Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Sujets de société (1)

Réflexion huit (10 novembre 2008)
De la réhabilitation des fusillés de la première guerre mondiale ...


Demain, nous serons le 11 novembre 2008 ... quatre-vingt dix ans après la fin de la première guerre mondiale ... la fin de ce qui est demeuré la sale guerre ou la pire boucherie de tous les temps ...

De cette guerre, il est une histoire qui est peut-être partiellement occultée ou oubliée ... L'histoire de tous ces combattants, qui pour une raison ou une autre, parce qu'ils refusèrent de marcher vers la boucherie ou parce qu'ils se posèrent trop de questions sur cette guerre et sur le nationalisme aveugle qui l'expliquait, dans la droite file de Jean Jaurès, dont on ignore aujourd'hui qu'elle eut été sa position s'il n'avait pas été assassiné ... combattants qui fûrent fusillés pour l'honneur de la patrie, pour servir d'exemple au reste des combattants français ... un choix entre l'honneur dans la mort ou le déshonneur dans la mort ...

En 1998, Lionel Jospin, alors premier ministre, avait souhaité que les soldats "fusillés pour l'exemple (...), victimes d'une discipline dont la rigueur n'avait d'égale que la dureté des combats (...), réintègrent aujourd'hui notre mémoire collective nationale" ... sous les critiques du secrétaire général du RPR de l'époque, Nicolas Sarkozy.

Il peut paraître peut-être vain de vouloir réhabiliter des personnes mortes depuis plus de quatre-vingt-dix ans. Peut-il demeurer, plus de quatre-vingt-dix ans après les faits, des conséquences de ces actes pour leurs descendants ? Peut-il demeurer une honte, une tache sur la mémoire de ses familles ? Je pense cependant surtout aux enfants de ces soldats fusillés, à leur épouse, à leurs parents, marqués dans cette France de la première moitié du vingtième siècle par un archaïsme que l'on a oublié, et qui eurent à souffrir à la fois de la perte de leur père, de leur époux ou de leur fils, associé à la honte de sa mort considérée comme ignomineuse.

Alors, oui, pour ces hommes qui refusèrent la boucherie, pour leurs familles qui souffrirent ensuite de la honte de cette mort ignomineuse, je crois qu'il faut leur accorder réparation et les réhabiliter, en souvenir de ces hommes qui ne furent pas moins courageux que les autres, et de leurs descendants auxquels on fit payer au centuple la faute de leur père, fils, époux ...

Car ces hommes ne furent pas des traitres à leur nation. Simplement, pour la majorité, ils furent victimes d'une discipline archaïque de l'armée française de cette époque, d'une armée où un état-major envoya des millions de jeunes paysans français à la boucherie, pour gagner quelques mètres carrés de terrain ... Une époque où les soldats servant de chair à canon étaient majoritairement des jeunes paysans illettrés ou de jeunes ouvriers pauvres, tandis que leurs supérieurs, officiers, étaient de jeunes issus de la petite bourgeoisie ... Une époque où des officiers pouvaient envoyer des milliers de soldats à la mort sans que personne ne s'en offusque. Une époque où la moindre remise en cause de l'autorité de ces officiers par ces soldats paysans conduisaient au pelleton d'exécution. Une époque où l'ignominie du pelleton d'exécution servait d'exemple à une armée paysanne prête à se révolter contre des officiers incompétents et aveugles à la misère de ses hommes et à la mort qui les attendaient ...

Maintenant que le dernier poilu survivant est mort, il serait bon de faire le procès de ses stratèges militaires qui envoyèrent à la mort tant de nos aieux. Car on ne peut à la fois cautionner de tels pelletons d'exécution érigés en mesure disciplinaire pour des soldats dont la seule issue était la mort, et se prétendre du siècle des lumières et des droits de l'homme.

Aujourd'hui où cette méthode de faire la guerre est dépassée, puisque le moindre décès d'un soldat français dans une opération militaire entraîne un deuil national, où la sécurité des soldats et des civils est devenue une norme militaire, où on ne pourrait sciemment envoyer à une mort certaine des millions de soldats sans en répondre devant une enquête parlementaire, la France doit condamner moralement l'horreur de cette guerre et de son coût humain, et réhabiliter ceux qui en furent les victimes, sur le champ de bataille ou devant les pelletons d'exécution de l'histoire.


Réflexion huit (7 novembre 2008)
La Halde et les discriminations dans nos manuels scolaires ... Ou de l'excès de la culpabilité de l'homme blanc ...


