Critiques de notre temps

Critiques de notre temps

Le débat sur Israël (1)

Réflexion sept (30 janvier 2009)

L'étau se resserre autour d'Israël pour les crimes de guerre commis par son armée à Gaza ...

Quelques semaines après l'offensive lancée par Israël dans la bande de Gaza pour en déloger le Hamas, et les multiples violations du droit international qui en a résulté ... les bombardements israëliens ayant notamment causé la mort de 1.330 palestiniens, dont un tiers d'enfants, et où 5.300 palestiniens auraient été blessés ... les actions internationales menées contre Israël (ou plutôt contre ces violations) prennent de plus en plus d'ampleur.

Le 12 janvier à Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU avait décidé à une large majorité d'enquêter sur les graves violations des droits de l'homme par les forces israéliennes contre les Palestiniens.

Le jeudi 29 janvier 2009, la justice espagnole ouvrait une enquête pour 'crimes contre l'humanité' à l'encontre de l'état d'Israël et de l'ancien ministre israélien de la défense (Benjamin Ben-Eliezer) pour un bombardement meurtrier à Gaza datant de juillet 2002, qui avait tué un dirigeant du Hamas, Salah Chehadeh, et 14 civils palestiniens, en majorité des enfants et des bébés. La plainte émanait du Centre palestinien pour les droits de l'homme. Elle a été jugée recevable par le juge madrilène Fernando Andreu, en vertu du principe de juridiction universelle reconnu par l'Espagne pour les crimes contre l'Humanité, les génocides et le terrorisme. Cette annonce a provoqué la colère en Israël, où Ehoud Barak, actuel ministre de la défense, a affirmé qu'il fera tout pour obtenir l'annulation de cette enquête 'délirante'.

« Pour le juge espagnol, les faits dénoncés présentent des indices de crimes contre l'humanité. Dans son procès-verbal, il précise qu'il s'agirait d'une attaque contre la population civile, illégitime dès le départ, car ayant pour objectif un assassinat, celui de Chehadeh. Il avertit en outre que si l'enquête judiciaire prouve que cette action a répondu à une stratégie préconçue et prédéterminée, les faits pourraient relever d'une incrimination encore plus grave, en l'occurrence de génocide. Lors de cette attaque, quelque 150 Palestiniens avaient également été blessés par l'explosion d'une bombe d'une tonne larguée par un F-16 israélien à Gaza, sur une maison du quartier Al-Daraj. »
(http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2009/01/29/l-enquete-espagnole-sur-un-bombardement-a-gaza-en-2002-irrite-israel_1148262_3208.html?xtref=?xtref=?xtref=?xtref=?xtref=)

Au même moment, le Conseil de sécurité de l'ONU débattait, à l'initiative de la France qui en assure en janvier la présidence tournante, de la questions des violations de plus en plus fréquentes du droit humanitaire international dans les conflits armés. Les quinze membres du Conseil ont débattu à huis clos des moyens d'inverser cette tendance et de mieux assurer la protection des civils dans les conflits armés. « Nous avons tous noté la tendance alarmante que représentent les violations croissantes des droits de l'homme et du droit international humanitaire, dont sont surtout victimes les civils, en particulier les femmes et les enfants, mais aussi les travailleurs humanitaires, les employés de l'ONU et les journalistes », a déclaré l'ambassadeur de France, Jean-Maurice Ripert.

Cette réunion ne visait pas uniquement Israël ; les conflits actuels au Darfour, en République démocratique du Congo (RDC) et au Sri Lanka étant aussi mentionnés. Susan Rice, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis, a affirmé que la protection des civils lors d'un conflit armé n'était "pas seulement un devoir moral" mais devait être "un élément central de toute opération militaire." Elle a aussi déclaré que Washington était "profondément préoccupé par les pertes de vies palestiniennes et israéliennes" durant les 22 jours du récent conflit à Gaza et par "les souffrances tragiques des civils palestiniens, qui ont un besoin urgent d'assistance humanitaire et de reconstruction". Elle rajoutait cependant que des violations du droit international humanitaire ont également été commises par le Hamas, avec ses tirs de roquettes contre des civils israéliens dans le sud d'Israël et l'utilisation d'installations civiles comme protection pour ses attaques terroristes.
(http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38302358@7-37,0.html?xtref=?xtref=?xtref=)

Est-ce la fin de l'impunité pour les états qui, comme Israël, mais également la Russie (en Georgie ou en Tchetchénie), font fi des règles internationales de protection des civils au cours des conflits armés ?


Réflexion six (19 janvier 2009)
Une initiative de paix est-elle encore possible entre israëliens et palestiniens ?


De nombreux internautes ont fait part de leur étonnement de voir la guerre israëlienne à Gaza contre le Hamas occuper un tel espace sur les blogs d'internautes français, tellement éloignés de la zone de conflit (pour la plupart) et surtout de l'ampleur de la polémique entre les pro-israëliens et les pro-palestiniens.

Il est clair que notre légitimité à nous prononcer sur ce conflit n'est pas évidente. En tant que croyant juif, susceptible éventuellement de partir s'installer en Israël, on peut imaginer que nous aurions une légitimité pour prendre position indéfectiblement pour Israël. Certains penseurs juifs ou israëliens estiment même que c'est un devoir. En tant que français non juif, voire chrétien, notre prise de position pour un camp ou pour l'autre repose essentiellement sur une opinion personnelle, éventuellement médiatisée.

