Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Intolérance religieuse (1)

Réflexion douze (9 juin 2009)
Le port du voile islamique pose-t-il problème en France ?


Le président américain Barak Obama traitait de ce problème récemment dans son discours du Caire, estimant que les démocraties européennes ne devaient pas se réfugier derrière les principes de la laïcité pour imposer aux femmes musulmannes notamment l'abandon du voile islamique (hijab). « (...) Il importe que les pays occidentaux évitent d'empêcher les musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, par exemple en dictant ce qu'une musulmane devrait porter. En un mot, nous ne pouvons pas déguiser l'hostilité envers la religion sous couvert de libéralisme (...) »

En France, on apprend aujourd'hui qu'une jeune étudiante doctorante, bénéficiant d'une bourse doctorale, Sabrina Trojet, a été licenciée par l'université de Toulouse de son poste de recherche pour port du voile islamique.
http://www.rue89.com/2009/04/17/une-doctorante-licenciee-pour-port-du-voile-islamique

Les arguments de l'université de Toulouse reposent sur l'obligation de neutralité des agents publics, qu'ils recoivent ou non du public. Il doit aussi être noté que si la loi française interdit le port de signe religieux ostentatoire au collège et au lycée, elle autorise les étudiants a manifester librement leur appartenance à une religion.

Le port du voile islamique (ou hijab) correspond-il à un signe religieux ostentatoire et est-il contraire à notre philosophie, à notre approche de la laïcité, à nos valeurs démocratiques ? Cette question est difficile à traiter. C'est un signe d'appartenance à la religion musulmane, comme le port de la kippa, du chapeau ou de la barbe longue, pour les hommes dans la religion juive. Mais en même temps, plus d'un homme porte le même type de chapeau noir ou la barbe séparément en France sans être juif. De même, le port d'un foulard sur les cheveux peut également s'observer en France, ou par exemple dans certaines scènes de films en voiture, sans que ce soit considéré comme un signe d'appartenance à la religion musulmane. Le port d'un foulard sur les cheveux était également obligatoire dans les églises chrétiennes il y a à peine quelques décennies, de telle sorte que le port du foulard (couvrant les cheveux) est très loin d'être exclusivement un signe ostensible d'appartenance à la religion musulmane ; une chrétienne intégriste pourrait en porter un également, ou une riche propriétaire aimant porter de beaux foulards Hermès.

Je crains ainsi que la mise en cause du foulard islamique par la France sous couvert de laïcité et de lutte pour la défense des droits des femmes ne soient une simple réaction anti-islam. Ce qui semble plus choquant à nombre de français, ce n'est pas tant le risque que cette femme, ou une autre, soit obligée de porter le voile islamique par contagion, mais que l'Etat français puisse aider financièrement une musulmane qui affiche ostensiblement sans appartenance à une autre culture que la nôtre, alors que tant de tant de jeunes français et françaises de religion chrétienne n'en bénéficient pas ... Et ceci, c'est du racisme !

Evidemment, je reçois aussi les arguments de ceux qui militent pour le droit des femmes à s'habiller de la manière dont elles le souhaitent, même dans la religion musulmane. Ces gens-là, féministes souvent, font valoir que les femmes et les jeunes femmes musulmanes risqueront de se voir imposer par leurs proches, par un époux intégriste, par une mère traditionnaliste, par effet de contagion ou par effet de mode, le port du voile en se référant à l'exemple de cette femme. Et que défendre la laïcité, c'est défendre le droit des femmes musulmanes à ne pas porter le voile ...

Mais en même temps, les féministes pourraient aussi émettre le même genre de critiques contre le port de la mini-jupe, en faisant état qu'une même forme de pression des hommes et des collègues pourraient être exercée contre les jeunes femmes si l'une d'elles se mettait à porter la mini-jupe (ou la jupe). Faudrait-il alors aussi interdire le port de la mini-jupe ou de la jupe ?

De même, et de manière évidemment beaucoup plus sérieuse (car la critique précédente est une blague), il faut rappeler que, bien que le port du voile islamique soit libre à l'université en France, cela ne semble pas créer parmi les jeunes étudiantes de religion musulmane une atroce obligation de porter le voile, imposée par leurs proches. Il est vraisemblable qu'un certain nombre de jeunes étudiantes musulmanes se sentent attirées par le port du voile, par conformisme ou par souci de traditionnalisme. Mais en même temps, toutes les jeunes étudiantes musulmanes ne sont pas voilées à l'université, détruisant en cela les arguments de ceux qui militent pour la défense des droits à l'autodétermination des femmes.

Barak Obama aurait-il donc raison sur le port du voile ? L'interdiction en France pour cause de laïcité ne serait-il qu'un prétexte gratuit reposant plus précisément sur un rejet de l'islam ? Et nierait-on pour cela nos propres valeurs libérales pour nous opposer à l'islam pour des raisons racistes ?