La dernière étude de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) publié hier, jeudi 6 novembre, sur la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires (lien ici pour accéder à l'article du Monde en traitant) me laisse 'pantois'. Je veux bien que l'on s'intéresse aux préjugés et que l'on évite d'en abreuver nos enfants et nos jeunes. Il est notamment important que ces derniers soient les plus possibles indemnes de toute forme de racisme ou de sexisme.

Mais certaines remarques des chercheurs de la Halde me semblent caricaturales. L'épisode sur les cathédrales et les mosquées est notamment assez exceptionnel, puisque la Halde estime que l'illustration de l'islam par une mosquée située hors du territoire national et du catholicisme par la cathédrale de Chartres renforce l'idée que l'islam est une religion étrangère à la France.

Je ne suis pas éditeur de manuels scolaires, mais ce genre de remarques me semble complètement hors de propos et hors de proportion ... vu le nombre de mosquées existant à l'étranger ... L'article du Monde relatant cette publication de la Halde évoque un certain nombre d'autres remarques de la Halde, comme par exemple sur les prénoms des enfants représentés notamment en matière d'échec scolaire (il faut que le prénom soit de connotation maghrébine comme Samira), des associations de l'Afrique et de la pauvreté ... de l'adhésion de la Turquie à l'Europe et de la symbolique du voile ... de l'origine étrangère de certaines célébrités comme Picasso ... ou autres ...

Au final, il me semblerait extrêmement intéressant que la Halde s'intéresse aussi aux manuels scolaires publiés dans les autres états du monde, en Afrique et au Maghreb par exemple, même si j'ignore s'ils prennent le temps de s'intéresser à la diversité culturelle du monde ou à l'existence d'une religion tel le catholiscisme ... Et il me semble aussi qu'il serait également bon que l'on puisse parler de la France, du français et de son histoire sans devoir se prendre la tête pour réfléchir aux discriminations que pourraient ressentir tel ou tel enfants d'immigrés de la seconde ou troisième génération ... L'histoire de 'nos ancêtres les gaulois' ne m'a personnellement jamais gêné ... Il me semble que ceux qui sont gênés devraient partir étudier ailleurs ...

 

 

Réflexion sept (25 août 2008)
Avec beaucoup de retard ... L'affaire Siné ... Ou peut-on rire de tout ?...


Que penser de neuf sur l'affaire Siné contre Val ?... sans vouloir répéter tout ce qui a pu être dit par les uns ou les autres ... Siné, vieux bonhomme, vieux caricaturiste de 80 ans, serait ainsi accusé par le directeur de Charlie Hebdo d'avoir eu un discours antisémite à l'encontre du fils de Nicolas Sarkozy, jeune homme politique UMP, qui a étalé sa vie dans les journaux à compter des dernières municipales, et que tout le monde sait désormais fort proche de se marier à une fort charmante demoiselle au demeurant, mais héritière d'une des plus grandes familles capitalistes françaises (des magasins Darty).

Quel est le fond de l'histoire ? Quelques lignes écrites le 2 juillet : « Jean Sarkozy vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »

Cette affaire présente plusieurs niveaux d'approche selon moi. La première question posée (la plus générale) revient d'abord à se demander si on peut rire de tout, dans notre démocratie ? Ou plutôt, de quoi est-il interdit de rire ou de se moquer, et sur la base de quel droit ? Parce que si on réfléchit bien, il est interdit de caricaturer Mahomet et Allah, comme l'histoire des caricatures dessinée nous l'a rappelée. Il est interdit de critiquer la politique d'Israël. Il est interdit de critiquer ou de caricaturer les juifs. Selon la Licra, on ne peut pas non plus caricaturer Philippe Val (en néo-nazi ... voir ci-contre la caricature de Plantu paru dans l'Express), « honneur de la presse et défenseur par son engagement contre toutes les formes d'intolérance » ... Heureusement, on peut encore se moquer et critiquer les français, ses gros cons avec un bérêt et une baguette sous le bras ... ainsi que les souris ... Heureusement sinon Plantu serait au chômage ... Mais ce seront bientôt les seuls dont nos journaux pourront prochainement se moquer sans risques de procès ... Et puis, un jour prochain, il sera aussi interdit de caricaturer Nicolas Sarkozy (voir ci-après une vieille caricature par Serguéi dans Le Monde).

Il me semble pourtant que les seules formes de caricatures qui devraient être interdite devraient correspondre à des crimes d'expression ... Et le seul crime d'expression dont je me rappelle est la négation de crimes contre l'humanité. Je n'en connais pas d'autres. Le problème de l'injure pour antisémitisme, c'est qu'elle est à la fois extrêmement difficile à caractériser, qu'il est extrêmement difficile de s'en défendre, et que l'on peut donc être accusé d'antisémitisme pour n'importe quelle parole. Ce qui permet à la LICRA d'attaquer aussi bien Le Pen que Dieudonné ou Siné.