Pour autant, il me semble qu'il nous faudrait soutenir (et appeler de nos voeux) toute initiative de paix qui pourrait se révéler, être proposée, même si une telle initiative de paix sera difficile à faire émerger entre ces deux peuples qui se haïssent depuis tant de décennies. Surtout, il manque aujourd'hui des hommes charismatiques ou courageux pour la faire, alors que les efforts des trois prix Nobel de la Paix, Yasser Arafat (de son vrai nom Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini), Itzhak Rabin et Shimon Peres ont échoué il y a de cela plus d'une décennie.

La paix semblait alors en bonne voie, en ces années 1993 et 1994. Puis il y eut, parmi les raisons les plus communément observables, l'assassinat d'Itzhak Rabin, son remplacement par Ariel Sharon, l'élimination diplomatique de Yasser Arafat, puis le déclenchement de la seconde intifada ... Aujourd'hui, il ne reste plus rien de cette initiative de paix, entre les positions irréductibles des deux parties en guerre.

Pourtant, l'exemple franco-allemand, deux peuples qui se haïre durant trois quart de siècle, de 1870 à 1945, après trois guerres dont deux mondiales, peut laisser un espoir survivre. Si nos deux peuples ont pu faire réellement la paix, construire un futur essemble (l'Europe et une monnaie unique) et nous faire communiquer ensemble ... Si nos dirigeants au sortir du brasier de la seconde guerre mondiale, des haines et de la souffrance accumulées, ont réussi à faire la paix en acceptant la création d'un marché commun du charbon et de l'acier (CECA) entre nos deux pays, malgré tous les français et les allemands qui se haissaient malgré tout (mais peut-être grâce à l'immense culpabilité des allemands suite aux horreurs de la seconde guerre mondiale et de leurs dirigeants nazis) ... Si nous avons réussi ... Alors peut-être que les israëliens et les palestiniens peuvent aussi y arriver, malgré ce demi-siècle de haine qui les sépare, et l'antagonisme qui existe dorénavant entre leurs deux religions (mais celles-ci ont malgré tout longtemps vécu en bonne intelligence).

Il faut simplement à nouveau que des hommes politiques israëliens et palestiniens aient le courage et la clairvoyance de se lancer dans cette aventure ... Pour le bien de leur deux peuples ... Une véritable négociation ... Pour une paix véritable et durable ... Et pour des concessions de chaque côté ... Pour deux états qui soient viables ... Pour la paix en Palestine et en Israël.


Réflexion cinq (18 janvier 2009)
Tout ça pour ça ?


Un millier de palestiniens tués sous les bombardements israëliens, des femmes, des enfants et des civils assassinés, des quartiers rasés comme aux pires heures de la seconde guerre mondiale, des dizaines de milliers de sans-abris et des milliers de blessés ... Un soldat israëlien tué au combat (peut-être d'une crise cardiaque pour avoir pris trop de plaisir à assassiner des civils palestiniens) ... Tout ceci pour qu'Israël décrète un cessez-le-feu unilatéral et que le Hamas propose une trêve d'une année ?

On disait qu'Israël allait nettoyer Gaza des terroristes du Hamas et éliminer son matériel militaire. Il n'en est donc rien. Des crimes de guerre à la pelle contre les civils palestiniens (et contre des sites de l'ONU) pour finalement s'arrêter sans avoir rien obtenu, comme si cette action militaire n'avait pour seul objectif qu'une visée de politique interne, pour souder les électeurs israëliens autour des dirigeants au pouvoir ?

Evidemment, cette guerre étant une abomination intolérable, la fin des opérations militaires israëliennes était indispensable. Celles-ci n'auraient même jamais dû avoir lieu. Le peuple palestinien mériterait que les responsables politiques et militaires israëliens soient traduits devant un tribunal international pour pouvoir être jugés pour les crimes de guerre dont ceux-ci sont responsables depuis ces dernières décennies. Nul besoin en revanche de mettre en place la même logistique pour les dirigeants palestiniens qu'Israël accuserait d'encourager au terrorisme ou à la résistance (selon l'opinion de chacun) : Israël peut les juger dès qu'il le souhaite sur la base d'accusation de terrorisme, ce qu'il fait déjà.

Mais ce qui surprend dans cette affaire, c'est cet arrêt de l'offensive militaire d'Israël ... Tout ça pour ça, serait-on tenter de demander si des milliers de palestiniens n'étaient morts ou gravement blessés dans cette histoire, otages d'une guerre avec un ennemi sans morale ni respect de l'adversaire ... sans foi ni loi serait-on tenter de dire ... si on ne parlait pas d'Israël, l'état des tables de la loi et d'une foi millénaire ... un état qui viole en tout cas sans vergogne les règles internationales (les résolutions de l'ONU) et les conventions de Genêve à l'égard des civils en temps de guerre ...


Réflexion quatre (7 janvier 2009)
En forme de conclusion temporaire ...


Il faut lire cet article du Monde du 7 janvier qui donne un peu d'espoir, parce que l'ensemble du peuple juif n'est pas composé uniquement de jusqu'au-boutistes ... mais qu'il y existe aussi des gens qui croient à la paix et condamnent la politique de violence de l'état d'Israël, guère différemment de ce que j'ai pu écrire ... "Je suis en colère contre mes dirigeants. Depuis quarante ans, je fais l'expérience de la guerre qui revient toujours et ne résout rien. La seule politique qui vaut en Israël, c'est la violence. Et si cette violence ne marche pas, alors on emploie encore plus de violence." L'espoir et la peur portée par les membres de cette association du sud d'Israël, depuis le kibboutz de Sdérot, qui connaissent pourtant l'angoisse des attaques à la roquette lancées par le Hamas ... "Chaque jour, je tremble de peur à l'idée d'appeler Gaza et de découvrir qu'il n'y a plus personne à l'autre bout de la ligne" ... Un tout petit espoir en la nature humaine ...