L'islam n'est certes pas une religion tolérante, s'ouvre aux pires extrêmismes humains, et met en avant une vision particulièrement rétrograde de la société et du rôle de la femme. Mais n'est-ce pas néanmoins l'Occident et plus précisément l'Europe qui serait en fait particulièrement intolérant en matière religieuse dans le cas du port du voile islamique ?

 

 

Réflexion onze
(22 septembre 2008)
Retour en justice de l'affaire du mariage annulé pour cause de non-virginité de l'épouse ...


Ou de l'existence d'une justice dans la vie puisque cette dernière, qui avait épousé un sombre con, lui demande désormais 50.000 euros de dommages et intérêts pour son comportement lors de sa nuit de noce ...

Cela se passait ce lundi 22 septembre auprès de la cour d'appel de Douai, qui est amenée à se prononcer sur une décision rendue le 1er avril 2008 qui avait annulé l'union des deux protagonistes, de confession musulmane, pour erreur sur les qualités essentielles de la personne. Le parquet général de la cour d'appel de Douai a demandé l'infirmation du jugement. Décision le 17 novembre.

Dans ces attendus, le parquet général considère que la question de l'hymen n'est pas un motif présentable pour obtenir l'annulation d'un mariage, puisque poser comme condition la virginité de la future épouse «porte atteinte aux principes de l'égalité de l'homme et de la femme, de libre disposition de son corps et à la dignité». «Une nullité du mariage fondée sur le défaut de virginité de l'épouse est contraire à l'ordre public», a insisté lundi le secrétaire général du parquet général de la cour d'appel de Douai, Eric Vaillant.

L'épouse, élève infirmière dans la région parisienne, demande toujours l'annulation de l'union mais pour d'autres motifs ... La violence morale et le manque de respect à son égard dont a fait preuve son mari lors de cette soirée nuptiale, où il l'avait violamment rejetée et renvoyée auprès de sa famille ... Elle demande 50.000 euros de dommages et intérêts ... Peut-être le prix de la stupidité, de l'abrutissement et de l'aveuglement de l'époux dans certains préceptes religieux d'un autre temps ... L'époux, informaticien, pour sa part ne varie pas ... il continue d'insister sur le manque de «sincérité» de l'épouse eu égard à sa «non virginité» pour plaider l'annulation du mariage.

En conclusion insolite à cette affaire terrible, sous forme de nota bene, on notera que l'on ne pourra plus désormais être un sombre con lors de la nuit de noce ni imposer à notre femme d'être vierge pour le mariage ... Terrible égalité des sexes ... Nous perdons, nous les hommes, notre dernière parcelle de supériorité sur les femmes (!!!!!) Et on doit toujours leur ouvrir les portes et porter leurs paquets ... Au secours (!!!!!) Il ne fait plus bon vivre en Occident ...


Réflexion dix (8 juin 2008)
La position pro-life du sénateur John Mac Cain, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine ... ou l'intolérance religieuse des chrétiens évangélistes à l'assault du droit à l'avortement pour les femmes et de la campagne présidentielle américaine ...


La position pro-life du sénateur John Mac Cain, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, n'est pas nouvelle. Il s'est déjà attaqué par le passé à la jurisprudence de la Cour suprême des Etats-Unis Roe versus Wade datant de 1973 qui légalisa l'avortement. Il a récidivé samedi 16 août à Lake Forest en Californie, dans la méga-église de Saddleback du pasteur Rick Warren, où les deux candidats à la présidentielle américaine étaient invités à un forum religieux organisé par Rick Warren, l'un des pasteurs les plus influents des Etats-Unis. Intervenant après Barack Obama, John Mac Cain a semblé particulièrement en phase avec les chrétiens évangéliques soulignant son opposition absolue à l'avortement parce que les droits de l'être humain commencent dès la conception.

D'une manière plus large, John Mac Cain défend également l'idée qu'il faut mettre un terme au gouvernement des juges, qui voit des juges souvent progressistes se substituer à la représentation nationale.

Lorsque l'on se souvient des combats et des procès qui ont été menés par des hommes et des femmes courageux pour défendre le droit à l'avortement des femmes, en France ou aux Etats-Unis, comme ailleurs, et qui ont conduit de nombreuses personnes, hommes ou femmes, en prison avant que ce droit à l'avortement ne soit reconnu aux femmes au milieu des années 1970, on ne peut qu'avoir peur de l'irruption de l'intolérance religieuse des chrétiens évangélistes, aux Etats-Unis mais certainement aussi en France, dans le débat public, et par la probabilité non nulle qu'un de leur représentant ne soit désigné en tant que président des Etats-Unis, et ne fasse reculer le droit des femmes de plusieurs décennies.

L'intolérance religieuse naît comme toujours de l'impossibilité pour des fanatiques religieux de relativiser leur croyance et leurs engagements, jusqu'à nier la liberté de choix de leurs voisins dans des domaines intimes et personnels ... Ce que représente effectivement le droit à décider d'avorter pour une femme, quelque soit la valeur que l'on donne à la vie d'un foetus humain (ou à un bébé) et même si personnellement on n'aimerait pas avoir à prendre une telle décision. Malgré tout, cette possibilité offerte de pouvoir avorter représente un droit fondamental dans une démocratie, comme le rappelle justement l'arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis, et les démocraties qui ne l'autorisent pas (Irlande et Pologne) pour des raisons religieuses ne me semblent pas pouvoir être considérées comme de véritables démocraties.