Au fait, pourquoi serait-il autorisé de caricaturer ou de critiquer des ch'tis, des provençaux, des belges, des gros paysans franchouillards, des corses et pas des juifs, des sionnistes ou des intégristes musulmans ? Je ne vois aucune raison juridique ou morale pouvant l'expliquer. Si quelqu'un le peut, qu'il n'hésite pas !

Et au delà de ce point de vue, je ne vois pas par ailleurs ce que Siné a écrit de tellement antisémite ? Et pourtant je ne me sens pas antisémite, car la religion juive est une religion avec laquelle je me sens très proche moralement, et dont je respecte les croyances, même si je n'approuve pas la politique territoriale sionniste de l'état d'Israël ... ce qui pour moi est totalement déconnecté ...

Le fait qu'on puisse imaginer que Jean Sarkozy, qui comme son père Nicolas, a organisé et détaillé ses actions politiques et étalé sa vie dans les journaux depuis bientôt un an, d'abord dans ses diverses actions électorales à la mairie de Neuilly, puis au conseil général d'Ile de France ... puisse changer de religion pour satisfaire sa future épouse ? Ou bien est-ce de faire savoir que sa future épouse est d'origine juive ? Qu'y a-t-il au fond d'anormal que ce petit blanc-bec recoive aujourd'hui le retour de baton de son affichage tout azimut dans la presse ? A-t-on été informé de tous les coups tordus de tous les prétendants à quelques postes d'adjoint municipaux en France ? De toutes les magouilles politiques pour des élections de chef de groupe dans des conseils généraux ? En aucun cas, ou alors la vie politique française est bien calme ... Heureusement que les Sarkozy existe. Sinon, que l'on m'explique le feuilleton Sarkozy ? Cette raison d'afficher cette famille, ces frasques et ces turpitudes. Et cette attirance des médias pour le pouvoir et l'Elysée ...

Au fond, nous est-il interdit de nous demander si l'histoire entre Jean Sarkozy et cette jeune femme est une histoire d'amour ou une histoire de gros sous ? Et était-ce interdit à Siné ? Pour ma part, je doute énormément de la déconnexion entre cet amour affiché entre ces deux jeunes gens et l'argent. Au fond, c'est deux familles qui marient leurs rejetons, deux puissances ... Et je plains cette demoiselle, de ne jamais savoir si on l'aime pour son fric, son nom ou pour elle-même. Jean Sarkozy serait-il prêt à se marier avec elle si elle était maghrébine et sans le sou ? Papa Sarkozy serait-il d'accord ? Car c'est quand même cela l'amour.

Et la LICRA porterait-elle plainte si on se demandait alors si Jean Sarkozy se convertirait par amour à l'islam (si elle était supposée être de cette religion) ou mormone ou évangéliste ou témoins de Jéhovah ... Car je ne vois personnellement aucune différence entre ses diverses 'religions' (sous réserve que ce soit bien des religions) ... Et dans ce cas, la LICRA devrait peut-être porter plainte pour défendre Kathy Holmes que l'on a caricaturé en supposant qu'elle allait rejoindre la secte de la scientologie de son ami Tom Cruise ?

Pour conclure, entre Siné et Val, je choisis évidemment le premier, car je ne supporte pas l'arbitraire et encore moins les faux prétextes et la fausse bonne conscience.


Réflexion six (24 août 2008)
Du droit (des démocraties) de faire la guerre ... ou du procès ouvert à l'interventionnisme militaire internationale sous couverture de l'ONU ...


Certaines interventions de blogueurs et blogueuses, sans parler de celles de femmes et d'hommes politiques françaises et français, m'ont rendu malade par les relents nauséeux des idées exprimées. La France n'aurait pas, selon ces gens, le droit de participer à des interventions militaires et de maintien de la paix, d'interposition ou d'occupation militaire à l'extérieur des frontières françaises. Les militaires français qui participent à ces missions militaires, dont celle en Afghanistan, seraient, selon ces mêmes personnes, des assassins coupables d'assassiner des civils et des enfants (car c'est un peu trop simple d'essayer de rejeter cette 'faute' sur nos dirigeants coupables d'envoyer ces hommes et ces femmes combattre sans vouloir critiquer les soldats eux-mêmes).