1) Retour sur le terrorisme ...

Après avoir voulu définir le terrorisme et avoir tenté d'en définir une forme 'acceptable', il en ressort qu'aucune distinction n'est envisageable. Il est impossible de différencier les actes terroristes selon qu'ils visent des cibles civiles ou des cibles militaires, comme le rappelle l'attaque de l'ETA ayant visé deux policiers espagnols en France, vivement condamnée malgré tout ...

Le terrorisme présente une autre forme d'incongruité. Le fait que des états comme la France ou Israël, qui ont pourtant fait eux-même usage du terrorisme, que ce soit pendant la seconde guerre mondiale ou avant leur création (pour Israël), ne reconnaissent malgré tout pas la légitimité de cette arme, que ce soit par les autres ou contre eux. Il en ira peut-être de même un jour pour le futur état palestinien (s'il voit le jour) et pour l'autorité palestinienne, descendante de l'organisation de libération de la Palestine (OLP), qui condamneront peut-être aussi le terrorisme après en avoir autant fait usage.

Parce qu'il est impossible de déterminer une forme autorisée (au plan international) de terrorisme ... Parce que le terrorisme représente toutefois parfois la seule possibilité de réaction qui reste à certains peuples agressés et anéantis par une force militaire toute-puissante (la Résistance française contre l'armée d'occupation nazie, les palestiniens contre Israël ...) ... Parce qu'il n'y a pas au fond de différences entre l'assassinat par le biais d'une bombe kamikaze de civils dans un bus israëlien, et l'assassinat de civils par le biais de bombes ou de missiles tirés par des chars ou des avions, israëliens ou occidentaux ... Il me semble qu'il n'y a pas lieu de condamner, ni plus ni moins, les actes terroristes que les crimes de guerre perpétrés par une armée contre des civils.

Le terrorisme n'est rien d'autre qu'un acte de guerre, que ce soit une déclaration de guerre comme lors de l'attaque du World Trade Center à New York le 11 septembre 2001, ou que ce soit des actes de défense comme en Israël ou dans les territoires palestiniens ... Et à l'instar des actes de guerre, les attentats terroristes visant des cibles civiles sont des crimes de guerre, normalement interdits par les conventions de Genêve ... Mais comme des crimes de guerre sont aussi perpétrés sans condamnation internationale par les armées occidentales, que ce soit dans les territoires palestiniens, en Afghanistan ou en Irak (mais aussi au Congo et sur bien d'autres champs de bataille, de la Georgie à la Tchéchénie ...) ...

Je ne vois rien qui implique de plus condamner des actes terroristes que les crimes de guerre perpétrés par l'armée israëlienne. A la différence toutefois qu'Israël, censé être une démocratie, et bénéficiant d'une puissance de frappe militaire sans commune mesure avec celle du Hamas ou du Hezbollah, et étant à l'origine du désespoir du peuple palestinien qui le pousse dans les bras de l'idéologie des extrêmistes palestiniens, devrait avoir un comportement autrement irréprochable et respectueux du droit international et des Conventions de Genêve, ce qui n'est pas le cas.

2) Pour ne pas oublier toutefois ...

Je ne peux toutefois clore temporairement ce post sans revenir sur l'un des arguments fondamentaux rappelé par Momo, à savoir l'abomination vécue par le peuple juif au cours de la seconde guerre mondiale. L'horreur subie par des millions de juifs, exterminés par le régime nazi allemande, dénoncés et suspectés par l'immense majorité des habitants de ces pays considérés comme développés (même à cette époque), que furent la Pologne, la France, l'Italie et tant d'autres pays européens, pourtant postérieurement à ce qui a été appelé le Siècle des Lumières, doit permettre de relativiser et d'excuser la politique actuellement poursuivie par l'état d'Israël. Israël est censé être l'état où ce genre de faits ne pourra jamais se reproduire, l'état où les juifs du monde entier pourront se réfugier si un nouveau vent de folie touche une nouvelle fois le monde, à l'encontre une fois encore du peuple juif et de sa richesse supposée.

L'histoire vécue par le peuple juif est atroce, au cours des derniers millénaires. Les drames vécues par tant de familles juives sont inoubliables, et ma crainte est que le souvenir de ces atrocités ne disparaissent peu à peu de la mémoire collective des peuples européens, dont les parents furent à l'origine, ou complices le plus souvent, de ces actes veuls et haineux, lorsque l'Europe était à feu et à sang, sous la poigne de régimes totalitaires.

Toutefois, même si ces atrocités peuvent expliquer ce qui se passe aujourd'hui en Israël, il est nécessaire qu'Israël comprenne que la solution militaire et guerrière actuellement poursuivie par le gouvernement israëlien et majoritairement validée par la communauté juive, leur fait courir un risque grandissant, et que le chemin d'une paix réelle et équitable serait vraisemblablement plus satisfaisant, moralement et en terme de survie d'Israël. Je n'ai bien sûr, comme le rappelait Mirage, aucune légitimité à exprimer ce souhait. Mais ce n'est qu'une opinion.


Réflexion trois (6 janvier 2009)
Je ne peux condamner l'usage du terrorisme par les palestiniens ...