Accessoirement, la force du système judiciaire et constitutionnel américain repose sur la capacité de la Cour Suprême des Etats-Unis (sorte d'équivalent d'une fusion du Conseil constitutionnel français, de la Cour de cassation et du Conseil d'état) de prendre des décisions de portée constitutionnelle qui peuvent modifier le droit américain et les droits des américains, ce dont nos instances judiciaires françaises sont incapables. Quelques grandes avancées aux Etats-Unis ont ainsi été obtenues par le biais d'arrêts célèbres de la Cour suprême, en matière de droits civiques ou pour l'avortement ... L'équilibre entre les pouvoirs exécutif, parlementaire et judiciaire à la sauce américaine ... un véritable équilibre.


Réflexion neuf (8 juin 2008)
La virginité d'une jeune femme (ou d'un jeune homme après tout) est-elle une qualité essentielle de la personne, comme l'a estimé le tribunal de grande instance de Lille en annulant un mariage sur ce fondement ... ou pourquoi les femmes épousent-elles des connards ?


Pour quelles raison le tribunal de grande instance de Lille a-t-il estimé que la virginité d'une jeune-femme était une qualité essentielle de sa personne ... et qu'en ayant menti sur sa virginité, la jeune femme musulmane poursuivie en justice par son époux musulman était en tord ... et qu'il y avait lieu d'annuler ce mariage "pour erreur sur les qualités essentielles" de la conjointe ? Que devient la justice en France ? Que se passe-t-il avec les juges français ?

Evidemment, il nous faut nous rappeler qu'il y a encore quelques décennies, un peu moins d'un siècle, le lendemain des épousailles était le témoin d'une scène assez proche, dans nos campagnes françaises ... Les jeunes mariés exhibaient alors aux yeux de tous les invités les draps nuptiaux sur lesquels tout le monde attendait de voir apparaître une belle tache de sang, signe manifeste de la viriginité de la jeune épousée ... L'histoire ne dit pas ce qui arrivait si la tache de sang n'était pas au rendez-vous ... L'histoire ne dit pas si quelques gros cons incultes ne frappaient pas ou ne tuaient pas leur jeune épouse pour se venger de la 'honte' frappant leur famille ... Cette pratique ancienne dans les campagnes françaises ... je suppose qu'elle y a disparu ... est par contre toujours bien vivace dans les pays de religion musulmane ... qui la réimportent sympathiquement dans notre beau pays des droits de l'homme (mais pas des droits de la femme ...).

Mais si la justice laïque de notre pays valide ces coûtumes archaïques, en donnant la bénédiction de notre Droit à de telles pratiques rétrogrades et insultantes pour la femme ... où va-t-on ? Car c'est bien de l'égalité des droits entre les hommes et les femmes qu'il est ici question ...

Comme l'écrit Anne Chemin dans un article du Monde (5 juin 2008) ... « Les magistrats de Lille, qui voulaient sans doute permettre aux époux de tourner la page, ont choisi d'aller au bout de la logique de la subjectivité : parce que le marié considérait la virginité comme un critère décisif, le tribunal a accédé à sa demande d'annulation. Dans cette affaire, le vice de consentement ne fait aucun doute ... mais les valeurs qui le fondent posent problème : le droit peut-il accueillir sans sourciller cette vision archaïque de la sexualité féminine ? »

Pour moi, cela ne fait aucun doute ... Certains critères doivent être rejetés, critères dont font partie la virginité, comme la couleur de peau ... Même s'il est difficile d'imaginer que deux personnes puissent s'être mariées sans s'être rendu compte de la couleur de peau de leur conjoint ... Hors le cas d'un aveugle ... Mais un tel mariage pourrait-il être également annulé (en France) sur la base du fait que l'un des époux serait raciste ?

Même s'il vaut mieux, dans le cas précis qui nous intéresse, que la jeune épouse soit libérée de ce mariage avec un tel mari ... Mais n'est-ce pas plutôt à son niveau qu'il faut rechercher "l'erreur sur la qualité essentielle" du conjoint ... une telle connerie, une telle étroitesse d'esprit, un tel fondamentalisme ou un tel intégrisme religieux n'est-il pas inacceptable ? Ce bon musulman voulait-il une avance sur son quota de vierges qui l'attend au paradis ? N'a-t-on pas plutôt affaire à un crypto-terroriste islamiste pour accorder une telle importance aux vierges ?

Autre exemple des dérives possibles de la justice dans le cas de la pression du religieux (et notamment la religion musulmane), ce jugement de la justice allemande du 12 janvier 2007, à Francfort, cité par Caroline Fourest dans un article du Monde du 6 juin 2008.