Une démocratie peut-elle faire la guerre ? C'est à mon avis la principale question qu'il nous faut nous poser. Si ce n'est pas le cas, si nos démocraties n'ont pas le droit de faire la guerre, de la même façon que ces mêmes personnes leur dénient le droit de faire appliquer les lois votées et de disposer d'une police ... Alors on peut comprendre que ces personnes n'ont pour seul objectif que de voir disparaître nos démocraties pour qu'elles soient remplacées par quelle dictature militaire ou islamique dans laquelle ces personnes se reconnaîtraient mieux ou pourraient mieux exprimer leurs opinions, leur haine et leur rancoeur. Car comment une démocratie pourrait-elle survivre sans armée pour la défendre et sans police pour lutter contre la délinquence ?

Une démocratie doit donc avoir le droit de faire la guerre pour se défendre et pour défendre les valeurs qui lui semblent importantes. C'est ce que l'on appelle le droit d'ingérence internationale. Tout 'patriote' partage ce point de vue. Par 'patriote', il faut simplement entendre une personne qui accorde une certaine valeur au fait d'être français, et qui reconnaît une certaine valeur et une certaine légitimité aux lois françaises, même si, comme moi, il ne se reconnaît pas forcément dans les idéaux et les idées de ceux qui les dirigent. C'est cela vivre en démocratie. Reconnaître une légitimité à ceux qui ont été élus démocratiquement pour les représenter, même lorsqu'ils ne partagent les mêmes idées politiques. Et, au sein des 'patriotes', il y a évidemment les soldats de nos forces armées françaises, qui seront les premiers à se mettre leur vie en danger pour défendre l'idée qu'ils se font de la France, même s'ils ne sont pas absolument d'accord avec les ordres qu'on leur donne.

Evidemment, on ne peut attendre de personnes qui ne croient pas en nos lois, qu'ils soient des patriotes, ni qu'ils acceptent les interventions militaires de la France à l'étranger ... de même qu'ils n'accepteraient pas plus que ces mêmes forces armées défendent notre démocratie si nous étions attaqués, pour peu que notre agresseur soit suffisamment totalitariste pour leur plaire. Ces pauvres 'non-patriotes' croient évidemment qu'ils combattent un gouvernement illégitime ... mais illégitime en quel sens ... illégitime parce qu'ils ne partagent pas leurs idées d'une certaine forme de justice ou d'une certaine forme de société ... Leur seule référence demeure la résistance menée contre la politique de l'état de Vichy, état condamné à la libération pour sa politique de collaboration avec l'occupant nazi ... Et ils rapportent toute loi française à l'aune de cette illégitimité ...

Le droit de faire la guerre ne signifie pas évidemment que toute guerre faite et décidée par une démocratie soit légitime. Comment juger légitime et conforme au droit international les multiples guerres menées par Israël contre ses états voisins ou contre le peuple palestinien, ou l'invasion iraquienne par les forces armées américaines et leurs alliées ? Mais ces quelques guerres illégitimes, parce que condamnées par l'organisation des Nations unies (dans le cas de l'occupation israëlienne des territoires palestiniens) ou ne bénéficiant pas de son autorisation, ne délégitimisent pas pour autant l'ensemble des interventions militaires menées par la communauté internationale contre les états terroristes ou totalitaires de cette planète. Et l'intervention militaire en Afghanistan est pour sa part totalement légitime, ayant mis fin au règne des talibans et de leur régime totalitaire islamique, et ayant permis la tenue d'élections libres et la nomination d'un gouvernement d'union nationale, ayant sollicité une aide de la communauté internationale.

Evidemment, tout conflit armé, toute armée présente dans un pays, entraînera des risques de bavures militaires et des morts, notamment lorsque les combattants adverses profitent de la faculté qui leur est donné de se fondre dans la masse des civils ... et ces bavures créeront forcément les germes d'une haine future, d'un risque de ralliement futur aux forces insurgées ... quelque soit les idées qu'elles professent ou les buts qu'elles poursuivent ... les forces armées étrangères interposées seront régulièrement prises pour cibles, et seront considérées comme des envahisseurs par les civils de ces pays ... alors que les insurgés bénéficieront d'une reconnaissance, soit du fait de la peur de représailles, soit du fait de la proximité ethnique ... C'est cela la guerre, lorsqu'elle n'est pas faite pour éradiquer et annihiler l'adversaire, mais simplement pour défendre certaines valeurs occidentales et humaines, et doit donc éviter les bains de sang ...

C'est la faiblesse de nos démocraties. Le fait que toute bavure, toute perte humaine étrangère puisse donner lieu à enquête pour s'assurer que les règles d'engagement étaient conformes ... Cela paraît insuffisant à tous nos contempteurs, mais c'est mille fois plus que ce que pratiquent nos adversaires ... qui peuvent tuer, assassiner, violer, faire exploser sans procès ni enquête, parce que dans leur idéologie et dans celle de nos contradicteurs, tous les moyens sont bons pour tuer, assassiner, éliminer ceux qui ne pensent pas comme eux, ceux qui ne sont pas comme eux, ceux qui ne croient pas comme eux.