En règle général, il est dit que le terrorisme est l'arme des faibles et des peureux. L'attentat perpétré contre le World Trade Center à New-York par l'organisation terroriste Al Quaida était injustifiée ... Il a causé des milliers de morts américains, de toute couleur de peau, et a été suivi d'une montée d'un fort sentiment de patriotisme ... Il a été condamné par la communauté internationale et a fauit l'objet d'une résolution du conseil de sécurité de l'ONU condamnant sans appel les attentats terroristes (résolution 1373 adoptée le 28 septembre 2001).

Mais le terrorisme est-il toujours condamnable ? Selon le droit international, il me semble que oui. Il n'existe pas d'excuse au terrorisme.

Et pourtant, il devrait y en avoir. Et nous, français, nous devrions être les premiers à nous en rappeler. Lorsque la France a été occupée (ai-je le droit d'utiliser le féminin pour parler de mon pays sans qu'Usbek ne s'en offusque et ne me prête des pensées méprisantes ... ou ferais-je une erreur d'accord, oubliant le féminin et me trouverais-je également accuser des pires pensées ...) par les armées de l'Allemagne nazie, entre 1940 et 1944, les résistants français usèrent également du terrorisme pour combattre l'occupation allemande et les collaborateur du régime de Vichy. La résistance française fit sauter les voies de chemin de fer, les trains de la SNCF, les convois blindés allemands, les komandenturs en territoire français et que sais-je encore. Les actions de représailles menées par la milice française, collaborant avec l'ennemi, et par les forces armées nazies, qui conduisirent à de nombreux massacres et exécutions de civils français, ne furent pas de la responsabilité de la Résistance française, qui pourtant aurait pu arrêter de combattre les occupants nazis faisant ainsi cesser les ripostes ... Ce sont les occupants nazis et la milice française qui prirent la responsabilité de ces massacres et de ces exécutions pour tenter de désolidariser les civils français des forces de la Résistance.

A la fin de la guerre, à partir de 1944, ce furent les criminels de guerre nazis, l'Etat de Vichy, dont le Maréchal Pétain, les miliciens, et les français ayant collaboré avec les occupants, qui furent condamnés, souvent à la peine capitale, par la justice française (ou internationale) pour leurs actes et pour les massacres commis ou autorisés. Je n'ai pas eu connaissance de résistants poursuivis et condamnés pour avoir commis des attentats terroristes pendant la deuxième guerre mondiale.

Il en ressort ainsi que les attentats terroristes sont bien parfois considérés comme la seule forme de réaction militaire accessible pour un peuple vaincu et insuffisamment armé, face à un adversaire immensément plus puissant et mieux armé. Les fondateurs d'Israël ont également usé de ce moyen contre l'occupant anglais de la Palestine (et d'Israël) avant la création de l'état d'Israël. Evidemment, aucun de ces états (que ce soit la France ou Israël) n'ont cependant autorisé l'usage du terrorisme dans leur constitution, ni accepté que l'on use de ce moyen contre eux (la France vis-à-vis d'ETA, du FLB ou de FLNC ... Israël vis-à-vis du Hamas ou de l'OLP).

Evidemment, des actes terroristes menés par un état indépendant, libre, non entravé ni occupé, contre un autre état devrait être considéré comme un acte de guerre, une agression inqualifiable. L'état attaqué serait alors autorisé à répliquer, comme les Etats-Unis l'ont fait contre Al Quaida et l'Afghanistan ... Dans le cas de la France, on se trouve face à une situation un peu différente, d'opérations de police interne menées contre des mouvements autonomistes ... Même si ces derniers peuvent contester l'occupation ancienne de la Bretagne, du Pays basque ou de la Corse ... Y a-t-il en effet un délai pendant lequel on peut valablement combattre une occupation (quelques années) et un temps après lequel il faut l'accepter (quelques siècles dans le cas de la Bretagne, du Pays basque ou de la Corse) ?

Dans le cas d'Israël et de la Palestine, l'état d'Israël n'a toujours pas permis un fonctionnement viable, libre, et indépendant de l'état palestinien, dont la promulgation est toujours refusée par Israël. Les palestiniens sont depuis un demi-siècle réduits à la misère, de plus en plus contrôlés et cloisonnés par l'état d'Israël, leurs terres confisquées et leurs 'maisons' abattues par les chars, les bombes et les bulldozers israëliens. Père, mère, frères, soeurs ... pratiquement les palestiniens ont perdu un membre de leur famille, tué par l'armée israëlienne, voire dans les meilleurs des cas emprisonné en Israël. Je n'ai pas besoin d'insister plus avant sur la misère vécue par les palestiniens, par la rage que l'on doit ressentir lorsque l'on apprend les morts d'enfants, de bébés ou de femmes par une armée ennemie. Dans ce cas précis, on est exactement dans la même situation que celle qu'on vécu la France ou les juifs pendant la seconde guerre mondiale. Le terrorisme, sous forme de roquettes artisanales tirées sur Israël, ou sous forme d'attentat kamikaze, demeure la seule action possible qui reste accessible à la majeure partie des palestiniens. Je les comprends. A leur place, si j'en avais le courage, celui de me sacrifier pour faire le maximum de dégats et tuer le maximum de personnes, je le ferais aussi (facile à dire lorsque l'on est loin et à l'abri) ... comme j'espère que j'en aurais eu le courage si j'avais eu 20 ans en 1940 et que je n'étais pas prisonnier des allemands ... Mais l'histoire nous apprend que ce n'est pas si facile ... Sauf lorsque l'ennemi vous a tout pris, même l'espoir ... Ce qu'Israël fait depuis soixante ans aux palestiniens ...