Réflexion huit (29 mars 2008)
Le film anti-islam Fitna du néerlandais Geert Wilders


Une nouvelle fois, un certain nombre de pays dont la religion officielle est l'islam (à moins qu'il ne faille dire ... la seule religion autorisée ...) hurlent à l'anathème parce qu'un film produit et diffusé en Occident vient attaquer leur religion ... Précédemment, cela avait été un livre (les Versets Sataniques), des caricatures parues dans des journaux (au Danemark et en France), ou les déclarations du pape Benoît XVI sur le Jihad en septembre 2006 ...

Cela pose plusieurs problèmes particulièrement sensibles. Le premier consiste simplement à se rendre compte qu'il est impossible pour des pays ne reconnaissant pas les libertés publiques de leurs citoyens (Iran, Syrie, Arabie Saoudite, Jordanie, Indonésie ...) de comprendre que d'autres états, essentiellement en Occident, puissent être tenus de respecter les libertés publiques de leurs citoyens sur leur territoire. Comment l'Iran ou la Syrie pourraient-ils comprendre que les Pays-Bas, le Danemark ou la France ne peuvent pas jeter en prison un homme, un journaliste ou un patron de presse parce qu'il a produit un film, quelques caricatures ou écrit un livre, interdire ce livre, ce journal ou ce film, ou censurer tout écrit qui n'aurait pas l'agrément du Pouvoir en place ? C'est un problème de culture. La culture des pays du monde musulman est une culture de la peur, de la violence centrale, de l'absence de droits. D'où les meurtres ou les arrestations sommaires de journalistes, de cinéastes ...

Et c'est la raison pour laquelle les prix Nobel de la Paix sont attribués dans ces pays arabes (je pense à l'Iran particulièrement mais les autres pays arabes sont dans une situation exactement semblable) à des hommes ou des femmes qui se battent pour faire reconnaître les droits des citoyens dans leur pays, au péril de leur vie ou de leur liberté le plus souvent ... Le prix Nobel de la Paix n'a pas été attribué à un dirigeant arabe (mis à part ceux qui sûrent dépasser leurs clivages pour défendre la paix israëlo-palestinienne) ... Par contre, en Occident, ce sont les hommes politiques qui sont parfois récompensés au travers de l'attribution du prix Nobel de la Paix pour leurs actions en faveur de la paix et du droit. Ce n'est pas un hasard ...

Les Pays-Bas étaient déjà allés très loin en bloquant la diffusion de ce film sur internet et en salle, bien au-delà de ce que devrait autoriser la législation européenne sur nos libertés publiques. Evidemment, dans nos pays pratiquement démocratiques, ces libertés publiques doivent être limitées par l'intérêt collectif de tous. Et il est évident qu'il était indispensable de bloquer ce film dont la diffusion risquait d'embraser le monde musulman, comme lors de l'épisode des caricatures de Mahomet. Mais n'est-il pas terrible que nos gouvernements soient obligés de violer nos libertés individuelles parce que des fanatiques religieux musulmans, à des milliers de kilomètres ou au sein même de nos cités, vont menacer nos pays d'attentats, vont s'attaquer à nos ambassades ou mettre à mort certains de nos compatriotes qui pourraient tomber entre leurs mains ?

Geert Wilders n'a-t-il donc pas au fond tout simplement raison sur la dangerosité de l'islam et de la religion musulmane. Si des gouvernements et des fanatiques étrangers peuvent contraindre nos gouvernements à violer nos lois et nos droits civiques, n'ont-ils pas déjà gagné cette guerre qu'ils nous livrent depuis de nombreuses années, commencée bien avant le 11 septembre 2001, sur notre propre territoire ?

Comment est-il possible que nous puissions critiquer nos hommes politiques, la monarchie anglaise, la religion catholique (comme avec le film ... La passion du Christ ... de Martin Scorcese), mais pas une religion étrangère telle celle des mahométans ? S'intéresse-t-on à ce que ces fanatiques religieux disent ou publient dans leur propre pays, dans leur langue arabe ? Fait-on un scandale international parce qu'un fanatique illuminé écrit un pamphlet incendière sur notre religion, notre Dieu, la vierge Marie ou Jésus ? Notre droit s'arrête à chacune de nos frontières, et certains d'entre nous seraient simplement autorisés à faire interdire la publication d'un tel livre chez nous. Mais pour quelle raison irions-nous interdire un tel livre en Iran, en Syrie, en Arabie Saoudite, en Jordanie, en Indonésie ou au Pakistan ?

Il y a un autre problème ... la possibilité que tout musulman soit un terroriste potentiel, avec une version de cette religion qui incite au Jihad et au sacrifice de sa vie par le suicide terroriste ... le fait qu'à ce jour, nul catholique ou nul occidental ne peut être sûr que son voisin musulman ou son collègue de travail ne soit pas un terroriste potentiel, attendant l'occasion de perpétrer un attentat meurtrier ... Terrible de le dire, de le penser ou de l'écrire ... Surtout dans nos pays où toute discrimination est bannie et où tout homme a droit d'être considéré comme innocent tant qu'il n'a pas été condamné pénalement.