Derrière cette guerre, il y a plus qu'un conflit de valeurs ... Il y a un conflit de civilisation. Un conflit d'éthique. Et parmi nos peuples, et dans nos démocraties, certains d'entre nous combattent contre elle. C'est cela la démocratie, jusqu'à un certain point ... La question étant de se demander jusqu'à quel point on peut accepter les critiques internes ?


Réflexion cinq (23 août 2008)
La guerre en Afghanistan et la mort de sept soldats français ...


Certains hommes et femmes politiques, notamment à l'extrême gauche de l'échiquier politique, aiment jouer avec le malheur des autres. J'ai été choqué par les interventions de certains leaders d'extrême gauche, ou de sénateurs et députés communistes, niant tout droit à la France d'intervenir en Afghanistan, et appelant au retrait des troupes françaises. La palme de l'intervention la plus bête, la plus malsaine, revient toutefois à une député communiste de la Réunion, Huguette Bello, qui nie évidemment tout droit à l'armée française d'intervenir en Afghanistan, et considère qu'il faut laisser les afghans géraient eux-mêmes ce conflit. Et cette intervention était tenue sur la tombe du parachutiste réunionnais décédé au cours de cette guerre, enterré le matin-même dans la ville du Tampon (Ile de la Réunion), tombés au combat comme ses six autres camarades il y a quelques jours en Afghanistan. Une façon de nier tout ce en quoi ce jeune homme âgé à peine d'une vingtaine d'années croyait ...

On entend donc des politiques appelant la France à se retirer d'Afghanistan, alors que pourtant, cette intervention militaire a reçu la 'bénédiction' de la communauté internationale et notamment du conseil de sécurité de l'ONU. Ces hommes et femmes politiques se rappelent-ils la situation qui prévalait en Afghanistan, avant l'intervention des forces occidentales, du fait des agissements et des lois appliquées par les talibans ? Se rappellent-ils que les femmes n'y avaient aucun droit, si ce n'est de se vêtir d'une burka ... (même si ce ne doit pas être si terrible puisque quelques femmes de religion musulmane, dans nos pays libres, choisissent 'librement' de porter ce vêtement si seyant). Se rappellent-ils, ces belles âmes, des lapidations et des autres formes de condamnations à mort appliquées par leurs charmants 'étudiants en religion' ?

Ne comprennent-ils pas, ces belles âmes, qu'abandonner l'Afghanistan reviendrait à abandonner tout un peuple aux comportements criminels d'une caste de fous terroristes se croyant investis d'une mission divine de convertir le monde entier à leur islam rigoriste.

D'autres, notamment certains internautes, n'hésitent pas à déclarer que les vrais assassins sont les forces armées occidentales, qui pourraient avoir commis un massacre impliquant une soixantaine de civils afghans ... ce qui signifie ainsi sans le dire que les assassins ne sont pas les tueurs des sept soldats français tombés.

Les démocraties occidentales doivent-elles reculer face à la barbarie parce que des fous terroristes se battent au nom d'Allah et massacrent leurs ennemis ? Les démocraties occidentales doivent-elles se battre contre la barbarie et les états totalitaires, ou doivent-elles, malgré leur puissance militaire supérieure, en avoir peur et refuser de se battre parce que certains de ses soldats vont mourir dans cette guerre ? Mais c'est facile à dire et à écrire lorsque l'on ne se bat pas sur le champ de combat, mais que l'on écrit cela sur son blog, bien à l'abri dans la campagne française. Le malheur des familles de ces soldats tombés est évidemment immense, et rien ne pourra remplacer le décès de leurs enfants, même pas la légion d'honneur qui leur a été décernée à titre postume.

Mais ce malheur ne doit pas faire oublier que ces soldats tombés sur le champ de bataille, sous les balles de talibans afghans, croyaient certainement en leur mission, qu'ils avaient foi en la France et en sa démocratie (sinon ils ne se seraient pas engagés ou auraient démissionné de l'armée) ... Et ce n'est pas les honorer que de renier ce en quoi ils croyaient ... Et l'extrême gauche française (dans laquelle je regroupe également le parti communiste français) ne se grandit pas par ces attaques minables sur le rôle de la France dans ces opérations de maintien de la paix et de désarmement, et par la remise en cause du sacrifice consenti par ces jeunes gens, qu'ils font semblant d'honorer mais qu'ils trahissent dans la réalité intentionnellement ... Aussi tristes que puissent être ces morts, ces opérations sont indispensables à la prévention des conflits, des conflits qui sans ces interventions de l'ONU, seraient véritablement extrêmement meurtriers ... bien plus meurtriers ...