Réflexion deux (3 janvier 2009)
Quelques compléments ...


Un bilan intermédiaire de l'opération "Plomb durci" commencée le 27 décembre : en 8 jours, 466 palestiniens dont 77 enfants et 23 femmes, ont été tués et 2 360 blessés, selon des sources médicales palestiniennes. Durant la même période, quelques 500 roquettes palestiniennes ont été tirées de Gaza qui ont fait 4 morts en Israël et une quinzaine de blessés.

Certains de mes lecteurs, dont Mirage, estiment qu'en attaquant Israël, j'attaque en réalité les juifs. Pourtant, j'évite d'utiliser le terme 'juif' parce que j'estime que son usage nous situe trop proche du délit d'antisémitisme. En fait, je n'attaque pas la religion juive ni les personnes qui s'en reconnaissent, religion que je ne connais pas mais que je respecte. Par différence avec l'islam, le judaïsme ne prône pas un rôle inférieur pour la femme, ni ne défend une vision rétrograde et passéiste de la société et des relations hommes-femmes. Je me contente dans cet article d'attaquer la position d'un état, même si je n'en suis pas un citoyen, et celle de ses dirigeants politiques qui le dirige. En aucun cas, je ne vise un peuple ni une religion. Evidemment, ce qui complique la donne, c'est que, comme Israël n'offre pas de représentation politique réelle à sa minorité arabe, ses dirigeants politiques sont vraisemblablement essentiellement juifs.

Pourtant, les malheurs éventuels futurs d'Israël ne toucheront pas que sa communauté juive majoritaire. Ils concerneront également ses minorités chrétiennes et musulmanes (ou arabes), comme l'histoire nous l'apprend. Une attaque contre Israël décimera tout autant toutes ses communautés. Ainsi, les attaques à la roquette contre Israël menées par le Hamas depuis Gaza, comme hier celles menées par le Hezbollah libanais, touchent vraisemblablement les communautés arabes ou chrétiennes et pas uniquement sa communauté juive. De même, les attaques terroristes kamikazes font vraisemblablement aussi des morts dans les communautés juives ou arabes, même si les terroristes visent des cibles plus précisément juives. Aussi, le devenir de diverses communautés composant Israël est inséparable du devenir d'Israël lui-même, et il est attristant que seule sa communauté juive décide de la politique israëlienne.

Deuxièmement, certains de mes lecteurs, dont j'apprécie régulièrement les positions, estiment que mon analyse ne concorde pas avec l'exactitude historique. Pourtant, Israël a fait l'objet à de multiples reprises de résolutions de l'ONU qui ont condamné ses actions et sa politique, et ceci très tôt. De même, est-il aujourd'hui possible de dire d'Israël qu'elle conduit une guerre juste et proportionnée contre un ennemi injuste et illégitime ? Je ne le pense pas, comme la majorité de l'opinion publique occidentale (je ne parle même pas de l'opinion publique des états arabes ou des pays en développement). J'ai vraisemblablement exagéré en estimant qu'à sa création Israël était un état illégitime. A un moment donné de l'histoire, postérieurement à l'épisode de septembre noir, au début des années 1970, Israël a basculé d'une guerre juste contre un adversaire dangereux et intolérant, à une agression illégitime d'un peuple palestinien en souffrance par un régime despotique ...

Pour mémoire, quelques-unes des diverses résolutions de l'ONU (du Conseil de sécurité principalement) concernant Israël :