Pour rappel, il faut se rappeler qu'en septembre 2006, suite aux déclarations contreversées du pape Benoît XVI sur le Jihad, un chef religieux musulman de la capitale somalienne, lié au puissant mouvement des tribunaux islamiques, avait appelé samedi les musulmans à "se venger" du pape. "Quiconque offense notre prophète Mahomet devrait être tué par le musulman se trouvant le plus proche de lui", avait-il lancé dans une mosquée du sud de Mogadiscio. Pour ces fanatiques, tout musulman doit être un terroriste en puissance ... et selon la valeur que chaque musulman accorde à sa religion ... tout musulman peut en devenir un ... Imagine-t-on aujourd'hui nos curés dans nos villes et nos campagnes prêcher la guerre sainte et le meurtre des musulmans qui nous entourent ou que nous fréquentons ?...

La religion catholique a été dans la même situation, à l'époque des Croisades, au début du Moyen-Age européen ... Tout catholique pouvait à cette époque se réveiller en Croisé (bon surtout les nobles) pour partir libérer Jerusalem des mains des mahométans ... La religion catholique retrouva également une telle frénésie au quinzième et seixième siècle, à l'époque de l'Inquisition espagnole et des guerres de religion. Mais cette histoire douloureuse appartient à notre passé. Cette histoire est aujourd'hui terminée en Occident, chez les chrétiens ... la religion appartient à la sphère des croyances privées de chacun d'entre nous, et nous ne tenons plus à l'imposer par la haine au reste du monde. Mais ce n'est pas le cas de l'islam à ce jour.

Cette histoire de film présente une dernière caractéristique attristante. Nos gouvernements vont se lancer dans une course aux génuflexions vis-à-vis des états du monde musulman pour s'excuser du comportement certainement hautement répréhensible de Geert Wilders. Et un certain nombre de personnes vont menacer d'attaquer (judiciairement ou physiquement) ce dangereux terroriste néerlandais, au lieu de se tourner et de s'unir contre les véritables terroristes de cette histoire ... les gouvernements du monde musulman qui nous menacent (Iran, Syrie, Arabie Saoudite, Jordanie, Indonésie, Pakistan ...) ... et le fanatisme religieux islamiste ...

La guerre des civilisations (c'est-à-dire des religions) aura-t-elle finalement lieu ? En tout cas, l'Islam et les états qui s'en réclament, l'ont déjà déclarée à l'Occident ... Simplement, l'Occident espère encore pouvoir échapper à cette guerre, comme les démocraties ont de tout temps espéré échapper aux guerres que les régimes totalitaires leur déclaraient, comme avant 1939. L'époque de l'accord de Munich approche-t-il une nouvelle fois ?


Réflexion sept (28 décembre 2007)
L'assassinat de Benazir Bhutto


Benazir Bhutto est morte assassinée au Pakistan, vraisemblablement par des extrêmistes musulmans islamistes, avec vingt autres personnes. C'est horrible, atroce, abominable ! Les mots manquent pour traduire l'émotion que j'ai ressenti en apprenant la nouvelle de sa mort. Et pourtant, je ne la connaissais pas. Mais Benazir Bhutto était une femme courageuse qui se battait pour sortir un pays de la dictature militaire et de l'obscurantisme islamique.

Que peut-on dire de plus pour que sa mort ne reste pas impunie ni qu'elle ne serve pas à rien ? Pas grand chose. Juste l'espoir que les musulmans, partout dans le monde, se décide à reconnaître que tous les pans de leur religion qui n'accorde pas la même valeur, les mêmes droits et la même place à la femme, doivent être rejetés, oubliés, annulés ... Afin que l'islam cesse d'être cette religion archaïque et passéiste et redevienne cette religion des lumières qu'elle a été dans un passé lointain ...

--> Que la femme n'est pas inférieure à l'homme
--> Qu'elle a les mêmes droits que lui (conduire, hériter, divorcer, voter, être élue ...)
--> Que la polygamie doit être rejetée
--> Que sa place à l'extérieur ou à l'intérieur de la maison est d'être l'égale de son mari, et non pas de le servir ...

Parce qu'aujourd'hui, je considère l'islam, intégriste ou non, comme une religion archaïque dont le seul objet est de maintenir le pouvoir de l'homme sur la femme ... Evidemment, en Occident, la femme n'est l'égale de l'homme que depuis bien peu de temps ... un demi-siècle à peine ... et encore pas tout à fait ... Cela n'autorise évidemment pas l'Occident à donner des leçons de civisme au reste du monde.

C'est simplement la Justice qui l'oblige ... Musulmans de tous pays, si vous n'êtes pas intégristes, réformez cet islam qui vous fait honte ! N'oubliez pas Benazir Bhutto et toutes les femmes mortes depuis des décennies en combattant l'obscurantisme de l'islam et plus généralement des hommes, quelle que soit leur religion !