Réflexion quatre (5 avril 2008)
L'immigration, le racisme, en France et ailleurs ... et tout particulièrement à Mayotte où quelques centaines de comoriens pratiquent la chasse au M'zungus (au blanc pour traduire) ...


A Joinville-le-Pont, une charmante petite ville proche de Paris d'où l'on peut rejoindre Paris à pied par les berges le long de la Marne, vendredi 4 avril, un homme de 29 ans, d'origine malienne, en situation irrégulière, a trouvé la mort en se jetant dans la Marne en essayant de fuir un contrôle de police.

A Paris, à l'appel de plusieurs collectifs de défense des sans-papiers, plusieurs milliers de personnes défilaient samedi 5 avril, au départ de Place d'Italie, pour rejoindre le ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, situé rue de Grenelle. On trouvait en tête de cortège Pierre Cordelier (Réseau éducation sans frontière), Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), Nicole Borvo (sénatrice communiste) et Jean-Pierre Dubois (Ligue des droits de l'homme).

A Lyon, une autre manifestation regroupait 1.500 à 2.000 personnes. A Marseille, ils étaient entre 500 et 1.500 manifestants.

Par contre, il y a à peine un peu plus d'une semaine, des centaines de comoriens massacraient et tabassaient les blancs (français ou françaises) qui leur tombaient sous la main (ou sous la machette pour être plus précis) ... Mais ces belles âmes, Cordelier, Laguiller, Borvo, Cavalié (Cimade) et Dubois, n'en ont semblerait-il rien à faire.

Mamoudzou, capitale de Mayotte, quelques centaines de comoriens ou de mahorais brûlent, tabassent, violent, tuent ... Ils ont inventé un nouveau sport ... la chasse aux M'zungus (... blancs ... pour la traduction ...). Moi, c'est cette actualité là qui me rend malade ... Pas la politique anti-immigration du gouvernement Sarkozy. Tous les gouvernements français et plus largement tous les gouvernements de la planète ont pratiqué des politiques de limitation de l'immigration ... Tous les gouvernements de la planète, même au Mali, effectuent des contrôles d'identité et arrêtent les clandestins. Essayez d'échapper à un contrôle d'identité au Mali, jetez-vous à la mer, noyez-vous, et vous saurez si des manifestations auront lieu. Les gens qui proposent de donner leur pays et leur nationalité, comme on le lit sur les pancartes arborées par les manifestants me font bien rire. Cela n'engage pas à grand chose. Et cela doit aussi bien faire rire les victimes blanches à Mayotte des clandestins anjouanais ... A quand une petite manifestation pour les sans-papier comoriens de Mayotte, de la Réunion ou de France métropolitaine ?

Ce qui me rend malade, pour ma part, c'est le fait que des êtres humains assoiffés de sang et de violence puissent se déchaîner sur des femmes et des enfants absolument innocent(e)s ... Même en France, ce pays de racistes si l'on n'en croit les manifestants défilant ce samedi 5 avril, aucun groupe de quelques centaines d'habitants blancs avec machettes, barres de fer, ne sont jamais partis à la chasse au noir ...

Revenez sur terre, Mesdames et Messieurs les manifestants ... Du racisme, il y en a peut-être en France, dans les forces de police ou ailleurs, mais il y a bien pire à l'extérieur de chez nous, non plus contre les noirs, mais contre vous-même, contre nous-mêmes, contre les blancs, les pas-assez-noirs, chez ces gens dont vous souhaitez empêcher l'expulsion ... Ces mêmes personnes qui peut-être un jour, comme à Mayotte, prendront leur machette pour vous assassiner dans la rue, en groupe, dans votre cité française bien douillette, parce que la France aura décidé de respecter sa procédure judiciaire et les droits de tout être humain, et n'aura pas accepté, comme dans des états de non-droit africains, d'expulser immédiatement une personne vers un pays où celui-ci aurait immédiatement été exécuté (ce qui attend Mahamed Bacar, ex-président anjouanais, qui a demandé l'asile politique à la France ... évènement qui est à l'origine des attaques contre les blancs à Mayotte de la semaine dernière).

Comment des gens peuvent-ils être à ce point sourds à ce qui ne les intéresse pas. La seule chose qui intéressent Cordelier, Laguiller, Borvo, Cavalié et Dubois, c'est de critiquer la politique gouvernementale. Et ce qui n'intéresse pas leur combat ... ils s'en foutent ...
- Une politique raciste ... C'est aux Comores et à Mayotte que vous en trouverez véritablement une ...
- Une chasse à l'étranger ... C'est aussi aux Comores et à Mayotte que vous en trouverez une ... Mais une chasse à l'étranger blanc ... qui ne vous intéresse pas ...
- Une politique de haine qui tue ... C'est aussi aux Comores et à Mayotte que vous en trouverez une ...