- Résolution 194 de 1948 (de l'Assemblée générale de l'ONU) - Décide, à la suite du départ forcé de centaines de milliers de Palestiniens : « qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé.
- Résolution 106 de 1955 - Condamne l’attaque par les forces de l’armée régulière israélienne contre les forces de l’armée régulière égyptienne le 28 février 1955. Cette attaque viole les dispositions relatives au cessez-le-feu de la résolution 54.
- Résolution 111 - Attaque d’Israël contre la Syrie le 11 décembre 1955 tuant 56 civils. Cette action constitue une violation délibérée des dispositions de la Convention d’armistice général entre Israël et la Syrie.
- Résolution 127 - Violation d’Israël dans la zone située entre les lignes de démarcations aux environs du Palais du gouvernement à Jérusalem.
- Résolution 162 - Demande instamment à Israël de se conformer aux résolutions précédentes.
- Résolution 171 de 1962 - Condamne l’attaque israélienne du 16-17 mars 1962 sur la Syrie constituant une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de la Convention d’armistice général syro-israélienne. Invite Israël à s’abstenir scrupuleusement de toute action de cette nature à l’avenir.
- Résolution 228 de 1966 - Censure Israël pour la grave action militaire de grande le 13 novembre 1966 qui a été menée dans la partie méridionale de la zone d’Hébron. Souligne à l’intention d’Israël que les actes de représailles militaires ne peuvent être tolérés.
- Résolution 237 - Prie le gouvernement israélien d’assurer la sûreté, le bien-être et la sécurité des habitants des zones où des opérations militaires ont eu lieu et de faciliter le retour des habitants qui se sont enfuis de ces zones depuis le déclenchement des hostilités.
- Résolution 242 de 1967 - Demande le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit.
- Résolution 248 - Condamne l’attaque massive israélienne sur Karameh en Jordanie.
- Résolution 250 de 1968 - Invite Israël à s’abstenir d’organiser à Jérusalem le défilé militaire prévu pour le 2 mai 1968.
- Résolution 251 - Déplore profondément qu’Israël ait procédé au défilé militaire à Jérusalem le 2 mai 1968 au mépris de la décision unanime adoptée par le Conseil le 27 avril 1968.
- Résolution 252 - Considère que toutes les mesures et dispositions législatives et administratives prises par Israël, y compris l’expropriation de terres et de biens immobiliers, qui tendent à modifier le statut juridique de Jérusalem sont non valides et ne peuvent modifier ce statut.
- Résolution 256 - Condamne les nouvelles attaques militaires lancées par Israël sur la Jordanie en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et de la résolution 248.
- Résolution 259 - Déplorant le retard intervenu dans l’application de la résolution 237 (1967) en raison des conditions qui continuent d’être posées par Israël pour recevoir un représentant spécial du Secrétaire général.
- Résolution 262 - Condamne Israël pour son action militaire préméditée en violation de ses obligations aux termes de la Charte et des résolutions relatives au cessez-le-feu.
- Résolution 265 - Condamne les attaques aériennes préméditées lancées récemment par Israël contre des villages et des zones habitées en Jordanie.
- Résolution 267 - Censure dans les termes les plus énergétiques toutes les mesures prises pour modifier le statut de la ville de Jérusalem par Israël.
- Résolution 270 de 1969 - Condamne l’attaque aérienne préméditée lancée par Israël contre des villages du Liban méridional en violation de ses obligations aux termes de la Charte et des résolutions du Conseil de sécurité.
- Résolution 271 - Condamne et constate que l’acte exécrable de violation et de profanation de la sainte mosquée Al Aqsa souligne l’immédiate nécessité pour Israël de renoncer à agir en violation des résolutions précipitées.
- Résolution 279 de 1970 - Exige le retrait immédiat du territoire libanais de toutes les forces armées israéliennes.
- Résolution 280 - Condamne Israël pour son action militaire préméditée en violation de ses obligations aux termes de la Charte et des résolutions relatives au cessez-le-feu.
- Résolution 285 - Exige le retrait complet et immédiat du territoire libanais de toutes les forces armées israéliennes.
- Résolution 298 - Déplore qu’Israël n’ait pas respecté les résolutions précédemment adoptés au sujet des mesures et dispositions prises par Israël en vue de modifier le statut de la ville Jérusalem.
- Résolution 313 de 1972 - Exige qu’Israël renonce immédiatement à tout action militaire terrestre et aérienne contre le Liban, et s’abstienne, et retire immédiatement toutes ses forces militaires du territoire libanais.
- Résolution 316 - Condamne, tout en déplorant profondément tous les actes de violence, les attaques réitérées des forces israéliennes contre le territoire et la population du Liban.
- Résolution 317 - Déplore le fait qu’en dépit de ces efforts il n’ait pas encore été donné effet au ferme désir du Conseil de sécurité de voir tout le personnel militaire et de sécurité syrien et libanais enlevé par les forces armées israéliennes le 21 juin 1972 sur le territoire du Liban libéré dans le plus court délai possible.
- Résolution 332 de 1973 - Condamne les attaques militaires répétées dirigées par Israël contre le Liban et la violation par Israël de l’intégrité territoriale et de la souveraineté du Liban.
- Résolution 337 - Condamne le gouvernement israélien pour avoir violé la souveraineté et l’intégrité territoriale du Liban ainsi que pour le détournement et la capture par la force par les forces aériennes israéliennes d’un avion libanais se trouvant dans l’espace aérien libanais.
- Résolution 347 de 1974 - Condamne la violation par Israël de l’intégrité territorial et de la souveraineté du Liban et demande une fois encore au gouvernement israélien de s’abstenir d’autres actions et menaces militaires contre le Liban.
- Résolution 427 de 1978 - Demande à Israël d’achever sans plus tarder de se retirer de tout le territoire libanais.
- Résolution 444 de 1979 - Déplore le manque de coopération, particulièrement de la part d’Israël, aux efforts déployés par la Force intérimaire des Nations-Unis au Liban, y compris l’assistance que prête Israël à des groupes armés irréguliers dans le Sud du Liban.
- Résolution 446 - Considère que la politique et les pratiques israéliennes consistant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 n’ont aucune validité en droit et font gravement obstacle à l’instauration d’une paix générale, juste et durable au Moyen-Orient.Demande une fois encore à Israël, en tant que Puissance occupante, de respecter scrupuleusement la Convention de Genève.
- Résolution 450 - Demande à Israël la fin des attaques sur le Liban.
- Résolution 452 - Demande au Gouvernement et au peuple israéliens de cesser d’urgence d’établir, édifier et planifier des colonies de peuplement dans les territoires arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem.
- Résolution 465 - Demande à tous les États de ne fournir à Israël aucune assistance qui serait utilisée spécifiquement pour les colonies de peuplement des territoires occupés.
- Résolution 467 de 1980 - Condamne et déplore l’intervention militaire d’Israël au Liban.
- Résolution 468 - Demande au Gouvernement israélien de faciliter le retour immédiat des notables palestiniens expulsé, afin qu’ils puissent reprendre les fonctions auxquelles ils ont été élus ou nommés.