Réflexion six (13 octobre 2006)
Sectarisme (suite)


Une nouvelle polémique concernant l’islam et le prophète est née une nouvelle fois au Danemark et ses autorités craignent de nouveaux dérapages anti-danois dans les pays de religion musulmane. Et c’est reparti. Des cocktails molotov sont lancés contre l’ambassade du Danemark à Téhéran. Les Frères musulmans d’Egypte appellent à boycotter les produits danois. L’Indonésie, la Jordanie, l’OCI, l’Egypte et l’Iran ont fait savoir leur indignation.

Pourquoi ? Parce que quelques jeunes danois d’extrême droite ont sorti une vidéo insultant le prophète Mahomet !

Evidemment, ces jeunes danois extrêmistes sont cons. Mais la connerie n’est-elle également le fait des responsables politiques ou religieux musulmans qui n’hésitent pas à instrumentaliser ce dérapage pour pourfendre l’occident responsable de tout et de rien (et du sionnisme).

Comme l’écrivait Laurent Greilsamer du Monde le 18 septembre 2006, "... imagine-t-on des foules virulentes manifester en Israël, en Europe ou aux Etats-Unis pour exiger du président iranien qu’il retire immédiatement ses déclarations sur le sionisme et qu’il s’excuse solennellement pour avoir plusieurs fois affirmé qu’il convient de "rayer Israël de la carte" ? Non, bien sûr. L’exigence d’excuses est une arme que se réservent les fanatiques, les despotes, les fous d’orgueil et les tribuns populistes."

Je veux bien penser que le racisme anti-musulman est inacceptable, que la tolérance doit primer sur le rejet. Mais il faudrait savoir raison garder. La réponse à ce DVD pourri n’est pas de brûler l’occident et ses ambassades. Il y a des conneries qu’il vaut mieux parfois ne pas relever, lorsqu’on ne peut pas attaquer en justice des écrits qui nous indisposent. Ou alors, les états de religion musulmane n’ont qu’à faire voter une loi dans leur propre législation qui leur permettra de poursuivre les publications offensant leur foi et publiées sur leur territoire national. Une telle action serait inattaquable et d’une plus grande portée.

Mais de grâce, cessons de monter tout un peuple contre un autre à chaque fois qu’un mot est dit concernant le prophète Mahomet.


Réflexion cinq (21 septembre 2006)
Sectarisme


Mes précédentes approches contiennent une faiblesse importante. A me lire, on pourrait croire que seul l’islam est intolérant et que le christianisme d’aujourd’hui est épargné par cette dérive. C’est évidemment faux. Le catholicisme est effectivement relativement épargné par l’intolérance religieuse et les mouvements fondamentalistes ou intégristes sont peu développés. L’immense majorité des catholiques se reconnaissent dans une religiosité raisonnable limitée à la sphère privée. Mais ce n’est pas le cas de nombreux mouvements chrétiens, notamment implantés ou nés aux Etats-Unis, et que l’on regroupe en France sous le vocable de ’sectes’. Les mouvements religieux américains et parfois africains présentent souvent des caractères excessifs et sectaires (transes) qui sont sans commune mesure avec la pure raison qui gouverne notre rapport à la religion catholique (qui pour moi a évolué en philosophie d’action et de vie).

Ainsi Georges W. Bush n’est pas catholique et sa relation à la foi n’est pas représentative de l’analyse proposée par le pape (n’en déplaise à ’Anna’).

La religion catholique n’est peut-être le modèle qui dominera le monde dans quelques décennies (contrairement à ce que pense ’Anna’, le catholicisme ne veut pas/plus de cette domination, qui est désormais justement le propre de l’islam). Ce modèle est peut-être en voie d’extinction ... de nombreux croyants se convertissant soit à l’islam, soit se refugiant dans les mouvements sectaires ... les gens cherchant en effet la sécurité de l’endoctrinement (ne pas avoir à se poser de questions) à une foi privée respectant les choix de chacun. Les prochaines décennies verront peut-être le développement de l’islam ou des sectes fondamentalistes chrétiennes, voire du boudhisme (qui lui est particulièrement tolérant) et la disparition du catholicisme ... mais j’en doute car celui-ci a résisté à deux millénaires ...

’Anna’ a beau dire que tout le monde se fout du pape ... il n’empêche que quelques mots de sa part déclenche l’ire de millions de musulmans ... il n’existe aucune personnalité musulmane qui est la même aura que le souverain pontife ...

Pour conclure, l’intolérance religieuse n’est donc pas le propre de l’islam ... Mais je ne peux clore ces quelques réflexions sans parler de cet article du monde du lundi 18 septembre 2006 ...
(http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-814045,0.html)
’Demande pardon au monsieur’, de Laurent Greilsamer.

... "Imagine-t-on des foules virulentes manifester en Israël, en Europe ou aux Etats-Unis pour exiger du président iranien qu’il retire immédiatement ses déclarations sur le sionisme et qu’il s’excuse solennellement pour avoir plusieurs fois affirmé qu’il convient de "rayer Israël de la carte" ? Non, bien sûr. L’exigence d’excuses est une arme que se réservent les fanatiques, les despotes, les fous d’orgueil et les tribuns populistes" ...