Pas en France ... Sauf à jouer sur les mots ... Et à transformer des accidents malheureux en politique perverse volontaire ...


Réflexion trois (30 mars 2008)
La réussite de l'éducation nationale ?


C'est un article du Monde du 28 mars 2008 traitant de la diminution des compétences en orthographe essentiellement des élèves en CM2 ...
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/03/28/une-nouvelle-enquete-atteste-de-la-baisse-du-niveau-des-eleves-en-fin-de-cm2_1028630_823448.html

Cette étude de l'Education Nationale fait de toute façon totalement abstraction des pertes de compétence enregistrées avant l'année 1987. Nos parents ayant été scolarisés dans les années 1950-1960 avaient déjà l'impression que les connaissances de leurs enfants en orthographe étaient très inférieures aux leurs ... avec raison ... les meilleurs correcteurs en orthographe sont souvent des personnes âgées d'une soixantaine d'années. Et les adultes scolarisés dans les années 1970 avaient également, à leurs yeux, une capacité en orthographe et en grammaire supérieure à celle des générations suivantes.

Est-ce la faute à la méthode globale ou à la semi-globale ? Elle doit pouvoir expliquer des échecs de scolarisation ou des échecs d'apprentissage de lecture ... mais ce n'est pas cela qui explique les problèmes d'orthographe, de grammaire voire de calcul enregistrés dans cette enquête ...

Seul l'absence de lecture par les enfants explique ces baisses de capacité ... ou le mauvais niveau de la foultitude de livres pourris édités par un certain nombre d'éditeurs ... les Titeuf et compagnie ... pour les garçons ou pour les filles ... (désolé ... je ne connais pas tous les titres de ces livrets innomables et mal écrits, remplis de gros mots ou d'expressions simplistes) ...

Nous sommes rentrés dans l'ère du multimédia ou des jeux vidéos ... Nos enfants regardent des DVD, jouent à des consoles de jeux, sont ouverts sur le monde grâce à la télévision ... Enfin, ils demeurent surtout tournés sur leurs rêves d'enfants, de jeux ... La télévision les manipulant pour leur donner envie d'avoir telle ou telle chose ... Même s'ils ont un certain nombre de préoccupations dont nous n'avions pas connaissance à leur âge ... attentats, conflit israëlo-palestinien ...

Par contre, nos enfants ne lisent plus de livres relativement intelligents et bien écrits comme nous l'avions fait de notre temps ... Jules Verne ... Alexandre Dumas ... Comtesse de Ségur ... D'où cette baisse de niveau enregistrée en CM2 ... Et bizarrement, peu de spécialistes de l'éducation s'en émeuvent ou signalent cette raison ... Des spécialistes de l'éducation me traiteront peut-être même d'incompétent ... S'ils me lisent ...

Mais il n'est pas facile de faire lire un enfant en CM2 ou au primaire ... Notre société française cesse d'être une société de l'écrit ... malgré la folie des blogs ... aberration ?...


Réflexion deux (12 décembre 2007)
Le tabou des souffre-douleur


C'est un article du Monde de ce jour (même titre) qui m'a fait réagir. C'est un sujet qu'il ne faut ni ignorer ni écarter, car il fait de la vie de ces enfants un enfer journalier, d'autant plus difficile à vivre pour eux s'ils ne sont pas soutenus par leurs parents ou par des camarades. Comment faire face à de telles situations pour des enfants, des adolescents ou des parents ?

Comment faire pour en parler dans le cas de ces enfants ou de ces adolescents, face à des parents qui refusent de s'en rendre compte ou qui parfois enfoncent ou battent eux-même leurs enfants, ces mêmes enfants ? Comment faire pour en parler, dans le cas des parents, face à des enfants qui parfois se referment, face à des équipes éducatives qui n'en ont parfois rien à faire ou qui sont elles-même parfois également dépassées par cette violence ?

Ce problème est loin d'être rare puisqu'en moyenne, au niveau international, on estime que 9,5% des élèves seraient concernés par des problèmes de violence entre jeunes. Et par expérience, il est à craindre que la proportion de tels actes soit bien plus élevée en France, que ce soit dans les campagnes françaises tout comme dans les cités des grandes villes. Et accessoirement, c'est au collège que les risques sont les plus élevés ...