- Résolution 469 - Déplore et demande de nouveau au Gouvernement israélien, en sa qualité de Puissance occupante, de rapporter les mesures illégales prises par les autorités d’occupation militaire israéliennes en expulsant les maires d’Hébron et d’Halhoul et le juge islamique d’Hébron.
- Résolution 471 - Condamne les tentatives d’assassinat dont ont été victimes les maires de Naplouse, Ramallah, et Al Bireh et demande que les auteurs de ces crimes soient immédiatement arrêtés et poursuivis.Demande à nouveau au Gouvernement israélien de respecter et d’appliquer les dispositions de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
- Résolution 476 - Demande instamment à Israël de cesser immédiatement de poursuivre la mise en œuvre de la politique et des mesures affectant le caractère et le statut de la Ville sainte de Jérusalem.
- Résolution 478 - Censure dans les termes les plus énergiques l’adoption par Israël de la « loi fondamentale » sur Jérusalem et son refus de se conformer aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
- Résolution 484 - Déclare qu’il est de nécessité impérieuse que le maire d’Hébron et le maire d’Halhoul soient en mesure de regagner leurs foyers et de reprendre leur charge.
- Résolution 487 - Notant en outre qu’Israël n’a pas adhéré au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.Condamne énergiquement l’attaque militaire menée par Israël contre les installations nucléaires iraquienne.Demande à Israël de placer d’urgence ses installations nucléaires sous la garantie de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
- Résolution 497 - Décide que la décision prise par Israël à imposer ses lois, sa juridiction et son administration dans le territoire syrien occupé des hauteurs du Golan est nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international.
- Résolution 498 de 1981 - Demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire contre l’intégrité territoriale du Liban et de retirer sans délai ses forces de tout le territoire libanais.
- Résolution 501 - Demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire contre l’intégrité territoriale du Liban et de retirer sans délai ses forces de tout le territoire libanais.
- Résolution 509 - Exige qu’Israël retire immédiatement et inconditionnellement toutes ses forces militaires jusqu’aux frontières internationalement reconnues du Liban.
- Résolution 515 de 1982 - Exige que le Gouvernement israélien lève immédiatement le blocus de la ville de Beyrouth de manière à rendre possible l’envoi d’approvisionnements afin de répondre aux besoins urgents de la population civile et à permettre la distribution des secours.
- Résolution 517 - Blâme Israël pour n’avoir pas respecté les résolutions précédentes et exige un cessez-le-feu immédiat et le retrait immédiat des forces israéliennes du Liban.
- Résolution 518 - Exige qu’Israël coopère à tous égard à l’effort fait pour assurer le déploiement effectif des observateurs des Nations Unis.
- Résolution 520 - Condamne les récentes incursions israéliennes dans Beyrouth, qui constituent une violation des accords de cessez-le-feu et des résolutions du Conseil de sécurité.
- Résolution 573 de 1985 - Condamne vigoureusement le bombardement israélien sur le quartier général de l’OLP en Tunisie.
- Résolution 587 de 1986 - Demande à nouveau qu’il soit mis fin, dans le sud du Liban, à toute présence militaire qui n’est pas acceptée par les autorités libanaises.
- Résolution 592 - Déplore vivement les actes de l’armée israélienne, qui ayant ouvert le feu, a tué ou blessé des étudiants sans défense de l’université de Bir Zeit.
- Résolution 605 - Déplore vivement ces politiques et pratiques d’Israël qui violent les droit de l’homme du peuple palestinien dans les territoires occupés, en particulier le fait que l’armée israélienne a ouvert le feu, tuant ou blessant des civils palestiniens sans défense.
- Résolution 607 de 1988 - Engage Israël à s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés.
- Résolution 608 - Déplore profondément qu’Israël ait expulsé des civils palestiniens. Demande à Israël d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité dans les territoires palestiniens occupés de ceux qui ont déjà été expulsés.
- Résolution 611 - Condamne avec vigueur l’agression perpétrée le 16 avril 1988 contre la souveraineté et l’intégrité territorial de la Tunisie.
- Résolution 636 de 1989 - Regrette profondément qu’Israël continue d’expulser des civils palestiniens.
- Résolution 641 - Demande à Israel d’assurer le retour immédiat et en toute sécurité dans les territoires palestiniens occupés des personnes expulsés et de cesser immédiatement d’expulser d’autres civils palestiniens.
- Résolution 672 de 1990 - Condamne les actes de violence commis par les forces de sécurité israéliennes le 8 octobre dans Al-Haram Al-Charif et dans d’autres lieux saints à Jérusalem et qui a fait plus de vingt morts parmi les Palestiniens et plus de cent cinquante blessés, notamment parmi des civils palestiniens et des personnes innocentes qui s’étaient rendues à la prière.
- Résolution 673 - Déplore le refus du Gouvernement israélien de recevoir la mission du Secrétaire général dans la région.
- Résolution 681 - Déplore la décision prise par Israël de procéder de nouveau à l’expulsion de civils palestiniens des territoires occupés.
- Résolution 694 de 1991 - Déplore et réaffirme qu’Israël doit s’abstenir d’expulser des civils palestiniens des territoires occupés
- Résolution 726 - Condamne fermement Israël, puissance occupante, pour sa décision de procéder de nouveau à des expulsions de civils palestiniens.
- Résolution 799 de 1992 - Condamne fermement les expulsions de centaines de civils palestiniens par Israël au Liban le 17 décembre 1992 des territoires occupés par Israël depuis 1967, y compris Jérusalem.
- Résolution 1052 de 1996 - Réaffirme son attachement à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues.
- Résolution 1322 de 2000 - Condamne les actes de violence, particulièrement le recours excessif à la force contre les Palestiniens, qui ont fait des blessés et causé des pertes en vies humaines.
- Résolution 1402 - Demande le retrait des troupes israéliennes des villes palestiniennes, y compris Ramallah.
- Résolution 1405 de 2002 - Demandant la levée des restrictions imposées par Israël et insiste sur le fait qu’il est urgent que les organismes médicaux et humanitaires aient accès à la population civile palestinienne.
- Résolution 1435 - Exige qu’Israël mette fin immédiatement aux mesures qu’il a prises à Ramallah et aux alentours, y compris la destruction des infrastructures civiles et des installations de sécurité palestiniennesExige également le retrait rapide des forces d’occupation israéliennes des villes palestiniennes et le retour aux positions tenues avant septembre 2000.
- Résolution 1559 de 2004 - Appel au respect de la souveraineté et de l'indépendance politique du Liban, au retrait de toutes les troupes étrangères de son sol et à l'organisation d'une élection présidentielle libre et équitable.
- Résolution 1680 de 2006 - Sur la situation au Liban, appelant au respect de la résolution 1559 de 2004.
http://www.un.org/french/documents/cs/resolutions.shtml