Un bien bel article qui ne sera malheureusement compris que par les européens (de langue française) non extrêmistes doués de raison ... Dommage.


Réflexion quatre (19 septembre 2006)
A qui la faute ?


La chrétienté et l’islam ne peuvent ni se comprendre ni dialoguer. Les catholiques (et plus généralement les chrétiens) ont su pour la plupart relativiser les enseignements des écrits bibliques. Le catholiscisme est ainsi plus vécu comme une hygiène de vie, comme une morale de vie, comme une philosophie de la vie régissant les rapports avec les autres que comme un dogme inébranlable et obligatoire. Toutes les prescriptions de la bible ne sont pas à prendre au sens littéral. En règle générale, les évolutions de la science en général nous ont ouvert les yeux sur les limites des explications bibliques, même si certains rigouristes chrétiens essaient de nier les évidences scientifiques comme la possibilité du darwinisme (c’est-à-dire que l’homme n’est pas né homme mais est le fruit d’une évolution).

L’immense majorité des musulmans n’a pas effectué la même distanciation vis-à-vis du coran. Ses prescriptions sont ainsi souvent comme des impératifs par les musulmans. Les deux textes n’ont pas non plus la même portée, un peu comme si les catholiques reconnaissaient comme écritures saintes les écrits du fondateur de l’inquisition espagnole.

Il existe enfin une dernière énorme différence entre nos deux religions, qui tient aux différences entre les prêtres catholiques et les imams musulmans (chiites, druzes, sunnites, kharidjistes, wahhabites ...). Les prêtres me donnent une impression de retenue, de discrétion et d’humilité. Leurs sermons visent d’abord la moralité de leurs paroissiens et ne sont que bien rarement politiques. Je ne pense qu’il y ait la même retenue dans les prêches des imams musulmans, même si justement ma religion et ma couleur de peau me ferment l’accès aux lieux où je pourrais en prendre connaissance (à l’inverse du catholiscisme qui n’interdit pas l’accès de la messe aux musulmans). Et il me semble qu’un prêtre catholique haineux ne pourrait pas rester curé d’une paroisse bien longtemps, à la différence de l’islam qui semble le tolérer (à défaut de l’encourager).

Comment donc nos deux religions pourraient-elles aujourd’hui cohabiter ? Ces différences ne s’expliquent pas uniquement par l’âge des religions. Il suffit pour s’en assurer de regarder la religion juive, plus ancienne que les religions chrétiennes, mais dont la religiosité de ses adeptes est proche de celles des musulmans. Le facteur explicatif ne se situe pas non plus dans l’évolution de la société porteuse (occidentale ou arabe). En effet, de jeunes occidentaux basculent très facilement vers le fanatisme islamique et non vers un fanatisme catholique. Le facteur explicatif se trouve donc à l’intérieur de l’islam et de ces préceptes.


Réflexion trois (18 septembre 2006)
Quel futur ?


L’excitation des foules musulmanes commence à retomber un peu partout dans le monde. Les représentants dits modérés des cultes musulmans disent se satisfaire des regrets et des explications apportées par le pape Benoît XVI (comme le recteur de la mosquée de Paris). Et de plus en plus de monde estimera alors que cet épisode devra être oublié, au fur et à mesure que de nouvelles actualités viendront remplacer ces images.

Mais il restera dans notre souvenir l’assassinat d’une religieuse par des extrêmistes musulmans en Somalie, l’incendie d’églises en Palestine ou ailleurs, les appels au meurtre claironnés dans de nombreuses salles de prière par des imams fanatiques.

Quelle est cette religion qui peut tolérer des appels au meurtre vis-à-vis d’autres êtres humains auxquels seule une religion les oppose, qui peut tolérer l’appel à la guerre sainte et au jihad, qui peut tolérer le fanatisme et le terrorisme à l’encontre de l’autre ? Est-ce une religion ? Comme peut-elle tolérer être représentée par des fanatiques haineux appelant au meurtre et à la mort ?

Comment des gens responsables comme les dirigeants du culte musulman de France peuvent-ils jouer avec les sentiments de leurs correligionnaires, en prenant position aujourd’hui contre les propos du pape ou hier contre les journaux publiant des caricatures de Mahomet, en sachant pertinamment qu’il peut suffir d’une étincelle pour fanatiser les croyants musulmans de France ? Est-ce de l’inconscience ? Du calcul ?

Il ne faudra pas oublier cet épisode. Le monde n’est plus le même depuis quelques années. Ces épisodes de grande violence généralisée à l’égard de l’Occident et des chrétiens, pour des caricatures ou pour un mot déplacé, vont devenir de plus en plus fréquentes. Un système nouveau s’est mis en place. Les foules arabes du monde entier connaissent désormais leur capacité de nuisance. Il y a une opinion arabe mondiale, dont les centres d’intérêt sont totalement différents des nôtres. La religion et le Coran sont au centre de leurs préoccupations, alors que la chrétienté a dépassé ce stade depuis des siècles. Il y aura d’autres épisodes de ce type, d’autres meurtres, d’autres incendies, d’autres appels au meurtre (l’interdiction du port du foulard islamique ...).