Un article à lire ...
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-988367@51-985748,0.html


Réflexion une (10 décembre 2007)
Débat sur la mise sous tutelle des personnes âgées


Objet de débat. La mise sous tutelle de ses parents âgés est-elle normale ? Ou est-ce la preuve d'un égoïsme absurde d'enfants aigris et radins ? Ou enfin cela ne devrait-il pas autoriser ces parents mis sous tutelle pour des causes autres que de fragilité mentale à pouvoir déshériter leurs enfants à l'origine de cette mise sous tutelle ?

Un article du Monde d'hier m'a fait fortement réagir quant à l'aberration que représente la mise sous tutelle des personnes âgées, lorsque celle-ci est demandée par leurs descendants et héritiers directs, en l'absence de maladies dégénératives ou d'incapacité mentale. C'est un problème qui m'a toujours paru intolérable.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3238,36-982174@51-982254,0.html

Je ne suis pourtant ni un enfant dévoué, ni une personne âgée qui risque d'être concernée prochainement par une telle mesure. En fait, je ne me sens pas véritablement concerné par ce sujet, n'attendant ni après un héritage de mes parents, et ne craignant pas plus les actions de mes héritiers qui sont encore un peu jeunes pour y penser. Mais le simple fait de penser que des enfants dont je m'occupe aujourd'hui, auxquels j'essaie en ce moment de leur offrir le meileur qu'il m'est possible de leur donner, pour qu'ils aient les plus beaux souvenirs de leur enfance (en espérant qu'ils oublieront les remontrances que je leur fais régulièrement et mes énervements réguliers) et pour qu'ils démarrent dans la vie avec le plus de chances pour leur vie future ... Le simple fait de savoir qu'ils pourraient demain user de stratagèmes juridiques pour me dépouiller de la jouissance des biens que j'aurais acquis par mon travail ou mes placements pour conserver le plus gros héritage possible me semblent invraisemblable.

Les personnes auxquelles une telle situation doit arriver doivent regretter amèrement d'avoir nourris de tels serpents en leur sein. De tels comportements me paraissent totalement amoraux, c'est-à-dire contraire à toute éthique, et il est invraisemblable que la loi française permette de telles injustices. Chacun devrait pouvoir disposer des biens qu'il a difficilement acquis par son labeur, et nul ne devrait être envieux à ce point de ce que ses parents possèdent qu'il puisse user de stratagèmes juridiques pour les voler. C'est inqualifiable, quoique les parents aient pu nous faire dans notre enfance ou notre vie adulte.

Dans la vie, on part souvent du principe que toute action comporte des risques qui doivent être soupesés avant engagement de cette action. Dans la procédure de mise sous tutelle, quels sont les risques encourus par la descendance qui cherche à priver une personne âgée de la jouissance et de l'usage de ces biens ? Aucun, soit ils gagnent et ils gèrent à la place de leurs parents les biens convoités, soit ils perdent au final et ils peuvent réenclencher cette procédure un peu plus tard, ou attendre que leur ascendant décède pour récupérer une partie de leur héritage. C'est immoral. Dans les faits, il faudrait que ces descendants enclenchant de telles procédures courent un risque, notamment de pouvoir être déshérités. Les dés seraient alors équilibrés et cela protégerait certainement les séniors âgés des manigances de leurs enfants lorsque la dépendance mentale n'est pas certaine (Alzheimer, Creutsfel-Jacob ...).

Dans de nombreux cas, la dépendance ou la fragilité mentale est souvent affaire de subjectivité, hormis cas médicaux prouvés. Les mises sous tutelle reposent souvent sur une moindre méfiance de certaines personnes âgées, qui peuvent être plus prodigues de leurs finances que ne le souhaitent leurs héritiers qui veillent jalousement sur les économies ou les biens immobiliers accumulés par leurs parents, qu'ils imaginent déjà pouvoir récupérer. Mais la personne âgée, qui sent qu'elle va relativement prochainement mourir, peut très bien avoir envie de faire le bien autour d'elle, d'être moins méfiante envers des étrangers, et ne pas se scandaliser de pour de petites arnaques qui leur offrent malgré tout un certain plaisir. Acheter des encyclopédies pour leurs petits enfants ... La pire des situations pour les héritiers, c'est l'irruption près de leur ascendant dont ils guettent le décès et l'héritage d'une personne souhaitant vivre avec lui/elle, voire son remariage. Mais chacun d'entre nous n'a-t-il pas droit à user de ces biens comme il l'entend, même si cela doit compromettre l'héritage qu'il laisse à ses enfants ... Après tout, si ses enfants étaient irréprochables, cette personne âgée aurait fait le nécessaire pour leur léguer ce qui leur aurait fait plaisir.


Saucratès



02/01/2011
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