Réflexion une (31 décembre 2008)
L'offensive militaire contre la bande de Gaza en cette fin de mois de décembre 2008 ou l'aventurisme israëlien ... vers une fracture toujours plus grande entre Israël et les opinions arabes et mondiales ...


Débuter un texte de cette manière implique forcément de prendre position dans le conflit qui oppose Israël aux territoires palestiniens et aux palestiniens. Israël est un état qui est construit autour de la violence, de la peur et de la haine. Et il ne pourra jamais en ressortir quelque chose de bon. Israël dispose aujourd'hui d'une force militairement très supérieure à celle des milices palestiniennes qui le combattent, et des états arabes qui l'entourent. Mais cette supériorité militaire ne se maintiendra peut-être pas toujours. Et que fera Israël lorsque ses adversaires que son armée a écrasé pendant des décennies seront capables de le frapper mortellement, que ce soit par le biais d'une attaque nucléaire ou conventionnelle. Israël, ce jour-là, appellera-t-il à l'aide la communauté internationale, dont il a rejeté pourtant régulièrement depuis plus d'un demi-siècle tous les appels à la clémence, à la cessation des conflits et le respect de toutes les résolutions de l'ONU ? Espérons que le jour où Israël sera confronté à des forces militairement supérieures, la communauté internationale puisse faire preuve d'autant de retenues dans sa condamnation des exactions commises à l'encontre cette fois-ci des israëliens ...

Israël est-elle une démocratie et mériterait-elle pour cette raison notre mansuétude ? Pour plusieurs raisons, il me semble qu'Israël n'est pas une démocratie au sens où nous l'entendons, en Occident.

Premièrement, Israël s'est construite sur une injustice à l'égard des habitants de la Palestine, dont une forte majorité a été déplacée dans des camps de réfugiés à la création d'Israël. Une démocratie ne peut pas reposer sur l'écrasement et la soumission d'une partie de sa population d'origine palestinienne, même si son fonctionnement est démocratique pour sa fraction de population de religion juive. Il s'agit d'une erreur originelle d'Israël, qui perpétue ainsi une injustice initiale et un fonctionnement anti-démocratique ... et qui causera forcément un jour son annihilation dès lors que sa supériorité militaire ne sera plus suffisante pour la protéger de ses ennemis.

Deuxièmement, une démocratie ne se lance pas dans des expériences militaires hasardeuses, même si les risques militaires pour Israël sont insignifiants, à la veille d'élections législatives, lorsqu'un parti au pouvoir estime ses chances de remporter ces élections insuffisantes, comme c'est aujourd'hui le cas. Seuls des Etats non démocratiques comme la Russie choisissent encore aujourd'hui cette voie, dans l'espoir de susciter une réaction d'adhésion leur population et de leur électorat.

L'action militaire lancée par Israël en cette fin décembre 2008 est une honte et une abomination sans nom. Des centaines de morts et des milliers de blessés déclarés parce qu'un état de non-droit s'estime autoriser à annihiler un peuple, rejeter ses prétentions à disposer d'un état, d'une administration et d'un territoire. Il faudrait qu'Israël comprenne que du fait de son attitude à l'égard des palestiniens, il est en train de s'aliéner l'ensemble de l'opinion mondiale, que ce soit dans les pays arabes, dans les pays occidentaux ou en Russie et en Chine ...

Et puis il y a une aberration. Israël s'était retiré il y a quelques années de la bande Gaza parce qu'il lui était impossible de la contrôler militairement et que des tirs de roquette par le Hamas visaient malgré tout son territoire et ses populations de colons. Pourquoi revenir aujourd'hui alors que le Hamas se nourrit de la haine qu'inspire Israël (jusqu'en Occident) et de la misère des palestiniens causée par le blocus israëlien.

A défaut d'arriver à une paix véritable avec les palestiniens et de leur permettre de disposer d'un état légitime et indépendant, sur un territoire d'un seul tenant et viable (qui contiendrait la Cisjordanie non mitée des colonies illégales israéliennes, de Gaza et de la partie sud d'Israël), Israël s'enferme dans une situation transitoire sans issue autre que militaire, de fureur, de haine et de sang, et dont le dénouement à terme est déjà écrit, à savoir la disparition de l'état d'Israël et des temps difficiles pour ses concitoyens, arabes ou juifs ...


Saucratès



24/04/2011
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