Réflexion deux (18 septembre 2006)
Assassinat


Une religieuse catholique italienne de 70 ans et son garde du corps somalien ont été assassinés par des hommes armés dans un hôpital de la capitale somalienne Mogadiscio, suite aux appels au meurtre d’un chef religieux de la capitale somalienne lié au puissant mouvement des tribunaux islamiques. Il avait appelé samedi les musulmans à "se venger" du pape. "Quiconque offense notre prophète Mahomet devrait être tué par le musulman se trouvant le plus proche de lui", avait-il lancé dans une mosquée du sud de Mogadiscio.

C’est triste de mourir à cause de la connerie d’excités fanatiques, surtout lorsque l’on a passé sa vie à secourir les autres, comme cette religieuse.


Réflexion une (17 septembre 2006)
Intolérance religieuse


Les réactions exarcerbées de l’ensemble du monde musulman aux déclarations du pape Benoît XVI sur le jihad me choque profondément. Ces réactions me rappellent entre autres l’épisode douloureux des caricatures de Mahomed. Bien sûr, le pape vient de présenter ses regrets. Mais des regrets pour quoi ?

Benoît XVI n’a fait que rapporter les commentaires de l’empereur byzantin Manuel II Paléologue (XIVe siècle) sur la guerre sainte et sur Mahomet (encore une fois lui), et notamment la conversion à la foi par l’épée.

Les réactions du monde musulman sont exagérées, incompréhensibles. Qu’un journal européen publie des caricatures de Mahomet, et c’est l’ensemble de l’occident qui est attaqué et condamné par des millions de musulmans. Que le pape exprime quelques opinions sur Mahomet et sur un fondement de l’islam (problématique tout de même pour la coexistence paisible des religions) et de même, c’est de nouveau l’ensemble de l’occident et de la religion chrétienne qui est attaquée. Qu’une troupe de théatre veuille jouer une pièce estimée sacrilège par les musulmans (’Le fanatisme ou Mahomet le prophète’ de Voltaire - 1741) comme à Genêve en 1993, à Paris en 2002 ou à Saint-Genis-Pouilly en 2006 (toujours Mahomet), et on assiste également à des manifestations de musulmans demandant son interdiction.

Où sommes-nous ? Où allons-nous ? Je ne conserverai de tous ces épisodes qu’une seule pensée. Que Samuel Huttington a absolument raison dans son livre ’Le choc des civilisations’. Il y a une opposition entre chrétienté et islam qui nous conduira un jour ou l’autre à une guerre sans merci, que l’occident perdra vraisemblablement. Notre culture juridique nous interdit en effet toute discrimination dans l’accès à la fonction publique, à nos forces armées, qui serait fondée sur l’origine ou la religion de la personne. Les instances religieuses musulmanes abusent même de notre système juridique jusqu’à tenter de nous faire condamner la publication de livres ou de journaux (dans l’affaire notamment des caricatures de Mahomet) qu’ils estiment contraires à leur foi. Ce qui est choquant n’est pas cet usage de notre constitution et de nos lois. Ce qui est choquant, c’est l’absence de réciprocité dans tous les Etats arabes où l’islam est la religion d’Etat ou la religion majoritaire.

Quoique certains disent, la guerre entre nos deux cultures viendra. Il suffit de se rappeler que la soif de paix des gouvernements français et anglais à la fin des années 1930 n’a pas empêché la survenue de la seconde guerre mondiale. Les foules musulmanes surexitées d’Arabie, du Pakistan, de Turquie, de Syrie, de Palestine, du Maroc et d’ailleurs, mais aussi de France ou d’Angleterre, ne sont qu’un prélude aux armées qui attaqueront l’occident. Il suffit d’une étincelle.

Voit-on des foules surexcitées de chrétiens brûler des effigies de Mahomet ou d’un quelconque imam parce que untel ou untel a osé exposer des arguments contre la religion chrétienne ? Oussama Ben Laden et des dizaines d’imams passent leur temps à haranguer des foules en appelant au jihad. Mais je ne vois aucune foule de chrétiens nulle part.

Le monde chrétien est trop tolérant. Et le monde mulsulman est trop intolérant. Au nom de la liberté d’expression et de croyance, nous autorisons les pires fanatismes à se développer au sein même de nos sociétés occidentales. Nos concitoyens se battent pour leur faire obtenir le droit de résidence en France (ou ailleurs) au nom de nos grands principes républicains. Je pense qu’il y a un risque. Ces foules surexcitées brûlant des églises ou des effigies du pape ne me font pas peur. Elles me rappellent simplement qu’il nous est pour l’instant impossible de cohabiter en paix avec l’islam et le monde musulman.


Saucratès



05/12/2010
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