner tous les députés français LAREM qui ont voté les lois scélérates et liberticides pondues par le gouvernement Macron. Et sanctionner aussi les membres de ce gouvernement et ce président. 

 
 

Saucratès



01/03/2022
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